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#1 2025-02-28 19:16:27

Heidrich Von Stuffen (PNJ)
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[Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

La villégiature du généralissime Von Stuffen fut installée en ce qu'Okord appelait il y a encore quelques décennies le Sudord, les territoires au sud par delà le grand canal. Quelques semaines plus tard, ce grand général des Strolatz d'Osterlich usa de ses connaissances Okordiennes et de la proximité avec les frontières d'Okord pour faire parvenir le message suivant dans tous les grandes maisons d'Okord.

Généralissime d'Osterlich, Heidrich Von Stuffen a écrit :

Okordiens,

Lors de ma dernière visite en Okord, vous avez été nombreuses et nombreux à m'ouvrir les portes de votre domaine.
Vous m'avez permis de découvrir vos coutumes, vos cités.

Ma mission était de retourner auprès de mon souverain Baldir et de lui présenter ce qu'était Okord.
L'enjeu qui en résultait était d'établir la paix ou la guerre entre nos peuples.

Comme vous vous en doutez certainement, j'ai aussi présenté la situation conflictuelle qu'Okord avait provoqué aux frontières de Deomul.
J'ai bien compris que votre objectif était d'obtenir de nouvelles terres et c'est ainsi que je l'ai présenté.
Dans sa grande mansuétude, l'Unique qui s'exprime par la voix du souverain Baldir, souhaite vous proposer la paix entre nos peuples.
Et en guise d'offre de paix notre chef religieux Baldir propose aux Okordiens qui le souhaiteraient de s'installer sur les terres d'Osterlich au delà du grand canal.

Par cette lettre j'invite cordialement les chefs Okordiens intéressés, par la paix entre nos peuples autant que par un déménagement sur nos terres Osterlichoises, à me donner réponse. Ils seront conviés en ma villégiature où nous pourrons discuter des conditions d'installation.

Souhaitant vous voir nombreux.

Heidrich Von Stuffen, généralissime Strolatz d'Osterlich


MJ d'Okord.

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#2 2025-03-05 14:53:54

Heidrich Von Stuffen (PNJ)
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Heidrich Von Stuffen a écrit :

Okordiennes, Okordiens,

Vous recevez cette invitation car vous avez manifesté votre interêt à l'offre d'Osterlich concernant l'installation de cité Okordiennes sur les territoires d'Osterlich au delà de ce que vous appelez le grand canal.

Moi, Généralissime Strolatz Heidrich Von Stuffen,
vous invite officiellement en ma villégiature [161x232] pour discuter des termes et conditions d'installation.

Compte tenu du temps de déplacement de plusieurs d'entre vous jusqu'à ce lieu, nous ne débuterons pas les discussions avant le vendor, 6e phase du printemps. Vous serez cependant accueilli si vous arrivez avant cette date.

Je vous souhaite un bon voyage et vous attend avec impatience.

Heidrich Von Stuffen


MJ d'Okord.

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#3 2025-03-05 15:27:36

Heidrich Von Stuffen (PNJ)
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

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La villégiature d'Heidrich Von Stuffen


MJ d'Okord.

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#4 2025-03-05 18:21:47

Siostry Vespasia
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

L'aube déployait ses voiles safranées sur le port lorsque la Siostry Vespasia quitta la demeure de son amie. Le ciel hivernal, encore marbré d'étoiles pâlissantes, laissait présager une journée glaciale, mais Vespasia savait que les eaux du Grand Canal pouvaient se montrer bien plus traîtresses que le froid mordant qui s'insinuait sous sa cape.

Elle s'arrêta un instant sur le seuil et contempla le port qui s'éveillait. Les silhouettes des navires se détachaient comme des ombres inquiétantes dans la brume matinale, tandis que les premières lueurs du jour caressaient la surface ondoyante de la mer. L'hiver avait jeté son manteau argenté sur les quais où s'affairaient déjà quelques marins transis.

Êtes-vous certaine de votre décision, ma sœur ? demanda Siostry Alazaïs qui l'avait rejointe sur le perron.

Son visage fin, encadré par un voile de lin immaculé, exprimait une inquiétude sincère. Ses mains délicates se joignirent en un geste de prière muette.

Le Grand Canal n'a jamais été aussi périlleux qu'en ces temps d'hiver. Les vents violents et les courants contraires épuisent même les navires les plus robustes.

Vespasia ajusta le chaperon sombre qui dissimulait ses cheveux auburn et resserra sa ceinture de cuir où pendait une bourse bien garnie.

Ma rencontre avec Heidrich Von Stuffen ne saurait attendre, Siostry Alazaïs. Notre congrégation des Siostry d'Okord compte sur moi pour établir les termes d'un accord de coopération entre nos royaumes.

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Son regard se porta vers le port où s'affairaient déjà les marchands et les marins. Au loin, amarrée au quai des navires en partance, la silhouette élancée de La Damoiselle d'Écume, une caraque valesianne, se détachait parmi les embarcations plus modestes. C'était ce navire qui devait la conduire à contre-courant du Grand Canal jusqu'aux rives d'Osterlicht.

Le capitaine Gauthier de Saint-Gobain l'attendait au pied de la passerelle, sa haute stature se découpant nettement dans la lumière naissante. Jeune encore, il portait avec une élégance naturelle l'uniforme des capitaines d'Hébron. Son regard vigilant scrutait les alentours, à l'affût du moindre danger. Derrière lui se tenaient six hommes d'armes, l'escorte que Vespasia avait choisie pour ce voyage périlleux.

Alazaïs soupira, sachant qu'il était vain de tenter de dissuader son amie lorsqu'elle avait pris une décision.

Que Podeszwa, l'Unique, guide votre chemin et calme les flots tumultueux, murmura-t-elle en traçant un cercle sur le front de Vespasia. Que le Tout-Puissant éclaire votre route et éloigne les ombres malfaisantes.

Je reviendrai, promit Vespasia en étreignant son amie.

Elle s'écarta et saisit le sac de toile qui contenait ses maigres possessions : quelques vêtements de rechange, un bréviaire aux pages cornées, des parchemins soigneusement enroulés et protégés dans des étuis de cuir, ainsi que les précieux documents scellés qu'elle devait présenter lors de son entrevue avec le généralissime Von Stuffen.

Siostry Alazaïs a réglé votre passage et celui de votre escorte, l'informa le capitaine Saint-Gobain en s'inclinant respectueusement. La caraque est approvisionnée pour une traversée de quatre jours, bien que le Grand Canal soit actuellement capricieux.

Le jeune homme jeta un regard inquiet vers le large où les brumes s'épaississaient.

Les marins valesiens connaissent ces eaux mieux que quiconque, le rassura Vespasia. Leur république a bâti sa fortune sur la maîtrise des courants et des vents les plus contraires.

Saint-Gobain acquiesça sans répondre, mais son expression trahissait son manque d'enthousiasme à l'idée de confier leur sécurité à des étrangers. Les Valesiens, peuple de marins et de marchands, avaient la réputation d'être aussi versatiles que les flots qu'ils parcouraient. Si la République Valesianne maintenait officiellement sa neutralité dans les tensions entre Okord et Osterlicht, ses navires transportaient indifféremment les marchandises des deux royaumes, au gré des bénéfices escomptés.

Sans un regard en arrière, Vespasia descendit les ruelles tortueuses qui menaient au port. Les pavés, recouverts d'une fine couche de givre, crissaient sous ses pas. Quelques marchands, reconnaissant sa robe de bure sombre, s'inclinèrent respectueusement sur son passage.

Le soleil s'était complètement dégagé de l'horizon lorsqu'elle atteignit les quais grouillants d'activité. Marins, débardeurs, marchands et mendiants s'y côtoyaient dans un concert de jurons polyglotte et de marchandages animés. L'odeur puissante du poisson se mêlait aux effluves épicés des cargaisons orientales et au parfum âcre du goudron dont on enduisait les coques des navires.

Vespasia se fraya un chemin à travers la foule jusqu'à La Damoiselle d'Écume. Le navire, bien que n'étant pas le plus imposant du port, affichait fièrement ses trois mâts ornés de voiles bleues où s'inscrivait l'emblème du navire : un dauphin argenté bondissant par-dessus trois vagues. Sa proue sculptée représentait une femme aux cheveux flottants, dont le regard semblait défier les périls de la mer.

Au pied de la passerelle, un homme trapu à la barbe poivre et sel examinait attentivement un registre. Son pourpoint de velours élimé et son chapeau à plume dénotaient une certaine prétention que démentait l'usure visible de ses vêtements.

Messire, interpella poliment Vespasia. Je suis attendue à bord. Siostry Vespasia de la congrégation des Siostry d'Okord.

L'homme leva un regard suspicieux.

Ah, la diplomate et sa suite. Le capitaine Armilio vous attend, en effet. Votre passage a été réglé par... il consulta ses notes, plissant les yeux, Siostry Alazaïs de votre congrégation.

C'est exact, confirma-t-elle en adressant un léger signe de tête au capitaine Saint-Gobain qui se tenait à ses côtés, l'air vigilant.

Tout semble en ordre. Montez, mais je vous conseille de vous installer rapidement. La caraque appareille dès que la marée sera favorable, et nous devons remonter le Canal à contre-courant, ce qui nous demandera plus d'efforts que d'ordinaire.

Vespasia s'inclina légèrement et gravit la passerelle d'un pas assuré. Sur le pont, les marins s'affairaient sous les ordres du second, un colosse au visage barré d'une cicatrice qui traversait sa joue de l'œil gauche jusqu'au menton. Il ne daigna pas lui accorder un regard lorsqu'elle passa près de lui, mais ses yeux s'attardèrent un instant sur l'escorte armée qui l'accompagnait.

Un mousse à la chevelure filasse les conduisit jusqu'à leurs quartiers situés sous le gaillard d'arrière. Pour Vespasia, une cabine exiguë mais correctement aménagée ; pour Saint-Gobain et ses hommes, un espace commun plus rudimentaire où des hamacs avaient été suspendus.

Le capitaine vous conviera au souper, annonça le garçon d'une voix flûtée. D'ici là, vous êtes priés de ne pas entraver le travail de l'équipage. Nous devons prendre le courant à son point le plus faible si nous voulons espérer remonter le Canal dans les délais.

Vespasia remercia le mousse qui s'éclipsa, la laissant seule dans l'espace confiné qui serait son domaine durant les trois ou quatre jours de traversée qui l'attendaient.

Elle déposa son sac sur la couchette et s'assit, fermant un instant les yeux. Une impatience fébrile l'habitait depuis qu'elle avait reçu la missive d'Heidrich Von Stuffen l'invitant à discuter des termes préliminaires d'un accord de coopération. À quarante ans, Vespasia n'était plus la jeune novice idéaliste qui croyait pouvoir changer le monde par la seule force de sa foi. L'expérience avait tracé de fines rides au coin de ses yeux et argenté prématurément quelques mèches de sa chevelure, mais n'avait en rien entamé sa détermination à œuvrer pour la concorde entre les royaumes.

Podeszwa, l'Unique, murmura-t-elle, guide mes pas sur les eaux comme tu guides les âmes vers la lumière. Que ton souffle gonfle les voiles de ce navire et l'éloigne des périls.

Un cri retentit sur le pont, suivi du bruit caractéristique des amarres que l'on largue. Le plancher de la cabine vibra légèrement sous ses pieds. La Damoiselle d'Écume s'ébranlait, quittant le havre familier pour affronter l'immensité tourmentée du Grand Canal.

Vespasia sentit son cœur s'alléger, malgré les dangers qui l'attendaient peut-être. Elle avait toujours aimé ces moments de départ, cette sensation d'être entre deux mondes, deux vies. Sa mission était trop importante pour s'attarder sur les risques inhérents à toute traversée hivernale.

Le navire s'éloignait maintenant du port, prenant de la vitesse à mesure que les voiles se gonflaient sous la brise glaciale. À travers le hublot, Vespasia vit les contours de la ville s'estomper progressivement, les tours et les remparts se fondant en une silhouette indistincte qui finit par disparaître dans la brume d'hiver.

Le Grand Canal s'ouvrait devant elle, vaste étendue d'eau qui séparait le royaume d'Okord de celui d'Osterlicht, sa destination. Une route maritime millénaire, devenue au fil des siècles l'artère commerciale la plus importante de la région et la plus dangereuse en cette saison où les vents du nord poussaient les brumes épaisses vers les voies navigables.

La première journée de navigation se déroula sans incident notable. Les eaux du Canal, bien que partiellement voilées par un brouillard tenace qui obligeait la caraque à progresser avec une prudence accrue, demeuraient navigables. Le capitaine Armilio, un Valesien taciturne dont le visage tanné par les embruns et le sel témoignait d'une longue expérience maritime, dirigeait son navire avec une assurance tranquille qui rassurait Vespasia.

Au souper, attablée dans la cabine du capitaine en compagnie de Saint-Gobain, elle apprit que le Grand Canal était devenu, depuis quelques mois, un lieu d'observation mutuelle entre les flottes d'Okord et d'Osterlicht, chacune surveillant les mouvements de l'autre avec une méfiance grandissante.

Nous battons pavillon valesien, expliqua Armilio en découpant un morceau de viande salée. La République demeure neutre dans les tensions qui opposent vos royaumes, ce qui nous permet de commercer avec les deux. Mais certains capitaines peu scrupuleux se plaisent parfois à jouer les espions, rapportant les mouvements des navires observés contre quelques pièces d'or.

Il leva sa coupe vers Vespasia.

Votre présence à bord est cependant un gage de respect, Siostry. J'ai entendu parler de votre dieu, Podeszwa, bien que je ne connaisse guère votre congrégation. Dans notre république, on raconte que ses fidèles sont bénis sur les flots.

Vespasia inclina modestement la tête, acceptant le compliment sans vanité.

Podeszwa est l'Unique, le Tout-Puissant qui guide les voyageurs et protège les âmes en quête. Notre congrégation n'est qu'un modeste instrument de sa volonté.

Saint-Gobain, qui était resté silencieux jusqu'alors, intervint d'une voix où perçait une légère impatience :

Combien de temps faudra-t-il encore pour atteindre Osterlicht, si les conditions demeurent favorables ?

Armilio haussa un sourcil broussailleux.

Trois jours, peut-être quatre si le courant se renforce ou si le brouillard s'épaissit. L'hiver n'est guère propice à la remontée du Canal, mais nous avons connu pire.

Le capitaine d'Hébron hocha sèchement la tête, visiblement peu satisfait de cette réponse.

La deuxième journée vit les conditions de navigation se détériorer notablement. Un brouillard d'une densité inhabituelle enveloppait le Canal, réduisant la visibilité à quelques mètres à peine. La Damoiselle d'Écume avançait avec une lenteur exaspérante, chaque nœud gagné semblant une victoire arrachée aux éléments hostiles.

Confinée dans sa cabine sur conseil du capitaine, Vespasia tentait de mettre à profit cette attente forcée en relisant les documents relatifs à sa mission. L'accord de coopération qu'elle espérait négocier pourrait transformer durablement les relations entre Okord et Osterlicht, deux royaumes que trop de malentendus avaient séparés au cours des siècles.

Un bruit sourd, suivi d'une violente secousse, interrompit brusquement ses réflexions. La caraque sembla s'immobiliser un instant, comme saisie par une main invisible, puis reprit sa course avec une inclinaison inquiétante. Des cris d'alarme retentirent sur le pont, et le piétinement précipité des marins résonnait à travers la structure de bois.

Sans attendre, Vespasia quitta sa cabine pour gagner le pont. L'air était saturé d'humidité, le brouillard si épais qu'on distinguait à peine la proue du navire depuis la poupe. Les matelots couraient en tous sens, certains brandissant des lanternes dont la lueur jaunâtre se diffusait en halos fantomatiques dans la brume.

Que se passe-t-il ? demanda-t-elle à un marin qui passait près d'elle.

Une épave, ma Dame ! répondit l'homme sans s'arrêter. Un navire coulé dont les débris flottent sous la surface. Nous avons percuté une poutre ou un mât, et la coque est endommagée à tribord !

Le sang de Vespasia se glaça dans ses veines. Une voie d'eau en plein milieu du Grand Canal, par ce temps de brouillard... La situation était périlleuse, pour ne pas dire désespérée.

Elle aperçut le capitaine Armilio près du bastingage tribord, penché au-dessus des flots invisibles, en grande conversation avec son second. L'expression de leurs visages n'augurait rien de bon.

La brèche est importante, annonça gravement Armilio lorsqu'elle les rejoignit. Et nous sommes loin de toute côte ou havre qui pourrait nous offrir un refuge.

Combien de temps ? demanda simplement Vespasia, comprenant immédiatement les implications de cette avarie.

Quelques heures, peut-être moins, répondit le capitaine en secouant la tête. Les pompes ne suffisent pas à évacuer l'eau qui s'engouffre, et la charpente qui soutient cette partie de la coque a été sérieusement endommagée.

Saint-Gobain les avait rejoints, le visage grave mais déterminé.

N'y a-t-il aucun moyen de colmater la brèche, même temporairement ? s'enquit-il.

Le second, dont la barbe fournie dégoulinait d'eau de mer, émit un ricanement sans joie.

Avec quoi, Capitaine ? Nous ne voyons même pas ce que nous tentons de réparer sous cette maudite brume. Et les débris qui ont causé cette avarie pourraient bien en provoquer d'autres si nous restons dans cette zone.

Vespasia ferma brièvement les yeux, adressant une prière silencieuse à Podeszwa. Lorsqu'elle les rouvrit, sa décision était prise.

Nous devons lancer un signal de détresse, déclara-t-elle avec une fermeté qui ne laissait place à aucune discussion. Si d'autres navires croisent dans les parages, ils pourraient nous porter secours avant que la situation ne devienne critique.

Le capitaine Armilio hésita, visiblement partagé. Un signal de détresse attirerait certes l'attention de potentiels sauveteurs, mais aussi celle de navires moins bien intentionnés. Les eaux du Grand Canal n'étaient pas toujours sûres, surtout en ces temps de tensions accrues entre les royaumes riverains.

Nous n'avons guère le choix, finit-il par admettre. Préparez les feux de signal !

Ses hommes s'exécutèrent promptement, allumant de grandes torches spécialement conçues pour percer le brouillard. Bientôt, une lumière rougeâtre enveloppa La Damoiselle d'Écume, créant un halo écarlate dans la brume environnante.

Les heures qui suivirent furent parmi les plus longues que Vespasia eût jamais vécues. Le navire s'enfonçait lentement mais inexorablement, l'eau montant dans les cales malgré les efforts désespérés de l'équipage qui se relayait aux pompes. Le brouillard, loin de se dissiper, semblait s'épaissir à mesure que la nuit tombait, ajoutant à l'atmosphère oppressante qui régnait à bord.

Vespasia et ses hommes avaient rejoint les marins dans leur lutte contre l'envahissement des eaux. Les manches retroussées, elle formait avec eux une chaîne pour évacuer les seaux d'eau que l'on remontait sans cesse des profondeurs du navire. Ses mains, plus habituées à manier les livres et les parchemins qu'à ces rudes travaux, s'étaient rapidement couvertes d'ampoules, mais elle n'en laissait rien paraître. Son exemple galvanisait l'équipage, dont certains membres commençaient à montrer des signes d'épuisement.

Ce fut au plus profond de cette nuit de labeur et d'angoisse qu'un cri de la vigie perça soudain l'obscurité :

Navire en vue ! Par tribord avant !

Tous les regards se tournèrent dans la direction indiquée, cherchant à percer le rideau de brume que la lueur de leurs propres feux de détresse teignait d'un rouge sanglant. D'abord, ils ne distinguèrent rien. Puis, peu à peu, une silhouette massive émergea des ténèbres, majestueuse et menaçante à la fois.

Un trois-mâts barque aux proportions imposantes fendait le brouillard dans leur direction, ses fanaux projetant des lueurs fantomatiques sur la brume qui l'enveloppait partiellement. Un pavillon sombre flottait mollement à son mât principal, impossible à identifier dans cette semi-obscurité.

Un navire d'Osterlicht, murmura Armilio en plissant les yeux pour mieux discerner les détails du bâtiment qui s'approchait. Je reconnais cette silhouette, c'est le "Gwiazda Północy".

Le quoi ? interrogea Saint-Gobain, méfiant.

Gwiazda Północy, répéta le capitaine.

Cela signifie "L'Étoile du Nord" en Osterlichois, expliqua Vespasia. Un navire de guerre, si je ne m'abuse ?

Armilio acquiesça gravement.

L'un des plus puissants de la flotte d'Osterlicht. Ils patrouillent régulièrement dans le Canal, mais je ne les ai jamais vus s'aventurer si loin vers l'ouest.

Le navire était maintenant assez proche pour qu'on puisse distinguer les silhouettes qui s'activaient sur son pont. De toute évidence, ils avaient aperçu les signaux de détresse et se dirigeaient délibérément vers eux.

Préparons-nous à les accueillir, décida Vespasia. Ils sont notre seule chance de survie, quelle que soit leur allégeance.

Saint-Gobain s'apprêtait à protester, mais un regard de Vespasia suffit à le faire taire. La situation ne permettait pas de tergiverser ; la caraque valesianne ne tiendrait plus très longtemps avant de sombrer corps et biens dans les eaux glacées du Canal.

Un porte-voix retentit depuis le pont du navire osterlichois, perçant le brouillard et la nuit de sa puissance métallique :

Navire en détresse ! Identifiez-vous et précisez la nature de votre avarie !

Armilio saisit son propre porte-voix et répondit avec la concision que réclamait l'urgence :

Caraque valesianne La Damoiselle d'Écume ! Avarie grave à la coque tribord après collision avec une épave ! Voie d'eau importante, le navire ne tiendra plus que quelques heures !

Un silence suivit cette déclaration, comme si les officiers du navire de guerre délibéraient sur la conduite à tenir. Puis le porte-voix résonna à nouveau :

Préparez-vous à un transbordement ! Nous allons vous aborder par bâbord !

Un soupir de soulagement parcourut l'équipage épuisé de La Damoiselle d'Écume. Même la perspective d'être recueillis par un navire potentiellement hostile semblait préférable à celle d'un naufrage certain dans les eaux inhospitalières du Grand Canal.

Avec une précision remarquable malgré le brouillard et l'obscurité, L'Étoile du Nord manœuvra pour venir se placer parallèlement à la caraque en perdition. Son imposante silhouette, maintenant bien visible à la lueur des lanternes que l'on avait allumées sur les deux ponts, dégageait une impression de puissance tranquille qui contrastait avec l'agitation fébrile qui régnait à bord du navire valesien.

Des grappins furent lancés, amarrant solidement les deux bâtiments l'un à l'autre, puis une large passerelle fut déployée entre eux. Des marins osterlichois en uniforme sombre traversèrent les premiers, disciplinés et efficaces, prêts à coordonner l'évacuation du navire condamné.

Un homme de haute stature, dont la cape doublée de fourrure et les épaulettes dorées signalaient le rang élevé, franchit à son tour la passerelle avec une aisance qui dénotait une longue habitude de la mer. Son visage, encadré d'une barbe blonde soigneusement taillée, exprimait plus la curiosité que l'hostilité lorsqu'il s'avança vers Vespasia qui l'attendait au milieu du pont.

Je suis le capitaine Conrad von Eisenberg, commandant le Gwiazda Północy, annonça-t-il d'une voix puissante qui n'avait nul besoin de porte-voix pour se faire entendre. Et vous êtes... ?

Siostry Vespasia de la congrégation des Siostry d'Okord, répondit-elle en s'inclinant légèrement. Je me rends à Osterlicht pour rencontrer le généralissime Heidrich Von Stuffen afin de discuter des termes d'un accord de coopération.

Une lueur de respect s'alluma immédiatement dans le regard de l'officier.

Une Siostry ! s'exclama-t-il avec une chaleur inattendue. C'est un grand honneur que Podeszwa m'accorde en vous plaçant sur ma route.

Il porta brièvement la main à son front dans un geste qui surprit agréablement Vespasia. Un geste de respect très rare en Okord.

Vous êtes un podeszwite bien éduqué, constata-t-elle avec un sourire.

Comme la plupart des marins d'Osterlicht, confirma von Eisenberg. L'Unique est particulièrement vénéré parmi nous qui affrontons quotidiennement les périls de la mer. Et les Siostry jouissent d'un immense respect dans notre royaume. Votre congrégation est connue pour sa sagesse et son dévouement.

Il se tourna vers ses officiers qui attendaient ses ordres :

Organisez le transbordement des passagers et de l'équipage sans délai. Veillez à ce que chacun puisse emporter ses effets personnels, mais rien d'autre. La cargaison devra être abandonnée.

L'évacuation se déroula avec une efficacité remarquable, témoignant de la discipline qui régnait parmi les marins osterlichois. En moins d'une heure, tous les occupants de La Damoiselle d'Écume avaient été transférés sur L'Étoile du Nord, emportant avec eux leurs biens les plus précieux.

De sa nouvelle cabine à bord du navire de guerre, bien plus spacieuse et confortable que celle qu'elle occupait sur la caraque, Vespasia observa les derniers instants du bâtiment qui l'avait portée jusqu'ici. Libéré des grappins qui le maintenaient contre son sauveur, il dériva lentement dans le brouillard, sa silhouette de plus en plus inclinée disparaissant peu à peu dans les ténèbres, engloutie par les eaux insondables du Grand Canal.

Que Podeszwa accueille son âme et guide son esprit vers des mers plus clémentes, murmura-t-elle.

Un léger coup frappé à sa porte la tira de sa contemplation. Le capitaine von Eisenberg se tenait sur le seuil, tenant à la main les documents qu'elle lui avait remis pour examen.

Le généralissime Von Stuffen sera informé de votre arrivée imminente dès que nous accosterons, annonça-t-il. Nous devrions atteindre le port d'Osterlicht demain à la mi-journée, si le brouillard se dissipe comme le prédisent nos navigateurs.

Je vous suis infiniment reconnaissante pour votre intervention, capitaine, répondit sincèrement Vespasia. Sans votre présence providentielle, nous aurions tous péri dans les eaux du Canal.

Un sourire franc éclaira le visage du marin.

Le Tout-Puissant veille sur ses fidèles, n'est-ce pas ? J'ai eu la chance de grandir dans la foi de Podeszwa, et je connais bien l'importance des Siostry dans la préservation de ses enseignements. Dans notre royaume, votre congrégation est respectée pour sa droiture et sa recherche constante d'harmonie entre les peuples.

Il hésita un instant, puis ajouta d'une voix où perçait une curiosité sincère :

Votre mission... cette négociation d'un accord de coopération... Est-ce vraiment l'aube d'une nouvelle ère dans les relations entre nos royaumes que vous venez annoncer ?

Vespasia soutint son regard sans ciller.

C'est du moins ce à quoi j'œuvrerai de toutes mes forces, capitaine. Trop longtemps, nos peuples se sont observés avec méfiance par-delà le Grand Canal. Il est temps que ce qui nous sépare devienne ce qui nous unit.

Von Eisenberg hocha pensivement la tête.

Une noble ambition, Siostry. Puissiez-vous trouver en Heidrich Von Stuffen un interlocuteur réceptif à vos propositions. Le généralissime est un homme de guerre, mais il sait aussi reconnaître la valeur de la paix lorsqu'elle se présente sous des auspices favorables.

Il s'inclina respectueusement avant de se retirer, laissant Vespasia seule avec ses pensées et ses espoirs. Demain, elle foulerait le sol d'Osterlicht, et sa véritable mission commencerait. La traversée périlleuse du Grand Canal n'avait été que le premier acte d'un drame dont l'issue, elle le savait, influencerait le destin de milliers d'âmes de part et d'autre de cette frontière liquide.

Dans la nuit qui enveloppait le navire de guerre, elle se tourna une dernière fois vers le hublot où se reflétaient les feux de poupe de L'Étoile du Nord.

Podeszwa, l'Unique, protège-moi dans ma quête et guide mes paroles auprès du généralissime, murmura-t-elle dans le silence de sa cabine.

Le Grand Canal avait failli l'engloutir, mais l'avait finalement conduite vers sa destination, comme si le Tout-Puissant lui-même avait tracé ce chemin périlleux pour éprouver sa détermination. Demain s'ouvrirait un nouveau chapitre, un nouveau chapitre sur le sol dur et rassurant cette fois ci.


Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.

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#5 2025-03-05 19:23:06

Edouard Khil
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Dans les terres de la Maison Khil, ou les montagnes se mêlent aux lacs scintillants, le Duc Edouard avait décidé de partir en voyage accompagné de son jeune écuyer Edgar Mamadure, il se dirigeait vers la demeure du général Von Stuffen. Ce voyage promettait d'être à la fois une aventure et une occasion d’agrandir son domaine.

Le matin du départ, un doux soleil illuminait le ciel d’un bleu éclatant. Edouard revêtu de son armure de voyage, monta sur sa jument noire tandis qu’Edgar, plein d’enthousiasme s’installait sur son poney fringant. Ils prirent la route qui serpentait à travers les vallées, traversant des champs de fleurs sauvages et des bosquets d’arbres majestueux.

« Cette terre est magnifique mon maitre ! » s’exclama Edgar en regardant autour de lui. Les couleurs vives des champs et le chant des oiseaux emplissaient l’air d’une mélodie joyeuse.

« Oui, Edgar, » répondit Édouard avec un sourire. « Chaque coin de notre contré a son propre charme. Et je suis ravi de partager cette aventure avec toi. »

Après quelques heures de voyage, ils arrivèrent au bord du Grand Canal, un vaste étendu d’eau qui serpentait à travers la campagne. Le canal, avec ses eaux cristallines, était entouré de saules pleureurs et de rochers sculptés par le temps. Des barques glissaient doucement sur la surface, leurs voiles blanches flottant au gré du vent.

« Regardez, Duc ! » s’écria Edgar, désignant une barque qui s’approchait. « Devons-nous traverser ? »

Edouard hocha la tête. « Oui, nous devons rejoindre l’autre rive pour poursuivre notre chemin. »

Ils trouvèrent un petit quai ou un batelier les accueillit avec un sourire. « Montrez moi vos intentions, nobles voyageurs, et je vous ferai traverser sans encombre. »

Après avoir réglé le passage, ils montèrent dans la barque. Le batelier un homme âgé à la voix douce, commença à ramer les emmenant à travers les eaux paisibles. Edouard et Edgar admirèrent le paysage qui se déroulait devant eux, les reflets des arbres dans l’eau créant une toile vivante.

« Cette vue est à couper le souffle ! » s’extasia Edgar. « J’aimerais que chaque jour soit ainsi. »

« Chaque jour a sa beauté, jeune écuyer, » répondit Edouard. « Il suffit de savoir la voir. »

Après une traversée tranquille, ils atteignirent l’autre rive. Remerciant le batelier, ils poursuivirent leur chemin à travers une forêt dense, ou les rayons du soleil filtraient à travers les branches, créant des motifs de lumière sur le sol.

Le chemin les mena à travers des vallées verdoyantes, ou des troupeaux de moutons paissaient paisiblement. Les rires des enfants jouant dans les champs résonnaient au loin, ajoutant une touche de vie rustique.

Finalement après une longue marche, ils aperçurent la silhouette du chalet du général Von Stuffen, se dressant fièrement parmi les arbres. La demeure, construite en bois sculpté dans le style Osterlichois, était ornée de balcons fleuris et d’une cheminée fumante, promettant un accueil chaleureux.

« Voilà notre destination, Edgar, » annonça Edouard, le cœur battant d’excitation. « Prépare toi à rencontrer un homme de grande sagesse et bravoure. »

Edgar, les yeux brillants d’anticipation, hocha la tête, impatient de découvrir ce que le général avait préparé pour eux. Tandis qu’ils approchaient de la demeure, une sensation de joie et d’appartenance les enveloppait. Ils étaient sur le point de franchir le seuil d’une nouvelle aventure, prêts à savourer la chaleur d’un foyer ami au cœur de l’Osterlich.

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#6 2025-03-05 23:09:53

Sage de Sinople
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Au cœur de la grande salle du Conseil de Nortmannie, toujours éclairé par l'immense vitrail de la Katadra de Millegain démonté après son effondrement. Le Sieur de Sinople était assis pendant que trois volubiles personnages s'agitaient autour de lui. Une grande carte déployé devant eux.

Après quelques longues explications et d'interminables débat d'ordre hydrographique entre les hommes dont tout clamait en eux les gens du fleuve. Sage d'une voix doint pointait la lassitude pris la parole.

"J'ai donné notre destination, vos considération aussi justifié soit elle ne sont pas de mon ressort. Je ne demande pas à mon maréchal ferrant d'où vient le fer de ma monture. Faites votre office. Faites la consciencieusement. Nous partons demain."

Le lendemain Sage et une dizaine de ses gens, quelques chevaliers et leur écuyer, des valets de pieds et d'intendance et trois sergent d'armes, reconnaissable à la moustache inhérente au grade, prenaient pied sur la galère de Nortmannie.

Comme nombre de choses l'art maritime et fluvial était venu par le Valesien et depuis ses conseils l'on avait usé de nombreuses coupes de bois pour mettre à l'eau quantité de galère et barquasse. Remplaçant les navires à fond plat et haut bord des Nortmannais, les Galères de la République étaient de fin vaisseaux à la voile triangulaire qui contrairement aux voiles carré des caraques et cotres marchaient mieux au près et au largue. Et si le vent ne suffisait pas, trente avirons par bordée avalaient les flots à prés de 5 noeuds nautiques.

Ancien des compagnies Radieuses rallié au Sinople le capitaine transportait habituellement vin, épices et tissus sur le Grand Canal, sans doute son sang Valesien s'était vu tâché par quelques ancêtres d'Okord. Ses mariniers et les rameurs faisaient grise mine. Le voyage serait moins bénéfique qu'avec leur marchandise habituelle.

L'embarquement demanda quelques savoir faire afin d'embarquer les destriers et les quelques roncins. Si les chevaux de guerre étaient restés au près l'on avait sorti des écuries Ducal plusieurs grand coursiers.

Au chaud sous le château arrière de la Galère Sage et ses gens alternaient en une veille distraite et contemplative et un repos lourd tout juste perturbé par le ressac, la houle et les mouvements plus saccadé quand la galère par vent mauvais compensait son allure en passant à la vogue.

Les rameurs étaient des hommes libres dont les dettes se trouvait remboursé par le travail au sein de la chiourme.

Sur le pont on avait fait comprendre au terrien que la navigation n'était pas l'affaire des fers vêtu et qu'ils généraient plus qu'autre chose. Sage soupçonnait depuis longtemps les mariniers d'être tout autant marchands que contrebandiers voir pirate mais n'était pas d'humeur à mettre bon ordre quand d'un seul coup de sifflet il pouvait se trouver jeté à l'eau.

Le voyage fut donc lent, passé dans la monotonie duveteuse de la cabine. Seul alarme, des débris flottant qui percuta la galère mais son étrave conçu pour l'abordage disloqua les morceaux de bois, reste de quelques naufrages hivernal. Le Grand Canal se méritait et ce n'était des simples bateliers qui pouvait le traverser en bac.
Sage, que le cri d'alarme de la vigie avait sorti de sa torpeur regarda par le verre les débris laissé dans leur sillage. Une figure de proue, une femme au long cheveux et au regard mystérieux.

"Que Podeswa assiste tous les naufragés sur terre ou sur mer."

Puis il y eu enfin le jour de l'arrivée. La chevauchée en terre d'Osterlich fût rapide jusqu'à la résidence du Généralissime. Et la compagnie n'eut aucun mal à la trouver. Patrouille nombreuses et averti étant  courtois avec les invités du grand Général.

Le Chancelier du Royaume s'était donc rendu en personne sur place. N'ayant trouvé ou n'ayant voulu cherché quelques seigneur pour se faire représenter.


Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest

"Ce qu'avons, Gardons ! "

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#7 2025-03-06 03:35:56

Aguilar de Vivesource
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Aguilar avait décidé de répondre à l'invitation du Généralissime Von Stuffen et de se rendre en sa villégiature du Sudort . Non pas qu'il envisage pour l'heure de déménager son domaine en Osterlicht , non , mais parce qu'il était très intéressé par les changements de relations entre Osterlicht et Okord que ces discussions pourraient éventuellement induire . On pourrait peut être espérer un rapprochement , voire , qui sait , la paix entre les deux royaumes . 

La perspective du voyage ne lui était pas non plus indifférente , loin s'en faut . Aguilar avait toujours apprécié voyager , surtout en terres inconnues de lui . Non pas seulement pour le but à atteindre , mais aussi pour le plaisir du voyage lui même , pour cette exaltation, cette joie que lui apportait la pensée des lendemains inconnus . Pendant ces voyages sa curiosité naturelle se trouvait constamment satisfaite à la découverte de nouveaux paysages , de nouvelles cultures et de nouvelles rencontres . Le sourire inconscient qu'il arborait quand il n'était pas sollicité par quelque tâche ou conversation en disait long sur son sentiment intérieur .

Accompagné de son escorte , ils prirent la route et chevauchèrent toute une journée pleine pour traverser Okord du nord au sud . Passant sans s'arrêter par les domaines de plusieurs seigneurs , ils arrivèrent tard le soir dans un modeste port tout au sud du domaine du seigneur Bedwyr . L'endroit était en assez piteux état et l'activité y avait bien périclité depuis le départ en croisade du seigneur des lieux . Ils y passèrent néanmoins la nuit dans une pauvre auberge destinée habituellement aux commerçants de tous poils qui échouaient là pour ce qui avait pu survivre en cet endroit du négoce avec Osterlicht .

Le lendemain matin de bonne heure , il fallut plusieurs heures pour mettre au point la traversée du Grand Canal vers le Sudort . Traversée devenue évidemment plus compliquée depuis que le Sudort était redevenu Osterlichois . Plus compliquée et ... bien plus chère aussi ! Toutefois , le commerce entre les royaumes étant bien établi depuis toujours , malgré les relations fluctuantes entre les deux royaumes , ils trouvèrent assez aisément un navire sur le départ qui puisse les faire traverser le Grand Canal et qui leur sembla suffisamment fiable pour faire la traversée sans devoir subir les affres de penser leur dernière heure venue à chaque instant .

La traversée se fit par un bon temps , avec vent de travers qui facilita grandement la navigation . Aguilar pu apprécier à loisir cette traversée qui le ramenait plus de quinze ans en arrière . Du temps où encore jeune seigneur , il avait souvent eu l'occasion de faire la traversée du delta pour se rendre dans sa cité de Finisterraes , située tout à l'extrême sud est de l'okord de cette époque , dans une région aujourd'hui retournée sous le contrôle de Osterlicht . 

Ils mirent pieds à terre en Sudort en fin de journée . Soucieux de se détendre au calme de la nature , Aguilar , plutôt que de passer une seconde nuit dans une auberge plus ou moins accueillante , préféra s'éloigner quelque peu vers les terres . Afin de fuir l'humidité des rivages et de retrouver le calme des paysages déserts , ils chevauchèrent donc une heure de plus avant de s'arrêter pour passer la nuit . Et c'est donc à la belle étoile qu'ils passèrent leur seconde nuit , réchauffés par un bon feu de camp et avec pour tout toit le majestueux spectacle de la voute céleste .


étoiles


Après une nuit parfaitement paisible , le lendemain les vit donc se diriger , en territoire Osterlichois , vers la villégiature du Généralissime Von Stuffen  . Alors qu'ils approchaient et se trouvaient en vue de leur destination , une estafette de noirs strolatz vint à leur rencontre bien avant qu'ils ne l'atteignent . Aguilar fit alors signe à son groupe de s'arrêter et d'attendre . Quand l'estafette , arrivée à une portée de flèche , stoppa à son tour , Aguilar s'avança seul jusqu'à portée de voix et pris la parole pour se présenter et annoncer le but de sa visite :

- "Je suis le seigneur d'okord Aguilar de Vivesource . Je viens en paix à l'invitation du générallissime Von Stuffen qui m'a convié à des pourparlers en sa villégiature du Sudort" .

Le lieutenant strolatz lui répondit :

- "Soyez le bienvenu , Seigneur de Vivesource . Vous êtes en effet attendu . Suivez moi avec votre escorte , je vais vous mener à la villégiature du Généralissime ."

L'estafette les escorta alors jusqu'aux portes du domaine où les vérifications d'usage furent faites , puis Aguilar et ses hommes furent menés jusqu'à la résidence qui leur était offerte pour la durée des pourparlers .

Dernière modification par Max (2025-03-06 03:38:30)

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#8 2025-03-06 19:28:06

Inquisitrice Hildegarde
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

https://www.youtube.com/watch?v=oH6mw2Rc3DQ

La balade du joyeux luron

L'inquisitrice, accompagné des quelques jarls et d'hommes d'armes, montèrent à bord de notre navire le "Joyeux Luron"

le voyage sur le fleuve d'Hordoune se passais bien, jusqu'au moment où nous arrivâmes proche du grand canal

https://www.youtube.com/watch?v=Asi41OOYomA

"Marin d'eau douce !"

"Pieds secs !"

"Encore un qui a trouvé son permis de navigué dans une lettre qui lui était pas destiné !"

embouteillage

le "Toujours Vert", l'énorme frégate commerciale valésianne bloqué le canal !

"le canal est encore bloqué?, fichtre, on va être obligé d'attendre plusieurs lunes avant que ça se débloque !"

"on peut pas prendre l'autre embranchement?"

"celui là? là?, mais il est risqué, on raconte qu'il y a des sirènes, et des krakens !"

"fadaises !, on a pas le temps prenez l'embranchement !"

https://www.youtube.com/watch?v=SJSxh1LBQaI

une fois libéré, nous voguâmes à vive allure, mais sur le chemin l'équipage croisa une sirène !

"une sirène, on est foutu !"

"vite bouchez vous les oreilles avant que la créature nous séduise par sa voix !"

mais c'est trop tard, voilà que la créature se mis à chanté, nous nous pensions perdu !

https://www.youtube.com/watch?v=WjSiCqLUr7A

mais par la grâce des dieux, la créature chantait plus faux qu'un arc utilisé comme une lyre !

"elle chante faux !, elle chante faux !"

"elle chante faux, on est sauvé !"

nous avons occis la créature qui se trouvais sur les rives avec nos arcs, pour ne prendre au aucun risque ! d'autres sirènes pourrais se trouver proche

sirène tué

bénis par les vents, nous avons filé tel l'éclair, et nous approchions enfin de la sortie de l'embranchement, c'est alors qu'un kraken émergea des eaux !

l'immense créature poussa un horrible cri, et déchaîna les éléments !, nous sentions le navire chaviré !

la panique s'empara de nos esprit, certains firent même dans leurs braies, mais l'équipage compris que nous avions nulle part où fuir, s'ensuivis une bataille si épique, si dantesque, qu'elle ne saurais vous être conté !

et c'est ainsi que nous arrivions ici, après deux lunes d'un périple agité.

s'exprima le capitaine du "joyeux luron" aux gardes Osterlichois, partagé entre le scepticisme et la suspension d'incrédulité.

"et donc on peut voir ton kraken?" s'exprima le garde incrédule au capitaine

"bien sûr !, ça fera 100 okors !" dis-t-il avant de leurs exposer fièrement la créature sur le sable

kraken

Dernière modification par GrandJarl (2025-03-06 22:32:01)


vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
Le Grand Jarl Actuel: https://www.okord.com/ranking.html?profile-21203

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#9 2025-03-06 22:26:44

Mordread
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Mordread avait reçu l'invitation du Généralissime Von Stuffen et il ne pouvait qu'y répondre.
Non seulement en tant que 1er Gorny de l'Eglise d'Okord mais aussi il avait hâte de retourner dans les terres du Sudor là où il s'était établit à ses débuts.
Seul comme à son habitude il s'embarqua sur une petite esquif du port de Pornic pour traverser le grand canal et se rendre sur ses anciennes terres.

Myrddin son plus fidèle chevalier lui avait conseillé d'avoir une escorte, mais Mordread lui avait tout simplement dit : "La lumière de Podeszwa me guide et c'est la meilleure des protections."

Après quelques jours de navigations, se nourrissant de maïs soufflé, Mordead accosta et se présenta tout de suite à la garde Osterlichoise.

"Chwala Podeszwa, je suis Mordread et je souhaite m'entretenir avec le noble Généralissime Von Stuffen, voici mon invitation."

Après avoir inspecté le document l'un des garde côte s'inclina et lui fit signe de la tête qu'il pouvait passer.

Continuant son chemin Mordread se demandait bien comment allait se passer l'entretient avec tous les représentant du royaume d'Okord qui allaient venir.

Dernière modification par kyle91 (2025-03-06 22:38:04)


Si on peut tuer par amour, alors on peut sauver une vie par haine.

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#10 2025-03-07 15:25:15

Rose-Marie Von Festung
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

" Où en êtes vous ?
- Les transferts se passent bien princesse. Les taux de change maritimes sont légèrement plus élevés que prévu mais le sudord est moins peuplé depuis l'époque Okordienne. Alors non seulement nous trouvons assez de marchands d'Osterlicht interessés par nos convois, mais en plus nous avons de vastes étendues qui nous attendent.
- Avez vous défini le lieu d'implantation du domaine doré ?
- Nous avons peu de choix madame, étant donné que vous voulez que nous soyons prêt à débuter les travaux le jour même où l'accord sera signé. J'ai donc fais débuter les explorations sur toute la partie au nord de la villégiature du généralissime Von Stuffen, mais j'ai aussi profité du voyage prévu de la siotry Vespasia et du premier Gorny Mordread pour faire explorer des territoires plus à l'Ouest."

Le grand Intendant de la maison Trof, Kap Hital, originaire lui-même du Sudord, prit quelques instants pour montrer ce qu'il évoquait à la princesse Rose Marie Von Festung. Sur une carte du Sudord réalisée spécialement pour ces opérations, il désigna quelques points spécifiques.

" Je suggère que nous installions ici la capitale, à l'endroit même de la cité Subodord. C'est je crois la meilleure manière de nous intégrer à la population locale, en nous appuyant sur des édifices déjà bati et sur une population déjà présente. Mais surtout c'est un territoire qui nous donnerait la même puissance économique qu'actuellement avec un accès à toutes les typologies géographiques.
- Je vous fais confiance Kap, nous irons donc sur ce secteur. Où en sont les transferts physiques ?
- Nous avons plusieurs tonnes de pierres déjà rapatriées sur ce secteur intermediaire. Je vous propose de financer la construction de plusieurs forteresses directement par les Osterlichois, cela facilitera les transferts futurs.
- Très bien, mais soyez réalistes, ne débutez que ce que vous êtes capable de réaliser et de tenir... Et Ressyne ?
- J'avais aussi pensé à recruter leurs maçons, nous n'avons jamais rencontré plus rapide qu'eux.
- Je vais contacter l'émissaire Tugrul de Ressyne, quitte à y perdre quelques pièces supplémentaires je ne peux pas me permettre d'affaiblir la puissance de notre maison.
- Nous y perdrons tout de même madame.
- Comment cela Kap ?
- Nous y perdons à chaque transferts, tout cela a un coût et je ne peux pas faire surveiller tous les mouvements ni les stocks. Et je ne vous parle pas de faire surveiller les stocks là bas, c'est presque impossible.
- Que me suggérez vous ?
- Rien madame. Rien d'autres que vous négociez avec le généralissime une compensation.
- Je ne pense pas que cela soit à l'ordre du jour, c'est déjà une opportunité incroyable que nous puissions ainsi obtenir plus de territoires sans même faire intervenir nos armées.
- Madame, beaucoup pensent que cette main tendue n'est pas innocente de la part de Baldir.
- Je le sais bien et c'est pour ça qu'il est important qu'une grande maison comme la nôtre fasse partie des maisons qui franchiront le grand canal. Quels que soient les évenements nous devrons appuyer et soutenir toutes les maisons qui croient en une paix possible avec Osterlich."

Le grand Intendant prit quelques secondes pour dévisager la princesse et tentait de lire en elle.
" Y croyez vous ?
- Non seulement j'y crois mais cette paix est nécessaire. Okord n'a pas les moyens de se mettre à dos Deomul ou n'importe quel autre voisin pour quelques territoires.
- Qu'en penses le roy Ferdinand ?
- Aucune idée mon cher Kap. Aucune idée.
- Peut être devriez vous lui demander son avis ?
- J'y songerais... j'y songerais. Merci Kap.
- Madame. "

Le grand Intendant Kap Hital quitta la salle de décision princière, laissant derrière lui l'amiral chargé du voyage de la princesse Von Festung en Osterlicht.
Une fois hors des murs, le soleil l'ébloui. Il mit quelques secondes à s'adapter à cette abondance de lumière et profita de l'ambiance ensoleillée qui lui réchauffait l'âme. Mais plus encore, l'idée de retourner sur les plaines de ses ancêtres l'inondait de chaleur.


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#11 2025-03-07 15:37:32

Thibaud D'Attignat
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Thibaud d’Attignat avait accueilli l’invitation du généralissime Strolatz avec un enthousiasme débordant, presque enfantin. L’idée même de revenir en Osterlich, de fouler à nouveau la terre qui l’avait vu naître, suffisait à faire battre son cœur plus vite. Bien que désormais enraciné en Okord, il n’avait jamais cessé d’être Osterlichois dans l’âme. Ses pensées n’étaient jamais bien loin du nord de son pays natal, là où sa famille avait toujours vécu, où son sang s’était mêlé à celui des siens durant des générations. Mais aujourd’hui, le destin lui offrait une opportunité précieuse : non seulement celle de retrouver ses racines, mais aussi d’œuvrer pour un rapprochement entre ses deux patries. Une paix durable entre Osterlich et Okord n’était pas seulement une belle idée, c’était une nécessité, un avenir à construire ensemble.

C’est donc avec un sourire radieux qu’il prit la route du sud, accompagné d’une petite escorte et de son fils aîné, un homme désormais proche de la trentaine, qui avait lui aussi grandi dans le Nord d’Osterlich avant de suivre son père en Okord. Père et fils partageaient un lien indéfectible, nourri par les épreuves et les souvenirs communs de leur ancienne vie. Thibaud n’avait que rarement eu l’occasion de voyager si loin dans le sud d’Osterlich. Il en connaissait les récits, les grandes figures, les paysages décrits par les conteurs, mais le voir de ses propres yeux était un frisson nouveau, presque un rêve éveillé. Il échangeait avec son fils des souvenirs d’antan, évoquant le froid sec de l’hiver qui mordait la peau et les grandes tablées familiales où résonnaient les chants des anciens. Mais aujourd’hui, c’était une autre Osterlich qui l’attendait, une Osterlich qu’il allait peut-être redécouvrir sous un jour nouveau.

Lorsque les premières terres d'Osterlich s’étendirent à l’horizon, le Baron avança à l'avant du navire qu'il avait dédommagé pour la traversée des eaux, laissant son regard s’attarder sur ces contrées qu’il n’avait que trop peu connues. Il inspira profondément, emplissant ses poumons d’un air chargé de souvenirs et de promesses. « Voilà un paysage qui m’a trop longtemps échappé », souffla-t-il à son fils, un éclat de nostalgie brillant dans son regard. Mais bien vite, sa nature enjouée reprit le dessus. Il adressa un sourire complice à son escorte et lança avec amusement : « Et je suis certain que le vin du sud vaut bien la bière de notre bon Nord ! » Ses hommes rirent doucement, habitués à son goût pour les plaisanteries sincères.

L’arrivée fut à la hauteur de ses attentes. Vêtu pour l’occasion selon la mode de ses terres natales, Thibaud d’Attignat portait fièrement le manteau aux coupes austères et aux broderies discrètes caractéristiques du Nord d’Osterlich. Le tissu épais, d’un brun profond, contrastait avec la légèreté des étoffes plus sudistes, mais il était à l’image de ceux qui l’avaient vu grandir. Chaque pli de son vêtement racontait une histoire, un attachement indéfectible à ses origines. Alors qu’il avançait à travers la cité, il saluait d’un signe de tête les soldats qu’il croisait, observant avec amusement certains regards intrigués par son apparence. Il n’avait rien d’un étranger ici, et il voulait que cela se voit. Alors que la ville se dressait devant lui, il redressa les épaules et lança un regard complice à son fils. Puis, sans la moindre hésitation, il fit avancer sa monture, prêt à affronter ce qui l’attendait avec son habituel mélange de sincérité et de bienveillance.

Lors de sa descente du cheval, d'Attignat reconnut le premier Gorny Mordread plus loin se présentant à la garde. Il s'empressa de le rejoindre avant de s'écrier haut et fort dans son habituel enthousiasme.

- Chwala Podeszwa ! Nous y voilà. Le passé et l’avenir se rencontrent aujourd’hui. Un plaisir de vous retrouver, premier Gorny.

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#12 2025-03-08 02:20:53

Ferdinand d’Autriche
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Au premier abord, il semblait que Vienne n’avait pas changé. Son visage était toujours le même ; celui de l’orgueilleuse et sublime capitale de l’empire autrichien, dont elle constituait le joyau architectural et le coeur politique.

Vienne la fière, fière de ses lumières dont elle entendait éclairer Okord, parfois contre sa volonté ; Vienne la pieuse, encore jalousement attachée au culte de son Dieu ; Vienne la disciplinée, soldate zélée de son archiduc. Vienne l’arrogante aussi, un peu, mais non pas l’arrogance de celui qui méprise ; davantage celle qui naît de la satisfaction de soi, de ses accomplissements et de son rayonnement.

Qu’était-ce donc que cette Vienne, en ce début de la vingt-cinquième ère de notre temps ? Plus que le coeur de l’Autriche, son âme ; plus que sa capitale, son berceau. Plus qu’une cité, c’était l’Autriche même.

On pouvait lire, dans un coin des remparts de la grande cité : 

« L’Autriche détruite,
J’en fonderais une nouvelle sur quelque colline du monde connu,
Vienne perdue,
Que l’on m’arrache le coeur et offre mon corps aux mites. »

En apparence, Vienne offrait un tableau demeuré inchangé depuis bien des années. Un marchand étranger qui s’y serait rendu de nouveau après une première visite antérieure n’y aurait vu que du feu. Comme l’on peut se leurrer, parfois…

Charnellement, physiquement, extérieurement : Vienne demeurait la même. Spirituellement, mentalement, intérieurement : elle bouillonnait comme un volcan s’apprêtant à répandre la destruction par ses crachats brûlants, mais dont le pic était caché derrière d’épais nuages qui, jusqu’au dernier moment, dissimuleraient sa crise pourtant imminente.

Les Viennois vaquaient à leurs occupations habituelles ; ils priaient, marchandaient, administraient, s’entraînaient. Mais chez tous, la même agitation intérieure, si difficile à décrire mais si universellement connue de l’humanité : la sensation diffuse, irrationnelle, terrifiante, d’une menace imminente. L’instinct d’un danger grave invisible. Les réflexes de survie activés au maximum par la crainte de son extinction propre.

« Je vous l’dis moi : les Podeszwites dévoreront nos carcasses si nous ne transperçons pas les leurs. »

Cette simple prédiction, que l’on pouvait désormais entendre formulée à voix basse dans nombre de ruelles de Vienne, décrivait de façon non équivoque le mal qui agitait les Viennois. Dès l’enfance, l’Autrichien à qui l’on enseigne l’Histoire de son peuple se voit narrer l’épisode si dramatique de la croisade de Baldir d’Osterlich en l’an 6 de la quinzième ère, qui manqua de peu de provoquer l’extinction totale de la petite Austria.

Le peuple autrichien avait déjà accueilli avec une profonde défiance le regain de la pratique religieuse parmi les maisons d’Okord se revendiquant de Podeszwa, que l’on pouvait observer dès la fin de la vingt-quatrième ère ; mais cette défiance ne fut rien en comparaison du sentiment de révolte qui agita l’âme de tous les Autrichiens lorsque fut rendue publique la proposition diplomatique des autorités d’Osterlich.

Les prédicateurs de rue s’en donnaient à coeur joie. Et pour cause, leurs prophéties avaient toujours été les mêmes dès la fondation de l’archiduché :
« L’Autriche fera sienne la couronne du monde et installera son trône sur la plus haute colline du pays ; puis au pic de son apogée, son effondrement sera provoqué par la religion honnie. »

Dans son cabinet situé au sommet de La Hofburg, résidence officielle de l’archiduc d’Autriche et de sa famille, le roi d’Okord parcourait, le front soucieux, les derniers bulletins d’information qui lui avaient été fournis par les puissants réseaux d’informateurs et d’espions autrichiens - et par le cabinet noir clandestinement animé par Rainer.

Sur l’un des bulletins, laconiques : « Aristocratie d’Okord partagée. Intérêt significatif de la noblesse podeszwite ; attente prudente ou hostilité assumée du reste. »

Sur un autre, encore plus bref : « On chuchote que des espions osterlichois auraient commencer à parcourir le royaume pour dénigrer sa Majesté. Le travail de sape de Baldir a d’ores et déjà commencé ! »

Ferdinand avait choisi de déléguer l’administration courante du Royaume à son nouveau Chancelier et au Conseil royal. Par ce retrait dans l’ombre de La Hofburg, loin des lumières de la Cour, le roi réformateur avait entendu préparer sa succession en permettant à l’aristocratie d’Okord de prendre une part plus active dans la gouvernance du royaume.

Mais loin de le libérer d’un fardeau, cette nouvelle orientation avait imposé à Ferdinand plus de labeur encore. Il veillait tard, dormait peu et se levait à l’aube ; le jour, il recevait les rares ambassadeurs admis à perturber la solitude du roi : ceux mandatés par le Triumvirat ou le Lys. La nuit, il parcourait la documentation dont on avait eu plus haut un bref aperçu (documentation alimentée par un afflux permanent de baillis) et rédigeait des missives parfois officielles… :

« Grand Sénéchal,

Vous voudrez bien, dans les meilleurs délais, examiner la légalité - notamment par rapport aux lois d’Ohm - d’une ordonnance autorisant l’administration à interdire, en cas de menace pour l’ordre public ou l’intégrité du Royaume, la constitution d’un groupement politique ayant une nature religieuse.

Cette dissolution pourrait être permise dans le cas d’indices forts amenant cette administration à soupçonner que ce groupement puisse être infiltré par des agents étrangers.

Vous voudrez également, dans le cas où le mécanisme précédent ne pourrait être introduit, envisager d’autres mécaniques de contrôle des activités de tels groupements. 

Car tel est notre plaisir, etc. »

… et plus généralement officieuses :

« Cher ***,

(Nous épargnerons au lecteur les premiers paragraphes de cette missive, futilités et anecdotes qui ne présenteraient que peu d’intérêt pour lui.)

En tout cas, mon opinion demeure sur ce point inchangée : la souveraineté est une, ou n’est pas. Elle est absolue et ne saurait être ni partagée, ni divisée. Prenez un corps humain, que vous nommerez Souveraineté. Coupez-le en deux, ne serait-ce qu’à hauteur des chevilles ; au pire, le corps se vide de son sang et n’est plus ; au mieux, il est durablement endommagé et, définitivement paralysé, devient carcasse plutôt que corps.

L’image est vulgaire mais parlante. Un royaume digne de ce nom exerce une souveraineté totale et absolue sur ses sujets et sur ses terres. Créez un lien, ne serait-ce que territorial, entre vos sujets et une autre puissance ; votre souveraineté, amputée, n’est plus. Accordez à une autre puissance une fraction d’autorité sur vos sujets ; votre souveraineté, partagée, n’est plus.

Je n’interdirai pas à l’aristocratie okordienne de rencontrer les autorités d’Osterlich. Bâillonné, l’Okordien se dresse avec fureur contre son censeur ; comme ce serait vain ! Qu’ils conversent tout leur saoul avec l’empire podeszwite. Mais soyez assuré, cher ***, que je ne saurais me défiler devant l’obligation première et principale de tout roi, la défense de l’intégrité et l'indépendance de son royaume. Fut-ce au prix de mon trône encombrant.

Okord vaut bien une guerre. »


Ferdinand
Seigneur d'Autriche

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#13 2025-03-12 00:55:11

Aguilar de Vivesource
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

Le Généralissime avait organisé la rencontre avec les seigneurs okordiens sur une grande terrasse de sa résidence du Sudor . Malgré la saison , sous cette latitude le temps était beau et la douceur de la température était idéale pour profiter de l'ensoleillement sans souffrir de sa morsure . Les pages avaient servi une délicieuse boisson à base de maïs et d'ananas et la vue qui portait loin était belle . 

La discussion s'était engagée et Aguilar avait d'abord longuement écouté les seigneurs poser leurs questions . Des questions concrètes sur quelles terres seraient disponibles , sur la liberté de culte , sur la loi qui s'appliquerait dans les nouvelles terres ou s'il y aurait des obligations pour pouvoir s'installer en Osterlicht . Messire Von Stuffen avait répondu patiemment à toutes les questions et la teneur pratique de la proposition prenait forme . Si les terres resteraient Osterlichoises , les seigneurs s'y installant resteraient bien Okordiens . la loi qui s'appliquerait dans les domaines serait celle d'Okord , et celle qui s'appliquerait en dehors des domaines serait celle d'Osterlicht . Si un problème de droit survenait , il en serait discuté dans une volonté d'entente , mais le dernier mot resterait à Osterlicht . Des terres seraient mise à disposition en Sudort et à l'est d'Okord , les demandes seraient étudiées au cas par cas dès maintenant . Enfin la liberté de culte serait préservée .

Toutes ces précisions semblaient très bonnes à Aguilar . Mais il lui tardait d'aborder un autre aspect de cette proposition . Il prit la parole :

- "Je remercie votre Roi ainsi que vous même , seigneur Von Stuffen , pour cette offre qui semble des plus intéressantes . De vastes territoires , riches et plein de potentialités , avec la liberté de culte et les règles d'Okord à l'intérieur des domaines , je ne vois guère ce qu'on pourrait demander de plus à ce niveau . A un autre niveau et si vous le permettez , je me permet maintenant d'évoquer plus largement la question des rapports entre nos deux royaumes . Cet accueil d'Okordiens en osterlicht aura t il des implications diplomatiques entre Okord et Osterlicht ? Je veux dire , un accord quel qu'il soit devra t il être signé entre nos deux royaumes ? Le royaume d'Okord devra t il s'acquitter d'obligations pour l'obtention de ces installations ? Ces installations auront elles des conséquences pour le reste du royaume d'Okord ?

Nous voyons se dessiner en quoi les seigneurs seront engagés , mais j'aimerais savoir en quoi les royaumes seront engagés ?

- Seigneur de Vivesource, je me souviens de notre discussion au banquet et je suis heureux de vous voir ici ! Vous savez, lorsqu’Okord accueille un étranger et qu’il lui permet de vivre sur son sol, cela n’oblige pas les souverains à se serrer la main. Il en va de même ici. Mais bien sûr, comme chez vous, si un Okordien s’installe avec des intentions malhonnêtes envers notre souverain Baldir il sera exilé vers Okord. Alors non, votre Roy n’a pas besoin de s’acquitter de la moindre signature. Et nous avons je crois un dignitaire de votre conseil royal avec nous. Sage de Sinople je crois ? Peut être avez vous une question complémentaire sur ce sujet ?

Comprenez bien, seigneur de Vivesource, que la conséquence de notre action ici est d’offrir à Okord une autre voie que le conflit militaire pour son expansion. Mais je comprends votre question et je ne sais pas y répondre aujourd’hui, comment réagirons les populations locales si Okord nous déclare la guerre ? Comment réagirez vous, tous, si votre roi nous déclare la guerre ? Par l’Unique, j’espère bien que vous suivrez la voie que nous traçons, celle de la lumière.

- Je me souviens également parfaitement , bien sur , de notre longue conversation lors de votre visite en Okord , Messire Von Stuffen . Et je me réjouis que cette visite se prolonge par cette proposition avantageuse de votre Roi . Cela me donne de plus l'occasion de vous rendre visite à mon tour , et de revoir à vos cotés Messire Rodolphe le Blanc , que je salue" .

Rodolphe le blanc s’incline en direction d’Aguilar et lui adresse en retour un sourire bienveillant .

- "Je vous remercie de vos réponses , Messire Von Stuffen . Je ne suis ici qu'en mon nom propre et pour ma part , vous avez répondu à mes interrogations et je pense que je comprend bien désormais votre démarche . Je n'ai pour l'heure pas l'intention de déménager en Osterlicht , me sentant à l'aise en mon domaine actuel , voisin de votre royaume . Mais allez savoir ce que le destin nous réserve ? je suis heureux en tous cas de cette évolution des choses et j'espère que ces évènements aboutiront à un rapprochement de nos deux peuples et royaumes . 

- Je suis heureux de votre présence, et je l’étais plus encore à l’idée que peut être nous devenions voisins encore plus proches. Mais je comprends ce qui vous retient et je le respecte" .

Ayant obtenu les réponses qu'il attendait et comme le Chancelier de Sinople avait pris la parole à son tour pour approfondir la question des rapports entre okordiens et Osterlichois sur place , Aguilar se retira de la conversation et écouta les uns et les autres jusqu'à la fin de la mise au point de l'accord d'installation des okordiens en Osterlicht . 

Il semblait donc bien qu'aucune contrepartie ne serait exigée d'Okord pour l'installation des seigneurs en Osterlicht . Cette perspective laissait Aguilar assez stupéfait . Quelle évolution entre nos deux royaumes semblait prendre forme ! 

La suite de la discussion porta sur divers points d'organisation . La possibilité d'obtenir ou pas de la pierre supplémentaire pour faciliter les installations , la nature du serment temporaire a prêter au Généralissime en guise de bonne foi , etc … Enfin , les termes définitifs de l'accord d'installation furent dégagés . Il ne restait donc plus à Aguilar qu'à laisser les candidats au déménagement mettre au point leur installation et à s'en retourner vers Alezan Bonvent . Il prit donc congé de son hôte :

- "Messires et Dames qui allez vous installer en Osterlicht , je vous souhaite un bon établissement et une ère de prospérité dans vos nouvelles terres . J'espère que vous contribuerez à donner confiance en Okord à Osterlicht et que vous favoriserez le rapprochement de nos deux royaumes . Vous êtes en somme des ambassadeurs privilégiés de notre peuple en Osterlicht , il ne faut pas oublier cet aspect de ces installations .

Messire Von Stuffen , j'ai désormais toutes les réponses que j'étais venu chercher au sujet de cet accord d'installation en Osterlicht . A titre personnel , je vous remercie ainsi que votre Roi de cet accord et j'espère qu'il ne fait qu'ouvrir la porte vers de nouveaux rapports entre nos royaumes et vers un rapprochement plus grand de nos peuples . J'espère aussi que vous serez également satisfait de ces installations .

Si vous ne voyez pas de raison particulière pour je retarde mon départ , je vais donc m'en retourner en mon domaine . J'ai beaucoup apprécié votre parfaite hospitalité et je m'en trouve honoré . Le défenseur des intérêts de mon royaume que j'essaie d'être restera toujours attentif à ce que ces intérêts correspondent du mieux possible à ceux de votre royaume . J'y œuvrerais dans la mesure de mes moyens .

Que le destin vous préserve ainsi que nos deux royaumes . Je vous salue , Messire Von Stuffen , ainsi que vous tous et toutes ici présents" .

Le voyage de retour se fit sans plus d'anicroches que l'aller . Il prit simplement quelques jours de plus que l'aller , puisqu'Aguilar souhaita prendre son temps pour trainer un peu de ci de là , découvrir les marchés Osterlichois afin de ramener quelque souvenir , serpenter un peu en Okord pour le plaisir . Il ramena notamment quelques sacs de ce maïs propre à être soufflé qu'on ne cultivait pas sur son île en raison du climat , et qui ravirait grandement ses gens pendant un moment . Le maïs soufflé … une arme contre le mécontentement du peuple aussi efficace qu'un bataillon d'arbalétriers . "Il me faudra réfléchir à cela aussi" , songea t il .

Dernière modification par Max (2025-03-12 01:00:01)

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#14 2025-03-12 02:42:30

Inquisitrice Hildegarde
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

https://www.youtube.com/watch?v=jOTlH17vMLs

pendant les accord pris à la villégiature, les convives échangèrent à vive allure, tellement vite que la signature des accords vint rapidement, avant leurs signature Hildegarde et ses accompagnateurs demandèrent à se retirer pour pouvoir délibéré, tout en se levant et se retirant.

c’est alors qu’un garde se place devant Hildegarde à la suite du dernier commentaire de Heidrich, qui l’invita à se rasseoir

Hildegarde lui répondis dans un osterlichois approximatif:

“j'imagine que les jarls qui m'accompagne peuvent rester, mais pour ma part tous ces païens qui veulent le bras quand on leurs donne le doigts, m'indispose.

j'ai besoin d'aller vomir, puis j'irais au latrines faire sortir Cienmnota de mon corps

veuillez excusez mon osterlichois, vous savez, je suis né Okordienne dans la partie reconquise il y a 20ans

j'étais jeune fille quand la consœurie m'a recueilli quand Okord m'a abandonné, pour moi, mes soeurs c'est tout ce que j'ai, et je sais au combien ces terres leurs tiennes à cœur

m'autoriseriez vous à apprécié, toute seule, une dernière fois cette belle nature avant de la cédez à tous ces hérétiques?

sachez que si vous me refusez cette autorisation, je l'accepte, mais je m'en voudrais de vomir sur sa sainteté.”

Visiblement dégoûter, le garde laisse passer Hildegarde. Cependant il fait un signe à Heidrich qui lui répond en retour.

Hildegarde est suivie de près par 2 autres gardes qui l’accompagnèrent dans la forêt, elle pu y contempler les magnifique alentours de la villégiature Stuffen

"enfin libre !" *s'ecria Hildegarde sous son masque blanc toujours dans un osterlichois approximatif* "aaah je respire, le bon air PUR Osterlichois" Elle pris une grande respiration, avant de reprendre “j'ignore comment vous faîtes pour supporter tout ces païens et hérétiques, l'envie de vomir disparaît, mais j'ai toujours une envie pressante.... peut être pourriez vous m'attendre ici pendant je fasse ma besogne dans les terres avoisinante, sauf si bien sûr vous souhaiteriez aussi m'observer faire.... j'ose imaginez ce que mes consoeurs dirais si vous m'observiez dans un tel embarras...."

dis elle en s'adressant au deux gardes, ces deux dernier se tournèrent alors, Hildegarde pénétra alors dans la forêt, et pris soin d'être sûre qu'elle ne sois pas observée, elle hésita, plus que de faire ses besoin, elle semblais avoir besoin de réfléchir

“comment procéder ? , peut être que j’écris les lettres maintenant et je trouve un moyens de convaincre les gardes de les envoyer ? Ou bien je retourne à la villégiature ensuite ?" elle réfléchissais à demi-voix en okordien cette fois car c'était plus aisée pour elle. Puis elle sorti deux parchemins, une plume et une scytale.

jet de dès

1- Quand Hildegarde revient, les gardes fouillent Hildegarde et trouvent les lettres.

2 - 3 Hildegarde n'a pas le temps de terminer la première lettre, les gardes trouvent que c'est trop long et ils forcent Hildegarde à revenir.

4 - 5 Hildegarde a le temps de terminer sa lettre et revient sans que les gardes ne la fouille. + Surprise.

6 - Hildegarde revient sans difficulté avec les deux lettres.


Résultat du lancé : 3 

“Dame Hildegarde, Dame Hildegarde” cria l’un des gardes Osterlichois “vous êtes trop longue, il suffit, nous avons suffisament patienté !”

“quoi ! j’aurai même pas eu le temps de fertilisé ce foutu sol que voilà que l’autre me convoque….” s’étonna Hildegarde de manière inaudible

“J’arrive, j’arrive, ne pénétré pas dans la forêt, je ne suis pas affrétée !” puis quelque instant plus tard, elle sorti et fût raccompagné dans la villégiature.

Les accords se déroulèrent à nouveau normalement, Hildegarde ne pût écrire qu’une fois qu’elle fût abord du “Joyeux luron”, le navire qui l’avaient amener.

À bord du joyeux lurons, elle sorti de nouveaux sa scytale.

scytale

De multiples pigeons volèrent vers une destination inconnue


vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
Le Grand Jarl Actuel: https://www.okord.com/ranking.html?profile-21203

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#15 2025-03-14 12:05:31

Rose-Marie Von Festung
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Re : [Event] Villégiature de Von Stuffen - Installations en Osterlich

5.png

Des jours de voyage pour à peine une journée de palabres.
Dans le bateau qui remontait en Okord depuis Osterlicht, la princesse Von Festung profitait de la météo ensoleillée et du vent qui soufflait dans ses longs cheveux dorés.
Ces quelques jours de voyage lui avaient semblé contraignants à son départ d'Oseberg mais elle y revenait comme après plusieurs jours de repos.
Le climat du sudord avait ce pouvoir d'apaiser toutes les tensions et la princesse comprenait bien mieux les raisons du vieux général Strolatz de vouloir installer sa villégiature de retraite au sudord.

Les problèmes du royaume lui semblaient loin.
Elle s'imaginait déjà là bas, en Subodord, leur désormais nouvelle capitale du domaine doré.
Elle savait au fond d'elle que des Okordiens s'y opposerait, qu'il y aurait des contestataires et des incompréhensions, mais elle s'en moquait.
Plus que jamais ses convictions profondes remontaient à la surface, elle voulait la paix et le sudord lui apporterait.
Elle tenait encore le parchemin à la main, machinalement elle rouvrait ce traité signé avec Osterlicht et cherchait à nouveau des subtilités cachées.
Mais elle n'y croyait pas, Rodolphe le blanc l'avait rassurée, il n'y avait aucune autre intention qu'un rapprochement entre Okord et Osterlicht.
Pourtant une nouvelle fois elle relu le document qu'elle avait signée.

Traité d'Installation de domaine Okordien sur territoire Osterlich a écrit :

an 3 de l'ère 25,

Accord d'installations de domaines Okordiens en territoire d'Osterlich.
Ces accords concernant les territoires Osterlichois uniquement, la signature du dignitaire Roi d'Okord n'est pas requise.

Tout Okordien installant son domaine sur les territoires d'Osterlich est tenu de respecter les règles suivantes :

-1- Tout domaine Okordien peut être installé sur les territoires d'Osterlich définis par le représentant du chef religieux Baldir d'Osterlich, Heidrich Von Stuffen au moment de la signature de ce traité. Les terres restent la propriété d'Osterlich.

-2- Osterlich n'oblige pas les représentants de ces maisons s'installant en Osterlich à se convertir à la foi de l'Unique Podeswa, mais elle invite tout nouvel arrivé à ouvrir son intérêt pour notre culte afin de faciliter son intégration en Osterlich.

-3- Les lois d'Okord s'appliquent au sein des domaines Okordiens tant qu'elles n'entrent ni en conflit avec le mode de vie local ni envers le royaume d'Osterlich. A ce titre les domaines Okordiens présents sur le sol Osterlichois ne lèveront aucune armée à l'encontre d'Osterlich.
Aucune lois ni règle Okordienne n'est concernée au moment de la signature de ce traité.

-4- Tout conflit militaire qui engagera ces maisons Okordiens n'engagera qu'elles. Aucune armée levée par ces maisons ne sera levée au nom d'Osterlich.

-5- En cas de conflit entre les lois d'Okord et les lois Osterlichoises, les parties devront en discuter mais le dernier mot reviendra à Osterlich.

-6- Toute maison Okordienne présente sur le sol d'Osterlich qui agira à l'encontre du royaume d'Osterlich sera exilée de force vers Okord.

-7- En dehors des domaines, les règles d'exploitation sont définies de la manière suivante : le premier à installer est propriétaire et seul décideur de l'exploitation et se doit d'appliquer les lois et règles de son royaume d'appartenance, d'Okord ou d'Osterlich.

Cas particulier :

- La priorité d'installation de domaine est accordée aux maisons qui auront signé ce traité en présence d'Heidrich Von Stuffen, généralissime Strolatz représentant du souverain Baldir d'Osterlich. Eux seuls connaîtront la date à partir de laquelle ils pourront s'installer.
Cette priorité est accordée en échange d'un serment envers le représentant d'Osterlich pour une durée d'un an (un mois irl). Ce serment est demandé pour faciliter les relations entre nos peuples ainsi que ces premières installations.

- Au delà de cette date d'ouverture aux premières installations Okordiennes, tout Okordien pourra installer son domaine en Osterlich sans avoir besoin de déclarer de serment envers le représentant d'Osterlich.

Signé du sceau Heidrich Von Stuffen
Signé du sceau Rose Marie Von Festung

Dernière modification par K-lean (2025-03-14 23:11:46)


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