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#1 2024-10-30 20:57:31

Heidrich Von Stuffen
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Les voyages d’Heidrich en Okord

Suite au banquet d’Osterlicht, 
Plusieurs visites ont été établies partout dans Okord au sein des domaines des nobles accueillants.

Ces visites sont décrites par l’accueillant.

Visites réalisées :

- Skoll - Un vase rapporté en souvenir
- Siostry Vespasia - un morceau de vitrail
- Sage de Sinople - des châtaignes
- Talera Happs - un morceau d’étoffe calciné
- Alteria
- Alzafrar avec Bedwyr
- Mordread
- Aheltessia (?)

Discussions n’ayant pas aboutie sur des visites :
- Aguilar de Vivesource

Dernière modification par K-lean (2024-11-24 10:11:27)


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#2 2024-10-31 02:11:15

Sköll
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

grande11.jpg

Sköll a écrit :

À Heidrich l'osterle.

Moi, Sköll, fils de Kåtgram, petit-fils de Mūrj, je te salue.

J'ai entendu dire que tu veux soumettre chaque seigneur d'Okord en échange de la paix avec ton Baldir. Il y a quelques mois, je ne me serais pas senti concerné par ta demande. J'avais les oreilles pleines des lamentations des femmes de ton peuple, occupé que j'étais à piller les côtes d'Esterord.

Les rivages d'Esterord sont traîtres. J'ai perdu deux bons navires sur les récifs au large de Karan. Et les fois où mes gars ont rencontré tes strolatz, ils ont dû lâcher leur bon butin pour courir plus vite. Je sais que la vie de pillard n'a qu'un temps, et je suis prêt à installer mon clan dans la paix. Faire pousser mon blé moi-même, brasser ma propre bière. Enfin, moi-même... On se comprend. Pour ça, j'ai besoin de bras.

Si tu m'envoies assez de paysans pour faire de mon campement un vrai village de seigneur gras, tu auras mon serment de ne plus toucher à un pouce de terre osterle.

En signe de bonne volonté, je te retourne les candélabres, les caducées et les calices que j'ai pris à tes monastères.

Et si un de ces jours, toi ou un autre serviteur de Baldir, vous avez envie de faire un feu de joie sur les terres de mes voisins, sache que mes hommes seront toujours partants pour la fête.

ABWÄR !

La voix mesurée d'Akov se tut. Il était toujours surprenant de l'entendre prononcer le cri de guerre du clan, lui si distingué. C'était presque comme s'il disait « Abwär, s'il vous plaît. » Il était si poli, Akov, qu'il faisait tache au milieu des pillards bourrus du clan Campe-Belle.

« On va vraiment se sssoumettre à sse gars ? » demanda Petit Toff, qu'on surnommait Crisse-Toff quand il avait le dos tourné à cause de son défaut de prononciation.
« On va vraiment lui envoyer notre butin ? » demanda Vieux Toff, maussade. Lui et son frère ne se faisaient pas appeler les Riches Toff pour rien. Ils s'occupaient d'arbitrer le partage du butin, et ils étaient réputés pour toujours trancher de la manière la plus équitable pour eux.

« On va faire comme j'ai dit. » dit Sköll.

Le foyer faiblissant éclairait tout de manière imparfaite. Les yeux de Sköll étaient à peine visibles, plantés derrière sa moustache, au sommet de la montagne d'ombres improbables projetée par les replis de son corps massif. Comme à chaque fois, les Toff savaient que leurs plaintes seraient sans effet. Ça ne les empêchait pas d'essayer quand même.

« C'est pas dans nos zuzages, de ssse sssoumettre. Les guerriers ne vont pas apprésssier. »

Sköll rota négligemment. Si quelqu'un voulait contester sa décision, il fallait le défier en duel. Personne n'était assez fou pour ça.

« On se doute bien que c'est du flan. Mais je ne comprends pas pourquoi on fait tout ça, juste pour obtenir quelques esclaves » dit Vieux Toff. « On pourrait aussi bien aller se servir nous-mêmes. On en ramasse de pleines grappes à chaque expédition. Il suffirait juste qu'on les maltraite un peu moins, et on en aurait qui survivent. Pas besoin de faire semblant de se soumettre à un étranger qui arrive avec dix péquenots.
-Ouais. Faut pensser à lui, ausssi. Le pauvre von Ssstuffen ssera furaxss quand on se remettra à piller l'osterlichhh.
-D'ailleurs, on gagnerait plus à le rançonner qu'à faire la manche auprès de lui. »

Sköll grogna.

« C'est pas du flan. On tiendra notre parole, et je veux que ce glandu soit reçu avec tout le respect dont vous êtes capable.
-Quoi ? »

Les deux Toff se redressèrent, complètement surpris. Sköll les laissa protester quelques instants. Et puis il exhiba sa main droite. Parmi la farandole de bagues qui habillait ses doigts énormes, il y avait maintenant un anneau d'or tout neuf, orné d'un sceau.

« Les temps changent. Des fois, il faut savoir changer de ligue. À partir de maintenant, on va se comporter comme si j'étais seigneur d'Okord. »

Akov s'était approché pour lui tendre le pli et la cire chaude. Il jeta un œil à l'ombre qui se tenait en retrait derrière Sköll. C'était l'épouse du chef, la Belle Sainque. Assise à la lisière de là où éclairaient les flammes, à demi mangée par la nuit qui régnait dans la halle de la grande maison, elle avait gardé le silence pendant tout ce conseil. Les frères Toff ne prêtaient pas plus attention à elle qu'aux coffres sur lesquels ils étaient assis. Mais Akov connaissait bien Sainque, et malgré l'obscurité, il pouvait sentir qu'elle souriait.

Dernière modification par Skoll (2024-10-31 02:28:02)


Sköll, fils de Kåtgram, petit-fils de Mūrj

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#3 2024-10-31 22:33:49

Sköll
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

viking14.jpg

Quelque part au Nord-Est d'un royaume désossé où les faibles sont à la merci des brutes, se dresse un sinistre amas de collinettes sans grâce.
Ce petit repli de peau, ce bubon sur la surface des plaines d'Okord, sert de refuge à la pire engeance qui ait foulé ces terres depuis au moins le Roi Fou et la chevauchée du Baldir téméraire.

Okord, terre sans seigneurs, tu es un fumier fertile pour les pourritures de cette espèce.

Voyageur égaré, sache que si tu es ici, c'est que Podeszwa a détourné les yeux de toi. Derrière cette palissade mal boutiquée se terre une meute de cloches menée par un ogre. Fais attention où tu mets les pieds : ne glisse pas sur les restes d'orgie ni sur les larmes d'esclaves. Le grand chef Sköll t'accueillera sur son trône d'or volé. Si tu as de la chance, ta tête ira rejoindre vite les piques qui décorent les portes de sa grange. Sinon, prépare-toi à une vie de servitude aux ordres des pires goujats que ce monde ait portés, et fais-toi à l'idée de mourir d'ennui, de dégoût, ou d'un mauvais coup dû à l'abus de bière. 

Akov était en arrêt, déboussolé. Le conteur le fixait, les yeux noirs plein de défi.

« Mais, aimable scalde... Pardonne-moi de te poser cette question : ne penses-tu pas que tu devrais dresser un tableau un peu plus positif ? Je crains que ton exposé, pour sincère qu'il soit, déplaise à notre seigneur Sköll...
-Ne t'inquiète pas, Akov. Je ne suis pas suicidaire. »

Luis pinça deux cordes de sa citole. Il aurait été seul en jeu, peut-être aurait-il réfléchi plus sérieusement à faire un coup comme ça. Mais il avait une famille à charge, autant d'otages. Le plaisir de semer le chaos n'était pas à la hauteur de ce qu'il perdrait.

« Tu auras ton exposé poétique en prose, Akov. Même si je pense que c'est parfaitement inutile. L'émissaire aura des yeux pour voir.
-C'est une idée de Dame Sainque, et je l'approuve chaudement. Elle est persuadée qu'un peu de poésie ne peut qu'être bénéfique au clan... euh, à la maison Campe-Belle.
-Moui, sans doute. Peinture sur merde égale propre.
-Que dis-tu ?
-Rien, rien... Une expression de marin. »

Akov n'insista pas. Il avait du travail. Il prit congé et se remit à courir en tout sens dans les ruelles boueuses pour donner ses instructions, sans se départir de son calme et de sa cordialité.

« Allons allons, dépêchons, s'il vous plaît ! Je veux voir de l'enthousiasme ! Que ça sente la sueur et le foin, l'humilité travailleuse du paysan ! »

Luis secoua la tête, concentré sur son instrument. Quelle vaste mascarade. On allait accueillir l'émissaire d'Osterlich ici. Et Akov... Sacré Akov. Luis était présent quand la réponse était arrivée. Sköll avait ordonné « Transformez-moi ce ramassis de bouse en village respectable ! » et l'indéboulonnable enthousiaste qu'était Akov était parti bille en tête. Sköll venait de dire, l'instant d'avant : « Le glandu de l'Est a mordu à l'hameçon. Je veux qu'il n'ait pas le moindre doute qu'on est devenus des gentils pécores », ce à quoi le poli Akov avait aimablement opiné.

Khūiÿėrr, ce repaire de pillards, tout juste bon à servir de gîte d'hivernage loin des regards, allait être maquillé en fief digne d'un honnête seigneur d'Okord. Ça voulait dire transformer les tripots en étables, les bordels en maisons de maître, et réquisitionner tous les bras disponibles pour dégager les routes forestières et les quelques champs cultivés qui se trouveraient sur le chemin de Heidrich von Stuffen. Les familles de vilains qui vivaient dans la région étaient mises à contribution sous la menace de la hache. C'en était fini de leur indépendance, le clan Campe-Belle avait décidé de leur offrir sa protection.

Les brutes du clan avaient du mal à cerner les enjeux. Luis entendait d'ici Akov qui se tuait à leur répéter les mots d'ordre : Modeste, humble, simple.

De lassitude -et un peu de froid- Luis entra dans la grande maison. Un vertige le saisit. Les vapeurs d'encens avaient envahi la grande salle, elles avaient chassé les effluves de sueur rance et de peau de bête. Des femmes déployaient des tentures sur les rambardes. Au sol, des tapis et des coussins de Ressyne s'amoncelaient à la place des coffres de voyage. Pas un poteau n'était laissé sans ornement.

« Adios, l'humilité... »

La charpente en grosses poutres de la grande maison se faisait envahir par une débauche de richesses volées sur la moitié du continent d'Ohm. C'était les fruits de décennies de pillages sur la mer des Fournaises et le Grand Canal qu'on étalait ainsi, créant de toutes pièces un palais étrange, de partout et de nulle part. Le lieu cumulait tant d'influences et de styles que le mélange aurait dû ne ressembler à rien. Et pourtant... Pourtant l'illusion prenait.
Il devait y avoir un peu de magie à l’œuvre ici, ou de l'art, si jamais ce n'était pas la même chose. La source était évidente : une grande nymphe à l'allure de reine rectifiait un drapé, faisant volter sa cascade de boucles noires à chacun de ses mouvements. Luis arrivait dans son dos. Il fit tinter un accord pour s'annoncer.

« Je te félicite, on y croirait. La grande cheffe a eu raison de t'embaucher. »

Aiysha le gratifia seulement d'un regard avant de retourner à son affaire. Elle y mettait du cœur et de l'application. Quasiment de la foi. Elle n'eut pas besoin de se déconcentrer pour répondre :

« Ce clan est un tel ramassis de rustres, il a fallu que Sainque cherche parmi ses esclaves pour trouver quelqu'un qui sache faire preuve d'un minimum de goût. »
-Elle a bien trouvé. Tu fais ça magnifiquement, mon aimée.
-Merci. -Attends- »

Aiysha interpella deux femmes qui apportaient un grand vase décoré. À leur tenue, c'était des captives ramenées du Nord, de l'ancien Gundor ou d'Osterlich.

« Pas là, ce vase. » dit Aiysha avec des gestes pour se faire comprendre. « Mettez-le plutôt vers l'entrée. Attendez- Faites voir ? Non, rangez-le. C'est trop osé pour montrer à un podeszwite. »

L'histoire peinte sur le vase devait avoir une vague inspiration mythologique. C'était des ébats à la fois très inventifs et très explicites, entre un dieu difforme et un groupe de mortelles et de mortels.

« J'aime bien ce vase, moi... » murmura Luis.
« Tu n'es pas un bon exemple de podeszwite. »

Au même moment, les rideaux s'écartèrent. Sainque entrait dans la grande halle. Elle avait passé une robe éclatante, qui avait dû appartenir au moins à une duchesse. Sainque prit la parole.

« Pendant que mon mari coupe des arbres, je prépare les choses importantes. Comment me trouves-tu, Masha ? »

Luis cligna des yeux, hébété. La belle Sainque était la femme du chef du clan Campe-belle, et aussi la fille du précédent chef du clan Campe-belle. On ne la quittait pas des yeux quand elle prenait le devant de la scène. Ses traits n'avaient pourtant rien d'exceptionnel, et son physique était celui d'une barbare de l'Ouest tout à fait commune : grande, blonde, trapue, sans finesse. Le charme était ailleurs. Que ce soit son regard ou son maintien, ou peut-être l'énergie qu'elle dégageait, il y avait quelque chose d'impérieux chez elle qui poussait à se plier en quatre pour lui obéir.

Sainque accueillit le commentaire (élogieux) d'Aiysha avec un sourire calculé, et hocha distraitement la tête quand celle-ci la corrigea sur son prénom. Ses yeux s'étaient posés sur le vase.

« Tu fais du bon travail, Asha. Pourquoi vouloir ranger ce vase ? »

Aiysha prit une petite seconde pour décider de ne pas la corriger à nouveau.

« Vous voulez accueillir un podeszwite. Avec les podeszwites, c'est une chance sur deux : ou bien ils ne savent plus qu'il existe quelque chose sous la ceinture, ou bien ils ne pensent qu'à ça. » (elle manqua ajouter « j'en sais quelque chose ») « Ce vase va le déstabiliser. 
-Justement. »

Aiysha haussa les sourcils ; et puis elle haussa les épaules.

« Comme vous voulez. »


Sköll, fils de Kåtgram, petit-fils de Mūrj

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#4 2024-11-06 22:46:55

Siostry Vespasia
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

Les murailles d'Hébron se dressaient fièrement sous le soleil matinal, leurs pierres blanches renvoyant une lumière éclatante qui semblait bénir la ville de son éclat. La nouvelle de l'arrivée des dignitaires s'était répandue comme une traînée de poudre dans les ruelles animées, et la cité entière vibrait d'une excitation contenue.

L'Arrivée Providentielle

Le cortège impressionnant qui franchit les portes de la cité attira tous les regards. En tête, Rodolphe le Blanc, noble figure de la maison Trof, chevauchait avec la dignité propre à son rang. À ses côtés, Heidrich Von Stuffen, diplomate d'Osterlicht, observait avec un intérêt non dissimulé les hautes façades de pierre blanche qui bordaient leur passage. Derrière eux, une colonne de chariots lourdement chargés de pierres et de vivres témoignait de la générosité de leur mission.

Les Strolatz, ces mystérieux chevaliers-prêtres d'Osterlicht, formaient un contraste saisissant avec leur environnement. Leurs habits noirs semblaient absorber la lumière qui baignait la cité créant un effet presque mystique alors qu'ils escortaient les dignitaires, les badauds étant pour moitié fascinés et pour l'autre moitié apeurés.

Un Accueil Chaleureux

Siostry Vespasia les attendait au pied des marches du palais, sa silhouette élégante se détachant contre la pierre claire. Son visage exprimait la fierté tranquille d'une dirigeante consciente de la grandeur de sa cité.

"Bienvenus en Hébron, nobles voyageurs," déclara-t-elle d'une voix claire. "Que Podeszwa bénisse votre venue et illumine votre séjour parmi nous."

La Découverte d'une Cité Paisible

La visite commença par les artères principales de la ville. Heidrich Von Stuffen ne pouvait cacher sa surprise devant le spectacle qui s'offrait à lui. Des jongleurs aux costumes colorés animaient les places avec retenue, des marchands proposaient des épices aux parfums envoûtants, et des musiciens emplissaient l'air de mélodies harmonieuses.

"C'est... remarquable," murmura-t-il à Rodolphe. "Cette sérénité, cette sûreté... cela me rappelle certains quartiers de notre chère Kalisz, bien que notre capitale soit bien plus vaste."

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Le Katadra : Révélation Architecturale

Mais ce fut devant le Katadra que l'émerveillement du diplomate atteignit son apogée. La cathédrale de marbre blanc s'élevait vers le ciel comme une prière pétrifiée, ses vitraux projetant des arabesques de lumière colorée sur les dalles immaculées.

"Cette splendeur pourrait rivaliser avec les sanctuaires de nos cités provinciales," admit Heidrich, son regard parcourant les voûtes vertigineuses. "Elle témoigne d'une dévotion comparable à celle que nous connaissons dans les grandes villes d'Osterlicht."

Les Strolatz eux-mêmes semblaient touchés par la majesté du lieu, leurs silhouettes noires s'inclinant respectueusement devant l'autel.

Le Don et la Promesse

C'est devant le Katadra qu'Heidrich présenta officiellement son don : "Ces pierres et ces vivres sont un humble témoignage de la fraternité qui unit nos peuples sous la bannière de Podeszwa. Qu'une nouvelle tour s'élève bientôt vers les cieux, symbole de notre foi commune."

La Vie Spirituelle d'Hébron

Au fil de la journée, Vespasia leur fit rencontrer de nombreux frères et sœurs podeszwites, dont la ferveur impressionna visiblement les visiteurs. Des groupes de fidèles traversaient la ville en prière, des prédicateurs partageaient la parole sacrée sur les places, et partout l'on sentait la présence vivante de la foi.

Le Cercle s'Agrandit

Alors que le soleil déclinait, le groupe fut rejoint par les proches de Vespasia. Amaury De Gavere et le surintendant Main-De-Sixte vinrent enrichir les discussions de leur présence. Dans la grande salle du château, à la lueur des chandelles, les conversations s'animèrent.

"Notre foi est vivante ici," expliqua Vespasia avec passion. "Chaque jour, de nouveaux fidèles rejoignent le chemin de Podeszwa, guidés par la lumière de sa vérité."

Un Passé Douloureux Évoqué

Alors que la soirée avançait, Heidrich, qui avait beaucoup écouté et observé durant la journée, se décida enfin à aborder un sujet plus délicat.

"Siostry," commença-t-il en s'adressant à Vespasia, "Von Festung nous a rapporté les... événements qui ont secoué Hébron il y a quelques années. Cette sombre période d'inquisition..."

Un silence pesant s'abattit sur l'assemblée. Les visages se fermèrent légèrement, les souvenirs de cette période trouble ressurgissant comme des ombres dans la lumière des chandelles.

"Il est vrai," répondit posément Vespasia, "que notre cité a connu des heures sombres. Les excès d'une inquisition aveugle ont failli détruire tout ce que vous admirez aujourd'hui. Mais Podeszwa veille sur les siens. Des seigneurs okordiens, fidèles à notre amitié et à la vraie foi, sont venus à notre secours."

Rodolphe le Blanc intervint alors : "La vraie foi ne s'impose pas par la terreur, mais par l'exemple et la lumière. C'est une leçon que nous n'oublierons jamais."

Le regard d'Heidrich parcourut la salle, s'arrêtant sur les vitraux du Katadra visibles depuis les fenêtres. "Je comprends mieux maintenant pourquoi votre cité rayonne d'une telle... sérénité. Elle l'a chèrement acquise."

Le Festin et le Repos

Un banquet fut servi, célébrant cette journée historique. Les mets raffinés, préparés avec les vivres apportés par la délégation d'Osterlicht, furent partagés non seulement entre les nobles convives, mais aussi distribués généreusement aux habitants de la cité.

La Nuit et les Promesses

Dans sa chambre, Heidrich Von Stuffen contempla longtemps la ville endormie depuis sa fenêtre. Les pierres blanches d'Hébron semblaient luire doucement sous la lune, comme bénies par une lumière divine. Il constatait qu'ici aussi, la foi en Podeszwa guidait les âmes et élevait les pierres, comme dans son propre pays.

Le lendemain, alors que le cortège se préparait à partir, les premiers rayons du soleil illuminèrent les vitraux du Katadra, comme un dernier signe de la bénédiction de Podeszwa sur cette rencontre prometteuse.


Siostry Vespasia et toute sa clique, Aldric "Main-de-Sixte" Ravenswood, Amaury de Gavere, Le Denier, Maître Balthazar ou le Strolatz Wacław Kowalczyk.

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#5 2024-11-08 01:52:00

Sage de Sinople
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

Après s'être entendu durant le banquet avec le grand Strolatz, le chevalier aux ronces était rentré en Nortmannie et avait donner ses dispositions.

Mérovée le jeune combattait en Massaola et le Valesien ne quittait pas les maîtres bâtisseurs et patrons de guilde depuis la fin du Grand Concile. L'on murmurait dans les couloirs de Granville que l'or manquait et la situation était fort nouvelle pour tous.

Lorsque la troupe nombreuse des visiteurs fût annoncé en vue du domaine l'on sella palefroi et destriers en Granville avant de s'élancer.

Depuis Oseberg la troupe allait pénétrer à l'Est, sous les murs du Castel de Sienne et de Falaise. Si cette dernière forteresse était encore inhabité le castel avait déjà sa garnison en place. Un officier Valesien en avait obtenu le commandement. Il se nommait Raza Asfundere mais on l'appelait le reître.

Cet homme donc attendait le cortège devant les portes du Castel grand ouvert et paré des Oriflammes de la Maison de Nortmannie.

Sage et sa troupe le rejoint avant que le généralissime ne traverse la frontière. La chose avait glacé le sang du chevalier aux ronces. Aucun des gens de Valesia n'avait été recruté pour leur manière, sauf celle de tenir une arme ou un livre de compte.

Trois milles chevaliers Trof escortaient les Strolatz et leur dons. L'intendance de Nortmannie eu tôt fait de s'occuper des dons et Le Sinople remerciant chaleureusement son vis à vis l'invita à le suivre lui et son escorte.

Piquant vers le sud l'on fit voir au général le Havre de la Sienne, les villages de pêcheurs, la Citadelle, une des plus grandes forteresse de Nortmannie où régnait encore pour l'heure un silence de mort. Les ambassades furent vite expédié et remontant sur les larges chemins de halage Sage tout en dévisant d'art et de poésie enfantine avec le général le conduisit jusqu'à un bourg d'une relative importance. Alors que l'armée campait à l'extérieur du bourg, que d'un souffle elle aurait pu balayer le Sinople amena le général dans une auberge "La Chandelle."

Les braves gens qui y mangeaient avaient été invité par le Capitaine de Sinople. C'était là les meilleurs artisans et maître compagnons, les éleveurs de chevaux de guerre du domaine. De grands fermier cultivant la terres. Des éleveurs. Mais aussi bourgeois et commerçants de toute les guildes. La salle était pleine et l'on y parlait affaires et gros sous. Le repas véritablement délicieux reflétait la cuisine typique de Nortmannie. Une cuisine riche en goût et en gras qui malgré son apparence simplicité relevait de maints goût subtile.

Le Cit', une boisson de pommes pétillante et fermenté coulait et l'accent Nortman et d'autres coins du Royaume retentissait dans l'auberge. La consigne avait été donné de ne pas dépasser un certain volume sonore mais les discussions s'enchaînant sur divers sujets à débat pour ces hommes et femmes  l'on en vint à trouver l'atmosphère bruyante et l'on se retira pour gagner l'ombre des chêne et des châtaigniers où une petite abbaye se tenait sur les bords de Sienne. Frères convers et moine de Podeswa y tressaient l'ajonc, moulaient les tomes de camembert des vaches voisines et faisaient quelques prises sur la sienne.

La vie y était simple et rude mais le climat et la beautés des lieux donnait aux religieux un air bonhomme et une mine satisfaite. Construite en parti en ardoise et en large pierre blanche l'édifice ne payait pas de mine mais promettait d'être un centre culturel importante du domaine.

Traversant la Sienne et ses eaux claires où l'on cultivait la moule perlière et le poisson d'élevage le Sage de Sinople fit faire un tour d'horizon au nord du domaine. Nommant les villages et les lieux. Plus besogneux qu'au sud le nord du domaine avait des Bourgs place petits aux maisons basses. Se distinguait dans les lointains les silhouettes terribles de la Porte des Preux et le Bastion Senestre. Deux fortins occupés par des soldats de renom du duché. Malgré la présence du Connétable d'Autriche au nord l'on disait en Nortmannie que le danger descendrait du nord. Sans pour autant désarmé l'Est.

Après cette journée bien remplie le généralissime fût enfin conduit à Granville. Le bourg comptait près de 35 milles âmes. Ses routes étaient larges et pavé. Les toits d'ardoises et la pierre presque rouge. Colombages et chaumes avait aussi la part belle.

La cité bruissait d'activité et le repas fut donné au château. La noblesse de Nortmannie étaient tout entière convié et c'est pourquoi prés de 5 milles chevaliers et leur famille étaient attendus. D'autres, les chevaliers sans grands titres ou sans famille restaient au lime du domaine.

Le grand banquet réunissait tant de convives que l'on avait occupé une partie de la rue. La population avait reçu plusieurs caisses de victuailles de Cit' et même quelques pièces d'or jeté.

Partout dans les rues l'on dansait et célébrait la paix prochaine.

"Mon seigneur et maître Bohémont aurait aimé vous rencontrer j'en suis sûr mais il s'est rendu dans le nord depuis bien des lunes sur les recommandations de la noble Siostry Vespasia. Nous sommes sur le point d'envoyer une équipée pour remonter sa piste .

Nous avons été flatté de votre passage et nous espérons au nom de toute la Nortmannie vous avoir dévoilé un peu de ce qu'est être Nortmannais. Si vous le souhaitez avant de partir le prieuré de Saint Ursin est tout proche. L'if dans son clôt est pluri centenaire. Et mérite à lui seul le voyage. Tant il apporte la paix à qui se tient sous son ombre."

Ainsi fini la venu du généralissime Strolatz en terre de Nortmannie.


Duc de Nortmannie, Seigneur de l'Ouest

"Ce qu'avons, Gardons ! "

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#6 2024-11-09 01:30:16

Talera Happs
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

https://youtu.be/AnPhs4tKsjs?si=sMQs46udhfdMMzfN

Alors qu'il s'approché d'Antipolis, Heidrich et ses deux cents hommes qui l'accompagnais pouvais ressentir la magie des lieux, fae, gnome, elfe, lycan.

Les construction semblais vraiment transpiré un autre temps, un temps passé et folklorique

presque tout était en bois !, comme si la cité était conçue et pensé pour être déplacé, pour des tribus aussi ancienne, on aurais pu croire que tout fût en pierre, mais il n'en est rien !

après tout, les tribus avaient déjà changé d'habitat par trois fois, le peuple n'était pas effrayé de changé encore si il l'estimé nécessaire et possible

ce peuple ancien était particulièrement désordonné, mais transpiré une pulsion de vie, une vie dans un passé que beaucoup ont oublié, une véritable fenêtre à travers le temps

seule l'université d'Antipolis, où Talera attend patiemment Heidrich, été faite de pierre ancienne, et rappeler au combien la maison avait vécu

l'âtre consacré à Daeth était dans l'entrée, une statue en gloire à Daeth au dessus, Heidrich monta les escaliers un à un, il vu les archives fournie de la maison, comme si la Dame Happs voulais offrir à sa manière une démonstration de puissance

"cher Heidrich, bienvenue en mes terres, j'espère que notre culture vous plaira, laissez moi vous offrir un petit tour de la cité"

La dame lui montra les quartiers des artisans en premiers, le Strolatz pu contempler de nombreuse merveille de bijoux de toute confessions, allant d'yggnir, en passant par les anciens dieux, jusqu'à podeszwa

"je vous en offre un si vous voulez?"

elle lui montra les quartiers commerciaux, où les marchandise coulait à flot, l'osterlichois reconnu des délices venant de son pays !

elle lui montra d'autre quartier, sauf ceux où les adeptes d'yggnir habitaient bien sûr, elle évité soigneusement ces quartiers comme la peste, ne savant que trop bien la réaction que l'osterlichois pourrais avoir en rencontrant le passé d'yggnir.

"je vous montrerais bientôt des rituels, j'espères que vous les apprécierais !"


vous trouverez ici une rapide explication et un historique de la maison: https://www.okord.com/ranking.html?profile-3451
Le Grand Jarl Actuel: https://www.okord.com/ranking.html?profile-21203

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#7 2024-11-09 18:25:27

Talera Happs
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Re : Les voyages d’Heidrich en Okord

https://www.youtube.com/watch?v=_0JSca-chdU

après plusieurs péripéties, la dame araignée sentais que passer plus de temps avec Heidrich risquerais de faire fleurir en elle la sympathie.

non pas qu'elle manquait de compassion envers l'osterlichois, mais elle était déterminé, déterminé à ne pas laisser l'humiliation impuni

la sécurité de Talera était plus nombreuse qu'à l'accoutumé, elle était accompagné de 2000 cavaliers

"bienvenue à la boussole cher Heidrich, je suis sûre que vous vous demandiez qu'est il advenu des Osterlichois dans nos frontières, et bien, nous nous somme mélangé !"

les adeptes de podeszwa saluèrent joyeusement le strolatz et sa cohorte, ils pleuraient de joie à accueillir l'un des leurs et le voyaient comme un saint

la foule: "Heidrich, on vous aime !", "Heidrich, priez avec nous !", la foule en liesse accueillais le strolatz en héros, lui jetais des fleurs, elle donnais de la nourritures aux strolatz

la foule proposa un spectacle à Heidrich, face  un accueil si chaleureux, Heidrich n'eut d'autre choix que d'accepter, ce qu'il ignorais, c'était que dans l'ombre, Talera avais demandé de montrer ce rituel particulier

la foule ignorais le mal qu'elle allais commettre, une sincère envie d'apprendre la religion émanais de cette dernière, une foi sincère et sans malice se révélé à Heidrich, seule Talera et quelque individus de sa maison savais, l'osterlichois ne pourrais jamais accepté l'okordien comme un frère, c'était impossible.

Von Stuffen n'avais accepté Rodolphe comme son frère uniquement par ce qu'il s'était converti à sa religion, mais que se passerais-t-il si soudainement, ce sont les Osterlichois qui se convertissent à la religion Okordienne?

Talera ne connaissais que trop bien la réponse.

Heidrich avais humilié Okord, et c'était désormais le sien de l'être à son tour

Osterlich recevez ma déclaration de guerre ! hurla-t-elle en son fort intérieur

Le spectacle commença en fin d'après midi

les adeptes de podezswa commencèrent à danser avec des fleurs, ils lever et baisser les bras en tenant les fleurs, décrivais des cercles, la danse était à la fois simple et sophistiqué, élégante, symbolisant la naissance de la vie

une fois ceci terminé, les adeptes se vêtirent de peau de bête, et firent une étrange ronde, les adeptes se déplaçais entre eux, se lever et se rebaisser de manière animale, et hurlé telle des animaux, une étrange connexion avec la nature émanait de cette danse

puis ils jetèrent leurs peaux, soudain les animaux était devenu des êtres humains, ils valsèrent en changeant de partenaires, les hommes valsé avec d'autres hommes ou d'autre femmes, et les femmes faisais de même, la valse dura longuement

puis soudainement elle s'arrêta

un mannequin noir et attaché fût amené sur la place, bien placé au centre, la foule commença à lapidé l'effigie

"Virdummar, ont te maudit !", "Ciemnota, soit banni !", "Ciemnota, sois maudit !", "On te haïs Virdummar!"

la nuit s'approché à grand pas, et la lapidation s'arrêta

"Virdummar est mort !", "Ciemnota est mort !"

"chwala podeszwa !"

"l'heure de la résurrection est venue !"

un autre mannequin représentant podeszwa fût amené, le mannequin fût brulé

podeszwa crame

"Le monde des morts s'ouvre ! Podeszwa meurt, pour que la nuit dévore le jour, et que le jour puisse renaître !"

"Ciemnota, règne sur nous, le temps de l'obscurité, jusqu'au jour nouveaux qui verront éclore notre blé !"

"vive ciemnota!" "gloire à virdummar ! "gloire à ciemnota !

du calme ! ^^

point rp sur la temporalité: 

le mj et moi nous nous somme mis d'accord pour que je choisisse la temporalité que je veut 

en effet, cette action va déclenché un incident diplomatique majeur

ça serais dommage que les joueurs puissent pas présenter leur terres à Heidrich

en plus j'ai moi même d'autre RP rigolo sur la visite d'heidrich de prévu

j'ai été pris au dépourvu par la décision des mj d'agir si rapidement avec déomul

temporalité que je propose, tout autre RP de visite se passe avant cet événement

en rp mon perso est très patient, et attend d'avoir pleins informations pour se décidé, s'adapté

mon perso attendais la réponse de déomul

et quelle réponse !

en effet c'est ma faute si déomul débarque dans okord ^^

mais d'un point de vue fair play

je trouve pas ça honnête que d'un côté mon perso sache que déomul débarque et puisse utilisé osterlich contre déomul

donc je laisse décidé les MJ si mon coup se déroule avant ou après l'invasion de déomul 

(logiquement d'un point de vue RP, elle le fais après à cause des infos qu'elle avais ^^)

Dernière modification par GrandJarl (2024-11-09 18:30:10)


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