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#1 2024-03-21 12:23:31

Siostry Vespasia
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A la recherche des exilés de Träkbäläard

Dans les dédales d'un castel ancien, où les pierres usées par le temps racontent mille histoires, se trouve une salle majestueuse aux grandes arcades. C'est ici, au centre du territoire d'Okord que le Roi Francis d'Astaffort avait laissé à une poignée de seigneurs la dure labeur de retrouver un fugitif représentant une importance capitale pour le royaume. La lumière du jour filtrait à travers les vitraux colorés, projetant des motifs complexes sur les murs de pierre. Au centre de la salle, une grande table ovale en chêne massif trône, polie par l'usage et les années. Des chandeliers en fer forgé, délicatement ouvragés, sont disposés autour, éclairant la pièce d'une lueur chaude et dansante.

table-ovale.png

Assise à une extrémité de la table, se trouve la Siostry Vespasia, énigmatique et vêtue d'une sombre robe, son visage encadré par une capuche d'un blanc immaculé. Ses yeux scrutent l'entrée de la salle avec une intensité presque surnaturelle, semblant lire dans les âmes de ceux qui s'apprêtent à franchir le seuil.

Elle attend avec une patience infinie, ses mains croisées devant elle sur la table, ses doigts agrippant doucement quelques parchemins. Autour d'elle, des documents et des rouleaux de parchemins sont disposés avec ordre, témoignant de son engagement envers la cause royale.

Dans l'air flotte une tension électrique mêlée d'anticipation. Les pas résonnent dans le corridor extérieur, annonçant l'arrivée imminente des autres participants à cette enquête royale. La Siostry Vespasia lève légèrement la tête, ses lèvres esquissant un sourire énigmatique alors qu'elle se prépare à accueillir ceux qui partageront cette quête avec elle.

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#2 2024-03-21 17:18:43

nobrenn
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Les pas résonnent dans le corridor extérieur, une marche vive et alerte accompagnée des milles petits bruits que font la chainse de mailles, le fourreau de cuir et la laine du gambison.

Les lourds battants s'ouvrent et le froid des couloirs de pierres des logis vient faire vaciller les flammes des chandeliers. La silhouette qui se découpe dans l'embrasure marque à peine le pas avant de pénétrer plus avant dans la pièce.

Il est de haute stature aux épaules larges. Vêtu de gueule le chevalier a passé sur son surcot et son gambison un long haubert de mailles qui darde quelques éclat de métal froid. Au baudrier de cuir gravé d'arabesques pend une aumônière, une miséricorde et une forte épée qui bien que d'excellente facture est sans fioriture.

A la vue de la Siostry Vespasia, l'homme a posé une main sur son pommeau. Signe ancien de déférence. Il a incliné la tête et s'est avancé.


"Noble dame, bien le bonjour. Vous ai je fait attendre ?"

la voix est clair, le ton calme, avec cette pointe que peuvent avoir les hommes habitué à être écouté et non l'inverse. Il a le visage carré, un nez qui a sans doute été cassé. Un fin duvet vient ourlé ses lèvres. Un air non dénué de lambeaux d'enfance, pour cet homme qui n'a pas encore passé la vingtaine.

On sent une légère hésitations devant les ouvrages.

"Avez vous commencé ?"


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#3 2024-03-22 00:15:49

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Aguilar marchait lentement et précautionneusement , prenant garde à ne pas faire de bruit dans les couloirs sombres et ventés . N'étant pas en tenue de combat , ses vêtements légers ne laissaient entendre qu'un faible froissement .

En vue de la porte entr'ouverte de la salle où il devait rejoindre les participants à la quête , il redoubla de précautions . Il se glissa sans un bruit dans l'entrebâillement de la porte sans la toucher , et glissa le long du mur en restant dans l'ombre ...

La voix calme de la Siostry s'éleva :

- Bonsoir , messire de Vivesource ! Vous n'étiez pas annoncé à nos cotés .

Aguilar sortit alors de l'ombre , sourire aux lèvres , et s'avança vers la table ovale en pleine lumière : 

- Bonsoir , Dame vespasia ! Je suis heureux de vous voir , ainsi que vous , sire de Painel . *Souriant* Il est donc impossible de vous surprendre , dame Vespasia . J'ai pourtant fait bien attention à ne pas faire de bruit . Les rumeurs disent que vous auriez un sixième sens . Mais je ne désespère pas de vous faire sursauter un jour , je re tenterais ma chance à l'occasion , si vous me le permettez .   
Mais je badine alors que des affaires des plus sérieuses nous attendent . Le roi m'a par message autorisé à vous rejoindre pour cette quête . Je vous écoute ...

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#4 2024-03-22 03:10:50

Rainier de Bellebourse
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Asseyez vous Duc de Vivesource ! La Siostry vous a assez attendu comme cela.

Le Prince fit irruption d’un pas rapide dans la salle. Habillé comme à son habitude d’un drapé sombre et large, masquant le déplacement boitillant de son grand âge, il arriva joyeusement face à la dame Vespasia tandis que le duc et le jeune chevalier s’installaient.

Le prince Rainier de Bellebourse s’inclinât bien plus qu’à l’accoutumée devant la siostry, il n’en faisait pas tant devant le Roy. Il se redressa et sourit à la dame.


Siostry Vespasia, bien le bonjour.

Comme nous l’avions negoc… évoqué ! Évoqué… voici le document scellé du sceau des Trofs.

Le prince ouvrit un large parchemin au milieu de la table et montra le sceau de cire ainsi que sa chevalière afin de montrer la correspondance.

Dame Vespasia,
Vous avez commandité une enquête afin de retrouver ce Hjörvarr Vafᚦrúdson et vos soupçons s’en retrouvent confirmés ! Cette personne a bien été en contact avec Aposs Trof l’héritier !

Le marchand posa ses mains sur les hanches, fier de son annonce. Mais constatant l’air dubitatif des deux hommes, il reprit :
Humm ? Dame Vespasia ne vous a pas dit ?…
Bon hé bien je vous raconte mais… rapidement d’accord ?
Mon temps est précieux !

Le prince s’appuya sur la table avec ses deux mains et exposa rapidement des informations succinctes en observant tour à tour les deux hommes.

Donc, rapidement.
Selon un de mes scribes, presque aussi jeune que moi, Hjörvarr Vafᚦrúdson était un noble Okordien. Son nom me rappelait bien quelque chose mais je ne crois pas l’avoir connu.
Pourtant il était proche d’Aposs Trof mais je n’ai pas le temps de vous raconter cette partie là.
Ils étaient proches et pourtant la dernière fois qu’on les a vu ensemble ce noble aurait tenter la prise d’une province de l’héritier des Trofs.
Bon bien entendu…
il a échoué…
personne ne rivalise avec les armées dorées c’est bien connu hé hé hé.

Le prince se pencha vers les deux hommes et reprit à voix basse.

Mais les rumeurs racontent qu’il aurait été blessé durant cette bataille.
Et devinez qui l’aurait recueilli pour le soigner ?

Le prince se redressa et écarta les bras de manière théâtrale.

Aposs Trof en personne bien sûr !
Une vraie légende cet héritier n’est ce pas ?

Bon je vous raconte tout ça mais c’est une histoire qui a plus de vingt ans et la forteresse en question ce n’est plus que les ruines de Gamaltré, j’ignore ce que vous trouveriez là bas et si même vous trouveriez autre chose que de la poussière.

Ha aussi j’oubliais, elle est aux mains d’Oracle le serpent cette forteresse. Il paraît qu’il voit l’avenir le gaillard, mais le passé ça ne je sais pas ! Ha ha…

En tout cas de mon coté vous avez accès à…

Le doyen montra du doigt le parchemin ouvert au milieu de la table et récita :

- la grande bibliothèque de la capitale Oseberg
- toute bibliothèque et lieu de connaissance des cités, forteresses, ou bâtiment portant l’étendard des Trof
- tout livre d’histoires, notes et croquis disponibles dans les territoires des Trofs

Les gardiens des cités Trofs seront tenus de laisser libre accès au porteur de ce parchemin,
et tout personnel des Trofs sera tenu de répondre aux questions du porteur de ce parchemin.

Ce parchemin s’autodétruira lorsque la grande bataille sera close.

Signé le Doyen Rainier de Bellebourse
Régent en l’absence du Général Rodolphe le Doré
Régent désignée par feu l’héritière Limie Trof
Régente en l’absence de l’héritier Aposs Trof

Sceau de cire aux armoiries Trof

Le doyen relu la dernière phrase, interloqué.

Ce parchemin s’autodétruira… je ne pense pas que c’est ce que j’avais dicté mais vous voyez l’idée :
Quoiqu’il arrive il faudra rendre compte de votre enquête au plus tard à la fin de la bataille.

Le doyen se frottait les mains et scruta tour à tour les visages des trois nouveaux enquêteurs.

Alors ? Avez vous une question avant que j’aille euh… préparer l’ost royal ?…

Et se murmurant a lui même, toujours tout sourire
… et compter mes pièces …


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#5 2024-03-22 12:31:46

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Après avoir assisté à l'entrée bruyante de Bohémont de Painel et celle silencieuse d'Aguilar de Vivesource, la Siostry acquiesça volontiers sur les paroles du Doyen Rainier.
Elle abaisse alors délicatement sa capuche blanche pour s'adresser aux trois hommes.

Prince, Chevalier, Le Doyen ici présent n'a pu refuser la bagatelle des 5 millions d'Okors que je lui ai offerte pour pouvoir pister les traces de notre fugitif jusque dans les latrines des Trofs. Alors pourquoi les Trofs, me diriez vous, pourquoi commencer les recherches là-bas ?
Durant notre entrevue avec l'héritier Grinzuson, alors même qu'il nous commandait cette traque en Okord, nous avons réussi avec le Comte Bedwyr à lui faire dire jusqu'où sa quête l'avait amené. Il nous a donc informé qu'il avait perdu la trace de Hjörvarr Vafᚦrúdson après la bataille qui l'opposait à Aposs. La suite, le doyen vient de la donner.

Vespasia se saisie alors du parchemin et y jeta un œil, avant de reprendre.

J'ai tenté de contacter Oracle le Serpent en vain. Je ne m'attendais pas à une réponse, malgré le fait que notre recherche porte l'intérêt du royaume entier. Mais passons.

Doyen Rainier, pouvons nous rencontrer les pages qui vous ont parlé de Vafᚦrúdson. Ceux qui se rappelle de son passage ?

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#6 2024-03-22 15:09:03

nobrenn
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

A mesure que l'échange se déroulait, pour ne pas dire la passe d'armes oratoire, le visage du chevalier prenait cet air qu'ont les jeunes hommes quand ils entendent ce qu'ils pensent être de vieilles histoires d'un âge que leurs aînés jugent plus glorieux.

Son visage, livre ouvert, sur le peu de cas qu'il faisait de la somme et des tractations s'alluma à la mention d'une citadelle tombée en désuétude.


"Et si les pages ne suffisent pas, peut être dans les environs de cette "Gamaltrée" en ruine y'a t-il quelques vieil ermite solitaire ou vieille femme connaissant les simples et les onguents qui auraient aidé à soigner le blessé. Et par là même si il y a une forteresse à relever peut être est ce le bon moment à l'heure où l'ennemi se presse aux portes. Nous ferions ainsi d'une pierre, deux coups."


Si sa voix n'avait pas vacillé ni même tressauté son ton presque rogue, l'air de ne pas y toucher. Ses yeux eux, brillaient d'excitation. Était ce la promesse d'aventure dans d'anciennes ruines ou celle plus illusoire de mettre la main sur quelques arpents de terres. Lui même n'aurait su le dire mais son regard en disait bien long.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#7 2024-03-22 20:24:45

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Aguilar se tirlipotait la moustache , signe de concentration chez lui . Comme à chaque fois qu'il la voyait , il était impressionné par l'aura qui émanait de la Siostry Vespasia et se troublait un peu . La présence du prince lui était moins déstabilisante . Et Le chevalier de Painel , qu'il connaissait un peu par ailleurs , le rassurait plutôt . Il rassembla ses idées et tenta d'y mettre un peu d'ordre .

"Prince de Bellebourse , peut être pourriez vous également nous indiquer si des écrits existent concernant ces évènements dont vous nous faites part , cette bataille entre Aposs Troff et le disparu que Grinzuson recherche , où sur le fait que Aposs Troff ait recueilli et soigné son adversaire après la bataille ? Et en quel lieu nous pourrions consulter ces documents ?

La longue et dense histoire de votre maisonnée doit faire que vos historiens sont des meilleurs par expérience , et que vos bibliothèques doivent être fort garnies de tout ce qui a trait a ses plus grands représentants , tel Aposs Troff" .

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#8 2024-03-23 16:04:08

Rainier de Bellebourse
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Anselm Bonh, siostry Vespasia. C'est Anselm Bonh que vous devez trouver.
C'est le seul qui a su me dire quoique ce soit à propos de ce Hjörvarr Vafᚦrúdson.

Chevalier de Painel, je suis incapable de pouvoir vous dire où cette personne a été soignée, encore moins par qui. Les faits se sont déroulés il y a plusieurs décennies et la forteresse a changé de propriétaire une ou plusieurs fois. Est ce que les habitants sont restés sur place où est ce qu'ils ont déménagé pour suivre leur suzerain ? Autant chercher une aiguille dans une botte de foin, je crois, ou même dans un pré si Oracle le serpent ne vous aide en rien comme l'évoque Dame Vespasia.

Des écrits, mon cher Aguilar, la grande bibliothèque d'Oseberg en est pleine. Vous y trouverez les récits de l'histoire d'Okord et des récits sur nos voisins étrangers et tout un tas de rangées sur tout un tas de sujets. Pour retrouver des écrits sur des évènements, il faut généralement qu'il se soit passé de grandes batailles, des changements de propriétaire, ou bien que des nobles soient morts, ... mais cette bibliothèque n'a pas prétentions à lister toute l'histoire et tous les évènements d'Okords. On vous renseignera bien mieux que moi sur le rangement si vous vous y rendez directement. D'ailleurs vous trouverez très certainement Anselm Bonh à la grande bibliothèque d'Oseberg. Bien qu'il n'y travaille que pour son propre plaisir, il y passe presque tous les jours à ce qu'on dit.

Rainier de Bellebourse se redressa et conclu :

Bien, si vous n'avez pas d'autres questions, je vais prendre congé.
Je vous souhaite de trouver toutes les réponses à vos questions sans que vous n'ayez besoin d'aller jusqu'à visiter mes latrines.

Le prince Rainier esquissa un large sourire à l'intention de la Dame, et s'inclina brièvement.

Bonne enquête à vous !
Le prince fit volte face et sortit de la pièce.


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#9 2024-03-23 19:28:27

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

À peine Rainier avait-il franchi le seuil de la porte que l'arrivée précipitée d'un jeune page captura l'attention de tous. Essoufflé, il déposa un parchemin devant la Siostry avant de s'incliner respectueusement et de prendre congé.

Vespasia, jeune et déterminée, balaya rapidement des yeux le contenu du message avant de s'adresser au Chevalier et au Duc avec assurance.

Oracle le serpent a écrit :

Messire

Après recherche en interne dans nos archives et auprès de nos anciens, il ne reste malheureusement aucune trace sur papiers ou dans les esprits de ce seigneur.

Bien à vous
Oracle le Serpent

Mes seigneurs, la lumière de Podeszwa semble nous laisser dans l'ombre quant aux traces de notre gibier dans les ruines de la forteresse. Voici une missive du seigneur Oracle le serpent, qui nous informe qu'aucune empreinte de notre cible ne réside dans ses archives ni dans les méandres des souvenirs de ses gens. Il semble que notre homme ait suivi les Trofs lors de leur départ des lieux.

Que pensez-vous d'entreprendre dès à présent notre voyage vers Oseberg ?

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-03-23 23:00:40)

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#10 2024-03-24 01:28:09

Peyrus
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Aguilar cessa soudain de torturer sa moustache . Laisser de coté , sans aller y jeter ne serait ce qu'un œil , le dernier endroit où la trace des deux protagonistes se perdait lui semblait contre intuitif . L'endroit était dans le royaume , donc pas si éloigné , il y serait vite et en serait vite revenu . Peu de temps serait perdu et l'on aurait au moins l'esprit tranquille , sans regret de n'être pas aller fouiner un peu par la bas . Au moins ... 

"Dame Vespasia , sire de Painel , comme nous sommes trois , je pense qu'il pourrait être intéressant que j'aille tout de même faire un tour vers la forteresse de ruines de Gamaltrée , pendant que vous vous rendrez à Oseberg pour commencer à chercher de votre coté . Si le seigneur Oracle n'a pas connaissance de traces ou souvenirs de ces évènements , en cherchant j'aurais peut être la chance de trouver un quidam quelconque survivant de cette époque , inconnu des gens du Seigneur Oracle , et qui pourrait me renseigner sur ces évènements . J'interrogerais discrètement , incognito , dans les lieux publics dans l'espoir que l'on m'indique un vieux ou une vieille qui pourrait se souvenir de choses intéressantes .

La route n'est pas longue à faire , j'y serais vite . Puis je pense qu'une bonne journée me suffira à écumer tavernes et marché de l'endroit . Puis il me faudra une petite journée pour vous rejoindre à la bibliothèque d'oseberg . Je vous propose donc de vous retrouver à Oseberg dans trois jours , le 26 pour le souper du soir , devant la bibliothèque d'Oseberg . Si d'aventure mon périple devait me retenir plus longtemps que je ne le prévois , le rendez vous serait reporté de jours en jours , toujours au moment du souper du soir , devant la bibliothèque de Oseberg .

Cela vous conviendrait il ??

Dernière modification par Max (2024-04-03 01:16:14)

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#11 2024-03-24 17:42:35

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La Siostry écouta attentivement puis s'adressa à Bohémont.

Seigneur Bohémont de Painel, si cela vous va, nous pouvons partir dès à présent pour Oseberg. Si vous préférez suivre le Duc Aguilar de Vive source, libre à vous, mais son plan vous obligera à adopter la discrétion dont vous n'avez pas fait preuve en entrant ici. Quoi qu'il arrive, nous nous retrouverons dans quelques jours à Oseberg.

Bohémont acquiesça pour accompagner la Siostry, ce qui l'a rassura visiblement.

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-03-24 20:36:26)

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#12 2024-03-24 22:33:26

Peyrus
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Ayant pris congé de Dame Vespasia et du Chevalier de Painel , Aguilar prit la route sans tarder .

La forteresse ruinée de Gamaltrée où Aguilar allait tenter de trouver des indices se situait tout au sud du royaume . Afin de passer inaperçu , Aguilar avait décidé de faire le chemin à cheval avec quelques servants jusqu'au bourg de "L'oiselière" , dans un domaine de son ami le Chevalier de Painel . Là , il laisserai son destrier à un servant pour continuer sa route à pieds de façon à ne pas se faire remarquer . Il échangerait également sa tenue habituelle contre une livrée plus ordinaire , une tenue qui pouvait le faire passer pour un commerçant modeste . Ainsi apprêté , il devait pouvoir se fondre incognito dans la foule et tenter de trouver des témoins de l'époque de la bataille entre Aposs Troff et VafDrùdson .

La première partie du voyage jusqu'à "L'oiselière" s'était passée normalement . La petite troupe avait adopté un bon galop qui l'avait menée sans encombre à destination à peine la mi-journée passée . S'adressant aux servants qui l'avaient accompagné jusque là :

"Nous sommes bien allés . La journée sera encore assez longue et j'aurais le temps d'arriver en la forteresse avant la tombée de la nuit . Vous allez tous m'attendre ici pour le retour . J'irais seul , ainsi ... accoutré ! Et à pieds ! Me voici devenu le commerçant Grandjean" s'exclamât il en riant .

Sidérés , ses servants le regardaient avec de grands yeux ronds , manifestement perplexes . Leur seigneur était décidément bien curieux parfois .

"Mais mon estomac me dit qu'il est l'heure d'avaler quelques cochonnailles , si je veux tenir la route jusqu'au soir . Mangeons avant que je ne parte" .

Le ventre calé par du saucisson aux noisettes , agrémenté de pain noir et de quelques goulées de vin , et laissant ses gens sur place , Aguilar prit un bon pas sur le chemin de la forteresse . Après le galop soutenu de la première partie du voyage , il avait plaisir à marcher dans le calme et le silence de la campagne . Il se détendait et pensait tranquillement à ce qui l'attendait , à quoi pouvait bien ressembler cette forteresse qui fut détruite et ruinée , mais probablement maintenant reconstruite par son détenteur actuel , le seigneur Oracle le serpent .

La région de la forteresse était plate et parsemée de marécages . Le chemin serpentait entre les zones inondées , les massifs de roseaux ou de petits bosquets de courts ifs . La brume étendait par endroit des nappes blanches qui semblaient émaner du sol et qui festonnaient le paysage . Le coassement des grenouilles et crapauds rythmait paisiblement la vie du marécage , et de loin en loin , le saut de quelque carpe qui mouchait se faisait entendre . La balade aurait été parfaite sans les nuées de moustiques qui infestaient les lieux et vous dévoraient vif sans relâche . 

La région avait manifestement subit de grosses pluies les jours passés , tout était détrempé et les eaux marécageuses étaient déjà hautes . Plus encore , Aguilar venait de remarquer un énorme nuage noir d'orage qui se formait un peu plus loin .

"Hummm ... , se dit il , celui là a bien l'air de vouloir percer , et il va me mettre dans de beaux draps !" .

La fin du voyage jusqu'à la forteresse se transforma effectivement en cauchemar quand l'orage perça et fit monter encore les eaux . Le chemin disparaissait par endroit sous les eaux . Aguilar , trempé , n'avançait plus que péniblement et surtout dramatiquement lentement alors que le jour commençait à décliner sérieusement .

Bientôt la nuit fut la . Heureusement , le ciel avait bien voulu se dégager après l'orage et la lune pu fournir une faible lumière pour permettre à Aguilar de progresser malgré tout , au prix de milles efforts . Seul , la nuit , au beau milieu d'un marécage , Aguilar ne put s'empêcher de penser aux milles légendes noires qui couraient sur les marécages . Ces pensées lui donnèrent l'énergie pour se sortir au plus vite de ce mauvais pas .

Enfin , alors que la moitié de la nuit avait déjà passée , Aguilar aperçut au loin la lueur d'un fanal , indiquant l'entrée de la forteresse . Enfin ...

En approchant , malgré la nuit , Aguilar constata vite que la forteresse était en fort piteux état et ses murs fort mal entretenus . La garde de la porte semblait en tout aussi piteux état que les murs qu'elle défendait , ce qui pour le coup arrangeait bien Aguilar . Pas plus de deux gardes , ayant l'air d'avoir bien honoré les vins du pays , qui discutaient pâteusement et ne prêtèrent aucune attention à Aguilar en dépit de l'heure tardive .

Pour ce qu'en voyait Aguilar , la forteresse lui parut plutôt pauvre , tout juste quelques maisons sans éclat , sans port ni foire . Il y verrait mieux le lendemain .

A bout de forces , apercevant une écurie ouverte adossée à la muraille de la forteresse , Aguilar y pénétra et tâtonnant dans le noir , se coucha dans la paille pour dormir avec les chevaux , sans plus se poser de questions . Il serait toujours temps de voir demain ...

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#13 2024-03-25 11:33:37

Bohémont de Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Une fois le Duc parti et la décision prise les préparatifs furent vite achevés. Pour Dame Siostry Vespasia, cinq chevaliers en armes à la mine altière et droite, habitués à la poussière des chemins et aux longues chevauchées.

Le sieur de Painel était plus lourdement venu. Un chariot et ses deux cochers menant 2 roncins, Cinq de ses plus fidèles chevaliers, les écuyers et trois valet dont Roscelin son valet de pied, homme de confiance. Tous dans la fleur de l'âge, le teint halé aux pommettes marquées et des regards de jeunes fauves.
Le temps était clément bien qu'il eut fait gros temps les jours précédent. Les gens d'armes et leurs suivant avancèrent aussi vite que le chariot le permettait sur des routes bien entretenues.

Bohémont de fer vêtu chevauchait au coté de la Dame et ils devisaient quand la voie était assez large pour chevaucher de front avec célérité sans risquer une embûche.
La Dame mentionna même, visiblement surprenant le chevalier qu'il eut été vu dans une chapelle.
"C'est que les rumeurs et ragots n'avaient rien d'autres à se mettre sous la dent, je m'y suis rendu, cela est vrai mais pour tenir parole à une marquise, que vous devez sans doute connaître qui en échange du droit d'envoyer mes gueux dans ses mines d'or et carrière de pierre m'avait enjoint à me recueillir. J'ai donc honorez ma part et ma parole. L'on m'a enseigné que le culte que vous défendez était avant tout celui de nos proches voisins belliqueux. L'ironie c'est que mes ancêtres descendent eux même de lointains envahisseurs venu de Perdiglas qui se sont accoquinés avec des hommes et femmes d'ici. Pour ma part je rends grâce aux Dieux qui ont la délicatesse de ne pas trop s'occuper de moi et de me laisser aller de par le monde."

A peine le chevalier avait il fini sa phrase qu'un bruit net et clair de bois cerclé de métal se brisant se fit entendre. A l'arrière les cris d'alarmes se firent immédiatement entendre. Le cocher, n'avait point vu une ornière et la roue à l'arrière coté dextre s'était brisé net du moyeu jusqu'au flanc.

Ordonnant la halte Le chevalier ne s'embarrassa pas, à l'allure de la Dame et de ses gens il ne fallait point baguenauder en route.

"Sieur Delf, Sieur Arnulf, Sieur Médé et Sieur Falko conservez vos écuyers et allons grand train. Roscelin trouve à réparer le chariot dans une ferme proche et retournez vous en en Hocquigny. En cas d'embûches sauvez vos vie plutôt que les quelques malles du chariot. A dieux vat compagnons et prompt retour à vous ! "

Sans plus balancer Bohémont piqua des deux et suivi de sa mesnie réduite prit les chevaliers et la dame en serre file.

Les paysages changeaient et les chevaliers Nortmannais n'était guère éloignés de leur maître bourg. Ils avaient parcourus certains de ces chemins et aperçu l'ombre de ces montagnes. Bientôt après un voyage sans autres mésaventures ils furent en vue de la chaîne montagneuse qui entouraient la capitale des Trofs.

Sur les routes sinueuses les cavaliers durent marquer le pas mais menant toujours bon train ils finirent par se présenter aux portes de la grande cité d'Oseberg.

Il avait été entendu que la Dame parlerait aussi Bohémont ne dit mot à la porte et attendit. Prêt à suivre.

Dernière modification par nobrenn (2024-03-25 15:06:34)


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#14 2024-03-25 15:51:01

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Capture-d-e-cran-2024-03-25-a-13-04-43.png

Alors que le soleil atteignait son zénith, la compagnie remonta les larges avenues menant au cœur de la cité d'Oseberg. La vieille ville, perchée sur les hauteurs, n'était accessible que par quatre passages bien gardés. Ils suivirent l'artère principale, tentant leur chance à la porte sud-ouest qui se dressait devant eux, imposante et majestueuse.

Se frayer un chemin jusqu'à cet endroit était ardu, tant la foule des soldats en préparation pour l'OST royal remplissait l'espace. L'oriflamme dorée de l'armée, toujours impressionnante, de la maison Trofs se dandinait ça et là, portée par les caprices du vent. Les hommes semblaient impatients de partir à la guerre, leur agitation palpable.

Capture-d-cran-2024-03-25-113527.png

Toujours sur sa monture, la Siostry s'approcha des gardes postés devant le passage. Ces derniers, gobelets à la main, discutaient avec virulence des derniers événements du royaume, tantôt éclatant de rires, tantôt plombés par une atmosphère sombre.

Que la lumière de Podeszwa soit sur vous, hommes d'armes. Je suis la Siostry Vespasia et voici le Chevalier Bohémont de Painel, et ceci est un laissez-passer, dit-elle en brandissant le parchemin arborant le sceau du Doyen Rainier.
Nous devons rejoindre la bibliothèque au plus vite. Pourriez vous nous indiquer le chemin le plus court ? Et si vous aviez l'obligeance de nous recommander une bonne taverne, calme, qui pourrait nous accueillir ce soir, peut-être pourrions nous vous remercier de quelques okors ?

La réponse ne fut qu'une moue dubitative, accompagnée d'une réponse tout aussi peu engageante.
Je ne reconnais pas vos blasons et rien ne nous a été dit à votre sujet. Revenez quand le clocher sonnera là-bas... commença le premier.
... ouais, c'est l'heure de la pause de toute façon ! renchérit le second en riant de ses quelques dents jaunies.

Le chevalier de Painel gronda, indigné par l'attitude des gardes envers la dame. Avant qu'il ne puisse intervenir, deux jeunes prêtres en robe de bure s'approchèrent, se prosternant devant la Siostry.
Ma sœur, quelle joie de vous rencontrer ! s'exclama l'un d'eux.
Je vous reconnais tous les deux ! répliqua Vespasia, Vous êtes de Lysandor, de la ciergerie du Katadra d'Okress, n'est-ce pas ? Que la lumière du Créateur soit avec nous.

Les deux ecclésiastiques, fabriquant de bougies, expliquèrent à la troupe qu'Oseberg était l'une des principales cités où ils marchandaient leurs cierges, du fait de sa proximité avec la cité de Lysandor, administrée par la Siostry. Ils demandèrent alors de l'aide pour s'orienter dans cette grande ville aux rues entrelacées.
Bien sûr, ma sœur. Il me semble que la grande Bibliothèque fait face au château-palais, un peu avant le parc. Vous ne pouvez pas vous tromper, il suffit d'aller tout droit et de traverser la grande place.

Toujours aux aguets, le chevalier de Painel, s'approcha de la Dame pour lui glisser un mot Les gardes sont encore occupés... Suivons ces cavaliers là, de prêt, et entrons une bonne fois pour toute.
Le stratagème fonctionna a merveille et la troupe pu passer, comme si de rien n'était, à l'intérieur d'Oseberg.
En découvrant les fortifications de haut vol qui entouraient les lieux, le sieur de Painel demanda à la Dame pourquoi lui avait elle laissé prendre la forteresse de Gallilé Nordet. Elle lui répondit d'un sourire que cette forteresse, ancienne possession de son amie la Siostry Alazais, n'avait finalement que très peu d'intérêt pour son ordre. Et que si Alazais avait jugé bon de la lui laisser, alors elle n'aurait aucun intérêt à aller contre son gré.

L'avenue menant à la grande place, comme toutes les artères d'Oseberg, était admirablement conçue pour faciliter le passage des troupes, en masse. Les commerces y fleurissaient, témoignant de la richesse des lieux par leurs décors fins, leurs moulures et la propreté des pavés. La Maison Trofs, connue pour sa proximité avec le pouvoir et sa puissance militaire, y laissait transparaître sa fortune. La grande place et les halles couvertes qui y trônaient en furent un parfait exemple. Vespasia ne pu se retenir d'observer à ces camarades qu'on pouvaient comprendre aisément ici pourquoi était ce le Doyen Rainier de Bellebourse qui avait pris la régence.

Les deux prêtres abandonnèrent la troupe aux portes des halles, indiquant que la bibliothèque se tenait juste après, sur la droite. Après les avoir chaleureusement remerciés, la troupe continua sa route.

En arrivant à l'extrémité de la grande place, la troupe se trouva devant trois grandes auberges. Toutes trois offraient un service d'écurie qui semblait répondre à leurs besoins : l'Escale des Chevaliers, la Fontaine et le Repos du Lecteur. Cependant, c'est la troisième, au façade richement ornée, qui captiva leur attention.
On envoya alors plusieurs des cavaliers à la rencontre de l'aubergiste pour préparer la soirée qui s'annonçait et pour emmener les chevaux à l'écurie.

Suivant la recommandation du chevalier, la troupe se fondit dans la foule, à pieds, avançant à pas assurés vers leur destination finale en remontant la rue qui menait au parc du chateau-palais. Soudainement, aucun doute, le groupe se figa. Il se trouvaient devant une quinzaine de marches permettant d'accéder à la bibliothèque.

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-03-25 22:12:28)

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#15 2024-03-25 21:29:56

Landry de Myzar
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La troupe contempla le bâtiment imposant quelques instants.
Cette ancienne bâtisse avait été la demeure des enfants Trofs, Aposs et Limie, suite au décès de leur père Taas Trof.
La maison de Karan avait financé une grande partie de l'enseignement des héritiers, à leur domicile bien entendu.
Le changement de destination en bibliothèque, lorsque les enfants furent en âge d'assumer leurs fonctions, fut donc presque une évidence au vu du nombre de livres qui y étaient déjà entreposés.

Capture-d-e-cran-2024-03-25-a-20-02-57.png

La Siostry Vespasia brisa l'instant en ordonnant à ses hommes de patienter là tandis qu'elle se dirigeait vers la porte.
A mi-chemin, la Dame se tourna vers le chevalier.
Vous ne venez pas avec moi ?
- Si si bien sûr !

Le sieur de Painel gravit les marches quatre à quatre et rejoignit la Siostry qui ouvrait déjà la porte.

Capture-d-e-cran-2024-03-25-a-19-55-02.png

La grande bibliothèque était une étendue de livres sur deux étages.
L'entrée donnait immédiatement sur un grand salon où trois grands canapés rouge trônaient au centre, autour d'un grand tapis rouge sur lequel était posé une table basse et ronde.
Avant d'accéder à ce salon, où aux escaliers un peu plus loin derrière, nos deux enquêteurs passeront devant un petit bureau d'accueil.
La pièce était immense, pleine de livres. Pleine de livres mais vide de son.
Le silence régnait, il ne semblait pas y avoir âme qui vive.

Dernière modification par K-lean (2024-03-26 15:57:27)


Lignée des Trofs, et autres successeurs

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#16 2024-03-26 18:20:18

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Le chevalier de Painel avança le premier en remarquant avec justesse l'apparente absence de tout bibliothécaire.
Attendons que quelqu'un se pointe. conclu t-il

La Siostry, de son côté entama une longue marche tout le tour de la pièce afin d'observer ça et là ce qu'il retournait de cette bibliothèque tant enjolivée par le Doyen Rainier. Il avait dépeint l'ondroit comme assez extraordinaire, et il était vrai que le lieu ne manquait pas de charme. Vespasia vouait une vrai pation pour ce genre d'endroit, elle avait passé la plus grande partie de sa vie à lire et apprendre un tas de chose sur un tas d'endroit et des tas d'histoire. La formation de Siostry qu'elle avait pu suivre en même temps que la Siostry Alazais, bien que non formalisée en Okord, avait été faites dans des lieux assez similaires. On leur avait appris Podeszwa en long, en large et en travers, ainsi que l'histoire d'Ohm, les peuples, les langues, les puissants, la politique...
Sa balade contemplative s'arrêta cependant sur un détail.

Elle s'approcha des bougies posées sur une table basse au centre de la pièce.
Croyez vous aux signes du créateur, ou d'une de vos idoles, Chevalier Bohemont de Painel ?
Une bibliothèque vide, avec une bonne vingtaine de bougies allumées alors que nous venons de laisser mes ciriers, fabricants de bougies.
Qui accepterait de prendre un tel risque, celles ci ont été allumées il y a très peu.

Elle haussa alors la voix : Anselm Bonh ? Êtes vous là, Anselm Bonh ? Ne craignez rien, nous venons juste vous poser quelques questions. Nous avons besoin de vos lumières.

Devant l'absence de réponse, le Sieur Bohémont tenta une autre stratégie, beaucoup plus directive : C'est si vous n'y répondez pas que vous aurez à craindre ! lança t-il en coupant le silence pesant des lieux.
Un bruit se fit soudainement entendre, comme en réponse au chevalier, du fond de la salle, derrière l'escalier à droite.
Bohémont eu le reflexe de poser la main sur son pommeau puis de se placer devant la porte afin de s'assurer que personne ne tentera de leur faire faux bond.

La Siostry se saisit alors d'une bougie pour avancer doucement en direction du bruit. Un passionné de livre n'osera pas m'attaquer avec ça dans ses mains, pensa t-elle.
Anselm Bonh ? redemanda t-elle doucement.

Oui ça va ça va j’arrive ! rumina une petite voix si on ne peut plus aller se soulager...
Une petite dame, cheveux dorés et bouclés, arborant une mine grincheuse, passa une petite porte dissimulée dans les rayonnages et retourna au bureau qui juxtaposait l'entrée. La dame marqua un temps d’arrêt avant de s’assoir. Ma dame, posez cela je vous prie.

Le Chevalier Bohémont de Painel resta figé devant la scène qui s'offrait à lui.

Une fois assise, la dame souffla longuement avant de fixer le chevalier et lui adressa un laconique Que vous faut il ? alors que Vespasia reposa la bougie et s'avanca en leur direction.

Elle répondit alors à la place du sieur : C'est Rainier de Bellebourse qui nous a conduit jusqu'ici. Nous cherchons des informations sur les derniers événements qui se sont passés en Gamaltré avant que les Trofs n'en perdent la possession. Tout livre d’histoires, notes et croquis seront les bienvenus. Si vous pouviez trouver un registre des arrivées, des départs, qui faisaient quoi et quand. Nous cherchons à trouver la trace d'une personne.

La petite dame réfléchit un instant en jetant des regards dans les étals à l'étage puis elle répondit simplement : Histoire d’Okord, par région, en haut à gauche après l’escalier. Par ordre alphabétique.
Pour votre registre je ne comprends pas bien. Vous voudriez le registre de quel lieu ? Ici ? La bibliothèque ?

Le chevalier, s'impatientant sérieusement devant l'attitude de la dame lui coupa la parole en articulant de façon exagéré Anselm Bohn. Vous avez entendu la noble dame l'appeler. Soyez diligente et prompt. Faite le mander. Pour son bien et le votre.
La dame vint avec amusement qu'il se touchait l'aumônier à la ceinture en produisant un doux son de pièces. Dites donc messire, me prendriez vous pour une fille de joie ? Le page Bonh vient ici presque tous les matins, revenez demain si vous ne savez pas chercher. ... elle souffla et murmura a elle même .un petit incroyable

La Siostry fit un signe d'acquiescement au chevalier pour lui montrer qu'elle admirait sa manière de mettre un "coup de pression". Si l'allure de ce dernier lui avait fait un peu peur lors de leur rencontre, elle s'apercevait qu'il pouvait se montrer très complémentaire a elle.
Elle pris alors l'escalier "en haut à gauche après l'escalier" pour chercher "Gamaltré" parmi les nombreux ouvrages à l'endroit indiqué par la préposée au nureau en lui répondant à contre temps ...un registre de la forteresse de gamaltré.

Le chevalier de Painel rebondit alors immédiatement : Ainsi qu'un index des hautes naissances de la lignées des Trofs de ces vingts dernières années je vous prie. Auriez vous quelques moyen de faire venir avant le page bohn ?
La petite dame ouvrit de grands yeux Un registre d'une forteresse ? C'est bien la première fois que j'entends parler de cela. Mais je ne connais pas tous les livres ici présents., elle grommela puis reprit, Pour ce qui est de la lignée des Trofs, je ne peux vous renseigner. Peut être que le doyen Rainier en saura plus. Je ne crois pas que Dame Limie ou Aposs Trof aient eut le moindre enfant. Mais peut être que Sir Bonh connaitrait quelques rumeurs, légendes ou histoire à ce propos. Le page Bonh n'est plus tout jeune, il vient encore souvent ici mais uniquement le matin. L'après midi il fait ce qu'il veut, je ne suis pas sa dame.

Après quelques minutes de recherche, la Siostry tomba sur le livre Troubles en Gamaltré puis sur un édit des Lois de Gamaltré.

Au bout de quelques minutes d'une lecture rapide sur ces documents, elle reposa les ouvrages, visiblement déçue.
La petite dame lui demanda alors si elle avait trouvé les informations qu'elle cherchait auquel la Siostry répondit en murmurant Rien que je ne sache déjà.
Vespasia redescendant les escaliers demanda alors à la préposée du bureau : Ou pouvons nous trouver de la résine de l'Yggsàl à Oseberg ?

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#17 2024-03-28 14:51:58

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La dame, très étonnée par cette question, répondit dans un soupir De la quoi ?
De la résine d'Yggsàl, répéta la Siostry Vespasia en articulant, C'est semble t-il une matière que l'on fume par une pipe. Visiblement un produit typique des adeptes d'Yggnir. Y a t-il une boutique qui pourrait vendre ce genre de produit ?

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Le Chevalier Bohémont de Painel s'approcha doucement en aparté Noble dame. Un mot je vous prie. Est ce le moment de trouver de l'herbe à pipe ? Un de mes chevalier en est friand il pourra vous en faire largesse. Peut être en avons nous terminé ici ?
Nous en avons terminé, oui. répondit Vespasia, Cette herbe à pipe est noté dans les ouvrages que j'ai consulté comme le péché mignon de l'homme que nous poursuivons... Si ce dernier est revenu dans la capitale des Trofs, un vendeur local doit très certainement connaitre ce très bon client.

Une nouvelle question vint à l'esprit de la Siostry, au grand dam du chevalier de Painel qui se voyait déjà partir de la bibliothèque. Y a-t-il un hospice, maladrerie ou Hôtels-Dieu qui prendrait en charge les personnes ayant perdu la raison dans Oseberg ? D'après ce que j'ai lu, Hjörvarr a peut être gardé de grosses séquelles suite à ses dernières blessures.
La dame leva un doigt et, en révélant un sourire de fierté s'exclama Ha ça je peux y répondre.
En Oseberg vous trouverez un hospice comme dans toutes cités des Trofs. Nous sommes à la capitale donc il est un peu plus grand qu’ailleurs. Mais pour les malades plus graves, il y a la cité étudiante de Testa Libri qui réunit nos meilleurs médecins et chirurgiens. Il y a aussi un centre de repos en Habitabat Silva qui accueille les gens qui ont besoin de calme et d’isolement. Tout dépend de l’état de santé et la gravité des blessures.
conclu t-elle en haussant les épaules.

Vespasia jeta un coup d'œil au chevalier pour lui dire encore quelque chose en aparté Sieur de Painel, si notre homme est en Oseberg, il sera valide chez un marchand d'herbes ou invalide dans une de ces maisons... Nous avons indéniablement besoin de Bonh pour nous en dire plus.
Je marche dans votre ombre noble dame. À vous les manières à moi de quoi les rendre audibles pour tous. répondit il.

Dernière question, et nous vous laissons à votre travail. A tout hasard, les termes de Völuspa, Völuspaïenne ou encore Gamaltréois ou Gamamltré ne vous ferait pas penser à un nom d'échoppe ou de lieu particulier dans les murs de la cité ? annonça la Siostry décidément décidé ne passer à côté d'aucune piste.
La dame ouvra de grands yeux, une fois de plus la religieuse qui lui faisait face avec ces question saugrenues Ohla non, vous savez moi à part le Repos du Lecteur je ne suis pas une adepte de ces lieux de passage.  La dame se remémora un instant... Völuspa, ... humm.. Attendez je reviens... La dame se mit en route pour rejoindre le même endroit que celui précédemment visité par la dame Vespasia, à l'étage à gauche. Elle chercha quelques secondes puis revient. Voilà j'ai trouvé ! La dame tendit alors à nouveau un livre De Vafᚦrúdnir à Völuspa. C'est l'histoire des Völuspaïens. Si voluspa ne me dit rien en nom d'échoppe, peut être qu'il y a d'autres noms plus typiques.

Comme... Hamaval ?! intervint le chevalier qui regardait le livre au dessus de l'épaule de la Siostry.
L'Hàvamàl, oui ! Le "sage" dans la langue sacré de träkbäläar me semble t-il. lui dit-elle, C'est par leur Hàvamàl que tout à commencé...
Avamal… Avamal répéta la dame … oui !… mais c’est étrange, il me semble que c’est un petit marchand de fruits… enfin sait on jamais c’est peut être une piste tout de même ! Et vous allez sûrement me demander où vous pouvez le trouver ? C’est assez simple en fait, il faut retourner à la grand place, prenez la route nord, vous filez jusqu’à une petite place. Il y a une estrade permanente et … je crois bien que c’est là bas !

La Siostry et le Chevalier remercièrent la dame d'avoir répondu à leur nombreuses questions sans même savoir ce qu'ils cherchaient. Ils prirent la direction de la sortie après avoir décidé ensemble de se dépêcher d'étudier les pistes du marchand de fruits et du marchand d'herbes à pipe.

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-03-28 16:54:03)

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#18 2024-03-28 17:28:53

Bohémont de Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

A leur sortie l'après-midi était partiellement consommée.

La Noble Siostry et le chevalier prirent la direction indiqué par la bibliothécaire si le terme "Havamal" éveillaient quelques soupçons. A la sortie le Nortmannais envoya Gauve et Hoel, deux écuyers plus débrouillards en quête de la résine.

La piste était fort maigre mais si il s'en vendait sur la place ces deux là étaient plus à même de la trouver.

Les deux drôles enjoués attrapèrent la bourse au vol que leur avait jeté leur seigneur et s'en fuirent à toute hâte, menant leur montures par l'encolure dans la presse  bourdonnante qu'était devenue la capitale des Troff à l'approche du départ à la guerre.

Arrivé sur la Grand Place ils s'arrêtèrent un instant, presque sonné par l'immensité des lieux, eux venu de ce qui n'est qu'un bourg de moins de trois milles âmes. Du haut de ses quinze ans  l'aîné Gauve se donne des airs d'Artaban, Hoël, blond comme les blés et le sourire canaille le bouscule à moitié alors que les deux se ruent vers la première boutique qui leur semble être propice.

A l'intérieur, tout était fortement ordonné en maintes bocaux de verres. Tapant du coude à son comparse Hoël montre une chose informe flottant dans un liquide à la couleur pastel. Leur début de chahut est coupé par une voix sèche qui s'enquiers de leur présence.

"Z'auriez gentille jouvencelle de la racine d'Yggsal"

L'acariâtre presque septuagénaire qui tient l'officine s'offusque, s'emporte et fais le tour du comptoir pour chasser les deux drôles qui ont déjà pris leur jambes à leur cou.

D'officines de praticien en échoppe de vieilles cueilleuses de plantes les deux comparses font chou blanc. Jusqu'à ce qu'ils poussent la porte d'une vieille alchimiste. Un badaud dans la rue le leur a indiqué, au fond d'une ruelle sur un coté de la grand place. Ils ne l'auraient pas vu sans cela. Le badaud leur a dit "Méfiez vous les mignons elle est presque sorcière."

A l'intérieur plusieurs corbeaux empaillé et dans l'âtre une ronde marmite dégage un délicat fumet de pot au feu. Sur les rayonnages de bois des livres, des bocaux, des bouquets d'herbe séchés et d'innombrables autres colifichet.

Impressionné par l'endroit les deux drôles se font poli.

- Nous cherchons pour notre seigneur et une noble dame qui l'accompagne de la racine d'Yggsal.
- On a de l'or même pour ça madame l'ancêtre !
- Voilà une demande bien singulière... Je dois être la seul dans toute la province a en avoir. Je vais vous chercher ça mes mignons. Vous avisez pas de toucher à quoi que ce soit pendant que je farfouille dans mon capharnaum sans quoi je vous change en grenouille !

L'ancêtre disparait claudiquant dans son arrière boutique. Muet et figé les deux compères l'attendent. A son retour il la paye, généreusement. Et file sans demander leur reste.

Sur le chemin du retour Hoël sursaute.

- La guigne Gauve, on lui a pas demandé si elle avait un client régulier et toute les autres choses que voulait savoir not' bon sire.
- Tu veux y retourner toi !?
- Pas fol le bourdon !
- Pareil, on aura qu'à dire qu'elle savait rien ! Tu sauras t'nir ta langue !?
- Parole ! Juré craché !

Et les deux drôles de continuer leur route après avoir glavioté par terre avec application.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#19 2024-03-29 16:24:28

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La Siostry Vespasia et le chevalier Bohemont de Painel cheminaient ensemble dans les ruelles étroites, leur quête les menant vers une petite place où se trouvait, selon les indications de la dame de la bibliothèque, une échoppe de légumes au nom völuspaïen.
L'idée de la Siostry étant d'essayer d'obtenir des informations de la communauté völuspaïenne qui aurait peut être subsisté à Oseberg.

Le bruit des sabots des chevaux et le brouhaha des passants résonnaient dans les rues pavées tandis qu'ils avançaient, scrutant attentivement chaque enseigne, chaque détail de l'architecture. Le soleil déclinait lentement à l'horizon, baignant la ville dans la lumière dorée de cette fin d'après-midi.

Capture-d-e-cran-2024-03-28-a-10-00-29.png

Après avoir suivi le chemin indiqué, ils parvinrent enfin à la petite place. Les échoppes colorées et les étals débordants de marchandises donnaient à l'endroit une atmosphère animée et pittoresque. Vespasia et Bohemont cherchèrent des yeux l'échoppe au nom völuspaïen, mais la tâche s'avérait ardue dans ce dédale de commerces.

Finalement, leurs regards se posèrent sur une modeste échoppe, presque dissimulée à l'ombre des autres étals. Sur l'enseigne en bois, des caractères familiers se détachaient : "Avalma". Un frisson d'excitation parcourut les deux enquêteurs en imaginant ici une potentielle variation du terme sacré Hàvamàl.

Sans perdre un instant, ils s'approchèrent de l'échoppe, où un homme nerveux les attendait.
Bonjour mon brave, nous sommes  à la recherche de quelques informations et nous... la Siostry ne put finir sa phrase que l'énergumène renversa un plateau de pommes sur leurs pieds puis pris la fuite vers l'arrière de son étal.
Le Sieur de Painel pris instinctivement sa poursuite sans demander son compte.
Déboulant à pleine vitesse sur la petite place, le petit nerveux partit en courant en renversant plusieurs badaux au gré de la foule jusqu'à foncer dans un gros bonhomme bedonnant.
Le petit sec qui ne devait pas faire plus de 60 livres rebondit alors pour atterrir dans la fange d'un caniveau.

Le chevalier, de sa main avertie, lui saisie alors le col pour le maintenir contre le mur attenant. Pourquoi fuis tu ?! Bougre de maigrichon !
Non ! Sir, non ! J'vous jure que j'vais payer c'que Bohort m'a d'mandé ! J'vous jure ! lui répondit il paniqué
Le chevalier resta circonspect en tenant encore le gringalet de la sorte.
Nous n'avons rien a voir avec ton histoire de Bohort, triple imbécile ! Nous cherchons des informations sur un étranger. Ton échoppe et toi êtes bien völuspaïenne, non ? demanda t-il avec insistance.
Non, Sir, non ! Je n'sais même pas c'que c'est ! J'suis juste un marchand moi !

Bohémont jeta à nouveau le maigrelet dans son caniveau, qui se releva et partit à nouveau en courant. Le chevalier afficha un rictus de dégout en s'apercevant que le bougre avait souillé ses braies pendant l'affaire.
Il annonça alors à la Siostry qui arriva à son niveau que la piste n'était pas concluante et que cette échoppe n'avait rien du tout à voir avec ce qu'ils étaient venus chercher.
Il décidèrent donc de rebrousser chemin et de rejoindre les autres à l'auberge pour la nuit.

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-03-30 10:31:34)

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#20 2024-04-01 17:57:47

Amaury de Gavere
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La soirée et la nuit se passèrent relativement bien, avec les armées Trofs se tenant dans les murs de la capitale, évitant ainsi tout risque de conflit. Pourtant, au petit matin, Bohemont de Painel fut réveillé avant l’aube... le cor sonne ! Les troupes sont convoquées à l’ost royal ! Dans les rues, l'agitation dépassait celle de la journée : les militaires retrouvaient leurs lieux de rassemblement, notamment sur la grande place, tandis que les familles et les enfants accouraient pour voir.

Bohémont se réveilla et observa par la fenêtre, prenant son temps avant de descendre au rez-de-chaussée et prendre la première collation de la journée. Vespasia arriva quelques minutes après lui. Les militaires avaient enfin quitté la rue, ramenant le calme.

L’équipe se diriga directement vers la bibliothèque. Sur la porte, un écriteau : « Je suis allé voir les troupes sur la grande place. Je reviens vers 9h. » c’était signé Martine. Bohémont fit directement le rapprochement avec la petite dame de la veille et décida d'attendre, s'asseyant sur les marches. Peu de temps après, un petit homme arriva, peinant à gravir les marches.

Il remarqua l'écriteau et demanda au Sieur de Painel ce qui était écrit. Ce dernier répondit, un peu irrité par le terme "mon brave" utilisé par le vieil homme qui s'approcha, s'appuia sur le chevalier et s'asseya avec un soupir de soulagement.

Après les présentations, le vieil homme se détendit et entama la conversation. Il évoqua Hjorvarr Vafᚦrúdson et ses liens avec Aposs Trof, mentionnant un livre sur la cité des Dieux où il a transcrit des informations importantes. La discussion se poursuit sur le possible emplacement de Hjorvarr et les personnes qui auraient pu s'occuper de lui.

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Voyant que le vieil homme ne donnait pas facilement le fond de sa pensée, Vespasia envoya un subtil signal au chevalier pour l'encourager à pousser le vieil homme à révéler plus d'informations. Après une légère tension, le vieil homme finit par révéler des détails supplémentaires qui orientèrent leur enquête vers la cité de Testa Libri. L'exilé qu'ils cherchaient était peu être passé par la cité étudiante de Testa Libri où les meilleurs chirurgiens et médecins de la maison Trof et sans doute du royaume étaient concentrés.

La petite dame de l'accueil arriva finalement, ouvrant les portes de la bibliothèque. Vespasia remercia chaleureusement le vieil Anselm Bonh, soulignant l'importance de leur enquête pour de nombreuses vies Okordiennes. Le vieil homme s'inclina respectueusement avant de les voir partir pour la prochaine étape de leur enquête.

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#21 2024-04-01 23:01:20

Peyrus
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Début du second jour des recherches pour Aguilar de Vivesource , qui poursuit ses recherches de son coté à la forteresse
 de 'Ruines de Gamaltrée" .

"Mfff ... pmmfffffff ... PPPMFFFFFF" .

Un brin de paille chatouillait le nez d'Aguilar , rien à faire pour le repousser en soufflant du nez . Il se résolu à ouvrir un œil , malgré l'envie de dormir encore un peu . Mauvaise surprise ! Par la porte grande ouverte , la lumière inondait l'écurie . Aguilar comprit qu'il avait dormi bien plus longtemps qu'il ne l'escomptait . Ce qui ne l'arrangeait pas dans la perspective du travail de recherche d'indice qui l'attendait . Il s'étira soigneusement . Douze coups sonnèrent à une cloche des environs .

"Bigre , déjà midi !" Après tout , se dit il , si j'ai perdu du temps en dormant , au moins je compenserais en étant plus performant et attentif car bien reposé . Cette très difficile traversée des marais inondés m'avait épuisé , il fallait bien que je récupère .

Après avoir remis un peu d'ordre dans sa tenue , ses cheveux , et s'être débarrassé des brins de paille qui s'accrochaient , Aguilar sorti de l'écurie et se trouva dans une rue étroite et d'allure modeste . Deux auberges , "Le Cochon pendu" et "Le vert galant" , deux programmes bien différents ! Les couinements de son estomac ne lui laissèrent aucun doute sur le choix du programme à faire , il s'agissait de manger et pour cela "Le cochon pendu" serait parfait . Il en profiterait pour interroger sans en avoir l'air l'aubergiste , en parlant fort pour qu'on l'entende à la ronde , au sujet de la bataille entre Aposs Troff et VafDrudson . Avec un peu de chance quelqu'un l'entendrait et saurait lui indiquer un moyen d'en savoir plus .

Aguilar entra . L'auberge était modeste et peu éclairée , mais il y sentait bon la cochonaille et Aguilar en saliva immédiatement . Il s'avança vers le comptoir . L'aubergiste était une femme , encore jeune , très en formes , blonde avec quelques cheveux blancs tirés vers la nuque et une queue de cheval . 

  - Bienvenue au Cochon pendu , messire . Qu'est ce qu'il voudrait il pour sa satisfaction ?
  - J'ai grand'faim ! Quel est donc votre plat du jour ?
  - Une bonn'grosse tranche d'lard grillé avec des grosses feuilles d'choux cuites , et pis un bout d'fromage avec du pain pour caler l'tout comme dessert . Et un pichet d'vin d'pays pour fair'descendre . Ca vous va t il , quidam ?"

Aguilar éleva alors volontairement la voix afin qu'on l'entende dans la salle .

  - "Parfait ! Un plat du jour donc . Dites moi avant que je ne m'assoie , je suis de passage dans la région pour mes petites affaires et je suis passionné par l'histoire ancienne . Comme je sais qu'il y a eu ici il y a longtemps une grosse bataille pour la possession de la forteresse , j'ai fait le détour jusqu'ici exprès pour visiter les lieux et dans l'espoir de rencontrer quelqu'un , un grand père ou une grand mère , ou qui sais je , qui aurait vécu à cette époque et qui pourrait me parler de cette bataille . Pourriez vous m'indiquer où trouver une personne comme ca ?
  - Pas b'soin d'brailler messire , on vous entend . Si vous voulez quelqu'un d'âgé j'peux bien vous envoyer mon père. Il est aux fourneaux à c't'heure , il faudra attendre la fin du service par contre .
  - Très bien , merci à vous , je serais ravi de parler à votre père à la fin de son service .
  - Assoiyez vous où qu'vous voulez , messire"
.

Aguilar regarda la salle pour choisir une place . Assis à une table proche , trois hommes jouaient aux cartes . Ils s'étaient arrêtés de jouer quand Aguilar avait parlé si fort , et maintenant il reprenaient leur jeu en ricanant et en lançant des regards goguenards vers lui . Manifestement ils se moquaient de lui , mais il les ignora . Dans le fond plus sombre de la salle , dans un coin , deux silhouettes étaient assises l'une en face de l'autre . Aguilar alla s'assoir à une table proche de ces deux silhouettes mystérieuses , suffisamment proche pour laisser trainer un œil ou une oreille , à tous hasards ...

L'aubergiste le servit prestement , elle était aimable mais ne causa pas plus à Aguilar au cours de son repas . Quand aux deux silhouettes assises non loin à la table du coin , hélas ! Aguilar eu beau tendre l'oreille , il n'entendit rien du tout de leur conversation , et comme les deux hommes avaient l'air parfaitement indifférents , Aguilar n'y prêta pas plus attention . Il faudrait donc attendre le père de la dame aubergiste pour espérer en savoir plus .

Le père aubergiste apporta le dessert à Aguilar personnellement . L’homme d’une cinquantaine d’année, moustachu et bedonnant, s’essuya les mains dans son torchon et le plaça sur son épaule avant de se saisir d’une chaise et de s’assoir à califourchon dessus. Il croisa les bras sur le dossier :

  - "Messire le commerçant , j’espère que le repas vous a été agréable ? Ma fille m’a dit que vous aviez quelques questions à me poser . De quoi t'est ce qu'il s’agit ?
  - Merci , messire cuisinier , votre repas m'a été fort agréable et me voila rassasié . Et je vous serai bien reconnaissant si vous pouviez en plus m'aider à satisfaire ma passion pour l'histoire , dit Aguilar en posant sa bourse sur la table . J'ai en effet appris qu'une bataille avait eu lieu ici même il y a longtemps , du temps du seigneur Aposs Troff , pour la conquête de la forteresse de Gamaltrée . Je recherche des personnes qui pourraient me parler de cette bataille , ou me dire s'il subsiste des ruines de l'ancienne forteresse que je pourrais visiter . Connaitriez vous quelqu'un qui puisse me renseigner ? Ou vous même , peut être ?"

L’homme réfléchit en souriant légèrement à la vue de la bourse .

  - "Intéressant, intéressant … Hé bien écoutez je n’ai personnellement pas vécu ces événements puisque ce territoire était sous occupation de Ressyne avant d’être repris par Okord. Donc une grande partie de la population ici s’est installée finalement il y a peu de temps . Mais je dois sûrement pouvoir vous montrer quelque chose …" .

L’homme tend sa paume avec un petit sourire en coin, attendant patiemment un geste . Aguilar prend alors une pièce d'or dans sa bourse et la pose dans la main du cuisinier en disant d'un air engageant : "Tout service mérite salaire ..." . L’aubergiste ouvre grand les yeux, surpris de recevoir autant d’un coup .

  - "Ho ! Écoutez moi, je vais vous emmener directement aux ruines du village. Je ne sais pas trop si vous trouverez ce que vous cherchez . Et puis sinon on ira voir l’ancienne, elle vivait ici avant l’invasion de Ressyne . Est ce que cela vous va ? 
  - Messire cuisinier , cela me va parfaitement ! S'exclama Aguilar en claquant amicalement l'épaule de son interlocuteur . Je serais ravi de pouvoir visiter ces ruines et de faire connaissance avec un témoin de cette époque . Grand merci , messire . Nous partirons quand vous serez prêt , vous êtes mon guide ! Je vous attends ici même si besoin , si cela vous convient .
  - He bien partons maintenant si vous le souhaitez ? L’homme se lève et va prévenir sa fille"
.


                                         59f80c63026e1fcc0625ef3edb936cb5.jpg

Dernière modification par Max (2024-04-01 23:10:12)

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#22 2024-04-03 21:05:07

Bohémont de Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La route fila sous les sabots des chevaux et les Seigneurs entrèrent bientôt à Testa Libri suivit de gens de leur suite.

Ville bruyante, ville vibrante, la jeunesse qui le peut ici s'instruis dans une cacophonie et sous moults formes. Le soleil était près du zénith aussi il fut entendu qu'ils mangeraient d'abord. Les auberges ne manquaient pas dans le cœur de la cité et les voyageurs s'arrêtèrent sur l'une d'elle qui semblait de bonne tenue.

A l'intérieur le brouhaha des conversations bruissait de cent tonalités et l'oreille de la dame et du chevalier s'arrêta sur une voix d'homme qui réclamaient à l'aubergiste un repas en insistant sur le peu de temps. Des opérations l'attendaient.

L'homme proche d'eux il fût aisé d'amener la discussion et de se faire conduire ensuite par le praticien jusqu'au grand hospice. Quoique l'homme ayant été servi fort tôt et ayant mangé prestement les plats des voyageurs n'étaient point encore là que déjà il s'en allait. Malgré les plaintes et gémissement fort peu courtois de l'aubergiste. Le chevalier nota le visage dans un coin de sa mémoire.


Si un jour il en venait à parcourir cette cité les armes à la main et suivit de nombreux gens d'armes cet estaminet risquait de passer un sale moment.

Au Grand Hospice l'homme les laissa en compagnie d'un préposé aux archives qui se fit fort de satisfaire leur demande et de leur permettre d'accéder aux précieux documents. La bureaucratie et l'ordre régnaient en maître dans l'établissement et l'attente fut longue mais bientôt la Dame Vespasia et le Chevalier De Painel étaient devant une vingtaine de boîtes où des fins feuillets recensaient entrée et sortie de tout ceux qui avaient eu besoin de soin. Malgré quelques heurts avec l'homme peu amène avec le chevalier les recherches commencèrent.



Après de laborieuses heures à lire suite de noms enfin le chevalier eu sous ses yeux le quidam que partout ils cherchaient et qui semblait il n'avait point fini de les faire courir.

Quelques couloirs, et ils étaient au cœur des archives. On les fit patienter encore. Puis vinrent les renseignements en échange de quelques pots de vin en monnaie sonnante. L'homme avait été opérée près de cinq fois aux crâne et ses humeurs ne s'en étaient pas mieux trouver. L'homme avait fini par être envoyé à Habitabat Sylva dans un asile. 

Alors que la fonctionnaire de la Maison des Troff s'apprêtait à ranger ses documents, l'un des feuillets s'en échappa. Figurant les tatouages de l'homme sur son torse et la noble dame Vespasia s'enquit si les différentes opérations sur le sieur étranger avait pu modifier son visage.

« Changer le visage d’un patient ? Mais pour quoi faire ça ? Déjà que le pauvre homme doit être déjà bien défiguré par les opérations. »

La jeune femme les laissa après avoir empoché ses quelques pièces.



La compagnie ressortit de grand hospice et après une brève collation prit le chemin de Lysandor, cité de la Dame Vespasia suffisament proche pour y passer la nuit avent de prendre la route en direction de la lointaine destination d'Habitabat Sylva.

Dernière modification par nobrenn (2024-04-04 11:20:09)


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#23 2024-04-04 18:37:10

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Après midi du second jour de recherche pour Aguilar de Vivesource qui cherche de son coté des indices en la forteresse 
de "Ruines de Gamaltrée" . Pour une pièce , le cuisinier de l'auberge lui a proposé de lui montrer les ruines de 
l'ancienne forteresse .


Les deux hommes sortirent de l'auberge , Aguilar marchant aux cotés du cuisinier . Le temps s'était remis au beau . En traversant le village pour se rendre vers une sortie secondaire située à l'opposé de l'entrée principale , Aguilar pu constater plus surement que l'endroit n'était guère réjouissant et ne respirait pas la richesse . Les maisons étaient modestes et mal entretenues , tout comme les murailles de la forteresse , et le seul endroit public semblait être une petite place d'un modeste marché .

Le village fut vite traversé et les deux hommes sortirent par une petite porte , manifestement à l'usage des habitants eux mêmes . Le seul garde , assis un peu plus loin sur un tabouret et absorbé dans la taille d'un bout de bois , les salua à peine d'un signe de tête comme ils sortirent .

La porte ouvrait sur un sentier qui menait vers une petite forêt proche . Après quelques minutes de marche dans cette forêt , Aguilar aperçut les ruines d'un premier pan de mur , pas plus haut qu'un baudet , recouvert de mousses et de petites plantes poussant dessus . Son guide s'arrêta alors et indiqua la zone devant eux d'un large geste du bras :

  - Nous y voila , Messire ! L'ancienne forteresse de Gamaltrée et le village qui s'y abritait . Ou du moins , ce qu'il en reste , bien sur . Comme vous l'avez vu , la nouvelle forteresse a été rebâtie un peu plus loin , à sa place actuelle . La plupart des pierres de l'ancienne forteresse ont servi à la construction de la nouvelle . Pour ma part , je n'en sais pas plus . Je vous laisse y voir et circuler à votre guise . Je vais vous attendre ici même , assis contre cet arbre où je ferais ma sieste pendant que je vous attend . Je vous souhaite une bonne promenade .
  - Grand merci à vous , mon guide . Je suis très satisfait de ce que vous me montrez . Je vais visiter l'endroit puis je vous rejoindrais ici . Je vous souhaite bonne sieste .

Aguilar s'enfonça sans plus attendre dans les fourrés , entre les arbres qui avaient bien poussés , progressant difficilement , mais découvrant partout qui un bout de mur , qui une pierre taillée dissimulée par les herbes et les mousses et sur laquelle il trébuchait , partout des vestiges du temps lointain de Gamaltrée . Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait , une inscription sur un pan de mur , un vieux quidam qui viendrait se recueillir ici en se remémorant le souvenir des évènements et qui pourrait le renseigner , qui sait , et pourquoi pas Afdrudson lui même !!! Revenu vivre incognito sur le lieu de sa jeunesse ?? Son esprit s'enflammait au milieu de ces vestiges mystérieux .



ruines en forêt



Hélas ! Après plus d'une heure à arpenter dans tous les sens les ruines éparses plus ou moins dissimulées par la végétation , Aguilar ne pouvait que se rendre à l'évidence : RIEN ! Il n'avait pu remarquer le moindre indice . Des pierres plus ou moins abimées , plus ou moins moussues , des restes de pans de mur délabrés , et surtout , pas le moindre signe de fréquentation dans ce lieu où la végétation avait repris ses droits et tout envahi . A l'évidence , personne ne venait jamais par là , ni pour se souvenir du passé , ni pour quelque raison que ce soit . Le seul espoir résidait maintenant sur l'ancienne du village que le cuisinier avait proposé d'aller voir après cette visite à l'ancienne forteresse .

Aguilar rejoignit le cuisinier et lui fit part de ce qu'il n'avait absolument rien trouvé .

  - Bah , c'est que c'est redevenu de la forêt par ici . Je suis bien déçu pour vous , messire , mais nous allons tenter de nous rattraper en allant visiter la vieille Bernadette , la doyenne de chez nous . Elle a vécu à cette époque et saura peut être vous dire quelque chose .

Dernière modification par Max (2024-04-04 18:38:51)

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#24 2024-04-04 19:52:15

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

 Suite et fin du second jour de recherche pour Aguilar de Vivesource .


Les deux hommes s'en revinrent à la forteresse . Cette fois ci , le garde dormait , la tête en arrière , et ronflant bruyamment . En voila un qui a son métier à cœur , pensa ironiquement Aguilar , j'espère que mes gardes sont plus vaillants . Le cuisinier emmena Aguilar vers une partie du village qu'il n'avait pas vu à l'aller , jusqu'à une maison légèrement en retrait des autres . Une pauvre maison de bois , posée sur un seul rang de pierres servant de fondation . Avec un grand jardin potager à sa gauche , en partie abandonné . La vieille femme se trouvait là , agenouillée devant un rang d'oignons , arrachant difficilement les mauvaises herbes .

  - Holà , la Bernadette ! lança le cuisinier . je t'amène une visite pour te distraire . Un vrai monsieur de la ville qui voudrait que tu lui causes du temps de l'ancienne forteresse et de la bataille . Et arrivé à la hauteur de la vieille , il ajouta à mi voix "Et il est bien généreux , ce monsieur de la ville" .
  - Bonjour , cuisinier du diable . Te voila bien aimable avec moi de m'apporter de la visite . Mais présentement , ma vieille carcasse a plus besoin d'aide que de distraction , ou même d'argent
. Regardant Aguilar du haut en bas "Messire de la ville , aidez moi donc à nettoyer un peu ces mauvaises herbes du diable qui repoussent sans arrêt avant que nous ne causions de ce qui vous amène . Toi aussi , cuisinier , puisque tu es là donnes moi un coup de main , cela fait un moment que tu n'es plus passé m'aider . A mon âge , courber l'échine n'est plus de mise ... la terre est si basse ... de mon temps , c'est sur , c'était autre chose  ... si Martin était toujours la ... ...

Pris de court ! Aguilar n'avait même pas pu en placer une , ne serait ce que pour saluer la dame . Le cuisinier lui glissa à l'oreille : "Attention , elle cause , elle cause , elle cause , sa langue ne fait pas son âge , et elle déraille un peu aussi des fois . Mais c'est une brave femme que nous aimons bien . Aidons la si vous voulez bien , cela la soulagera et lui libèrera un peu de temps pour vous parler ensuite "

Le cuisinier se mit au labeur . La vieille marmonnait toujours ... Aguilar sourit , s'agenouillât devant un rang de choux , et se mit à désherber !

La dame parla encore et encore . Elle posa bien quelques questions à Aguilar mais ne lui laissait pas le temps de répondre qu'elle poursuivait ses explications . Si Aguilar n'avait pas l'habitude du désherbage, au bout d'une heure il pu exactement dire combien de choux et autres plantes étaient cultivées ici , et quels soins il fallait y apporter ! Puis , le bout du désherbage atteint , la dame se releva péniblement .


                                        Bernadette , la doyenne du village



  - Haaa mon bon ami, il est temps de s'en relever et d'aller se rafraichir le gosier .

Les 2 hommes suivirent Bernadette jusqu'au puit. Ils en sortirent un premier seau pour se nettoyer les mains et les avant bras , puis un second pour se désaltérer . C'est le moment que choisit l'aubergiste pour tendre une main franche à Aguilar .

  - Je vous souhaite la bonne soirée messire . Ma taverne vous est ouverte ce soir si vous cherchez un nouveau repas et une nuit calme . Et s'adressant à Bernadette : Bernadette, je vous dis à bientôt .
  - Oh oui bah tu peux revenir demain , y'a des carottes à semer pour cet hiver ... penses tu il est déjà parti . Allons nous assoir cinq minutes avant que j'aille préparer le souper ... Mais dis donc, vu que le nigot est parti, vous prendriez bien une petite poire avec moi ? Allez on y va
.

La vieille dame se dirigea vers sa maison . Une fois dans la petite pièce qui faisait aussi bien chambre que cuisine ou salle à manger , Bernadette sorti deux gobelets et une bouteille sombre .

  - Installes toi mon gars .

Aguilar s'assit sur une chaise d'un coté d'une petite table qui se trouvait sous la seule fenêtre de la pièce . Bernadette versa un peu du liquide sombre de la bouteille dans les gobelets , s'assit en face d'Aguilar et lui dit :

  - Goutes moi d'abord cette petite poire , c'est moi qui prépare le distillat et c'est le cuisinier qui le distille . Ca va nous requinquer !

Aguilar gouta et clappa du bec .

  - Fameuse !!! Elle vous chauffe la trippe et vous fouette le sang .
  - Hehehe , c'est bien ! Et maintenant , si vous me disiez ce que vous voudriez que je vous raconte , messire ?
  - Merci bien , grand'mère , de me recevoir aussi gentiment dans votre chez vous . Voyez vous , je suis passionné d'histoire et je suis venu jusqu'ici pour voir les lieux de la bataille qui a eu lieu ici il y a bien longtemps pour la forteresse de Gamaltrée , entre le seigneur Aposs Troff et un seigneur étranger nommé Afdrudson . J'ai visité cet après midi les ruines de l'ancien village avec le cuisinier , et comme il m'a dit que vous avez connu cette époque , j'aimerais que vous me racontiez ce que vous avez vu . Les livres sont imprécis au sujet de cette bataille , il se dit parfois que l'assaillant Afdrudson serait mort , d'autres fois qu'il aurait été blessé et sauvé par son adversaire Aposs Troff , c'est très étonnant . Est que vous vous en sauriez plus sur toute cette histoire ??
  - Holala mais comment vous voulez vous que je sache tout cela mon bon ami ? Des batailles il y en a souvent vous savez bien. C’est quoi son nom à votre garçon vous m’avez dis ? Pis c’était quand ?
  - Je ne sais pas exactement quand c'était , mais c'était il y a longtemps , il y a plus de 20 ans . Le défenseur de la forteresse était Aposs Troff , et l'assaillant était Hjörvaar VafDrudson et il venait de Träkbäläard
.

La vieille dame réfléchit un instant .

  - He ben ça remonte votre histoire là. Mais Aposs Trof tout le monde s'en souvient bien oui ! Mais votre autre monsieur là, je ne le connais pas. Je me souviens bien d'une Gildis VafDrudson , mais Hjo... comment vous dites ? Enfin non je ne me souviens pas. Vous savez ici on se souvient surtout qu'après Aposs Trof, cette province a été prise par Ressyne. On s'est fait colonisé ! Obligés de partir, tous ! Mais dès qu'Okord a repris cette province je suis revenu m'installer ici. Le maïs pousse bien ici. Et puis avec tous ces marécages nous sommes loin de l'agitation des grandes cités. On est au calme ici c'est agréable non ? Mais je parle je parle, et le temps passe ! Allez, faisons le souper ensemble et je vous invite à partager la soupe, qu'en dites vous ?
  - C'est très gentil a vous , grand'mère , de m'inviter à diner , j'aime bien parler avec vous et j'accepte avec plaisir . Savez vous , pendant que nous mangeons , il faut absolument que vous me racontiez ce dont vous vous souvenez au sujet de Gildis Vafdrudson ! C'est que c'est exactement le nom qui m'intéresse, Vafdrudson . Hjörvaar Vafdrudson était peut être le frère , ou le mari de Gildis Vafdrudson ? Ils étaient sans doute de la même famille
.

Comme tous les jours , la vieille préparait sa soupe du jour le matin et la mettait à mijoter toute la journée dans un coin de l'âtre qui ne s'éteignait jamais . Elle n'eut donc qu'à remplir deux écuelles et les poser sur la table avec deux cuillères pour que le repas soit prêt , pendant que , pour se rendre utile , Aguilar était allé chercher quelques buches sur le tas de bois fendu et les avait entassées à coté de l'âtre , prêtes à servir . Ils s'assirent tous deux de chaque coté de la petite table . Une soupe grasse au pain et aux herbes dégageait ses fumerolles odorantes qui emplissaient la pièce où le jour commençait à décliner . Ils se mirent à manger .

  - Alors dame Bernadette , racontez moi s'il vous plait ce que vous savez de Gildis Vafdrudson .
  - Hey bien j’y ai réfléchi et je crois bien que je sais de quoi nous parlons ! Voyez vous la dame Gildis était une dame qui était propriétaire de plusieurs territoires à l’est d’ici et au sudord de l’autre côté du canal. Il faudrait aller voir d’autres personnes pour apprendre plus de détails de leurs propriétés, mais je crois me souvenir que c’est bien cette famille là qui nous avait attaqué ici en ce lieu à l’époque où Aposs Trof en était le gestionnaire. Mais je ne sais pas dire si c’était Gildis qui menait les combats ou l’autre personne que vous recherchez. Mais peut être avaient ils des liens familiaux et que l’un était peut être le général ou le subordonné de l’autre ?
  - Peut être , peut être ... c'est passionnant , dame Bernadette , continuez ...
  - Dans tous les cas, si votre gars est mort. Alors soit il est enterré ici quelque part , soit il était important pour son peuple et il a été emporté pour être enterré sur ses terres. S’il a été blessé, il aura été soigné dans une de… *se ressaisi* … ha mais non, vous m’aviez dit qu’il avait été recueilli et soigné par Le Roy Trof c’est bien cela ?
  - C'est ca !
  - Alors j’imagine qu’il y a plusieurs possibilités, soit il a été guéri. Dans ce cas soit il a été libéré et est rentré chez lui, soit il est toujours prisonnier dans les geôles de la capitale Oseberg. Soit ses blessures étaient plus graves et il a été emmené à Testa Libri. C’est là bas qu’on emmenait les blessés les plus graves. Il y a un grand hospice où les meilleurs soigneurs de la maison Trof soignent mais aussi forment les nouveaux soigneurs. Donc en résumé je ne sais pas, est ce que votre monsieur est mort, est ce qu’il était gravement blessé, ou un simple choc, il peut être partout vot’ gars.
  - Un hospice , à "Testa Libri" ..... formidable !
  - Mais cela a bien changé depuis que cette province n’est plus gérée par la maison Trof. Il y a beaucoup plus de maladies à cause de tous ces moustiques dans les marécages. Il paraît que certains ont des boutons qui deviennent purulents et qu’ils ne faut surtout pas gratter sinon cela s’étend sur tout le corps… brrrr
.

Un silence se fait ... l'image des boutons purulents flotte dans les esprits ...

  - Ho bah c’est malin je vous raconte ça et ça me coupe l’appétit. Parlons d’autres choses … ha si mon potager ! Avez vous vu tous ces beaux pieds de maïs ? Depuis que le seigneur Mordread nous a partagé ces graines c’est presque devenu une religion. Tout le monde adore ça !
  - Haha ! Oui , ce maïs est une vraie bénédiction et vos pieds de maïs sont superbes . Vous allez pouvoir vous régaler bientôt . Mais il se fait tard , grand'mère , je vais vous laisser dormir et m'en retourner passer la nuit au "Cochon pendu" . Vous avez été bien gentille avec moi et vous m'avez donné une information qui me permettra de continuer à chercher pour en apprendre plus sur les Afdrudson . Je vous remercie , pour les renseignements , et pour la gentillesse . Si vous le permettez , je passerais demain matin vous dire au revoir avant de m'en retourner . Je vous souhaite une bonne nuit , grand'mère !
  - Ca m'a fait plaisir de voir un peu de monde . A demain donc . Bonne nuit , mon gars ! 

Satisfait de sa journée , Aguilar se rendit au "Cochon pendu" pour y passer la nuit . Les chambres libres ne risquaient pas de manquer en cet endroit reculé . Comme il l'avait prévu au départ , il s'en retournerait le lendemain pour retrouver ses deux compagnons d'enquête à la bibliothèque d'Oseberg et leur faire part de son précieux indice , l'hospice de "Testa Libri" , un hospice réputé où Afdrudson aurait pu être soigné après la bataille .

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#25 2024-04-06 16:10:42

Amaury de Gavere
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Les rives du fleuve brillaient d'une lueur dorée, tandis que le groupe de cavaliers se rassemblait près de ses eaux tumultueuses. Parmi eux se tenaient la Siostry Vespasia et le Chevalier Bohémont de Painel, dont l'allure trahissait de son impatience à continuer l'enquête. Les cavaliers avaient une aura de détermination mêlée à une appréhension palpable alors qu'ils s'apprêtaient à traverser les eaux.

Les bords du fleuve étaient bordés d'une diversité de végétation. Des saules majestueux courbaient leurs branches vers l'eau, tandis que des fleurs sauvages éclataient de couleurs le long des rives. Des iris bleus et des jonquilles jaunes tapisssaient le sol, contrastant avec le vert dense de l'herbe qui ondulait doucement au gré du vent. La faune également était bien présente. Des oiseaux chantaient leurs hymnes matinaux depuis les branches des arbres, tandis que des cerfs curieux observaient le groupe de cavaliers depuis l'orée de la forêt voisine. Les lapins blancs filaient entre les touffes d'herbe, tandis que des renards rusés guettaient silencieusement leurs proies.

Le bac, un navire robuste en bois à fond plat, attendait à quai, manœuvré avec expertise par un marin barbu au visage buriné par les intempéries. Ses mains calleuses dansaient sur les cordages avec une grâce acquise par des années de navigation sur ces eaux capricieuses. Malgré la puissance du courant, le marin semblait le maîtriser avec une assurance inébranlable. Certains des cavaliers étaient pétrifiés par la peur alors qu'ils tentaient de maîtriser leurs montures agitées. Les chevaux, imprégnés de l'instinct de survie, frémissaient et hennissaient nerveusement, défiant leurs cavaliers de les contenir dans cette atmosphère chargée de tension. Pourtant, avec une détermination farouche, le groupe embarqua sur le bac, bravant les eaux tumultueuses du fleuve qui les séparaient de leur destination. Les montures piétinaient avec impatience alors que le navire s'éloignait du rivage, emportant les cavaliers vers l'autre berge.

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Une fois à terre de l'autre côté du fleuve, le groupe se lança sur le chemin de hallage qui longeait la rive, leurs chevaux fouettant l'air de leurs sabots martelant le sol. Le chemin serpentait à travers bois et prairies, offrant des vues pittoresques sur le paysage environnant. Enfin, à la tombée du jour, les toits de chaumes de la cité de Lysandor apparurent à l'horizon, se dressant majestueusement contre le ciel rougeoyant du crépuscule. Le groupe de cavaliers pouvait enfin imaginer les bons lits luxueux que Vespasia allait pouvoir lmeur trouver dans le chateau de sa cité.

Au matin suivant, alors que les premiers rayons du soleil perçaient à travers les fenêtres du chateau où les cavaliers avaient passé la nuit, un festin copieux les attendait. Des plateaux débordant de mets succulents, des miches de pain chaudes et dorées, ainsi que des fruits frais cueillis dans les vergers environnants, offraient un festin digne des plus grands seigneurs. À côté des mets appétissants, des sacs de provisions bien garnis étaient disposés, contenant tout ce dont les voyageurs pouvaient avoir besoin pour leur périple à venir. Des bourses d'or étincelantes, lourdement remplies, juraient à côté des sacs, promesse de sécurité financière pour les défis à venir. Mais le plus précieux de tout étaient les montures fraîchement préparées qui attendaient dans l'écurie adjacente. Les chevaux, bien nourris et sellés, piaffaient d'impatience, leurs yeux vifs reflétant l'excitation qui animait également les cavaliers.

Après avoir avalé leur repas avec appétit et pris le temps de vérifier leur équipement, les compagnons se levèrent d'un même mouvement, déterminés à reprendre la route. Leurs montures étaient prêtes, leur destination claire dans leur esprit : Habitabat Sylva, un lieu mystérieux niché au cœur d'une forêt ancestrale où ils en étaient certains, ils retrouveraient l'exilé. Ainsi, au petit matin, alors que le ciel prenait des teintes rosées et dorées, le groupe de cavaliers se mit en route, chevauchant vers le nord-est. Le cliquetis des armures, le battement régulier des sabots sur le chemin de terre et le souffle chaud des chevaux créaient une symphonie de mouvement et de vie. Prochain arrêt, la cité d'Oseberg sur la route.

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