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#1 2023-08-22 18:37:27

Mordred Mayer
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Kharé, une cité en plein élan...

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Kharé est un véritable chef-d'œuvre en devenir d'après le Baron Mordred Mayer. Bâtie à même la roche de l'île de Massoala, elle entoure une anse où les vagues douces du port caressent les rives. Cette cité est en plein essor, vibrant d'une énergie frénétique alors qu'elle se développe sous les yeux ébahis des chèvres qui étaient jadis seules habitantes de l'île.

Partout où peuvent se poser leurs regards, l'effervescence règne en maître. Les rues se transforment en toiles d'araignée d'échafaudages, où des artisans habiles façonnent la pierre et le bois pour ériger des édifices magnifiques. Le bourdonnement incessant de l'activité emplit l'air, tandis que les ouvriers s'affairent avec zèle, transformant cette ville en un symbole de prospérité en pleine réalisation.

Le petit port accueille déjà fièrement plusieurs grands navires de transport, signe tangible de la croissance commerciale de Kharé. Les voiles colorées des bateaux se balancent gracieusement au rythme de la mer, témoignant de l'importance à  venir de la cité en tant que centre commercial florissant.

Surplombant ce théâtre en effervescence, les hauteurs de la ville abritent une petite foire qui fourmille de vie. Un kaléidoscope de tentes, certaines rapiécées et d'autres ornées d'étoffes chatoyantes, crée une mosaïque animée. Marchands et artistes de tous horizons se rassemblent ici, offrant leurs produits exotiques et leurs talents variés aux visiteurs émerveillés.

Avant même que les murs ne soient complètement dressés, la cité attire déjà des âmes en masse. Les rumeurs de sa beauté émergente et de ses opportunités florissantes se répandent comme une traînée de poudre, attirant des curieux, des aventuriers et des commerçants avides de participer à l'épanouissement de cette nouvelle merveille architecturale.

"Kharé, une cité en plein élan, incarne la vision humaine de la grandeur, du progrès et de la promesse. Ici, au cœur de l'effervescence, chaque pierre posée, chaque échafaudage érigé, chaque sourire échangé contribue à l'édification d'un rêve devenant réalité"...du moins c'est ce que répète le Baron à longueur de journée…

. Sire ! Le navire est à quai comme prévu, et il apporte ce que vous avez demandé.
. Parfait Jehan, faites savoir au capitaine Isolde Brunemer que je viens de suite le voir ! Et faites préparer mon cheval. Ah, au fait, félicitez-le grassement, les marins comme lui sont friands de flatteries.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-08-24 11:35:43)

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#2 2023-08-24 11:58:14

Mordred Mayer
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Re : Kharé, une cité en plein élan...

Mordred descendit les escaliers avec détermination, franchissant deux marches à la fois pour rejoindre la cour intérieure du château. Là, il fut accueilli par le tumulte des travaux en cours, des tailleurs de pierres s'affairant avec ardeur pour donner vie à la structure imposante du château. Une roue à écureuil tournait lentement, contribuant à soulever les matériaux nécessaires vers les hauteurs en construction. Le petit château s'adossait à la falaise majestueuse, surplombant la ville en contrebas. Un chemin sinueux en lacets serpentait depuis le château jusqu'aux premières habitations, offrant une vue imprenable sur le paysage environnant.

Arrivé à l'écurie, un page attentif tendit la licole du cheval de Mordred. L'animal était une magnifique jument grise athlétique, sa robe élégante reflétant la qualité exceptionnelle de la selle qui reposait sur son dos.

Le Baron fut rapidement rejoint par un autre cavalier déjà en selle. L'escorte qui l'accompagnait était visiblement bien armée et prête à veiller sur lui. Les deux hommes échangèrent des salutations respectueuses, leurs regards traduisant une complicité évidente. Ensemble, ils prirent la route, chevauchant côte à côte.

En chemin, ils croisèrent une escouade d'archers, une vingtaine d'hommes visiblement fatigués par leur journée.
Mordred brisa le silence en s'adressant à eux d'un ton amical mais ferme :
. Allons messieurs, comment s'est déroulée votre visite chez ces sauvages ?

Un capitaine s'avança d'un pas et prit la parole, son ton mêlant la résignation à l'effort constant.
. Dure journée, Sire. Ce n'était pas que la tâche était difficile, mais ...balbutiant devant son seigneur... c'était le 112ème camp de sauvages que nous nettoyions. Ils semblent toujours en arriver de nouveaux !

. Je comprends votre frustration, mon brave. Mais rappelez-vous, c'était de notre responsabilité de maintenir cette région en sécurité pour notre peuple et nos visiteurs, peu importe d'où viennent ces sauvages.

. Mais, Sire, ne pourraient-ils pas avoir été envoyés par Ressyne ou par la Duchesse belliqueuse ?

Mordred afficha une mine déconvenue, puis d'un ton plus sec il continua
. Rentrez vous reposer, messieurs. Je vais prendre le temps d'examiner cette question de plus près.

Les deux cavaliers reprirent leur chemin, les préoccupations pesantes de la journée persistant dans l'air.
L'escorte exprima ses inquiétudes :
. Les hommes commencent à montrer des signes de fatigue, Sire.

. Allons, nous parlons de quelques groupes de va-nu-pieds contre nos effectifs bien équipés. Puisse leur nombre atteigne 500 que nous les éradiquerons sans difficultés. Chaque escarmouche contre eux nous apporte une expérience précieuse.

Le duo poursuivit sa route en direction du port, où une affaire importante attendait Mordred, résolu à faire face aux défis qui se présentaient sur son chemin.

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#3 2023-08-25 22:21:37

Mordred Mayer
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Re : Kharé, une cité en plein élan...

Les deux cavaliers déambulèrent à travers les ruelles tortueuses de Kharé pour rejoindre le port. Leur parcours les mena du quartier des artisans à celui des adeptes de Podeszwa. Le Baron fit halte devant un petit temple situé au centre d'un carrefour, où il déposa une pièce dans le tronc adossé à l'autel.
Le temple, ombragé par une végétation luxuriante, était orné de statuettes délicates et de tapisseries finement tissées. Les quelques marches menant à l'idole centrale étaient recouvertes d'une profusion d'offrandes - fruits, nourriture et fleurs chatoyantes. Malgré la tradition locale de vénération envers les anciens dieux, le penchant prononcé de Mordred pour le dieu unique n'était un secret pour personne.

Alors que le soleil amorçait sa descente derrière l'horizon, projetant une lueur ambrée chaleureuse, les deux cavaliers parvinrent à la dernière artère qui les mènerait aux quais. L'escorte annonça,
. Par ici, Sire.

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Avec une grâce mesurée, Mordred mit pied à terre, savourant du regard le panorama maritime qui s'offrait à lui. Inspirant profondément l'air vivifiant de la mer, il engagea la conversation,
. J’aime cet air marin ! Amaury de Gavere c’est cela ? Tu es de descendance noble ? Sans doute éloignée pour être devenue simple soldat, non ?
La réponse d'Amaury fut empreinte de déférence, sa tête s'inclinant dans un mélange de respect et de gêne,
. Oui, Sire…

S'adressant à son fidèle compagnon, la voix de Mordred se teinta de camaraderie,
. Je t’aime bien Amaury, tu me suis depuis déjà pas mal de temps. Sais tu que mon père est le fondateur de la “Compagnie des Voiles”, le gros armateur d’Astraffort. Depuis tout petit je me suis immergé parmi ses marins rustres, empreints de fragrances de marées et de vase. J’adore ça. La navigation c’est la liberté, c’est l’aventure !

Leurs montures confiées aux soins de quelques palefreniers, les deux hommes montèrent sur le quai, la silhouette imposante d'un navire de transport capturant leur attention. Avec une touche de théâtralité, Mordred présenta le navire,
. Je te présente l’Amoco Cadouze, une caravelle de 80 pieds, 25 à 60 tonneaux. Un vieux bateau de transport, lent, lourd et difficile à manœuvrer… Le bébé chéri du capitaine Isolde Brunemer … lui aussi est vieux, lent et lourd !

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Au moment de s'apprêter à monter à bord par la passerelle conçue à cet effet, leur progression fut brièvement obstruée par une silhouette robuste à l'hygiène douteuse, coiffée d'un tricorne, lui aussi à l'hygiène douteuse.

S'adressant à la silhouette avec une certaine familiarité, Mordred plaisanta,
. Capitaine Brunemer, vous semblez radieux ! Chaque voyage semble vous conférer un teint de plus en plus juvénile ! On m'a rapporté que vous aviez quelque chose pour moi.

Le soupir du capitaine, accompagné d'un froncement prononcé de ses épais sourcils, ponctua cet échange. D'un geste, il leur fit signe de monter à bord. Le pont du navire offrait une vue peu encombrée, exempte des hautes piles de barils ou des monticules de bois et de pierre que l'on pouvait trouver habituellement sur ce genre de bâtiment. Captant leur attention, le capitaine indiqua la poupe d'un geste en grommelant,
. Là-bas,nous avons entreposé ses affaires en bas. Ca a été difficile de l'obliger à monter. Débarrassez moi de ça vite.

Mordred accéléra le pas, ouvrant la voie vers l'arrière du navire. Avec une gestuelle empreinte d'entrain, il annonça,
. Voici, c'est lui !
Amaury posa un regard interrogateur sur le vieil homme hirsute assis sur le pont.

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Se positionnant face au vieil homme, le Baron frappa le pont du pied, une action calculée pour attirer l'attention de l'homme. Cependant, celui-ci demeura plongé dans ses pensées, ses doigts noueux traçant distraitement les contours d'une trousse de cuir usée par le temps. La voix de Mordred résonna d'autorité alors qu'il questionnait,
. Êtes-vous Octavius Grimm, le maître des expositions sensationnelles mettant en scène des créatures singulières, des phénomènes surnaturels et d'autres spectacles étranges présentés lors de foires et de carnavals ? Êtes-vous celui qu'on a jadis appelé le Roi Charlatan ?

Un éclair de surprise traversa les expressions des deux cavaliers lorsque, soudain, Octavius releva son regard pour croiser celui de Mordred, ses yeux perçants scrutant le Baron. Un faible sourire naquit aux coins des lèvres du vieux alors qu'il répondait de sa voix tremblante,
. Je ne suis pas un charlatan ! Je n'ai jamais eu recours à la supercherie ou à la tromperie. Mes enfants étaient simplement différents, authentiques...monstrueux peut-être, mais bien plus humains que des individus comme vous. Vous semblez bien trop aisé pour rechercher une rançon pour un vieux hère comme moi…
La voix d'Octavius s'éteignit dans un sanglot douloureux, son chagrin était palpable,
. ...et mes enfants, ils sont tous partis. Que voulez-vous de moi ?

Mordred posa sa main sur son épaule puis lui dit doucement,
. Je veux que vous me parliez du loup.

A l'évocation du "loup," un semblant de sourire se dessina sur le visage d'Octavius.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-08-25 22:24:36)

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#4 2023-08-28 23:10:22

Mordred Mayer
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Re : Kharé, une cité en plein élan...

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Aliénor poussa la lourde porte du cabinet de son époux. Dans un grincement que tous les serviteurs du château reconnaissaient à force de l'entendre, elle trouva ce qu'elle cherchait.
La pièce était baignée dans une faible lueur provenant des bougies disposées autour de la pièce, créant une ambiance chaleureuse malgré le côté austère de la pièce. Les murs étaient ornés de tapisseries détaillées représentant des scènes mythiques, témoins d'histoires anciennes. Au centre de la pièce, une petite table était recouvert de parchemins et de livres soigneusement disposés, sur lesquels étaient étalées des cartes et des documents. Le parquet en bois craquait légèrement sous les pas d'Aliénor alors qu'elle s'approchait.
. Avez-vous trouvé les réponses à vos questions ?, demanda-t-elle, ses yeux curieux se baladant dans la pièce.

Mordred était assis confortablement dans son fauteuil, comme à son habitude. Le fauteuil était richement rembourré, recouvert d'un tissu velouté d'un vert profond orné de motifs dorés, reflétant le goût raffiné du Baron. Il fut surpris en pleine lecture d'une lettre scellée arborant l'insigne du Roi Francis d'Astaffort.

La petite pièce était organisée autour d'une imposante cheminée en pierre, dont les flammes crépitaient doucement et répandaient une douce chaleur dans la pièce. Au-dessus de la cheminée, un tableau représentant un arbre capturait le regard. De chaque côté de la cheminée, des étagères étaient remplies de livres aux reliures usées et d'objets mystérieux ramenés des voyages du Baron. Un fauteuil supplémentaire, de style similaire à celui de Mordred, était placé en face du sien, près de la cheminée, invitant à la conversation et aux longues soirées d'hiver.

En s'approchant, Aliénor remarqua que son époux avait posé la lettre sur la petite table. Des plumes d'oie, des pots d'encre colorée et un sceau personnel en cire rouge étaient soigneusement disposés à côté de la lettre, témoignant du travail minutieux et de l'importance de la correspondance. Elle relança sa question restée sans réponse,
. Ce roi-charlatan a-t-il été à la hauteur de vos attentes ?, demanda-t-elle, ses yeux pétillants montrant son intérêt sincère pour les affaires de Mordred.

Il se leva brusquement, face à elle, et se plaça face à l'âtre. La cheminée était surmontée d'une large corniche sculptée de motifs complexes, témoignant du talent des artisans locaux. Au-dessus de la corniche, un enchevêtrement de plantes encadrait le tableau de l'arbre.
. Regarde ce tableau. C'est un chêne, noueux et résilient. Un symbole de courage et de force. C'est aussi un marqueur de notre histoire familiale compliquée, commença-t-il. Après une profonde inspiration, il poursuivit,
. J'ai toujours cherché à retracer la lignée des Mayer, du moins à  partir de Roddrick. Aller au-delà est difficile.

Une haute plante pleureuse masquait la fenêtre, tamisant la lumière extérieure et créant une ambiance feutrée propice aux confidences.

Assise, Aliénor savait que dès qu'il commencerait avec ses histoires, il serait absorbé par les détails et les nuances du passé familial.
. Vous n'en n'avez jamais parlé auparavant, fit-elle remarquer, son regard affectueux et patient montrant qu'elle était prête à l'écouter pendant des heures s'il le fallait.

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-08-30 21:33:12)

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#5 2023-08-30 22:03:08

Mordred Mayer
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Re : Kharé, une cité en plein élan...

. Oui, ma très chère Aliénor répondit le Baron d'une voix empreinte de douceur et d'un regard pensif.
. Il y a des pans de mon histoire qui vous ont échappé… Permettez-moi de vous conter les méandres du passé. Ser Roddrick Mayer, mon vénéré arrière-grand-père, fut le précurseur de la lignée Mayer à être intronisé dans la noblesse Okordienne. Il vécut à une époque tumultueuse, marquée par des affaires politiques d'une complexité déconcertante. Okord, autrefois unifié, fut brisé en morceaux et partagé avec des puissances étrangères, poursuivit le Baron en s'appuyant sur un coude, son regard fixé sur l'horizon comme s'il revivait le passé.
. Cependant, Sera Roddrick ne se laissa pas ébranler par les tourments de l'époque. Animé d'une détermination inébranlable, il soutenu la mise en. Place de la province d'Estybril et finit par en devenir Légat. Sa fonction était de représenter, d'être ambassadeur de la province auprès des terres lointaines étrangères, un rôle chargé de responsabilités et d'honneurs. Embarquant pour le lointain Gundor dans l'exercice de ses fonctions, il quitta notre contrée pour ne plus jamais fouler son sol. Jamais.

Mordred puis fouilla dans un tiroir avant de tendre une petite gravure à Alienor.

Ser-Roddrick-Mayer.jpg

. Les fils de Ser Roddrick prirent en main les rênes de l'héritage familial, chacun ayant sa propre fortune et destinée, expliqua le Baron en esquissant un sourire mélancolique.
. Mon grand-oncle amorça une descente dans une démence ésotérique, tandis que mon grand-père, Hector, restait seul descendant. C'est là que l'histoire familiale se perd un peu. Hector.. qu'est il devenu ? Pourquoi ma grand mère a finie seule ? Qu'est ce qui a plongé les Mayer dans la déchéance ?

Le Baron s'assit de nouveau, faisant face à Aliénor avec une intensité dans son regard qui ne manquait pas de la captiver.
. C'est alors que le roi-charlatan, Octavius, fit son entrée en scène, déclara-t-il, sa voix teintée d'une pointe d'énigme.
. Je me trouvais donc dans le besoin de clés pour comprendre ce "vide" sur mon… arbre généalogique. Et c'est ce charlatan qui les détenaient.

Le Baron sortit de sa poche une petite figurine finement sculptée dans du bois, représentant un guerrier à l'apparence lupine.
. Observez ceci, chère Aliénor, dit-il, posant la figurine sur la table avec précaution.
. C'est un Ulfednar, un guerrier chaman des temps anciens, lié à l'esprit du loup. Cette croyance ancestrale plonge ses racines dans les ombres lointaines du passé. Et devinez de qui je tiens cet objet précieux ? Octavius lui-même me l'a remis, affirmant le tenir d'un de ses phénomènes de foire.

Aliénor semblait déjà prise dans un tourbillon de pensées, tentant d'assimiler ces explications complexes mêlant guerriers-loups, arbres généalogiques et territoires étrangers d'Okord.
. Des phénomènes de foire ?! s'exclama-t-elle, la surprise se peignant sur son visage.
. Et quel lien peut-il bien y avoir entre une antique croyance et votre lignée ?!

Le Baron éclata de rire, laissant ses épaules se secouer avec amusement.
. Ah, ma chère Aliénor, c'est précisément là que réside le fil conducteur, répondit-il d'un ton taquin.
. Octavius fut jadis un montreur de monstres de foire. Lui et son père avant lui gagnèrent leur subsistance en exploitant des âmes malheureuses, difformes ou frappées de folie, les parant de masques terrifiants ou en les grimpant pour ensorceler les foules avides de sensations lors des foires.

Le Baron inclina légèrement la tête, son sourire se teintant d'un soupçon de mystère.
. Et figurez-vous, très chère Aliénor, que parmi ces êtres désignés comme des 'enfants' par Octavius, se trouvait l'un de mes aïeuls, mon grand-père, Hector. Octavius le surnommait le 'lycan', en référence à l'homme-loup. Hector, tout comme son frère, fut touché par la folie. Il en vint à croire en sa métamorphose en loup-garou, une conviction si profondément ancrée en lui qu'elle provoqua des altérations subtiles dans sa pilosité et sa morphologie.

Le Baron soupira doucement, son regard se perdant dans les souvenirs.
. J'ai maintenant toute l'histoire de ma famille : un beau matin, mon grand-père Hector s'évapora dans les brumes de l'aurore, abandonnant derrière lui sa femme enceinte et ses propriétés familiales pour se retrouver parmi les roux. conclut-il avec une note de tristesse dans la voix.

. Puissante soit la lumière de Podeszwa, qu'elle me préserve de cette folie comme elle l'a fait avec mon père. Et qu'elle continue de veiller sur notre lignée.

Aliénor se leva, émue par ces récits singuliers qui semblaient puiser dans les recoins les plus obscurs de l'histoire familiale.
. C'est… une histoire véritablement fascinante et terrifiante en même temps, murmura-t-elle, les yeux brillants d'étonnement et d'intérêt

Dernière modification par HernfeltMayer (2023-08-30 22:08:58)

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