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#1 2023-07-18 17:04:39

Gallin "Ergot" Côt
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L'armée des Trois Barons contre Jarla "l'Hostile"

Mardor, 18e phase de l'automne de l'an VII de l'ère 23
Nord-Est de la Forteresse d'Hérydryon ~ Principauté d'Hérydr ~ Tourelle Protectrice Nord-Est de la Cité des Dieux

Les hommes prenaient leurs positions sur la plaine, face au campement hostile.
Les rapports d'espionnage avaient fait état d'au moins 40 mille hommes dans le camp. Les trois barons avaient quant à eux 15 milles hommes. Le rapport de force était inégal, mais
" le courage et la détermination des seigneurs okordiens feront la différence. " C’est en tout cas ce qu’avait dit le seigneur Meridiux lors de la préparation au combat.

Gallin, placé au centre de la formation, observa les hommes. La plupart avaient été recrutés pour l’occasion, et beaucoup étaient inexpérimentés.
L' homme disgracieux regarda vers nord, le baron Meridiux était déjà en train de haranguer les troupes.
Au sud, les troupes étaient commandées par le chevalier récemment adoubé  baron Khrogos. Qui était en charge de la seconde vague de lancier.

Prenant une profonde inspiration en voyant les ennemis courir dans tous les sens. Il ne fallait pas montrer la moindre hésitation face aux hommes. Mais le nombre de bandits était impressionnant .. et le plan de bataille risqué. Les trois barons avaient plancher dessus depuis plusieurs semaines, essayant d’anticiper toutes les possibilités.
La stratégie que les barons avaient choisie était simple, et pourtant complexe sur le terrain : tout se jouerait dans la coordination de trois armées, qui n’ont jamais combattues ensemble.

Ainsi, plusieurs troupes de cavaliers était chargé de harceler les hordes de cavaliers et chevaliers ennemis pour freiner leur avancée.
Le baron Meridiux attaque par le nord, et dès que les soldats ennemis se tournent contre lui, il recule; laissant la place au seigneur Khrogos, qui attaque par le sud. Pendant ce temps, les archers seront positionnés sur les hauteurs pour pilonner la plaine.

Les chevaliers, ultime rempart si le plan échoue, sont placés en seconde ligne. " Une illusion rassurante " avait commenté le baron Khrogos lors de la préparation de la bataille.

Soudain, un bruit de tonnerre s’éleva sur le champ de bataille .. Les milliers de cavaliers ennemis fondaient droit sur la ligne de front, leur sabot martelant le sol et faisant s’élever un nuage de poussière dans leur sillage, masquant le camp derrière eux.
Gallin observa les hommes devant lui, aucun ne parlaient et la peur pouvait se lire sur leurs visages.

Beaucoup ne passeront pas la journée .. mais il était trop tard pour faire demi-tour.

Lien vers la bataille

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#2 2023-07-25 11:14:56

Gallin "Ergot" Côt
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Re : L'armée des Trois Barons contre Jarla "l'Hostile"

Les troupes avaient été bien briefées et les officiers étaient compétents. La ligne de cavalier avait pris place rapidement, et la première vague de lanciers était déjà à sa suite.  Les archers, placés sur les flancs et au centre, avaient leurs flèches encochés et étaient prêts à tirer.
Le martèlement des sabots sur la place se rapprochait rapidement, et on pouvait percevoir les cris de guerre des bandits à travers le tonnerre.

Meridiux, dressé sur son cheval, redoubla d’effort pour motiver les troupes, faisant des allers - retours devant la ligne. Les hommes tremblaient de peur, et on pouvait lire le désespoir dans leurs yeux.
Khrogos, assis sur des latrines portatives, n’en démordait pas pour autant, et on pouvait l’entendre hurler ses ordres depuis le camp.
Les vibrations du sol se firent de plus en plus fortes .. le choc était imminent.

C’est alors que s’éleva, comme venu d’un seul homme, le cri de guerre des Trois Barons
“ Bèèèèèèh !”

Comme prévu les cavaliers de l’armée des Trois Barons s’étaient étalés sur la ligne de front, et Meridiux avança par le nord pour lancer une action de guérilla contre la hordes de montés ennemis qui fondaient sur eux.
Mais c’était sans compter sur l’indiscipline de l’ennemi, qui bifurqua beaucoup trop par le nord, manquant de passer de l’autre côté de la ligne !
Les archers placés sur le flanc firent feu une première fois. Tant le nombre d’ennemis était grand et leur groupe compact, toutes les flèches atteignirent une cible.
Mais cela resta insignifiant face à la horde d’ennemis qui chargait …
C’est alors que les lanciers firent volte face pour se tourner au nord, formant rapidement un premier mur de boucliers.
Au centre ,le choc avait été violent pour les cavaliers de Gallin, qui ne firent pas le point face à la multitude de chevaliers lourds de Jarla.
Heureusement, la soif de sang des malandrins les poussa à exécuter chaque homme, ce qui leur fit perdre de précieuses secondes. Cette halte sanguinaire permit aux archers de Gallin et Khrogos de décocher une nouvelle salve.

Le combat était lancé… et les prochaines minutes du combat détermineraient l’issue de cette bataille.

Mais soudainement, les chevaliers-brigands percèrent le centre de la formation. Se ruant sur le camp. Une ligne de lanciers s’interposa et, sous une pluie de flèches, les chevaliers foncèrent sans hésiter sur le mur de lances face à eux. Le carnage fut terrible dans les deux camps.
Gallin hésita : les lanciers ne tiendraient pas la ligne. Ses archers - ainsi que sa personne - se retrouveront bientôt sans défense face à une horde d'ennemis assoiffés de sang. Reculer, ou attaquer les cavaliers ?
Contre toute prudence, Gallin ordonna à ses archers de viser les cavaliers légers hostiles, au nord. Il était impensable de se laisser contourner. Les flèches firent mouches, ce qui ralentit la charge ennemi et permit au baron Meridiux d’en finir avec les cavaliers légers.
Dans le même temps, le seigneur Khrogos ordonna à ces cavaliers de se déployer sur le front sud, pour prendre l’ennemi à revers.

A peine les archers du centre avaient-ils décoché leur flèches qu’ils se faisaient découper par les chevaliers ennemis. Gallin, boiteux et disgracieux, se fit capturer par un groupe d'ennemis sans scrupules.
Au sud, les archers continuaient de pilonner les chevaliers. Sans grand effet sur l’inertie de leur charge.
La rumeur de la capture de Gallin se propagea vite, semant confusion et hésitation au sein de l'armée des trois Barons.

C’était sans compter sur les valeureux chevaliers-poulets de la Paillousse. Fièrement monter sur leurs destriers, arborant avec panache une haute et rougeoyante crête rouge sur leur casque. Au son de leur terrible cri de guerre , “ Cocorico “, ils lancèrent la charge.
C’est alors qu’un autre cri de guerre puissant résonna dans toute la plaine .. d’une seul voix, comme un seul homme, et ce malgré la distance qui les séparaient sur le champs de bataille, les seigneurs Khrogos et Meridiux ralliement les troupes alliés au son d’un formidable “ Bèèèèèèh “ !

A la suite de leurs seigneurs, chaque homme, revêtu d’un courage nouveau, entonna le chant de guerre. “ Bèèèèèèèh “ !

La puissance et l’aura du cri désarçonna l’ennemi, interrompant sa charge. Sans plus attendre, dans une déferlante de flèches, d’aciers, et de laine soyeuse; toutes les forces disponibles de l’armée des Trois Barons chargèrent les cavaliers lourds,
Encerclés, agard, secoué par la fougue des troupes des jeunes barons, les cavaliers lourds de Jarla ne firent pas le poids, et furent rapidement découpés en gigot et côtelettes.
Sauvant par là même occasion le sire Gallin des mains des hommes du sanguinaire Jarla.

C’est alors qu’un miracle se produit !
A la septième heure du combat, alors que le soleil se couchait derrière l’horizon.
Dans un bruit de tonnerre tonitruant, accompagné de cohortes de trompettes, un éclair fendit le ciel, aveuglant les hommes et illuminant la plaine.
La terre trembla, faisant vaciller les hommes et cambré les montures.
Un nuage s’abattit sur la plaine. Un nuage doux et enveloppant. A première vue menaçant, son contact était doux et apaisant. Sa texture moelleuse et légère, et rapidement chaque mouvement devient amorti .. comme en apesanteur. Une sensation de chaleur agréable enveloppa le cœur et le corps des soldats sur la plaine. Légèrement chatouilleux, les cris de guerre et de douleur se turent, laissant place à de petits rires enfantins.
C’est alors que descendit du ciel, accompagné de sa myriade de moutons, le Seul, l’Unique, celui que l’on appelait parfois le Saint-Doux. De son vrai nom : Le Grand Suif !

Tous les hommes laissèrent tomber leurs armes, pris d’un enchantement merveilleux en contemplant la blancheur immaculée de la laine des ovidés. La ou quelques secondes avant le sang et la violence faisait rage, il ne restait que douceur et innocence. On entendait même plus les hurlements de douleur des blessés ou estropiés.
Aussitôt, de l’officier au simple soldat, de la simple recrue aux vieux vétéran : tous oublièrent leur querelle pour aller goûter au délicieux nectar qui ruisselait du corps céleste.
Chaque homme fut rassasié. Et, enivrés par le lait de brebis qu’ils tétaient à même le pie des brebis chérubines,  ils firent la fête jusqu’à l’aube. Dans la joie et la bienveillance.

Le lendemain, tous retournèrent en leur demeure. Empli d’un amour soyeux et d’un réconfort laineux.

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