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#1 2021-09-01 13:58:19

Cochonou

L'assemblée des Francs

Le vent soufflait fort sur le château de Cochonord ; il faisait très froid et l’on avait allumé les dix cheminés de la grande salle. Les trophées de chasses illuminés par les flammes, prenaient des airs de chimères.
Le sol, recouvert de peaux d’ours et autres animaux, apportait un peu de chaleur à cette pierre noire de la Province de Voršpöteñ., qui avait servi à construire le château.

L’ancien Roi faisait les cent pas, s’arrêtant de temps a autres pour picorer sur les restes du buffet.

Fourtou, le fidèle serviteur du grand cochon mangeur d’hommes ; observait avec inquiétude son maitre.
Il connaissait fort bien la bête, Sire Gautërit ne faisait que trois choses dans la vie ; la chasse, la guerre, et festoyer ; et bien sûr courir la gueuse entre deux bouchées. Le buffet étant vide, et la météo mauvaise, il le savait bien, l’esprit du maitre était à la guerre.

« Souhaitez-vous que je fasse venir le saltimbanque pour vous amuser, vous semblez contrarié ? » risqua Fourtou

« Tais-toi imbécile ! L’heure n’est pas à s’amuser, cette fois s’en ai assez ! Burlock dois payer ! As-tu bien envoyé les invitations par nos biquettes ? Je dois me presser de rejoindre le siège, et nous avons beaucoup à discuter. »

La grande porte s’ouvrit dans un grincement, pour laisser apparaitre la tête d’un serviteur.

« Ils sont arrivés messire »

« Parfait » s’écria Sire Cochon « Que l’assemblée de Francs, commence ! »

#2 2021-09-02 00:45:52

Aposs Trof
Inscription : 2017-08-01
Messages : 1 386

Re : L'assemblée des Francs

Les grasses missives de l’animal n’étaient pas courantes. Et les invitations à se rendre dans ces contrées étaient inexistantes.

En réalité Aposs Trof s’était souvenu qu’il fut invité à une partie de chasse. Cochonou était roy et l’héritier Trof aurait certainement été le gibier.

C’est donc prudemment qu’il envoya sa sœur Limie Trof à cette assemblée. La belle, sœur jumelle d’Aposs, avait toute légitimité pour représenter la descendance Trof et décider de ses engagements.

Limie n’accorda que peu d’importance au décor de la pièce en y pénétrant. Elle conserva son épais manteau de fourrure qui ne laissait pas dévoiler ses formes et ne retira que sa capuche, libérant sa chevelure rousse sur son épaule gauche tandis qu’elle approchait de la grande table.

Constatant la table vide, elle s’adressa a haute voix : « C’est très bien, nous ne perdrons pas notre temps à attendre le dessert. »


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#3 2021-09-02 19:39:41

Le Cid

Re : L'assemblée des Francs

En ce matin du Jidor, 1-de-IX-21, Le Cid venait de quitter sa couche, en prenant bien soin de ne pas réveiller son épouse, Chimène, qui s'était couchée très tard la veille. En effet, depuis qu'elle avait momentanément pris la charge du domaine du Cid, suite à la réception d'une fausse rumeur annonçant la mort de son époux lors de la bataille qui l'opposait au Duc Galahad, elle s'était intéressée à la gestion du domaine et en particulier, elle s'était rapprochée des résidents qui l'avaient si bien soutenue jusqu'à ce que la fausse rumeur soit démentie par la réception d'une missive de son époux portant son sceau.
Depuis, elle consacrait la plus grande partie de ses journées à recevoir, visiter, écouter et aider les Andalous, ce qui plaisait grandement au Cid, puisqu’auparavant, c'était lui qui effectuait ces tâches.
Le Cid descendit donc aux cuisines et se fit servir un petit déjeuner très copieux, qui constituerait son meilleur repas de toute la journée, comme à son habitude.
Il eut juste le temps d'engloutir la première bouchée des mets qu'on lui avait servis, quand un messager couvert de poussière et chancelant de fatigue, pénétra dans les cuisines, le salua et lui tendit une missive sans pouvoir articuler le moindre son.
Le CId, se fit remettre la missive et ordonna à ses gens que l'on accueille ce messager, aussi bien qu'il avait pris soin de remplir sa mission sans ménager ses efforts.
Intrigué, Le Cid examina le message, et constata qu'il portait le sceau du Duc Cochonou, une des grandes personnalités d'Okord. Il en fut encore plus intrigué et surpris car il n'avait jamais eu de contacts ou de correspondances avec ce grand Seigneur.
Il se résigna donc à réveiller son épouse, afin de lui demander, si, lors de sa brève régence, elle avait eu l'honneur de rencontrer ou de correspondre avec le Duc.
Il remonta donc en sa chambre, et délicatement réveilla Chimène, ce qui pris un certain temps car son corps refusait de quitter le sommeil.
Enfin réveillée, Le Cid, avec grand soin, la prit dans ses bras et lui glissa à l'oreille :

Ma mie, je viens de recevoir cette missive remise par un messager couvert de poussière et tellement fatigué qu'il n'a pu émettre le moindre son.
Ne sachant pas à qui ce courrier est destiné, à vous ou bien à moi, j'ai pris la liberté de vous réveiller.
L'émetteur en est le Duc Cochonou, Grand Seigneur d'Okord. Ne le connaissant pas personnellement j'ai supposé que ce pli  pouvait vous être adressé.
Je vais donc décacheter cette missive maintenant en votre présence.

La Marquise, émergeant de son profond sommeil, après avoir réfléchi quelques secondes, lui fit cette réponse.
Mon époux, vous savez bien que je ne reçois que peu de monde et je n'ai aucun souvenir d'avoir rencontré ou conversé avec ce Seigneur. Faites donc comme il vous plaira.
Le Cid décacheta le courrier et le lut à haute voix.

Duc Cochonou a écrit :

Marquis Le Cid,

J'ai l'honneur et le plaisir de vous inviter en mon château de Cochonord où nous pourrons discutailler sur divers sujets.
Sachez que cette réunion sera limitée en nombre et qu'avec le consentement de votre suzerain, Le Prince Aposs Trof, sa sœur jumelle,  Limie Trof, sera chargée de le représenter.
Comptant beaucoup sur votre présence et dans l'attente de votre réponse,

Respectueusement

Duc Cochonou

Après cette lecture, Le Cid resta songeur durant quelques minutes, et enfin, s'adressant à son épouse :

Pour que le Prince Aposs Trof demande à sa sœur jumelle d'être présente, il faut que les sujets qui y seront abordés doivent être très importants. Ce doit certainement être le Prince qui aura demandé au Duc de m'inviter.
Avec votre permission, Madame, je vais de ce pas réunir une escorte et accompagné de notre fidèle Don Quichotte, me rendre au Château de Cochonord.
Vous dirigerez le domaine en mon absence, comme vous l'avez si bien fait lors de ma précédente absence.
Je vais immédiatement envoyer un messager au Duc Cochonou, lui indiquant que c'est avec grand plaisir que je vais accepter son invitation et que je pars immédiatement de ma capitale Granada.

ainsi fut fait et Le Cid, accompagné de son fidèle Don quichotte et d'une petite escorte, sortit des murs de Granada

Dernière modification par Néné (2021-09-02 20:52:11)

#4 2021-09-04 09:21:39

Francis d'Astaffort
Inscription : 2020-03-10
Messages : 183

Re : L'assemblée des Francs

En cette fin du 8eme mois de l'année 21. Les saxons du seigneur Burlocks avait pour la sixième fois tenté d'envahir Esten Camorie en dépit de leur quatre défaites précédentes contre les troupes du Duc Francis.

Bien que cette fois le perfide ancien chef du Cydon avait réussi à rassembler une armée considérable de 91000 soldats grâce à une vente de forteresse arrangée avec sa vassale. Le seigneur de Libertaria n'avait aucun doute sur le fait que son adversaire ne serait guère plus dangereux que lors de ses attaques précédentes, il avait suffit que son suzerain le cochon aille attaquer la forteresse de Righes pour que Burlocks reparte rapidement défendre ses terres.

Cela dit les raids saxons à répétitions devenaient agaçants et comme si cela ne suffisait pas, le pleutre Marquis Spleen avait réussi à s'emparer par lâcheté de la forteresse de Mirepoix, profitant du fait que le seigneur Charles de la garde avait perdu le gros de son armée dans un duel contre le marquis Père. Cela commençait à agacer les Estens qui se mobilisaient pour une expédition punitive afin de combattre les agresseurs du Cydon.

Lorsque son suzerain convoqua plusieurs seigneurs afin de discuter du problème de Burlocks le félon, le sire Francis n'en fut pas surpris tellement son ennemi était devenu une gène pour okord. Prônant le mensonge et la guerre religieuse depuis plusieurs décennie, l’infâme saxon était devenu des plus impopulaires au point qu'il ne serait pas difficile de trouver du monde pour lui nuire sans avoir à engager des mercenaires.

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#5 2021-09-06 09:29:41

Le Cid

Re : L'assemblée des Francs

Après 3 jours passés au château de Cochonord, s'être bien reposé, s'être bien nourri des excellents mets qui lui avaient été servis et qui avaient eu pour conséquence une prise de poids de 3 kilos, bien qu'habituellement le Marquis Le Cid ne soit pas un gros mangeur, après de longues promenades dans les jardins du château, avoir croisé brièvement le Duc Francis et la Princesse Limie, Le Cid commençait à trouver le temps long et se languissait de son domaine et de son épouse.
En effet, depuis son arrivée, il n'avait reçu aucune explication officielle concernant le motif ou l'objet de cette invitation.
Il se doutait bien que la raison première devait être le combat qui opposait le Duc Cochonou et ses alliés au Duc Burlocks et ses sbires.
Mais aux dernières nouvelles, ce dernier subissait de graves déconvenues sur les divers champs de bataille et avait disparu d'Okord après avoir cédé la gestion de ses terres au Duc Athelred.
Le Cid comprit que ces derniers événements devaient expliquer le manque d'informations concernant l'objet de ces invitations.
Bien qu'il avait été prêt à aider le Duc Cochonou et ses alliés, en mobilisant toutes ses forces  pour éventuellement intervenir dans ce conflit, si les événements leur avaient été défavorables, il pensait qu'à présent la situation avait changé et que sa mobilisation ainsi que sa présence au château n'étaient plus nécessaires, et qu'il serait préférable qu'il retourne en son domaine et qu'il démobilise ses troupes.
En effet, le but premier, pour Le Cid, n'était pas une guerre contre le Cydon et son chef  le Duc Galahad avec lequel Le Cid entretenait des relations courtoises si ce n'est amicales.
C'est pourquoi, en vassal  fidèle et obéissant du Prince Aposs et maintenant de la Princesse Limie, il décida de rencontrer cette dernière afin de lui faire part de ses intentions.

Princesse Limie Trof bonjour.
Comme vous nous en avez fait part dans votre missive : 

» je ne vous oblige pas non plus à confirmer votre serment. Vous êtes libre de vous retirer «
Je tiens à vous confirmer que je reste votre vassal .
J'ai également cru deviner dans vos propos, que vous laissiez toutes initiatives à vos vassaux, d'agir comme ils le souhaitaient pendant les événements qui secouent actuellement Okord.
C'est pourquoi, je vous demande la permission de quitter le château de Cochonord, où je me suis bien reposé et où j'ai bien engraissé, et de rentrer en mon domaine et démobiliser mes troupes, car j'estime que le conflit actuel a assez duré après le départ du Duc Burlocks et que je suis absolument contre une éventuelle guerre contre le Cydon.
Cependant, je suis prêt à respecter tous vos ordres éventuels.

Ayant ainsi parlé, Le Cid attendit la réponse de la Princesse qui lui sembla hésitante à lui répondre.

Dernière modification par Néné (2021-09-07 08:45:58)

#6 2021-09-07 14:56:48

Limie Trof
Inscription : 2017-08-01
Messages : 1 386

Re : L'assemblée des Francs

Limie inspira et coupa sa respiration une brève seconde avant d'expirer longuement.

" Ouais... on peut pas dire que notre présence ici soit bien nécessaire.
Il parait qu'on attend encore du monde pourtant..."

Limie se retourna et contempla par la fenêtre les vallées qui se paraient d'une tunique brillante à la faveur d'une trouée au milieu des nuages.

"... mais effectivement, à rester ici on a plus de chances de prendre du poids que de prendre les armes.
Démobilisez votre troupe, respectable Marquis, j'irais expliquer au Duc Cochonou nos départs."


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#7 2021-09-07 15:37:38

Le Cid

Re : L'assemblée des Francs

En entendant la réponse de la princesse, Le Cid poussa un long soupir et, s'adressant à la Princesse :

Princesse, j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur mais, depuis l'aube, j'ai ordonné à mes troupes de repartir pour leur quartier.
Cependant, s'il l'avait fallu, elles auraient été prêtes à revenir pour donner l'assaut.
Sur ce, non point que votre compagnie me soit désagréable, je vais rejoindre mon fidèle Don Quichotte, qui depuis ce matin, a du préparer nos bagages et mis mon escorte en alerte pour un départ immédiat.
Je vous serai gré de bien vouloir transmettre au Duc Cochonou ainsi qu'au Duc Francis, toutes mes excuses pour ce départ précipité.
Je vous avoue que si j'ai agi de la sorte, c'est que dans mon esprit il ne faisait aucun doute que votre réponse irait dans le sens de ma décision.

Respectueusement

Sans attendre la réponse de la Princesse, Le Cid salua la Princesse en mettant sa main droite sur son cœur, recula de deux pas, se retourna et fila rejoindre Don Quichotte et son escorte qui attendaient tout près de là.
Ensembles ils firent ouvrir les portes du château et prirent la direction de La Compagnie des Tapas.

#8 2021-09-07 23:46:20

Cochonou

Re : L'assemblée des Francs

Le messager finissait son récit .
                ..................
Heilsberg avait brûlé . Les armées du Léopard , assistèrent impuissantes au brûlot du temple .
La Podeszwite s’était, seul contre plusieurs , lançait dans une bataille perdu d’avance , tant la supériorité numérique de l’adversaire joué en sa défaveur.
Mais la constante menace qu’était  Heilsberg , pour les Podeszwites , l’obligèrent à agir.

Malgré cela , Marguerite de Samarie repartait avec toutes ses troupes, déçu de cette fin sans panache.

               ................

Cochonou restait impassible , observant les seigneurs assemblés autour de lui .
Jamais une telle coalition n’avait vu le jour en Okord .Un rassemblement de puissants  seigneurs, unis .

Les Francs avaient vaincu Le Saxon!


Le leader du peuple Esten , regarda l’assemblée; attardant son regard sur les courbes de la princesse Limie.... puis reprenant son sérieux , s’adressa aux Francs:

« Mes seigneurs , je dis qu’il faut arrêter. Le conflit s’étant largement étendu, continuer ne rimerait à rien!
Un certain Sire Galahad ,un jeunot qui semble en avoir assez dans le pantalon pour se redresser Le Cydon . Peut être pourrions nous  le rencontrer..... »

*S’adressant à La belle Limie *
« Princesse , qu’en pensez-vous ? »

#9 2021-09-09 11:28:24

Limie Trof
Inscription : 2017-08-01
Messages : 1 386

Re : L'assemblée des Francs

*Limie épluchait sa pomme avec son couteau.
Elle faisait glisser sa fine lame sous la tendre peau, une goutte de jus roula jusqu'au bout de la lame.
Limie découpa un quartier qu'elle piqua de la pointe et l'enfourna directement dans sa bouche.
Elle croqua quelques secondes, laissant patienter le leader des Estens, puis elle avala sa bouchée et passa délicatement sa langue sur ses lèvres pour essuyer le jus sucré.
Limie continua d'éplucher sa pomme pour découper un autre quartier.*

" Je pense que vous n'avez pas besoin de moi pour rencontrer ce Cydonien.
Après tout nombre d'entre nous n'ont pas eut à lever le moindre petit doigt pour voir disparaître l'autre hurluberlu. "

Limie prit de nouveau quelques secondes pour répéter ses gestes et manger un autre morceau de pomme.
Elle sentit l'impatience de Cochonou, notamment quand elle se léchait les lèvres.

" Mon frère n'avait plus envie de discuter avec le Cydon, il espérait qu'ils comprendraient notre rassemblement et la leçon que vous leur donniez.
Mais moi je m'en moque."

Un nouveau quart de pomme avalé.

" Moi je m'en moque.
Si vous voulez perdre votre temps à écouter leurs balivernes et leurs promesses c'est vous qui voyez.
Je ne suis pas diplomate comme Aposs, je ne crois que ce que je vois."

Limie fini d'éplucher le dernier morceau de pomme.
Elle le croqua tandis qu'elle nettoya sa lame avec une serviette.
Elle fixa Cochonou dans les yeux au moment de se lécher délicatement les lèvres, plus doucement que précédemment.

" Et ce que je vois c'est que vous êtes en train de relâcher votre proie alors que vous la teniez à la gorge.
Vous ne nous avez réuni ici pour simplement trancher la tête de Burlocks, vous nous avez réuni ici pour que cessent les manigances.
Vous avez tranché la tête mais le corps continue de s'enrouler autour de votre bras."


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