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Tandis que les rapports d'espions s'empilaient sur la table du déjeuner où la carcasse d'un vieux poulet froid trainait, le Baron Galahad regardait par la fenêtre les vols d'étourneaux qui ne manquaient jamais d'attirer son attention. Comme il aimerait que sa cavalerie soit aussi agile, tournoyante et imprévisible.
Soudain, ramené à la réalité du moment par un intendant qui apportait une nouvelle missive, il replongea dans la paperasse.
Camp hostile, archers... cavaliers... Il griffonnait soigneusement les ordres et les unités à envoyer pour ses comandants qui devaient aller chasser l'engeance hors de ses terres mais un rapport attira son attention. Il y vit le nom d'un baron qu'il avait pris en amitié et qui avait été fait prisonnier par un chevalier Gaillardine non loin de Val de Brumes.
Ni une ni deux, il saute de son fauteuil, hurle qu'on lui apporte son épée et son armure, houspille ses gens pour accélérer tandis qu'il dicte ses ordres à un scribe qui a du mal à suivre. Quelques minutes plus tard, voilà notre baron escorté par deux chevaliers en route au triple galop vers Val de Bronze tandis que sur la table trône un poulet froid que els chats auront tôt fait de dévorer...
Arrivé à Val de Bronze il constata que les cavaliers manquaient à l'appel. On s'était trompé et il ne restait qu'archers et fantassins prêts à le suivre. Il pesta et se dit qu'au retour il aurait la tête du responsable sur une pique à l'entrée du domaine pour qu'on se souvienne qu'un ordre est un ordre mais le temps pressait et son ami était toujours aux mains des fripouilles.
A la tête de ses hommes, il se mit en route vers le sud.
Arrivé à l'orée du campement, il cria
Libérez le Baron du Guesclin et aucun mal ne vous sera fait!
La réponse fusa
De l'or monseigneur! De l'or... Tout est possible avec de l'or!
De l'or, vous n'en aurez point marauds! Mais vous allez goûter de mon acier et vous m'en donnerez des nouvelles!
Et le Baron donna ses ordres.
Ses troupes marchaient en ordre vers la bataille
Dernière modification par vstev (2021-04-03 10:02:29)
Les archers avaient pris place sur les flancs et les fantassins au milieu. En face, ça partait dans tous les sens. Sur le haut de la colline, le Baron Galahad lançait ses ordres et faisaient se lever les fanions de couleurs indiquant aux sergents où ils devaient aller et que faire. Quand les troupes eurent pris position, le cor sonna et la charge fut lancée. Les cavaliers ennemis passèrent à portée des archers qui les laminèrent avec fort peu de pertes, vinrent ensuite les fantassins en bon ordre qui balayèrent les arbalétriers et fantassins. Une fois les archers mis hors d'état de nuire, Galahad fit se retirer les fantassins et chargea avec ses deux chevaliers tandis que les archers purent facilement venir à bout des quelques troupes restantes qui furent toutes anéanties.
Lors de la bataille, il avait remarqué un sergent qui avait particulièrement bien mené ses fantassins au combat et se promit de le faire venir au château le soir même.
Une fois les combats terminés, Galahad se mit à la recherche de son ami dans les tentes du campement...
Du Guesclin était las, las d'une histoire dont il ne comprenait toujours pas l'issu. Quel mystère avait pu l'affamer lui et ses hommes en une nuit, quelle sorcellerie ?
Le fait est qu'il se retrouvait dans la plus infâme des situations et dans une douzaine d'heures il en irait de son honneur. Mais il savait que ces fripouilles ne vivraient pas douze heures de plus. Ses espions lui avait fait parvenir un message au sein même de sa tente et ses gens lanceraient l'attaque d'ici quelques minutes.
Le Baron plongea un regard songeur sur une épaisse forêt de chênes comme on en trouve parfois sur les bords de mer de cette région, faisant de si solides navires et la poule au pot sera-t-elle à sa table ce soir pour survivre à cette soudaine famine ?
Mais soudain un éclat luisant perça la lisière de la forêt et tira le Baron de ses songes, qu'était-ce donc ? était la question qu'il allait formuler dans son esprit mais il n'en eu pas le temps que le Baron Galahad sa bannière en main, son épée de l'autre chargeait avec ses gens qui peinaient à suivre sa fougue. Une attaque fort bien menée plus tard et les gens du Baron Galahad me libéraient repartant aussi vite qu'ils étaient venus, sûrement vers un autre camp hostile ? Il aperçut le Baron Galahad tourner la tête comme s'il cherchait quelques chose, mais ne la trouvant du regard ses muscles se crispèrent à travers son armure et il reparti au galop.
Je rejoignais alors mes gens surpris de voir le camp jonché des corps brigands qu'ils s'étaient préparer à pourfendre, montais péniblement à cheval affaibli par cette famine nocturne, me jurais de prévoir le casse croûte de minuit durant la prochaine attaque pour mes hommes et lançais mon cheval au trot direction les poulardes !
Galahad aperçut son ami monter sur son cheval et piqua un petit galop pour le rejoindre.
Bien le bonjour Baron! Et content de vous revoir en vie et en pleine santé! Alors, l'hospitalité de ces faquins n'ont point entamé votre bonne humeur j'espère?
Voulez vous vous restaurer un instant avant de repartir en vos terres? J'ai même quelque remontants à vous proposer si vous le souhaitez.
Voyant ses hommes charger un char avec le butin pris aux brigands
N'oubliez pas votre butin Baron. Ce campement est dans les terres où je vous ai promis un exclusivité, il vous revient de droit et je ne souffrirai point de refus.
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