Forum d'Okord

Surintendante Krylia

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La bataille de Westfalie

Madame! Nous sommes attaqué! ils tiennent leur promesse!
Comment qui tiens ses promesses? Où sommes-nous attaqué?

Elle se redresse difficilement de sa nuit. Elle regarde son partenaire de cette dernière avec un léger sourire nostalgique de sa jeunesse. Sur le temps que son intendant palabre avant d'arriver au fait, elle se dirige vers le berceau, prend sa fille dans ses bras et la berce en regardant par sa fenêtre, apercevant les flammes de la citadelle

...Vous devez comprendre que devant l'agression d'une de nos plus belle cité, nous devons lever le banc, l'arrière banc,...
Taisez vous! Et puis quoi encore? Lever la populace? Donner une épée à des gamins qui ne savent même pas encore pisser droit? Vous ne m'avez toujours pas dis où nous étions attaqué et pourtant, je le sais maintenant. Et pas grâce à vous! Alors taisez vous! Nous avons reçus le message de l'ennemis et nous y avons répondu. Il est normal que devant notre réponse, celui-ci soit indigné. Pourquoi croyez-vous que j'ai dépêché notre général en chef sur la place forte? Pourquoi tous ces mouvements de troupes si ce n'est pour accueillir un ennemi? Nous ne déploierons pas plus de troupes que celles que nous avons formées avant cette bataille. D'ailleurs, cette place forte vaux t'elle vraiment tous les morts qu'il va y avoir?

Elle se posait la question. La forteresse de la province n'apportait que peux de ressources au domaines. Les gens qui y travaillaient dur récupéraient à peine de quoi se nourrir et de quoi entretenir de pauvre mur qu'un simple coup de vent pourrait faire tomber. Fallait-il vraiment garder cette forteresse? Avait-elle une réelle valeur? Ces vieux murs, ces vieilles tapisseries, cette vieille bâtisse en valait-elle la peine?

Non surement pas.
Vous dites Madame?
Je ne vous parlais pas à vous. Dites au général qu'elle doit défendre la place forte avec ce qu'elle a. Aucun renfort. Soit elle revient victorieuse soit... qu'elle ne se représente plus jamais devant moi.

Et si tel en est le cas, il faudra revoir nos méthode de formation pour nous préparer aux futures batailles sanglante car sans province, le réveil rouge commencera.

Elle se concentra à nouveau sur sa fille.
Si je ne trouves personne pour t'emmener loin de moi, ta vie risque d'être courte ma chérie. Et ça! il ne faut pas qu'elle soit courte.

Elle se tourna vers la personne toujours endormie dans son lit, espérant qu'après cette nuit de sommeil, elle accepte sa requête désespérée.

Dernière modification par fatality (2021-03-05 18:42:09)

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Le camp était en effervescence ; les ordres fusaient de toutes parts. Au lieu de se préparer à tenir le siège, les troupes westfaliennes avaient cherché l'affrontement dès le départ des derniers paysans. Le résultat était une mêlée confuse où les archers des deux camps se battaient presque au corps à corps.

" - Kay, prenez un détachement et interceptez les cavaliers qui tentent de prendre notre camp en étau. Thierry, vous conduirez les chevaliers au combat ; il faut absolument dégager nos tireurs. "

Les deux hommes marquèrent leur assentiment d'un mouvement de tête et s'éloignèrent sans un mot. Raoul poursuivit :

" - Nos renforts ?
- Les derniers viennent d'arriver, un millier de fantassins en provenance de nos garnisons. Soit un total de huit mille hommes en arme. L'équivalent des troupes adverses.
- Pour le moment... qu'en est-il de leurs renforts ?
- Nos éclaireurs n'ont identifié aucune troupe en approche.
- Ce sont les mêmes éclaireurs que lors de la bataille de Camorrie Orientale ?
- Non, ceux-là ont vu leur carrière militaire rapidement interrompu après que vous les avez mutés en première ligne d'une division de lanciers...
- Du coup les informations sont plutôt fiables ? En même temps ce n'est pas si surprenant : habituellement les assiégés se terrent dans leurs fortifications en attendant les renforts. S'ils savent qu'ils n'en recevront pas, autant prendre l'initiative de l'attaque... "

Bédivère crut bon d'ajouter :

" - Renfort ou pas renfort, si j'étais affecté à la garde de cet endroit, je pense que moi aussi j'aurais envie d'en finir au plus vite !
- Vous trouvez l'endroit inhospitalier ?"

Comme pour répondre à sa place, une rafale de vent glaciale s'abattit sur eux, ce vent qui traversait la chaîne de montagne par le passage entre Okord et le Gundor, une toundra dont le sol ne dégelait que quelques jours par an.

Une volée de flèches s'abattit non loin du camp.

" - Ce qui est remarquable dans ce genre d'endroit, c'est que les gens compensent par la chaleur de leur accueil l'hostilité du milieu !
- Pourtant la Surintendante nous avait adressé un message de bienvenue...
- Celui qui accompagnait la tête de notre messager ?
- Celui-là même...
- Je ne m'étonnerai plus que vous considériez qu'il n'existe pas de plus bel endroit en Okord que votre Ermitage..."

Dernière modification par Boson (2021-03-06 12:49:26)

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Un sergent arriva essoufflé :
" - La situation est critique, les arbalétriers menacent de se débander, ce qui entraînerait les archers dans leur sillage.
- Ce serait un comble que les archers se dé...
- Bédivère, finissez cette phrase et je vous nomme responsable de la garnison de Westfalie. Rassemblez plutôt ma garde et allons-y au plus vite !"

Arrivés sur place, ils constatèrent que quatre hommes sur cinq étaient hors de combat. Les piétons ennemis arrivaient droit sur eux.

" - Soldats ! Tenez la ligne, l'ennemi ne passera pas !
- Messire, derrière nous !"

Raoul se retourna pour constater que la cavalerie westfalienne chargeait leurs arrières.

" - Morbleszwa ! Cet incapable de Kay n'a pas réussi à les intercepter ! Je me demande bien ce qu'on peut lui confier comme mission !
- La garde de la Westfalie ?"

Raoul ne répondit rien et se contenta de dégainer Koutohabeur.

Surintendante Krylia

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Re : La bataille de Westfalie

La générale Ivi regarde ses troupes, les hommes sont fatigués, enfin les survivants, le reste n'est plus là pour en parler.
Les cavaliers ont réussit à contourner mais ils en va de même que pour les cavaliers ennemis.
Mais ceux de l'ennemis menacent nos renforts alors que les notres, qui auraient pu abattre les renforts ennemis cependant, le campement est déplacé tous les jours et empêchant toutes attaques pour couper les renforts.

Général! Leur campement s'est encore déplacé! Les cavaliers sont à la merci des lanciers ennemis qui sont sortis avant son déplacement! Nous apercevons la bannière du seigneur ennemis! il a quitté la sécurité de son campement!

Votre vue est étroite capitaine. Nous allons perdre nos arbalétriers et la moitié de nos archers. Et bientot, l'autre moitié des archers suivra et nous serons à leur merci sans cavalerie et sans troupes à distance. Le général ennemi à bien jouer son coups. Mais nous nous battrons jusqu'au bout! Pour Kana!

La générale venait de donner ses derniers ordres, maintenant, elle quittait le poste de commandement car il était hors de questions pour elle de mourir autrement que sur le champs de bataille.

Surintendante Krylia

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Re : La bataille de Westfalie

Comme prévu, les archers s'étaient fait tuer. La cavalerie annihilé. Les arbalétriers sur le point de subir le même sorts.
Le seigneur ennemi hors de portée, de la cavalerie devant et derrière. La chevalerie allait faire un baroud d'honneur mais face aux archers ennemis alors que n'avions plus rien, tout était perdu.

La générale avait rejoint la dernière troupes de lanciers et ces derniers couraient, exhorté par ses ordres pour attrapé les cavaliers. Où surement courir de manière suicidaire sur les archers ennemis.

Soldats! Tout est perdu! Mais la mort s'abattra sur la famille de ceux qui survivront! Ou pire. Vous savez ce que Kana leur réservera et vous savez que c'est pire que la mort. Alors soldats, battez-vous jusqu'à être sur d'être mort!

Les ordres étaient donnés. Cela allaient être leur dernière boucherie.

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Alors que la cavalerie adverse arrivait droit sur eux, le son d'un cor se fit entendre. A la dextre de l'ennemi, Raoul distingua les armes de Bernard qui, voyant le danger qui menaçait son oncle, avait pris la tête de quelques centaines de miliciens de la réserve. Toutefois ses fantassins ne pourraient jamais rattraper les rapides chevaux westfaliens à temps.

A coté de lui, un homme commença à reculer. Aussitôt, Raoul le saisit énergiquement par le bras.

" - A ta place ! Tout le monde à sa place ! Le premier qui recule ne connaîtra pas la douceur de mourir par l'épée ennemie ! Serrez les rangs ! SERREZ LES RANGS ! "

Mais la cavalerie ennemie obliqua soudainement à senestre, cherchant volontairement la confrontation avec les renforts conduits par Bernard.

La pression retomba d'un coup autour du Baron, quelques éclats de rire raisonnèrent. Un frisson parcourut l'échine de Bédivère.

" - Alors, capitaine, vos jambières s'entrechoquent ?
- J'ai craint pour votre vie, mon seigneur !
- Que deviendriez-vous sans moi ? Vous n'auriez qu'à retourner au service de Juliette de Varsse! "

Un nouveau frisson secoua Bédivère.

" - Allez, on reprend ses positions face au fort, préparez-vous à accueillir les piétons ennemis !"

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Une fois l'unité ennemie en déroute, Bernard rejoignit son oncle, qui l'accueillit d'une franche accolade.

" - Belle initiative, cher neveu. Même si la chance n'est pas totalement étrangère à sa réussite, vous avez su la provoquer ! Quelle est la situation générale ?
- Elle nous est très favorable, aussi bien numériquement que tactiquement : la charge menée par mon frère a détruit l'archerie westfalienne tandis que j'achevais ce qui restait de sa cavalerie. L'ennemi n'a plus d'autre choix que d'avancer à découvert sous les projectiles de nos tireurs.
- Ou de se rendre pour éviter un vain massacre. Je pense qu'il est tant de réitérer notre proposition à la Surintendante et de discuter des conditions de sa reddition. "

Bédivère s'inquiéta :

" - Et qui comptez-vous envoyer ? Les hérauts savent ce qui est arrivé à la tête du précédent et ignorent ce qu'il est advenu du reste ; j'imagine que peu seront enclins à tenter leur chance auprès de la Mante Religieuse...
- Très bien, envoyez-lui un pigeon.
- Nous choisirons le plus gras, au cas où notre proposition ne recevait pas bon accueil... "

Surintendante Krylia

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Re : La bataille de Westfalie

Alors qu'ils terminaient leurs phrases, un cavalier, au couleur de la surintendante passa. Il était pressé et venait de derrière les lignes. Il passa devant eux comme un fou, sans les voir. Personne ne lui avait tiré dessus car tous étaient abasourdis de voir un cavalier fou surgir de leurs arrières sécurisées.

Perplexe, les deux compagnons en oublièrent leur pigeon. Ce n'est qu'après une heure qu'ils comprirent. La forteresse brulait. Les paysans sortaient en un troupeau sauvage.

Il y eu ensuite du changement dans le regard des troupes ennemies. Leurs réserves de nourritures brulaient et le seul repas disponible était maintenant dans le campement ennemi. Ou pire...

C'est alors que Raoul compris la manœuvre et su qu'envoyer une lettre ne ferait rien. Soit les soldats mourraient, au combat ou sous les flèches, ou ils ne revenaient pas chez eux, terrassé par la famine. Leur seul choix était de courir sur leur ennemi pour lui prendre sa nourriture.

Dans un village aux alentours

Elle regardait sa forteresse perdue brulée en berçant sa fille avant de la mettre au lit.
Ainsi donc commence l'âge des Ténèbres et notre grand réveil. Dorénavant, nous ne sommes plus en sécurité nul part ma belle. J'espère que ma dernière tentative pour ta famille d'adoption va marcher et ainsi, tu n'auras pas à connaitre tout cela.

C'est sur cette triste berceuse que sa fille s'endormit.

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Les lignes radulfides s'étaient reformées tandis qu'il ne restait des troupes westfaliennes que quelques groupes épars.

" - Mais pourquoi donc continuent-ils à nous charger !
- Ils ne chargent pas, Bédivère, ils fuient. "

En effet, derrière eux, une fumée blanche commençait à s'élever de la forteresse.

" - Messire, je ne suis point grand stratège, mais il me semblait que la tactique de la terre brûlée visait à chasser les troupes ennemies, pas les siennes... "

Raoul ôta son heaume et secoua sa tête de dépit. Bédivère nota l'expression de son seigneur.

" - La tâche va être ardue pour votre chroniqueur... 'A l'issue d'une terrible chasse au lapereau, le grand Raoul de la Trimouille se rendit maître d'un tas de cendres posé au milieu d'un désert rocheux et glacé.' "

Raoul tourna les talons et lâcha avant de partir :

" - Je quitte cette garenne, je vous laisse prendre le commandement des troupes, messire le Gouverneur des Cendres de la Westfalie."

Quelques rires étouffés se firent entendre, tandis que Bédivère se retourna désespéré vers le Baron. Bernard se contenta de commenter :

" - Je pense que vous venez de localiser précisément la limite de patience de notre seigneur. Allez, prenons possession de votre forteresse, messire Gouverneur !"

Surintendante Krylia

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Re : La bataille de Westfalie

La générale organisa ses dernières troupes.
Elle se battait avec force et vigueur. Elle leva son bouclier pour parer les flèches qui pleuvaient sur elle. Mais de ce fait, un homme armé d'une lance pu lui transpercer le flanc. Elle décapita le malheureux, prenant de ce fait une flèche lui transperça une épaules. Elle brisa la lance et la flèche. Elle put constater autour d'elle un mur de pics se rétrécissant vers elle. Elle, la dernière combattante, la dernière debout.

Vous pensez que je vais me rendre? que je vais abandonner? Approchez pour vérifier!

Elle tuerait, jusqu'à son dernier souffle.

Raoul l'Ermite

Re : La bataille de Westfalie

Une odeur âcre de fumée emplissait la pièce. La forteresse avait été épargnée par les flammes mais, par la fenêtre, Bernard pouvait constater que l'écurie, le cellier et d'autres bâtiments annexes n'avaient pas eu cette chance. Il se retourna vers le capitaine Bédivère, affalé dans le siège ouvragé qui occupait l'extrémité de cette salle, visiblement destinée à recevoir les visiteurs du gouverneur.

" - Seigneur Bernard, peut-être pourriez-vous intercéder auprès de votre oncle ? Il vous a toujours adoré, et son estime pour vous a probablement crû depuis que vous avez sauvé son baronnial séant d'une capture assurée.
- Je ferai mon possible ; toutefois vous le connaissez tout autant que moi: il reviendra sur sa décision... mais il lui faudra du temps !"

Bédivère balayait des yeux la pièce vide dont les murs nus renvoyaient une désagréable sensation de froideur et d'humidité, qui s'accentuait alors que le pâle soleil de l'hiver disparaissait derrière les montagnes.

La lourde porte en bois qui donnait accès à l'escalier en colimaçon s'ouvrit subitement. Deux soldats pénétrèrent, encadrant un homme au visage émacié.

" - Capitaine..."

Bernard le corrigea.

" - Messire Gouverneur !"

Le soldat réprima un sourire avant de reprendre :

" - Messire Gouverneur... Nous avons intercepté cet homme. Il prétend être porteur d'un message de la part de la propriétaire légitime de la province."

Bédivère s'empara du parchemin et le tendit à Bernard pour qu'il le lût avant d'en dresser un résumé.

" - Vous êtes cordialement invité à ne pas accoutumer plus que de raison votre postérieur au moelleux de ce siège car icelui aura été botté avant la fin de l'hiver prochain."

Bédivère se mit à sautiller comme un enfant devant le regard ébahi du messager, avant de se pencher à une des fenêtres et de s'époumoner :

" - Libéré! Délivré ! Je ne serai bientôt plus le gouverneur des neiges !"

Bernard replia le parchemin et le rendit au soldat.

" - Faites prévenir le Baron."

Dernière modification par Boson (2021-03-17 16:19:35)