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Seigneurs du Royaume d’Okord
Mon nom est Gauterit de l’Olonais , nombre d’entre vous me connaisse sous le sobriquet de Cochonou.
Enfant j’ai été recueilli par Ayrald de l’Olonais , aïeul de la regretter Hermýne vön Ølonoìs , dite Hermýne la Noire ou H la N .
Cette noble maison m’a inscrit dans la tradition de la noblesse Okordienne, il y a maintenant fort longtemps.
Les principes de la noblesse vous les connaissez tous .
Honneur , force et courage!
Ce mode de vie qui est le nôtre , nous le revendiquons juste et droit!
Nous sommes un Royaume , non une république.
La République du Cydon , vient de prendre le trône .
Cette même république qui s’autoproclama tel quel, celle-là même qui entends nous gouverner , agissait alors en rebelle, en ennemi.
Et maintenant, il faudrai mettre le genou à terre . Pour quoi ? Pour protéger Okord ?!
Okord est déjà perdu , si le royaume est entre vos mains, Cynomric!
Il n’y a qu’une chose à faire , mes seigneurs.
Se rassembler, s’unir , et résister.
Et pour ceux qui auraient peur , qui n’osent pas , qui se plient! Qu’ils sachent la vérité !
Je soupçonne, non; J’accuse les infâmes chiens du Cydon , d’être les limiers de la république Valesienne , qui borde nos contrées !
Notre modèle féodal est en peril! Nos valeurs sont à la merci de ces faux hommes.
Notre chevalerie sera oubliée , si nous suivons aveuglement, tel des moutons , ceux-là même qui s’autoproclament indépendant, avant de prendre notre tête, et quand je dis notre tête .... prenez garde!
Je ne suis pas le plus puissant seigneur du royaume , ma maison et celle de mes vassaux sont modestes. Mais nous résisterons.
Vous ne serez pas mon roi , Cynomric , ni celui de mon cadavre.
Les Landerfust des Esterord se battront et mourront , non plus pour l’Est uniquement, mais pour Okord .
J’appelle tout seigneurs qui veuillent joindre la résistance , à se battre à mes côtés. Nobles d’Okord , mettaient vos vielles querelles de côtés et unissons-nous contre l’imposteur Cynomric, le républicain.
Se battre et mourir avec honneur pour Okord !
Dernière modification par Cochonou (2020-11-24 12:19:26)
Un courrier envoyé par Sire Eudes arrive à Norbury en plein siège. Le Sultan Amril Al-Maqil déplie la missive.
Votre Altesse,
Le Roi Pons n'est plus sur le trône comme vous le savez.
Le Cydon et les Saxons ont couronné l'un des leur. Selon vos ordres, j'ai salué le nouveau Roi. Comme vous le présentiez, nos ennemis d'hier ont renvoyé le conseil royal vous perdez ainsi votre poste, mais surtout, ils ont entrepris une chasse aux sorcières à l'encontre du Maître du Palais garant de la stabilité du royaume.
Suivant vos instructions, j'ai quitté la salle du trône, je serais dans mes appartements de la capital Royale à attendre vos instructions. J'ai doublé la garde. Des arrestations pourraient avoir lieu. Selon vos ordres, si cela était le cas, nous mourrions les armes à la main.
Votre dévoué serviteur,
Sire Eudes.
Podeszwa est Grand !
Le Sultan replia la missive, il serra les poings, son visage se crispa de rage.
Errance
Les Prezalskis s’élançaient au travers des plaines à grands galops, le char tenait bon , merci aux excellents forgerons Esten.
Le Prince Gautërit de l'Ølonaîs parcourait le royaume sans relâche depuis maintenant plusieurs semaines. Il ne s’arrêtait que pour chasser et se reposer.
La folle course qu’il menait , l’amenait parfois proche , trop proche , des troupes du Cydon. Cynomric avait du donner ses ordres.
Il parcourait le royaume , à la recherche de soutiens. Il y avait , il en était sûr, des seigneurs répugnaient par la récente prise du pouvoir de Cynomric. La République du Cydon , l’indépendante, gouvernait désormais le Royaume d’Okord. Déjà les premières mesures du républicain étaient tombées, il n’avait pas perdu de temps .
Quel avenir pour Okord! Quel désastre pour notre royaume. Bientôt peut être , la république Valesienne suivrait et envahirait le territoire. Les titres seraient rendues caduques , les nobles perdraient leurs droits, leurs terres, leurs têtes. La fin du royaume d’Okord.
Gautërit devait se hâter, il devait rallier à lui nombre de seigneurs pour renverser ce tyran en devenir . La tâche n’était pas facile . Un défi à la mesure d’un Esten. Les siens paieraient le prix pour son statut de pariât, mais il les savait braves ,fidèles et de valeureux combattants .La tâche ne sera pas facile pour eux non plus .
Le seigneur Gron avait répondu à son appel et lui apportait son soutien. Le seigneur Harald , fils du légendaire Prince Husker et valeureux combattant, lui avait fait don de deux provinces situées au cœur même du royaume. D’autres messages échangés avec des nobles du royaume , lui apportait de l’espoir .
Durant sa folle course, il avait reçu la visite de Faidaix, la buse de Fourtou ,porteuse d’un message. Déjà les charognards se précipitaient, sachant l’homme seul contre le pouvoir , profitant de son isolement, ils avaient attaqués. Victor Lambda avait assiégé Gurtel , les hommes du Duché de Marienburg se montraient irrités , le seigneur Burlock avait lui aussi tenté de s’en prendre à Francis d'Astaffort, sous-estimant grandement ce fier guerrier Esten.
À la fin de la missive , Fourtou concluait en disant que les rapports se recoupant il fallait s’attendre à l’attaque prochaine du dit «Roi » . Il fallait qu’il rentre au plus vite .
Tirant sur les rennes , il arrêta la course de ses fiers montures. Interpellant un des paysans, il lui demanda à qui appartenait ces terres et où était le château . Satisfait de la réponse , Gauterit lança son char aux triples galop dans la direction indiquée.
Cochonou était déçu. Il observait le triste manège des armées du Roi, sur la plaine devant la forteresse Arda.
Il était arrivé de nuit, et empruntant les passages secrets jadis créés par le seigneur Husker, il s’était faufilé dans le château à la nuit tombée.
Le combat n’avait rien d’épique. L’infanterie du Roi avait été écrasé, seul ses archers subsistaient, ainsi qu’un petit contingent de cavalerie. Une petite centaine de chevaliers semblaient perdus sur le champ de bataille!
Cochonou attendait. Par deux fois le roi avait chargé, perdant la majorité de ses troupes. Les effectifs Estens restant les mêmes, seul une bonne partie de l’infanterie et quelques unités d’archers étaient tombées au combat.
Le siège dura six mois, le roi ne parvient pas à prendre la forteresse d’Arda. Il repartit avec les quelques troupes qui lui restait. Gautërit de l'Ølonaîs ne prit plus la peine de se montrer sur le champ de bataille les derniers mois, ne comprenant pas l’obstination de Cynomric de rester à ses portes à attendre, peut être aimait-il la vue de cette magnifique forteresse.
En y pensant, Gautërit se disait qu’il aurait dû laisser Fourtou combattre à sa place, cette bataille ne valait pas le déplacement.
L’Esten en profita pour entretenir une longue correspondance avec ses nouveaux alliés. Il fallait continuer d’organiser la résistance, les lieutenants de Cynómric s’empressant de bâcler une réforme démarrait par le roi Pons, celle des hautes provinces .
Gautërit n’aimait pas l’idée de décentralisation du royaume, encore moins laisser une certaine autonomie au gouverneur.
De plus le découpage en secteur du royaume ne prenez en rien compte de l’histoire des peuples , les Estens et Arald étant principalement mal représentés.
Un secteur Centre avait été créé, certainement sous l’influence de Dame de Varsse .
Cette dernière était particulièrement dangereuse , plus même que Cynomric.
Fine stratège, elle s’était illustrée tant sur les champs de bataille qu’à la cour, se prenant pour le roi lui même . Son simulacre d’exécution sordide, ôtant la vie à ce pauvre canard en place de l’ancien maître du palais, De Karan .
La jeune Juliette avait sali l’honneur de son regretter père, rejoignant le Cydon et appuyant la prise de pouvoir de Cynómric .
De tout les seigneurs du Royaume, c’était certainement la plus redoutable, seul le grand Harald aurait pu la vaincre .
Gautërit souriait, pensant à la province qu’il lui avait récemment prise. Il savait qu’elle reviendrait la prendre, et une certaine impatience malicieuse s’emparait de lui. D’une certaine façon, le prince cochon, comme on l’appelait, voulez la revoir.
Une fois les troupes du roi partit , Gautërit fit atteler ses prezwalskis à son fameux char d’acier aux roues carrées, et se remit en route; Gautërit et ses alliées devaient se rencontrer afin d’établir une stratégie pour renverser Cynómric. Il fallait frapper vite et fort !
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