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CHAPITRE 1 - ETABLISSEMENT
Tant de marche, tant de temps à errer, tant de temps à prier… Les dieux nous auraient-ils abandonnés? Auriga pourquoi t’es tu détournée de tes enfants? Qu’avons nous fait? Que devons nous accomplir pour retrouver la grâce de tes faveurs? Avons nous été de piètres adorateurs?
- Votre excellence ?
Kida fut extirpée de ses pensées par la voix du Juge Inquisiteur. Elle leva les yeux de son bol de eroah, sorte de bouillon de céréales et de baie, le regarda et répondit calmement:
- Plait-il ?
L’homme vêtue de noir de la tête au pied et dissimulant son visage par un masque d’argent finement ouvragé, répondit:
- Votre excellence, les hommes attendent leurs ordres, comme je vous le disait nos éclaireurs ont repérés un village à environ une lieue de notre position, quelle attitude devons nous employer?
Kida tenta de rassembler ses esprits, malgré la faim et la fatigue qui la tressaillaient:
- Faite votre travail Juge Inquisiteur, nous devons les convaincre de nous rallier.
- Votre Grâce, si je puis me permettre, ce ne sont que des primitifs, la seule chose que nous avons en commun avec ces… sauvages c’est notre besoin de manger.
Kida se leva, sortit de sa tente et regarda le camp d’infortune qu’avait établie ce qui restait de son peuple.
- Regardez Juge Inquisiteur, les maladies, la faim et l’hiver nous ont détruit. Maintenant nous ne sommes qu’une poignée, et parmi eux, peu sont d’une grande utilité. Pourtant, notre but nous anime encore; même la mort elle même n’est pas autorisée à nous arrêter. Nous devons trouver de nouveaux convertis, de nouveaux serviteurs, qui nous aideront à accomplir les grands serments que nous avons appris il y a si longtemps. Ils ne seront pas seulement nos mains et nos yeux, ils seront l’épée et le bouclier de nos armées qui apporteront la gloire éternelle. Tout d’abord à Auriga et ensuite au monde.
Le Juge Inquisiteur s’inclina et partit. Kida quand à elle retourna dans sa tente, plaça de l'encens sur le petit autel consacré à la déesse mère et se mit à prier.
Pendant de longues heures Kida pria en attendant le retour du Juge Inquisiteur.
Une sorte de tumulte s’empara du camp, quelques heures plus tard. Kida sortie voir, elle aperçu le Juge Inquisiteur monter à elle, tandis que des soldats visiblement blessés se traînaient.
Kida demanda en direction de son fidèle bras droit:
- Que c’est-il passé ?
Le Juge Inquisiteur, essoufflé répondit:
- Comme prévu ces sauvages nous ont opposés un refus ferme et définitif.
- Reposez vous, je m’occupe d’eux. Garde ! Préparez-vous nous partons. Que l’on fasse seller mon cheval et qu’on m’apporte mes armes.
Après avoir chevauché pendant une lieu, Kida et sa Garde arrivent au sommet d’une petite colline surplombant le village bordant la rivière. "Voici les terres d’Okord" pensa-t-elle, le regard droit sur la vallée, elle sentit une rage monter en elle, elle ne pouvait pas échouer, pas après tous les périples subis. Kida se plaça devant ses soldats, sa cuirasse noire, décorée de motifs dorés, scintillait d’un éclat pâle, elle leva sa lance, et parla d’un ton ferme à ses troupes :
- Soldats, nous avons été bannis par les faux dieux de nos terres. Dans la peur et la honte, ils nous ont tourné le dos, fermant la porte. Nous avons survécu dans un monde devenu fou en embrassant la folie. Ainsi, l'ombre et le silence sont devenus nos alliés et ils nous ont rendus forts. Le moment du paiement des dettes anciennes est maintenant venu. Le prix sera élevé. Et nous serons payés en totalité. Offrons à Auriga un cadeau, un apaisement de l'agonie pour payer nos péchés de faiblesse.
Après ces mots elle pointa sa lance vers le village et d’un seul homme la Garde marcha faisant trembler la terre, soulevant la poussière, et telle une vague, déferla dans le village.
Le chaos s’abattit sur la petite bourgade, les femmes et les enfants s’étaient réfugiés dans l’église tandis que les hommes encore vaillants en protégeaient l’accès.
Dans les rues les corps jonchant le sol se perdaient dans la fumée grisâtre des incendies.
Attendant cet adversaire inconnu, les miliciens, la peur au ventre, entendaient déjà les pas cadencés transperçant le brouillard, puis comme si le temps s'était arrêté, le bruit terrifiant des bottes ennemis cessèrent, laissant place à un silence glaçant.
C’est alors que la silhouette de Kida émergea de l’opacité, se tenant droite sur son cheval qui marchait au pas, elle s’avança jusqu’à une cinquantaine de mètres des hommes qui avaient barricadés l’entrée de l’édifice, la Garde quand à elle était restée dissimulée.
Elle dit:
- Je suis Kida Gakash, Gardienne des Atlantes, je souhaite m’entretenir avec votre chef !
Après quelques instant d’hésitation, un homme vêtue d’une ganache pourpre émergea timidement, descendit les barricades et s’avança prudemment vers Kida.
Cette dernière descendit de son cheval et marcha en sa direction. “Quel costume ridicule” pensa-t-elle.
L’homme, visiblement angoissé par l’étrangère à la peau mate qui lui faisait face, dit:
-Je suis Boniface De Mograde, le bourgmestre de ce village…
- Peu importe - rétorqua sèchement Kida - je ne suis pas la pour perdre mon temps avec des formalités. Je suis venue vous offrir ma clémence. Soumettez vous aux Atlantes, reconnaissez mon autorités suprême. En échange vous serez épargnés et vous pourrez continuer a jouir de vos biens et de vos terres. Refusez et je prendrais malgré tout ce village mais je tuerais tous ces habitants, votre église est charmante, et puis le fait de l’avoir construite en bois donne un cachet chaleureux à l’ensemble, il serait regrettable qu’un feu y survient.
- Vous n’allez pas vous attaquer à la maison de Dieu et vous attirer les foudres du Tout Puissant - rétorqua, inquiet l'homme -
Passablement agacée et impatiente d'en finir Kida dit:
- Ou était votre Dieu pendant que mes hommes massacraient les vôtres ?
- Mais vous allez tuer des femmes et des enfants innocents !
- J’en ai cure, je vous laisse une heure pour me faire parvenir votre réponse après quoi mon offre ne sera plus valable.
A ces mots Kida fit demi tour, remonta sur son destrier et retourna dans la brume.
Quelques instant plus tard, le bourgmestre se représentât devant Kida et accepta la reddition. Alors que les femmes et les hommes déposaient les armes et commencèrent à ramasser les corps, une pluie battante s’abattit sur le village éteignant les incendies. Sous son haume, Kida affichait un sourire satisfait et dans quelques heures son peuple allait prendre position sur ces terres, ses terres, et ce village dont elle ignorait le nom, elle choisit de le baptiser comme toutes les capitales atlantes, Atlantide.
Un nouveau départ, dans un nouveau monde, Auriga nous sourit. pensa-t-elle.
CHAPITRE 2 - LA COHABITATION
Les semaines s’écoulèrent et, après une période de crainte et de méfiance, les Atlantes et les autochtones commencèrent à s’entendre. La vie reprenait doucement son cours, Kida avait établit ses quartiers dans l’ancienne maison du Bourgmestre, qui fut contraint de trouver un autre logement et un nouveau travail, quand au Juge Inquisiteur, il prit tout simplement possession de l'église qu’il aménagea à la manière atlante et le curé quitta le village.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les villageois commencèrent à apprécier les nouveaux us et coutumes des étrangers, les femmes en particuliers appréciaient les cultes atlantes qui prônent l'égalité absolue entre les hommes et les femmes. Après tout bien qu'hommes et femmes aient traditionnellement des prérogatives bien distinctes dans la société, il semble qu'il n'y a pas de barrière infranchissable en face de celles qui désireraient s'éloigner de ce schéma. La culture atlante reconnaît aux femmes, non seulement leur égalité avec les hommes, mais leur indispensable complémentarité qui s'exprime notamment dans l'acte créateur.
Toutefois, les villageois eurent un peu de mal avec certaines coutumes atlantes, comme celle de la Scarification du Cristal, procédé qui consiste à se couper une partie plus ou moins importante du visage puis d’appliquer une teinture turquoise à même la plaie, cette marque indélébile constitue un signe d’appartenance, ou encore la tradition de s’appliquer tous les jours une sorte de pâte qui décolore les cheveux pour les rendre blancs comme la neige.
Ces coutumes sont obligatoires et quiconque oublierait de s’y plier est sévèrement puni.
Les premières semaines furent relativement calme pour tout le monde, les villageois vaquaient à leurs occupations et les atlantes découvraient ces nouvelles terres. Après cette période d’apprivoisement, Kida estima qu’il était temps de passer à une étape supérieure.
Vous avez demandée à me voir votre excellence ?
- Oui, Juge Inquisiteur, je souhaite m’entretenir avec toi, je t’en pris.
Kida fit un signe de la main pour inviter le Juge Inquisiteur à s’asseoir. Dans cette ancienne salle de réception, que Kida réaménagea en une importante bibliothèque, ouvrages autochtones et atlantes étaient soigneusement entreposés dans des étagères en bois. Dans le fond de la pièce, brûlait un feu dans l’âtre. Une petite table et quelques fauteuils avaient été disposés pour en faire un coin de lecture, enfin sur le haut de la cheminée avait été installé une statuette de la divine Auriga qui de son sain regard semblait surveiller les personnes présentes. C’est dans ce coin calme et reposant que Kida avait donnée rendez-vous au Juge Inquisiteur.
- De quoi souhaitiez vous me parler votre Grâce ? Dit le Juge Inquisiteur après s’être assis.
- Il est temps que nous commencions à laisser notre empreinte sur ces terres sauvages, ne pensez-vous pas, Juge Inquisiteur ?
Le Juge Inquisiteur acquiesça simplement de la tête, l’air pensif.
- Nous devons en apprendre plus sur le monde qui nous entoure, comment est-il régi ? Qui y habite ? Quels dieux sont vénérés ? Qu’elles sont les ressources disponibles ? Si nous voulons nous ancrer durablement nous aurons besoins de connaître chaque cailloux, chaque brin d’herbe, chaque être inférieur qui composent ces contrées.
Kida tendit un parchemin au Juge Inquisiteur.
- Nous pourrions envoyer des éclaireurs et des espions aux quatre coins du monde pour en apprendre d’avantage, puis envoyer des cartographes pour établir les plans de chaque cours d’eau, chaque route ou ville. - Le Juge regarda le parchemin - De larges avenue, des habitations, des temples, des écoles, des bibliothèques, des murailles, des tours, et un palais, vous voulez refaçonner la ville ?
- En effet, j’ai pensée que nous devons réhabiliter ce village en vraie cité atlante afin de montrer notre culture infiniment supérieure et puis vous savez autant bien que moi que nous ne pouvons vivre indéfiniment dans des huttes faites de bois et de paille.
- Ce serait une possibilité votre Grâce, mais ce genre d’entreprise requiert de l’argent, des matériaux et de la main d’œuvre.
- Je sais bien, pour l’argent et la main d’œuvre ne vous inquiétez pas, nous mènerons des expéditions militaires pour piller et capturer des sauvages.
- Et pour les ressources ?
- Faites travailler les paysans, qu’ils rasent les forêts, qu’ils creusent jusqu’au cœur de la terre s’il le faut et s’ils refusent vous êtes encourager à montrer tout votre savoir faire en matière de discipline, Auriga sait nos intentions et elle nous y aidera.
- Très bien, avez vous autre chose dont vous souhaitez me faire part ?
- Oui, j’aimerais être certaine de la loyauté de mes nouveaux sujets, même si ces primitifs se montrent coopératifs je sens qu’ils s’attachent encore à leurs religions et leurs traditions et qu’ils sont nostalgique de leurs anciennes vies bercées d'insouciance, une telle hérésie ne peut être tolérée plus longtemps, ils doivent comprendre que notre arrivée et notre installation est une bénédiction.
- Avec plaisir votre excellence. Et si certains se rebellent ou qu’ils refusent de se soumettre et tentent de fuir ?
Capturez, torturez et tuez les irréductibles. Tuez en autant que cela sera nécessaire. La mort d’un homme est une vraie tragédie, la mort d’une centaine d’hommes est une simple statistique.
A l’écoute de ces mots, le Juge Inquisiteur eu comme un frisson de jouissance, l’idée de répandre la vraie foi et chasser les adorateurs du mal le faisait tressaillir de bonheur. Kida dit d’un ton lasse, les yeux rivés dans les flammes :
Faites ce que vous avez à faire, vous pouvez disposer.
Une certaine agitation flottait dans l’air, alors que le soleil commençait à peine à se lever. Des hennissements transperçaient l’aube, des dizaines de cavaliers étaient sur la place du village, un lieutenant atlante donna encore quelques ordres, puis la troupe sortit du village et se dispersa. A peine étaient ils parti que d’autres soldats, à pied cette fois, défilaient dans les ruelles vides. Par petits groupes, ils appliquaient soigneusement des affiches sur toutes les portes des maisons.
Quand les villageois quittèrent leurs lits et sortirent de chez eux, ils furent intrigués par le papier accroché à leurs portes. Très peux savaient lire, mais heureusement, un crieur sur la place du marché les attendait pour leur faire la lecture.
L’homme tremblait mais pas de froid, il savait que ce n’était pas ça, il savait que ce qu’il avait à annoncer allait choquer les habitants. Il leva les mains pour inviter les villageois à faire silence et après une profonde inspiration lu le message.
- À tous les habitants de l’Atlantide, sur ordre de sa Grâce, Gloire à elle et à Auriga notre déesse, tous les hommes et femmes du village valides doivent se présenter à midi sur la place de l’Eglise ou le Juge Inquisiteur les attends pour le grand projet de l'Immortalité. Ce projet de modernisation a pour but d’apporter à tous les conditions de vie digne des atlantes, avec l’ensemble des infrastructures et services que cela nécessite. Toutes personnes refusant de s’y présenter sera punis de 30 coups de fouet, de 10 jours de cachot et d’une diminution d’un tiers de ration pour tout le foyer. Ainsi par ma voix c’est exprimée la volonté d’Auriga par l’intercession de notre Gardienne bien aimée, la vénérable, Kida Gakash.
Un silence pesant suivi cette déclaration, certains villageois affichaient des airs dubitatifs, intrigués, d’autre semblaient en colère ou abattus.
Puis des murmures, au départ, commencèrent à monter et progressivement ces murmures devinrent un brouhaha où chacun allait de son avis, de sa petite remarque mais déjà les cloches de l’église sonnaient et il fallait pour les villageois aller sur la Place pour en savoir d’avantage.
La foule était compacte, dense, les voix se mélangeaient les unes aux autres dans une sorte de vibration lancinante. Sous son masque, le Juge Inquisiteur parcourait l’assemblée du regard. Puis il fit signe à un garde de sonner le carnyx (sorte de cor vertical) à tête de crocodile pour attirer l'attention.
Puis il dit:
- Louée soit Auriga et ses enfants ! Il a été décidé de procéder à d’importants travaux afin de vous faire bénéficier de tous le savoir des atlantes, aussi comme toute récompense, cela va nécessité avant tout du travail. C’est pourquoi, afin de savoir les capacités que vous disposez et de pouvoir, au mieux, organiser le travail à venir je vous invite dès à présent à rejoindre le pupitre et à vous inscrire en donnant vos informations et vos compétences.
A la suite de quoi vous serez affectés à des postes adaptés, vous travaillerez en un ensemble de groupe qui, sous ma supervision, effectuerons des roulements afin de garantir également la bonne tenue des champs et du village.
Pour finir, tous les volontaires recevrons une double ration à la pause du repas, vous pouvez remercier notre Gardienne pour sa générosité.
Une voix s’éleva de la foule:
- Et si on refuse de participer à vos travaux forcés ?
N’ayant pas pu voir qui était l’homme à l’origine de cet affront, le Juge Inquisiteur répondit calmement:
- Nous faisons cela pour les dieux, pour Auriga et pour les générations futures ! Il ne nous appartient pas de nous interroger, mais de nous réjouir de les servir, car Ils sont la perfection. Tous ceux qui font preuve de fierté et refusent de se soumettre seront balayés comme poussières au vent.
Puis le Juge Inquisiteur se retira et laissa les villageois commencer à se présenter devant le pupitre.
Sous son masque il jubilait, il avait hâte que les choses sérieuses commencent.
CHAPITRE N 3 - SOUVENIRS SOUVENIRS
Cela faisait déjà plusieurs mois que les travaux avaient commencés et le petit village avait bien changé. Là où, avant il y avait des ruelles étroites et boueuses se trouvait maintenant des routes pavées, la ville était à présent dotée de quatre larges avenues pavées qui la traversait d’Est en Ouest et du Nord au Sud. Le long de ces avenues se dressaient, de part et d’autre, des colonnes et des statues de marbre blanc, en leurs centres, afin de créer deux voies de circulation, avaient été disposés de large parterres de fleurs et d’arbres.
Les habitations refaites à neuf avaient abandonnées le bois et étaient à présent bâties dans la pierre et aux toits de chaumes succédaient les toits en tuiles.
Le rez-de-chaussée des immeubles longeant l’avenue principale était constituée d’arcades permettant aux marchands et aux commerçants d’installer leurs échoppes à l’abri des intempéries et donnaient directement sur la large voie piétonne.
Les travaux requéraient tellement de main d’œuvre que la Gardienne fut obligée d’envoyer des soldats en trouver dans des villages voisins, cette nouvelle population dû être hébergée et nourrie ainsi la cité s’étendait de plus en plus, telle un organisme vivant qui croît.
Bien que le travail soit pénible, le confort qu’apportaient les nouvelles installation, comme les égouts, les bains publics, les bibliothèques ou les écoles, faisait que les villageois aux côtés des atlantes mettaient bien du coeur à l’ouvrage.
Un tel chantier demandait des ressources en grande quantité, comme le bois, la pierre, et les métaux. Aussi en périphérie de la ville avait été installé l’ensemble des artisans qui taillaient la pierre, sculptaient le bois, ou travaillent le bronze. Toutes les ressources brutes arrivaient dans cette zone pour être travaillées avant de gagner le chantier. En peu de temps les forêts aux alentours avaient quasiment disparues, la carrière de marbre laissait un trou béant dans la falaise et celle de pierre et de fer s’enfonçait toujours plus profondément dans la montagne.
À présent les ouvriers étaient affectés à la construction du palais de la Baronne et du Temple d’Auriga. L’endroit se voulait des plus beaux et luxueux des terres du sud, ainsi Kida qui se tenait là et qui, avec le Juge Inquisiteur à ces côtés, supervisait le chantier, admirait le sol fraîchement achevé. Composé de dalles en marbre noir polies dans lesquelles avaient été sculptées des sillons d’arabesques ornées d’or donnait, déjà, l’idée de la majesté qu’allait devenir l’endroit final.
Les premières imposantes colonnes étaient disposées autour du cœur du temple, ces colonnes devaient supporter la future coupole qui viendra abriter en dessous la statue en bronze et or de 12 mètres de haut d’Auriga.
C’est alors qu’un cavalier arriva, Kida le voyant reconnu qu’il s’agissait d’un éclaireur, reconnaissable à leur tenue couleur vert gris, encapuchonné et légèrement armé.
Le jeune homme descendit de son cheval, se prosterna devant Kida et dit :
- Votre Grâce, je reviens de part le Sud, un important convoi d’hommes et de femmes se dirige vers nous. Au début j’ai pensé à de quelconques exilés fuyants les drames de leurs contrées mais en m’approchant discrètement j’ai remarqué que leurs tenues étaient similaires aux nôtres et m’approchant encore j’ai pu distinguer tous les attributs de notre peuple. N’ayant pas reçu d’autre ordre que celui de vous rendre compte de tous mouvements anormales, j’ai alors prit mon cheval et accouru pour vous faire parvenir la nouvelle.
Il eut un silence, puis Kida dit :
- Merci pour ces informations, vous pouvez reprendre votre mission.
L’éclaireur salua Kida et repartit aussi vite qu’il était arrivé. La Baronne se tourna vers le Juge Inquisiteur et dit :
- Un convoi de mes gens sur Okord ? Je vous charge de tirer cela au clair, Juge Inquisiteur, si tel est le cas alors amenez les ici. Sinon débarrassez nous de ces vulgaires contrefacteurs qui veulent imiter notre glorieux peuple.
A vos ordres votre Excellence.
Le Juge Inquisiteur s’en alla, Kida s’asseya sous la tonnelle et ferma les yeux lentement elle s’enfonça dans le monde des songes. Elle eut une dernières pensée avant de sombrer complètement.
- D’autres Atlantes auraient survécus au sac de l’ancienne Atlantide ?
C’est alors que des souvenirs terribles de la chute de l’Atlantide originelle lui revint en mémoire.
Elle se revoit dans le palais royal, son père paraissait inquiet et discutait à voix basse avec deux autres hommes, l’un d’eux vêtus d’une cuirasse et l’autre qu’elle ne pouvait apercevoir.
Des fractions de mots lui parvenaient et incrédule qu’elle était elle n’en avait pas saisie le sens...
- … des milliers… oui… rapide.... avant… peut-être… chance…
Qui aurait pu se douter du drame qui approchait ? La journée s'annonçait radieuse en ce mois du Mounikion, dans les rues les citoyens se préparaient pour la fête des Thargélies en l’honneur de Manera, déesse de la fertilité, de la nature et de la chasse et du dieu des arts, des lettres et de la lumière, Anmes, qui, ensemble, avaient triomphés du dieu des ténèbres et du chaos, Tanath.
Ce jour funeste où Auriga semblait avoir détournée son saint regard laissant le dieu Tanath œuvrer, alors que le soleil avait à peine passé midi, Kida qui défilait dans le cortège de son père pour saluer la foule en liesse qui attendait, piaffante, l’ouverture des célébrations, un grondement sourd se fît entendre par delà la muraille. Au début lointain, mais de plus en plus fort, c’est alors que les cors d’alerte et les tocsins se mirent à résonner de partout, d’abord silencieuse la foule commença à s’agiter et à paniquer, un cavalier arrivait au triple galop intimant l’ordre de le laisser passer. Kida descendit de son char et rejoignit son père. Le cavalier dit:
- Votre excellence, notre armée a été défaite les Akaris, ils sont ici, d’après les informations de nos éclaireurs ils sont entre 20 000 et 30 000 hommes et ils commencent à prendre position autour, la ville est assiégée.
Kida regarda son père l’air abasourdie, elle voulut parler mais sous le choc, elle ne put dire qu’un faible:
- Père…
Alors que Nedak Gakash allait dire quelque chose une boule de feu traversa le ciel au dessus d’eux et alla s’écraser sur les colonnes d’un temple, puis une deuxième.
- Trébuchet !
Hurla un homme, c’est alors qu’il y eu un mouvement de panique dans la ville, tandis qu’un déluge de feu s'abattit. Le roi se ressaisit et dit:
- Je veux tous les archers sur les murs, les artilleurs à leurs engins, que l’infanterie et la cavalerie se préparent et se tiennent en alerte!
A ces mots le cavalier s’en alla en fendant la foule, le roi se retourna et dit à Kida:
- Rentre au palais, prend avec toi quelques affaires et va voir la Matriarche pour quitter la ville par les tunnels de la crypte.
- Père je me suis entraînée, je suis prête, je veux me battre à vos côtés !
- Ne discute pas Kida Gakash, je suis ton père et ton roi, obéis! Emmène avec toi le plus de monde possible, je te donne le commandement de la Garde. Je t’aime ma fille, va maintenant!
Les yeux embués, elle se mit à courir de toutes ses forces jusqu’au palais.
Arrivé au palais elle ordonna à la Garde et au personnel de se rassembler avec quelques effet, de l’eau et de la nourriture ainsi qu’au personnel qui était encore, elle monta dans ses quartiers. Là elle prit un sac y mit quelques vêtements et des armes, elle alla pour quitter les lieux quand son regard se porta sur le balcon, elle vit les quartiers Est ravagés par les flammes et les hauts murs prit d’assaut par d’imposante tours de sièges, les tambours de guerres et les voix des assaillants qui scandaient des sortes de -Hou Hou Ha!- résonnaient, une épaisse fumée s’élevait dans les airs et obscurcissait le ciel. Des larmes se mirent à couler sur ses joues, elle pensa à son père qui était là bas et s’effondra de chagrin sur le marbre qui lui paraissait glaciale, elle savait que les Akaris était un peuple guerrier et peu de cités lui résistait, si l’armée avait été défaite alors l’Atlantide n’avait aucune chance et ses défenseurs allaient tous mourir.
- C’est une tragédie… Dit une voix derrière elle, elle ne se retourna pas. La citée de l’Atlantide est perdue, mais tout n’est pas perdue des gens là dehors attendent d’être guidés, ils ont besoin d’un chef…
Kida se redressa, et dit sèchement:
- Leur chef c’est Nedak Gakash, le roi, Juge Inquisiteur, et je devrais être à ses côtés à me battre pour sauver notre cité.
Le Juge Inquisiteur s’avança, se tint à ses côtés et dit calmement:
- Oui, vous avez raison, mais si vous faites cela non seulement vous désobéissez à l’ordre du roi, mais en plus vous vous ferez tuer. Une fois morte plus aucun espoir de sauver les innocents, plus aucun espoir de rebâtir quelque chose. Vous êtes en charge d’évacuer et de sauver ce qui peut l’être. Des gens compte sur vous, vous la Gardienne....
Cette dernière phrase troubla Kida, elle ne se sentait pas l’âme d’une Gardienne, pas encore. Elle regarda le Juge Inquisiteur mais encapuchonné d’une toile bleu nuit brodée d’or et paré de son masque d’argent, il ne laissait rien transparaître. Alors Kida dit:
- Vous, vous pouvez les guider, vous pouvez demander à la Matriarche de vous conduire à travers la crypte, vous pouvez le faire.
Il planta son regard de fer dans celui de Kida et dit d’une voix profonde presque envoûtante:
- Kida Gakash, je ne peux pas guider ces gens, ça n’est pas mon rôle, mon rôle est, si vous voulez bien, vous aider vous, vous soutenir et vous conseiller. Je ne peux rien faire de plus. Je sais, vous venez d’hériter du pire cadeau au pire moment de notre histoire, mais il n’y a que vous qui ayez l’esprit assez fort pour savoir quoi faire de ce présent. Maintenant venez, nous devons partir.
Le Juge Inquisiteur accompagna Kida jusque dans la cours du palais, là étaient rassemblés serviteurs, soldats de la Garde, une centaine de civils, hommes, femmes et enfants terrifiés. Kida en les voyant s’arrêta, elle plongea son regard dans chacun d’eux. Elle prit une profonde inspiration et dit:
- La ville est perdue, venez avec moi, nous allons quitter la ville par les tunnels de la crypte, au bout se trouve notre salut.
Le temps de rassembler quelques vivres , de l’eau et quelques babioles, elle prit son bardage et se mit en route, suivi du Juge Inquisiteur et de la Garde, les autres eurent un moment d'hésitation mais quand les cors de la citadelle se mirent à sonner ils savaient qu’ils n’avaient pas beaucoup de temps et donc emboîtèrent le pas à Kida.
Kida savait ce que ces corps signifiaient, la ville basse était tombée et bientôt les ennemis seraient aux portes de la ville haute. Le groupe emprunta un chemin à travers les calmes jardins du palais, il passa dans un dédale de rosier, d’arbustes en fleur et d’arbre, il était facile de se perdre tant les chemins de haies et de fleurs formaient un vaste dédale. C’est alors qu’ils arrivaient aux flancs de la falaise sacrée, au sommet de cette colline qui surplombait la ville se trouvait le Temple d’Auriga. Le long de la parois abrupte avait été sculptées, à même le roc, des bas reliefs représentant des scènes du l’Ambarfirn, le monde des morts. Ils longèrent un moment la falaise jusqu’à arriver à un bâtiment de marbre blanc et orné d’or, c’était le temple du palais.
En s’approchant, ils commencèrent à entendre des chants, comme des lamentations, certains citoyens étaient inquiets à l’idée d’entrer dans ce lieu sacré, mais le grondement de la guerre ne leur laissait d’autre choix. Les voix se lamentaient dans le temple, des femmes chantaient des prières funèbres, implorant Auriga de les aider :
Heavenlui naneth, uireb egleri- n- upon cin, mín gar- strayed uin lond a ù morneï fuin. Gar- mercui bo ammen, mín lonn't peli- cín peth sui eithel sui mín ehtelë. Mín túc- kal ana, tul- galad na mín Emme méra ana cui. Mín iest na guin- in cín hands so i mín tur- guin- in cín glorui.
Ce qui pourrait se traduire par : Mère céleste, louange éternelle sur toi, nous nous sommes écartées du chemin et sommes entrées dans les ténèbres. Aie pitié de nous, nous n’avons pas répandu ta parole aussi bien que nous l’avons pu. Nous cherchons la rédemption, apporte de la lumière à nos âmes assombries. Nous souhaitons vivre entre tes mains pour pouvoir vivre dans ta gloire.
Arrivé dans le temple des dizaines de servantes d’Auriga étaient là, assemblées, prosternées devant la statue de la déesse, elles étaient vêtues d’une robe blanche et d’une capuche de même couleur. La robe couvrait entièrement leurs épaules et descendait dans un magnifique décolleté de bijou. Leurs bras n’étaient pas couverts, mais des bracelets d’or et d’argent les recouvraient en partie, un choix qui ajoutait de la beauté, à l'élégance et à la grâce de la robe.
Une des femmes quitta le groupe, tandis que les autres continuaient leurs prières. Elle s’approcha de Kida, sous sa capuche on pouvait voir une femme d’âge mûr, ses cheveux étaient gris argent, ses yeux, d’un vert émeraude, scintillaient de ferveur, ses lèvres fines esquissait un sourire duquel partait de fine rides, et dit d’une voix calme et douce :
- Dame Kida, vous êtes venue vous joindre à nous ?
- Non, Matriarche, je suis venue pour emmener ces gens à travers la crypte, guidez nous, venez avec nous, vous et vos filles, sauvez vos vies pour Auriga.
- Nous sommes dévouées à Auriga et si sa volontés est que nous mourions aujourd’hui alors nous l’acceptons. Vous souhaitez entrer dans la crypte mais vous savez quels dangers y rôdent ? La Crypte appartient au Ambarfirn, la voie est close, elle fut faite par ceux qui sont morts et les morts la gardent.
A ces mots les citoyens s'agitaient, ils avaient peur des histoires que l’on racontait sur les morts. Il se disait, par exemple, que les morts pouvaient prendre possession des vivants pour revenir et assouvir leurs désirs.
- Matriarche, accompagnez nous, sans vous nous ne pouvons pas traverser la crypte et en refusant vous condamnez ces gens à la mort, ces gens ont tout perdu ne leur interdisez pas l’espoir de recommencer une nouvelle vie. Regardez-les, ils sont terrifiés, le fait de vous voir nous accompagner les réconforterais et ils puiseront le courage nécessaire à affronter leur peur.
La Matriarche dit en s’adressant à la foule :
- Ainsi, vous avez choisi de traverser la crypte et de vous confrontez au Ambarfirn ? Êtes-vous certains de vouloir passer par les terres de Tanath et de vous risquer à succomber à sa malice ? Ou préférez - vous vous joindre à nous et prier Auriga en attendant notre heure ?
Il eu un silence, les gens se regardaient, jaugeant qui l’un ou de l’autre allait quitter le groupe pour rejoindre les Sœurs d’Auriga, mais entre une mort certaine par des barbares et une mort possible par le Dieu des ténèbres, ils avaient pas beaucoup de choix.
La Matriarche constata que personne ne semblait décider malgré l’hésitation ambiante et elle reprit :
- Très bien, nous vous escorterons dans les ténèbres, par la lumière d’Anmes.
Elle retourna auprès de ses filles, puis après s’être adressée à elles, elle fît signe à Kida des les suivre.
Ils passèrent le Hâit (une cour avec l’autel), s’enfoncèrent dans le temple qui était en grande partie construit dans la falaise, traversèrent la chambre des offrandes où étaient déposées aux pieds de deux statues d’Auriga des amphores contenant toute sorte de chose, du vin, des fruits, des tissues, de l’argent ou de l’or...
Ils arrivèrent dans la Chambre du Milieu au centre de laquelle se trouvait le Saint des saints, le grand autel d’Auriga. Les épais rideaux rouge qui l’entouraient, cachant à la vue l’intérieur mais on pouvait entre apercevoir l’imposante statue en or massif de la déesse.
Ils contournèrent le Saint des saints et longèrent de grandes colonnades et une série de chapelles, arrivés au fond du temple ils se retrouvèrent face à une imposante double porte en d’orée.
La porte était ornée de scènes inquiétantes de la vie des morts et de part et d’autre deux imposants Kieffins en bas relief, des squelettes géants armés de lance, gardaient les portes pour empêcher les morts de sortir. Sur le linteau de était écrit :
- Je waui nahollen, ha été fait bui tuin qui sont firn; je waui nahollen ai firn tiri- ha. la voie est close, elle fut faite par ceux qui sont morts et les morts la gardent.
D’autres servantes du temple arrivèrent et apportèrent avec elles, des sacs remplis de vivres, des outres d’eau, des bougies et des lanternes finement ouvragées, deux autres servantes accompagnaient deux autres, l’une qui portait très solennellement un coffret en argent et l’autre un épais et très vieux livres. On présenta le coffret à la Matriarche, elle souleva délicatement le couvercle ornée d’une tête de mort et saisie une clef qui était à l’intérieur.
La clef était noire, mais brillante comme l’argent.
La Matriarche regarda Kida un instant et inséra la clé dans le verrou, elle tourna la clef, une série de cliquetis se produisit derrière la porte et de gros claquements se firent entendre comme si on entrechoquait deux barres en métal. Puis le silence revint, la Matriarche tira sur la porte et un vent froid et humide venu de l’autre côté s’engouffra et souffla sur l’assemblée dans une sorte de soupir malsain. La porte ouverte donnait sur une pente de pierre large s’enfonçant dans les abysses, noires et froides. Il eut un murmure comme un frisson d'effroi qui parcourait le groupe. Puis deux servantes équipées de lanterne entrèrent dans la crypte, puis la Matriarche qui avait prit le vieux livre à la couverture brune avec elle, suivi de Kida et du Juge Inquisiteur, puis le reste du groupe entra.
Tous étaient silencieux, terrifiés et fascinés à mesure qu’ils s’enfonçaient dans les ténèbres. Une fois le groupe intégralement rentré, les servantes restées au temple refermèrent les lourdes portes, plongeant la voie dans l’obscurité totale, et de nouveau le mécanisme de verrouillage s’enclencha. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, on alluma torches et chandelles puis il fallut avancer. La pente les emmenait toujours plus profondément sous terre, à mesure qu’ils avançaient, à la lumière des lanternes et des bougies des servantes, le passage s’élargissait progressivement tant et si bien qu’au bout d’un moment les parois et le plafond n’était plus visibles. Ils étaient enveloppés par les ténèbres.
La troupe était silencieuse, seul le son des pas, du cuir, de la cotte de mailles et de l’armure qui s’entrechoquent dominait. Depuis combien de temps ils marchaient, ils l’ignoraient, ici loin du monde du vivant et de la lumière de la surface le temps paraissait s’écouler tantôt lentement tantôt rapidement. Kida pensait, elle pensait à ceux à la surface, à l’Atlantide, à son père, était-il encore en vie ? La porte de la ville haute avait-elle cédée ? Avaient-ils été contraint de se réfugier dans la citadelle ?
Puis, un son commença à se faire entendre, lointain, faible, quasiment inaudible, une sorte de grondement qui roulait sur les parois. Plus ils avançaient et plus le son gagnait en intensité, un grondement sourd et continu, comme des centaines de chevaux au triple galop. La panique commença à circuler dans les rangs des exilés, même la Garde, qui pourtant était constituée de soldats d’élites chevronnés, commençait à montrer des signes d’inquiétude. Kida sentant qu’elle devait les rassurer s’arrêta et dit d’une voix forte :
- Je sais que vous avez peur, mais nous n’avons pas le choix, nous devons avancer, et quelque soit ce qu’il y a devant nous, je l’affronterais car Auriga me guide et je ne fais qu’un avec, ayez la foi, garder espoir. Notre récompense n’en sera que plus grande.
Elle scruta un moment les visages, malgré la peur visible elle pouvait déceler en eux une forme de courage qui brillait dans le regard, c’était une pâle lueur faible et vacillante mais elle s’en contentera, elle aussi était terrifiée au fond elle et voudrait être ailleurs que dans ce gouffre.
Ils continuèrent ainsi leur route. Le son continuait de gronder de plus en plus fort devant eux. Un vieillard marchant avec une canne marmonna “C’est les Rochben, les cavaliers noirs, les gardiens des ténèbres, les soldats de la mort, les serviteurs de Tanath” Le Juge Inquisiteur lâcha, nerveux, un “Silence!”.
Alors que le son maintenant dominait tous les autres, la pente se stabilisait et débouchait sur une imposante caverne, elle n’était pas totalement sombre, une sorte de lichen luminescent recouvrait les pierres et les parois baignant le lieu d’une lumière bleutée, ainsi la troupe pu voir et comprendre l’origine du son, une cascade, imposante, déversant dans une rivière sombre des torrents d’eau.
La Matriarche ouvrit le livre le feuilleta un moment et dit à Kida :
- Voici le Derkduin, la rivière des morts, nous allons devoir la longer et passer par le pont des repentants, le lant-o manuon.
Ils marchèrent, longtemps, pendant de longues heures. Le bord du précipice, au fond duquel s’écoulaient les eaux-vives de la rivière, était étroit les forçant à progresser à la file indienne. A l’étroitesse du passage s'ajoute le danger de tomber, le sol était luisant tant il était glissant et il y avait une légère pente qui traînant doucement les imprudents vers le vide. Les soldats étaient gênés par leur équipement lourd et bon nombre d’entre eux faillirent trébucher. Les citoyens étaient inquiets, les mères agrippaient fermement la main de leurs enfants et les hommes tentaient également de ne pas tomber tout en portant avec eux le chargement qu’ils avaient réussi à emmener. Certains furent contraint d’abandonner une partie ou la totalité de leur bien pour éviter un drame, laissant à la rivière leurs souvenirs. Au tournant d’un virage, ils virent un pont de pierre avec deux arches à ses extrémités. “Le pont des repentants” soupira Kida. Le bruit assourdissant de la cascade les avait laisser tranquille et hormis le tumulte, lointain, de la rivière qui s’écoulait en bas, seul l’écho de leurs propres bruits les accompagnaient.
Kida demanda:
- Qui a bâtit ce pont ?
- Les anciens. Répondit le Juge Inquisiteur.
- Oui, les Nahrims, nos ancêtres en quelque sorte, ils ont bâti une ancienne citée et avait fait de cette caverne un refuge. Ajouta la Matriarche.
- Mais pourquoi n’a-t-on pas d’autre trace que celle-ci, si l’Atlantide est sur l’emplacement de leur ancienne cité il devrait y avoir des traces, des ruines ?
- Il y en a, dans ce livre, dit le Juge Inquisiteur pointant du doigt l’épais livre que tenait la Matriarche, il poursuivi, la légende veut qu’un cataclysme frappa les Nahrims, une maladie mortelle qui décima une grande partie de la population et qui n’épargna personne, les gens pensaient que la maladie était dans l’air alors ils se réfugièrent sous terre. Puis on raconte que la terre trembla pendant un jour et une nuit, ne laissant plus rien de construit et emprisonnant les Nahrims à la mort.
Le groupe arriva au pont, sur les arches étaient sculptés des crânes de pierre et des squelettes recouvert par le lichen luminescent. La Matriarche se plaça devant et dit :
- Voici le pont des repentants; en le traversant vous vous devrez de demander pardon et d’abandonner vos péchés aux eaux. Seul ceux à l’âme pure sont permis de le traverser.
Le pont étroit et friable n’inspirait pas la confiance et vu sa fragilité, Kida fut résignée à faire traverser les gens un par un mais aussi elle dû forcer à traverser sous la menace. En bas, l’eau défilait tel un monstre agité qui attendrait qu’un malheureux ne chu dans le précipice pour le dévorer.
Du tumulte de l’eau émanait des sortes voix, mêlées à des gargouillis, elles lançaient des appels, des injonctions, invitant les esprits faibles à trouver le repos dans les abysses.
Avant de traverser Kida donna pour ordre à la Garde de fermer la marche et que si des personnes ne voulaient pas traverser que l’on prennent leurs biens et qu’on les laissent ici.
Kida traversa en première, elle se rappela de son entraînement, “regarde devant toi, même si tu en as envie ne t’occupe pas de ce qui se passe en bas”, en traversant elle avait l’impression que le pont bougeait sous ses pas, au point d’avoir parfois la sensation de perdre l’équilibre. Elle pouvait sentir la pierre et la poussière craquer sous ses sandales, elle se sentait comme bercée, arrivée à la moitié de l’ouvrage elle fut prise de vertige, sa vue se brouilla et le pont paraissait s’allonger, elle tenta de garder les idées claires et de continuer à avancer, progressivement elle entendait une voix, lugubre et soufflante, l'appeler d’en bas, au début elle ne distinguait que quelques mots puis cela devint plus distinct. “Kida… viens à moi…” elle eu un frisson glacé, elle reconnue la voix, c'était celle de son père. “Kida… regarde moi… viens… ne m’abandonne pas...” la tentation était forte et bien des fois elle fût sur le point de s’arrêter et de baisser les yeux pour voir, mais elle arriva de l’autre côté troublée mais sauve. Elle se figea un moment, le temps pour elle de se calmer et de retrouver ses esprits, puis elle se retourna et fit signe que les autres pouvaient traverser.
La Matriarche traversa avec une aisance déconcertante, suivi du Juge Inquisiteur. Progressivement les gens traversaient, alors que de plus en plus de monde passaient un constat s’imposa, tous avaient entendu quelqu’un les appeler. Alors que tout se passait relativement bien, une femme accompagnée de son bébé, commença à paniquer, elle s'écriait “Laissez-moi! … Vous voulez quoi? … Laissez moi!” plus elle paniquait, plus elle s’agitait et plus elle marchait vite sur le pont, c’est alors que son pied glissa, dans un cri d’effroi elle tomba dans le vide, elle et son bébé. Kida se précipita vers le bord, mais ils avaient disparu emportés par les ténèbres.
Tétanisé par ce qu’il venait de se produire, plus personne n’osait entreprendre la traversée et pour Kida il fallait trouver un moyen de les inciter à le faire mais comment ? Même la Garde était sous le choc… Puis un peu désespérée elle dit :
- Allez, continuez, nous ne devons pas laisser les Dùraen nous diviser, notre volonté est plus forte, gardez la foi en Auriga.
Malgré des hésitations, ils passèrent tous le pont, concentrés à prier et à garder l’équilibre en évitant de regarder en bas et dès que certains commençaient à paniquer Kida leur disait “Écoutez moi… Regardez moi…”. Cette épreuve les avaient certes terrifiées mais ils en sortir comme renforcés et leur allégeance envers Kida en tant que Gardienne se renforça. Kida dit alors:
- Il faut avancer, en marche! Et redoublons de vigilance, qui sait quels autres maléfices les morts ont ils prévus pour nous.
Ils reprirent leur route, les servantes d’Auriga entamèrent un chant. La mélodie était triste, funèbre, les paroles évoquent le voyage des âmes qui rejoignent les terres d’Auriga.
- Fanuilos heryn aglar Rîn athar annún-aearath, Calad ammen i reniar, Mi 'aladhremmin ennorath!
Blanc comme neige! Blanc comme neige! O Dame claire! O reine au-delà des mers occidentales! O Lumière pour nous qui y errons, Au milieu du monde des arbres tissés!
A Elbereth Gilthoniel, Je Chîn un Thul lin Míriel, Fanuilos le linnathon, Ne ndor haer Thar i aearon.
Gilthoniel! O Elbereth! Clair sont tes yeux et brillant est le souffle, Blanche-Neige! Blanc comme neige! Nous te chantons dans un pays lointain au-delà de la mer!
A elin na Gaim eglerib, Ned ben-ANOR trerennin, Si silivrin ne pherth waewib, Cenim Lyth thílyn thuiennin
O étoiles qui dans l'année sans soleil, Avec ta main brillante ont été semées, Dans des champs venteux maintenant brillants et clairs, Nous voyons ta fleur d'argent soufflée!
A Elbereth Gilthoniel, Ne me echenim sí derthiel Ne chaered poule nu 'aladhath Ngilith ou annún-aearath.
O Elbereth Gilthoniel!
Nous nous souvenons encore, nous qui habitons Dans cette contrée lointaine sous les arbres,Ta lumière des étoiles sur les mers occidentales
Tous marchèrent silencieusement en se laissant porter par le chant, était-ce à cause de ce qui c’était passé ou simplement le chant, mais une voix lança :
- Vous pensez qu’ils sont tous morts ? Je veux dire, la guerre là haut…
Il eut de nouveau le silence, les visages étaient fermés, tous venaient de reprendre conscience de pourquoi ils étaient là, de pourquoi ils sentaient leurs cœurs aussi lourd. La fatigue commençait à gagner les corps, et la faim à se faire sentir, cela faisait tellement longtemps qu’ils marchaient.
Ils progressaient le long de la corniche, jusqu’à un espace dégagé et relativement plat. D’antiques ruines étaient façonnées dans la roche, elles étaient trop abîmées pour savoir ce qu’elles représentaient, mais on pouvait deviner ça et là quelques éléments, les pieds d’une statue, des colonnes, les passages de bâtiments troglodytes obstrués par les décombres. Au fond de ce renfoncement, se trouvait un trou dans la roche, une fissure, un passage assez grand pour passer, et qui s’enfonçait dans le noir. La Matriarche s’arrêta consulta le livre et dit à Kida:
- Nous sommes devant la Gurth Citui, une vaste antichambre, menant droit sur la Nécropole. Arrêtons nous ici, pour manger et nous reposer un moment, il est temps pour le corps de récupérer et pour l’esprit de prendre conscience des choses.
Kida approuva, quand elle annonça qu’ils s’arrêtaient il eu un soupir de soulagement, même parmi la Garde. Ils dressèrent des tentes, allumèrent quelques feux pour se réchauffer, et préparèrent de quoi manger. Bien que l’endroit n’était pas particulièrement rassurant, le fait de pouvoir se reposer et manger apportait un réconfort plus grand. Quelques instants plus tard tout était prêt, certains commençaient à manger, d’autre se reposait allongé sur des tapis sous des tentes ou jouaient aux échecs près d’un feu. L’ambiance était calme, les enfants jouaient de leur côtés sous le regard inquiet mais bienveillant de leurs mères. Kida était assise sur un tonneau et affûtait son sabre. Le Juge Inquisiteur approcha avec un bol de soupe de viande et dit :
- Vous devriez manger gardienne, votre corps ne tiendra pas longtemps si vous ne le nourrissez pas. Tenez..
- Merci Juge Inquisiteur mais je n’ai pas faim, mon esprit est trop occupé pour cela.
Le Juge Inquisiteur posa le bol sur une caisse à côté de Kida et s’asseya et dit :
- Dites moi tout qu’est-ce qui vous préoccupe ?
Kida tout en lustrant sa lame, regarda les parois en s’arrêtant une fraction de seconde sur chaque fissures et trous sombres et dit :
- J’ai un mauvais pressentiment, je n’aimes pas cet endroit.
- Je penses que personne n’aimes cet endroit, Gardienne, ce n’est pas notre place, mais que voulez-vous y faire? Pour l’instant tout est calme alors profitez de ce moment pour vous reposer et manger, aller parler avec vos gens cela vous changera surement les idées.
Le Juge Inquisiteur resta là, silencieux, regardant les gens.
Parfois, les conversations cessaient en même temps, et pendant ce court moment, des échos inquiétants et lointains leurs parvenaient, surement des cailloux qui en tombant s'entrechoquent, mais le lieu laissait libre court à leurs imaginations.
Alléchée par l’odeur du bouillon qui lui montait aux narines Kida finit par céder à la tentation et mangea, c’est alors qu’une voix s’éleva :
- Néphrim, Kalis, descendez de là avant de vous faire mal.
Des enfants jouaient à escalader les roches, leurs éclats de rires innocents apportaient bien du réconfort à tous les adultes présents. Soudain, un craquement sourd se fit entendre, un des enfants poussa un cris, Kida vit l’un des enfants qui venait d’escalader ce qui restait d’une colonne descendre à toute vitesse tandis que le roc sur lequel il était commençait à vaciller et à s’effriter.
Alors que le groupe d’enfants prenaient leurs jambes à leurs cous, la colonne craqua une dernière fois avant de s’effondrer avec fracas sur le sol, elle roula doucement et fini par tomber dans le précipice causant un horrible vacarme. Le bruit résonnait sur toutes les parois pendant d’interminables secondes, et s’estompait progressivement.
Le silence retomba, et seule la mère criait après ses enfants, Kida intervint :
- Cela suffit, ils ont compris la leçon. Elle ajouta en s’adressant aux enfants. Et pour vous occuper, vous assisterez la Matriarche jusqu’à ce que nous partons.
Ils s’inclinèrent et gagnèrent la tente de la Matriarche. Les gens reprirent leurs occupations et il n’eut pas d’autre incident. La Matriarche sortie de sa tente un peu plus tard pour la cérémonie des nuits, les servantes entouraient le campement de bougies sensé chasser les mauvais esprit, et la Matriarche vêtue d’une longue tunique noire et d’une couronne de perle défila avec un encensoirs de tente en tente, en récitant la prière de la nuit.
- Oh hîn, avá renia. laimë de darthhaer je galad. Nurtalt hancala lumë. Faras atsa nappa. pahta Helinyetillë. Na ú- epë Nethwelein caita. Nifred mui hîn, nifred hain hires. Sui theui sar tirith Urrost.
Ce qui pourrait être traduit par :
Oh les enfants, ne traînez pas la nuit car les ombres y sont tapies. Sinistres et sauvages, dans les ténèbres rôdant, traquant l’enfant imprudent.
Fermez vos yeux si vous êtes attrapés, pour ne pas voir ce qui a été oublié. Craignez-les, mes enfants, il n’y rien à faire. Car elle vous saisiront de toute manière.
Petit à petit tout le campement s’endormit.
CHAPITRE 4 - RETROUVAILLES
- Votre grâce… Excellence ?
- Hmm… oui ?
Dit Kida ouvrant les yeux, le Juge Inquisiteur se tenait devant elle et lui tendit la main pour se redresser. Kida se leva et recouvra ses esprits, se servit un peu de vin et demanda:
- Au rapport Juge Inquisiteur.
- Je m’en suis allé à la rencontre du groupe d’étrangers, et il s’avère que ce sont des rescapés de l’Atlantide.
Kida recracha son verre :
- Quoi ? Comment est ce possible ?
- Leur chef, Hanlion Chaethyra, menait son groupe vers l’Atlantide pour les célébrations quand ils arrivèrent la ville était déjà assiégée, ils décidèrent alors de fuir tant qu’il était possible. Après moulte péripéties, ils ont eu ouïe dire que nous avions survécus et recommencer une nouvelle vie ici, ils ont donc prit la route pour venir.
- D’accord, quand est-ce qu’il seront là? Et combien sont-il? Nous devons nous organiser pour les acceuillirs comme il se doit.
- Ils arriveront à la tombé de la nuit, ils sont, d’après ce que m’a dit Hanlion, plus de 1200. Parmis eux, nous avons des prêtres, des artistes, des forgerons, des paysans et bien d’autres gens compétents.
- C’est incroyable, louée soit Auriga !
- D’ailleurs ils m’ont donné ceci...
Le Juge Inquisiteur tend à Kida une toile enroulée et reprit :
- L’un des artistes à peint le sac de l’Atlantide Originelle, et il vous en fait cadeau.
- C’est magnifique et terrifiant à la fois.
En regardant la peinture, Kida eu les yeux qui s’embuèrent, le Juge Inquisiteur demanda :
- Quelque chose ne va pas, votre Grâce ?
- Ce n’est rien, je repensais juste à notre vie là bas, à ceux que nous avons perdus et à mon père.
- Je comprend, vous semblez fatiguée votre Excellence, peut-être devriez vous aller vous reposer, je vous préviendrais quand les rescapés seront à nos portes.
- Vous avez raison, à plus tard Juge Inquisiteur.
Kida regagna sa demeure et s’allongea dans son lit, elle repensait à son pays et sa douceur de vivre qui lui manquait tant. Progressivement elle s’endormit mais ses rêves la firent revoir sa vie.
Kida se souvient des imposants rideaux bleus qui se balançaient paisiblement au passage de l’air doux embaumé de jasmin. Elle se rappelle de l’odeur du savon qu’elle adorait et qui laissait sur sa peau une odeur sucrée qui la rendait irrésistible aux yeux des hommes et des femmes.
Elle se souvient d’une conversation qu’elle avait eu avec son père, avec un regard bienveillant et une pointe d’inquiétude dans la voix il lui disait:
Kida, Mui mirbrithil, quand est-ce que tu trouveras la Gwanunigfaer qui aura grâce à ton coeur et à tes yeux ? Quand Auriga me rappellera à elle, gloire à elle, j’aimerais être serein et savoir que tu n’es pas seule pour affronter les périples qui attendent ta fonction.
Kida triste à l’idée que son père la quitte lui aussi, disait simplement:
Père, vous avez toujours été bon pour moi, et l’amour et l’admiration que je vous porte est tel que cela ne vous ferez pas honneur si je choisissais quelqu’un que j’aimerais moins que vous.
Son père la prit alors dans ses bras pendant quelques instants, ils se tenaient là dans un salon, puis il retira son étreinte, lui adressa un sourire et s’en alla.
Le problème qu’avait Kida n’était pas le manque de prétendants, il ne se passait pas un mois sans qu’un messager envoyé par un homme trop zélé ou une femme trop entreprenante ne la demande en mariage. Cependant, bien que les demandes d’union arrangée était chose courante, son père s’y était toujours opposé préférant laisser à sa fille unique le libre choix. Bien sûr elle avait eu quelques aventures avec des princes ou des roturières mais elle a cette tendance à se lasser vite et il était rare qu’une relation dure plus de quelques mois.
Elle repensa aux centaines de lettres qu’elle avait reçue, résultat d’une longue correspondance avec des prétendants, et qui un jour ne reçurent plus jamais de ses nouvelles. C’était ainsi, Kida aimait, se lassait et disparaissait.
Cela arrivait aussi que soudainement, elle prenait quelques affaires et s’en allait pendant plusieurs jours voir semaines sans dire mot à quiconque. Puis elle revenait comme si de rien n’était et la vie reprenait son cour, son père haïssait cette manie qu’elle avait mais il avait depuis longtemps abandonné l’idée de la faire changer alors il s'inquiétait en silence. Lors de ses escapades elle avait plaisir à courir dans la vallée fertile du Garhudil, elle se baignait dans les eaux chaudes du fleuve et parfois aimer nouer des liens amicaux avec les peuples nomades qui passaient de temps en temps le territoire. Les nomades accueillaient Kida sans savoir qui elle était, elle adorait ça, le temps d’une soirée de ne plus être la fille du roi, mais simplement elle. Elle dansait, mangeait et buvait comme ces gens simples et elle aimait ça.
Mais tôt ou tard elle savait que son devoir se rappellerait à elle et que cette parenthèse ne pourrait pas durer. Elle avait conscience d’être très chanceuse de sa condition mais le poids des obligations étaient un fardeau. Son père lui avait avoué avoir regretté qu’elle n’est pas eu une véritable enfance, que les lois et les coutumes les ont empêchés de se voir, de passer du temps ensemble. Il vrais que Kida n’a pas eu une enfance comme toute les petites filles, au lieu d’aller à l’école et de se faire des amis, elle avait un précepteur qui lui apprenait la géopolitique, un maître d’arme qui lui enseignait le maniement de l’épée et de la lance, un guide spirituel pour qu’elle accomplit les rites, et un maître sauvage pour lui apprendre à survivre seule dans la nature. Elle ne regrette pas son éducation qui, aujourd’hui, lui permet de s’occuper des siens mais par moment elle se demandait ce que serait sa vie si elle n’était pas née fille de roi ou si la chute de l’Atlantide n’avait pas eu lieu. Les choses auraient été plus simples, peut-être. Certes son enseignement était loin de ce qui était dispensé à des enfants de son âge mais quand elle a du fuir l’Atlantide avec les siens, celui-ci s’est révélé très utile.
Elle se rappelait aussi de ce moment où un érudit se présenta devant la cour pour montrer au roi sa nouvelle invention, une sorte de machine faite de rouages de toutes les tailles, permettant de mettre en mouvement les astres qui étaient représentés, ainsi la machine donnait la position exacte des étoiles dans le ciel en temps réels. Kida était fascinée par tout ce qui touchait aux Arcanes, et elle disait à son père « nous devons encourager le savoir dans ce domaine, les machines sont l’avenir, imaginez des bâtiments qui se construiront grâce à des machines plus complexes encore » son père l’écoutait avec un sourire amusé et répondait « ce serait merveilleux en effet mais pour l’instant notre peuple a besoin de manger » cette phrase avait le don de l’agacer, alors que les Atlantes mangeaient à leur faim depuis bien longtemps, mais aujourd’hui elle commence à comprendre le sens de cette phrase.
Elle se réveilla soudainement, elle balaya la pièce du regard, dans l’encadrement de la porte se tenait le Juge Inquisiteur.
- Combien de temps ai-je dormi ?
Lança Kida en se redressant.
- Trop peu, votre excellence, vous pouvez vous rendormir.
- Non, il reste tant de chose à faire et l’Astra qui approche.
- Je me suis permit de réquisitionner le quartier des marchands pour accueillir les exilés, les marchands ont été relogés dans des tentes à l’extérieur de la ville.
- Ils n’ont pas dû apprécier.
- Je sais me montrer convaincant.
- C’est vrais, bien, dans combien de temps arrive les exilés ?
- Ils ne devraient plus tarder.
- D’accord, je vais me préparer pour les recevoir, ensuite il est possible que j’aille faire une escapade seule à l’extérieur, j’ai besoin de me retrouver.
Le Juge Inquisiteur acquiesça.
Quelques instants plus tard, le groupe arriva, une longue file avec des torches allumées entrait lentement dans la cité. Kida accueilla le chef du groupe.
- Soyez le bienvenu chez vous.
- Merci votre Grâce, vous n’imaginez pas à quel point nos cœurs sont remplis de joie depuis que nous sommes arrivés.
- Venez, allons à l’intérieur, nous pourrons discuter autour d’un repas chaud et d’un bon vin.
- C’est trop d’honneur.
Le chef du cortège était un homme de forte stature, aux épaules larges, le visage buriné. Il portait une toge en lin usée et des scandales abimé. Malgré l’apparence défraîchie du personnage, il se dégageait de lui une aura de dignité et d’assurance.
Kida et Hanlion S’installèrent dans des banquettes, du vin et du Coujamuil fut servit.
Hanlion mourrait d’envie de manger, il faut dire qu’après plusieurs mois à manger des racines et du rats avoir un vrais plat devant soi était un vrais bonheur. Mais il attendait que la Gardienne se serve d’abord.
Kida prenant son verre de vin et tendant l’autre à son hôte dit :
- Alors Halion, commençons depuis le début, vous êtes originaire de quel province de l’Atlantide ?
Halion prit le verre, et dit :
- Je viens de Garuldithil, mes compagnons sont originaire de la région de la ville.
- Garuldithil la citée des mineurs, une ville à l’architecture particulière me semble-t-il. Pourquoi ne pas être retourné dans votre pays quand à eu lieu le drame ?
- Nous ne le pouvions pas, un important détachement ennemi nous barrait la route et si nous étions restés dans les parages nous aurions finit par être capturés.
- Le plus important c’est que vous ayez survécu tout ce temps et que nous nous sommes retrouvés et ce quelques semaines avant l’Astra. J’y vois un signe des dieux, et nous allons célébrer cela comme il se doit. Dansons, buvons, chantons.
- Sachez que mes compagnons et moi même vous aiderons à terminer les travaux de la ville, avant l’Astra.
Ils trinquèrent et passèrent un long moment à discuter puis Kida et Halion retrouvèrent les habitants et les nouveaux arrivants pour une grande fête.
Puis quand la Lune fut à son zénith, Kida s’éclipsa pour partir en escapade, elle alla à l’écurie, elle y retrouva le Juge Inquisiteur qui l’attendait avec un sac qu’il lui donna et dit :
- Je vous ai mis quelques provisions et quelques objets utiles, revenez nous vite.
- Merci Juge Inquisiteur, je reviendrais avant la nouvelle Lune. Je vous laisse superviser la cité.
Il eut un silence puis Kida dit:
- J’aimerais savoir une chose, depuis que je vous connais, je vous ai toujours appelé Juge Inquisiteur mais vous devez avoir un prénom et un visage sous ce masque?
- En effet, mais cela n’a pas d’importance, je suis et serais toujours le Juge Inquisiteur au service de son Excellence.
- Je vois… au revoir Juge Inquisiteur.
Il s’inclina et Kida partit au galop dans la nuit.
CHAPITRE 5 - RENCONTRE
Kida chevaucha pendant une bonne partie de la nuit vers l’Ouest, elle s’arrêta au bord du fleuve près d’un bosquet. Elle alluma un petit feu et après s’être lavée dans le fleuve, elle se coucha dans l’herbe et s'endormit en attendant le levé du soleil.
Lorsque l’Aube se leva elle reprit sa route vers l’Ouest.
Rapidement elle arriva dans des contrés beaucoup plus boisée, et elle sentait que l’air devenait plus froid. Les essences d’arbres commençaient à changer. Elle suivit un chemin dans les bois qui déboucha dans une clairière, au centre de la clairière se trouvait un bâtiment. Elle était étonnée, aucun éclaireur n’avait mentionné l’existence de cet endroit. Elle s’avança et lu sur un pancarte :
- La Tourné du Roy, Taverne.
Perplexe, elle descendit de son cheval et main sur le pommeau de son sabre elle entra.
Le lieu était un peu sombre, un feu crépitait mollement dans la cheminé, des personnes étaient assises soit aux tables soit au comptoir. Derrière ce dernier, un homme essuyait avec un chiffon, visiblement sale, une chope en bois. Un homme hurla, ivre :
- Graaaaaa a boire, de la bière !
Aussitôt une jeune fille sortie de derrière et apporta une chope de bière à l’individu qui lorgnait sur le postérieur de l’ingénue. Le patron voyant Kida lança :
- Alors vous restez plantée là ou vous prenez à boire ?
Kida essaya de garder contenance, s’installa à une table dans un coin et dit simplement :
- Du vin, un verre de vin s’il vous plaît.
La jeune fille arriva et déposa un calice en bois contenant du vin, Kida voulue lui demander son nom mais elle se ravisa.
Un homme qui discutait avec une autre femme au comptoir la regardait avec insistance. Kida se posait mille questions, elle goûta son vin eu envie de le recracher tant il était aigre mais elle ne voulait pas prendre le risque de froisser le tavernier.
C’est alors que l’homme au comptoir s’approcha, il portait sur lui un épais manteau de fourrure grise, et dit :
- Il me semble ne jamais vous avoir vu ici auparavant ?
Kida enserrant son poignard sous son pagne dit :
- Je ne suis que de passage, je ne compte pas rester.
- Vous allez où ?
- Là où j’aurais envie.
Après un instant de silence pendant lequel l’homme jaugea Kida il dit :
- Permettez moi de me présenter, je suis le Comte Merlin.
Kida venant de tilter qu’elle avait devant elle un seigneur et non un brigand, relâcha son étreinte sur sa dague et dit :
- Je suis la Baronne Kida Gakash.
- Ravis de faire votre connaissance, puis-je ?
Demanda Merlin en indiquant une chaise libre, Kida acquiesça. Les deux seigneurs discutèrent longuement, puis après plusieurs verres, et une certaine complicité nouée, Merlin parla à la baronne de la neige qui recouvrait son pays, Kida n’en ayant jamais vu s’extasia de tout ça. Puis Merlin dit :
- Et que diriez vous de venir passer quelques jours sur mes terres pour y voir la neige ?
Après un moment d’hésitation Kida accepta, et dit :
- D’accord, donnez moi le temps de rassembler quelques affaires et une escorte, nous nous retrouverons ici.
Kida paya sa boisson, et quitta la taverne, elle chevaucha toute la journée et toute la nuit pour revenir à l’Atlantide. Arrivée le Juge Inquisiteur l’acceuilla et dit :
- Je m’attendais pas à vous revoir de si tôt.
- Rassurez-vous je ne fais que passer, préparez moi une escorte légère, j’ai rencontré un comte avec qui nous avons sympathisés et j’ai décidé de me rendre sur son domaine.
- Est-ce bien prudent, votre excellence ? Tous les habitants des terres d’Okord ne sont que des sauvages qui ne sont pas digne de notre grande civilisation. Pas plus tard qu’hier nous avons arrêtés 20 espions, ils refusent pour l’instant de parler, j’ai pensé que vous aimeriez les interroger.
- Des espions, ha vraiment ? Hé bien, montrez moi.
Kida descendit un long escalier qui s’enfonçait profondément sous terre. Après avoir passée une lourde porte gardée par cinq soldats, elle arriva dans un long tunnel percé d'alcôves étroites de par et d’autre. S’équipant d’une torche elle passa devant les cellules, en prenant le temps d’examiner chacun des prisonniers.
Elle s’arrêta et indiqua au Juge Inquisiteur que c’est sur lui qu’elle allait procéder. Le prisonnier, d’une quinzaines d’années, au visage creux fût extirpés de la cellule manu militari et conduit à l’extérieur de la prison. On le conduit dans les quartiers de la Baronne, il fût installé sur une des chaises qui cernaient la grande table d’ébène. Dans la cheminée le feu crépitait, une statue d’Auriga fixait d’un regard bienveillant le jeune homme, Kida entra alors, elle s’installa devant lui, un verre de vin en main et dit:
- Hé bien, hé bien. Commençons par nous présenter. Je suis Kida Nedak Gakash, Gardienne des Atlantes. Et toi qui es tu ?
Le jeune garçon baissa les yeux, Kida reprit :
- Je ne te veux aucun mal, tu peux me parler. -Kida regardait dans le détail le frêle garçon- As-tu faim ? J’imagine que oui...
Kida frappa dans ses mains, et des serviteurs apportèrent des assiettes et des couverts, et déposèrent un petit ensemble de plats, dans l’un de la viande grillée, dans l’autre des fruits et des légumes, et on apporta à l’invité un verre de bière.
- Serts toi, pour ma part je vais me prendre hmmm… De la viande, et des fruits.
Le garçon lorgnait sur la viande, il avança doucement les mains et attrapa la chaire chaude et grasse qui était dans le plat.
Il porta à ses lèvres, la viande, l’odeur était fine et douce, il croqua, la viande semblait fondre dans sa bouche, Kida affichait un sourir bienveillant. Après avoir mangé sa viande le garçon dit :
- Braryz… Je m’appel Braryz.
Kida levant un sourcil:
- Ravi de faire ta connaissance Braryz. Tu as quel âge, tu semble bien jeune?
- 16 ans madame.
- Par Auriga, tu es encore qu’un enfant. Dis moi Braryz qu’est ce que tu aimerais?
- Comment ça?
- Est ce que tu veux retourner chez toi, ou vivre avec nous à Atlantide ou dans une autre de nos colonies d’ailleurs?
- Vivre chez vous ? Mais je suis un ennemi non ?
- Tu n’es qu’un enfant à qui j’imagine la vie n’a pas laissé beaucoup de choix.
- J’aimerais beaucoup mais ma famille est là bas et si je reviens pas le vicomte…
- Le vicomte?
- Non laissez, je ne dois pas parler il m’a dit qu’il tuerait ma famille sinon.
Kida se leva et s'accroupit à côté du garçon et dit d’une voix douce:
- Ici tu es en sécurité, dis moi qui est ce vicomte et j’irais sauver ta famille, toi et les tiens pourront très bien vivre ici. Tu n’es pas obligé de vivre dans la peur et la barbaries, nous avons besoin de jeunes gens pleine de bonne volontée. Mais il faut que tu me dises qui en veut aux miens, c’est normal, si quelqu’un s’en prend à ta famille tu aimerais connaître celui qui veut du mal.
Après un moment d’hésitation Brariz dit :
- C’est le vicomte Riboux le dingue, il nous a envoyé pour voir ce qu’il se passait chez vous, l’état de vos troupes ce genre de chose, il nous y a obligés, si on ne le fait pas il tuera nos familles.
Brariz commençait à paniquer, Kida dit alors en apposant sa main dans le dos du jeune homme :
- Chuut, calme, tu es en sécurité ici. Là… Respire, ce vicomte doit être un monstre pour que tu te mettes dans des états pareil. Bien, je vais m’occuper de ce vicomte, ne t’inquiète pas. Parles moi de ton pays.
- Je viens d’un village qui s’appel la Colline,c’est un village pauvre nous peinons à nous nourrir, l’armée du vicomte nous saisit notre or et notre nourriture, et si nous nous engageons pas dans l’armée nous servons d’espions ou de défouloire.
- Mon pauvre, quel endroit terrible. Bon rassure toi, j’ai quelques amis qui pourront m’aider. Je ne peux pas rester j’ai des affaires urgentes qui m’attendent ailleurs, mais le Juge Inquisiteur va s’occuper de toi et de tes amis.
Kida sortie de la pièce et remonta sur son cheval, le Juge Inquisiteur l’attendait après une brève entrevue, il dit alors :
- Et pour les prisonniers, que dois-je faire?
- Faites le nécessaire Juge Inquisiteur.
Kida prit la route vers le Nord avec son escorte, et le Juge Inquisiteur se préparait à faire le nécessaire.
/!\ Disclaimer /!\ : Vous trouverez lors de cette série de chapitres, plusieurs liens menant vers des musiques sur Youtube, bien qu'un soin a été apporté pour ne pas être anachronique, il est difficile de trouver des chansons, ou musiques qui peuvent coller à l'époque où se situe le scénario, aussi nous vous demandons une certaine indulgence de ce côté, nous avons privilégier le thème musicale plutôt que l'exactitude temporel instrumentale. Ce RP commun a été débuté le 9 Janvier co écrit avec le Comte Merlin et la Baronne Kida Gakash.
CHAPITRE 6 - VOYAGE VERS LE NORD (PARTIE 1)
Après avoir convenu que le comte ferait visiter ses terres à Kida, cette dernière rassembla son escorte et quelques affaires de voyage puis rejoint Merlin à la Taverne “La Tournée Du Roi”.
Kida sur son cheval blanc, vêtue d’un pantalon de cuir marron, d’un haut blanc en soie et couverte d’une cape verte dit :
Kida - Très bien comte, je vous suis, allons visiter vos terres de neige. Je suis très excitée par ce voyage. Combien de temps va-t-il nous falloir pour y arriver ?
Merlin - Deux jours, on fera une halte à mi chemin dans une auberge. Les gardes Loup nous attendent là bas.
Kida - Très bien, avez-vous des… comment dirais-je… des recommandations culturelles avec les vôtres ? Je veux dire par là que les atlantes ne connaissent pas vos codes et je ne voudrais pas commettre d’impaire.
Merlin - Pas d’inquiétude notre clan est ouvert aux autres .
Kida afficha un sourire entendu et claqua sa langue pour ordonner à son cheval d’avancer et dit : - Très bien, en route mon ami, j’ai hâte !
Le groupe progressait dans la forêt en direction du Nord, le ciel était clair et le soleil couchant inondait de ses rayons la forêt de halos dorés. Quelques oiseaux piaffaient autour d’eux, l’air était doux en cette dixième phase de l’été, et l’humidité commençait à s’échapper de l'humus libérant des effluves de bois, de terre et d’herbe conjuguées aux parfums des fleurs sauvages, l’ensemble donnait une atmosphère féerique. Kida humait l’air et se délectant de ce coin de paradis, c’est alors que Merlin dit:
Merlin - J’ai fort envie de vous connaître plus mais peut être il y un homme dans votre vie je ne voudrais pas faire d’impair.
Kida ria doucement - Hahaha… Rassurez-vous je suis une femme aussi libre que l’air, et nous avons tout un voyage pour faire connaissance, que Auriga nous soit témoin de l’évolution de notre entente.
Merlin - Il existe beaucoup de légendes sur l’Atlantide mais une me semble fondée c’est la beauté des Atlantes.
Kida regarda le comte - Hé bien vous avez la chance de pouvoir vérifier toutes les légendes, ceci dit, en effet, nos hommes et nos femmes sont bénis des Dieux, physiquement parlant.
Merlin - Vous me mettez l’eau à la bouche belle Dame…
Kida ria de nouveau - Hahaha… Cher ami, je ne sais pas quelles sont les coutumes maritales de votre peuple, mais sachez que les Atlantes sont très ouverts, les femmes sont les égaux de l’homme et à ce titre la notion même de rang social n’existe pas. Ainsi un roi atlante peut épouser ce que vous appellerez une roturière, nous avons même des mariages de même sexe.
Merlin - Dans le clan des Gardes Loup les femmes sont libres elles choisissent leur vie et j’ai dans ma Garde des femmes. Le mariage est possible mais pas obligatoire.
Kida - Alors nous sommes sur ce sujet très proche, c’est une bonne chose. Mais dites moi, pourquoi n’avez vous pas retrouvé de belle à séduire depuis le décès prématuré de votre épouse ? Un homme de votre rang, et qui plus est au physique agréable, ne devrait avoir aucun mal à trouver des cœurs à prendre ?
Merlin - Peut être l’ai je trouvée.
Kida feignant de ne pas avoir compris - Hé bien, j’espère pour cette femme qu’elle le sait et dans tous les cas elle est chanceuse.
Merlin - approche son cheval de celui de Kida . Prends la main de la baronne dans la sienne.
Kida souria mais retira sa main et dit calmement - Comte, n’allez pas trop vite en besogne, pour l’instant nous devons commencer par apprendre à nous connaître. Un proverbe Atlante dit : les oiseaux les plus rares sont les plus difficile à attraper. Je n’ai pas encore l’esprit suffisamment apaisé pour envisager une relation, il y a tant de choses en ce monde qui demandent toute mon intention. Mais soyez assuré que votre marque d’affection, s’il en est, me touche sincèrement.
Merlin - Je ne met jamais les oiseaux en cage je respecterais votre personne.
Kida - Je le sais bien et je ne me fait pas de souci à ce propos. Les sentiments sont des choses imprévisibles et même les plus grands sages ne peuvent en connaître toutes les sources. En attendant, je vous propose mon amitié, je suis sur que nous avons bien des choses à découvrir l’un de l’autre.
Merlin - Qu’il en soit ainsi. Je vous propose que nous et non peuple se lient d’amitié.
Kida - C’est un bon début, oui, et pourquoi ne pas célébrer notre amitié lors l’Astra ? Cette fête est des plus appropriée pour ce genre d'événement.
Merlin - En espérant que votre suzerain ne s’oppose pas à notre venue.
Kida - Cela ne posera pas de problème, je suis certes vassale mais pas soumise, j’invite qui je veux et quand je veux. Beaucoup ont essayé de vouloir me contraindre et beaucoup y ont laissés des plumes.
Merlin - Je viendrai avec quelques sujets et peut être que 9 mois après cette fêtes naîtront des Atlantes Garde Loup.
Kida ria - Hahaha… Cela est très probable cher comte, voyez-vous l’Astra est une fête de débauche, nous honorons nos dieux par de grands banquets où la nourriture, l’alcool et les substances de vision abondent et où tous les actes charnels sont permis.
Merlin - Vous me choquez - part dans un éclat de rire - .
Kida - Et pourtant mes mots sont tellement loin de décrire tout le faste et le luxe qui est employé lors de cette fête qui dure trois jours et trois nuits.
Merlin - Il va falloir que je prenne des forces alors.
Kida - Assurément, rassurez -vous en cas de coup de fatigue nous avons aussi des breuvages qui vous permettront de vous revigorer, certains même sont donnés uniquement à l’Astra car il donne la force du taureau et la fougue de l’étalon.
Merlin - Le principal est que cela ne donne pas le sexe d’un cheval…
Kida - Rassurez vous nous ne pouvons pas changer votre nature.
Merlin - Lors des fêtes paillardes de mon peuple une substance nous transforme en loup et alors il se passe des choses étranges.
Kida haussa un sourcil et dit - Vous transforme en Loup ? Vraiment ? N’est ce pas plutôt une hallucination ? Par exemple, une fois j’ai rêvée que j’étais un papillon c’était tellement vrais qu’à mon réveille je me suis demandée : Suis-je une femme qui rêve d’être un papillon ou suis-je un papillon qui rêve d’être une femme ?
Merlin - Les loups vous font peur?
Kida - Je ne crois pas, à vrais dire, quand j’étais enfant on disait qu’il y en avait dans les collines autour de l’Atlantide Originelle mais que nous avions réussi à tous les exterminer pour protéger nos pâturages donc je n’ai jamais eu l’occasion d’en voir.
Merlin - Je dois avouer que j’ai grand plaisir à chevaucher à vos côtés.
Kida - Le plaisir est partagé comte, vous savez depuis mon arrivée sur les terres d’Okord je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir d’avantage de chose de ce pays, hormis les campements des barbares vivant ça et là que j’ai dû exterminer. C’est donc avec une immense joie que j’effectue ce voyage avec vous.
Merlin - Si vous le souhaitez je vous formerais à la guerre.
Kida - Je suis honorée de votre proposition, les atlantes est un peuple rodé au combat et expert dans l’assassinat discret. Ainsi nous apprenons le maniement de la lance et de l’épée dès nos 16 ans.
Merlin - Quel est votre âge?
Kida - Cela n’est pas très galant de demander l’âge à une dame, hahaha… Mais si vous tenez à le savoir j’ai 26 ans, et vous ?
Merlin - 35 ans je crois...
Kida - Vous croyez ? Vous n’avez pas de système de datation ? Comment connaissez-vous les dates ?
Merlin - Nous vivons avec les saisons.
Kida - Je vois, nous n’avons pas le même système, nous avons un calendrier basé sur les cycles de la Lune, et celui-ci est très précis et nos astronomes sont chargés d’ajuster les durées des mois et des jours.
Merlin - Je pense que vous allez m’enseigner ces choses.
Kida - Si cela vous intéresse ça sera avec plaisir, et si vous voulez commençons dès maintenant par notre gastronomie et en particulier l’alcool.
Kida fit un signe à un servant, lui dit quelques mots d’atlante, le servant revint avec une outre et la donna à Kida.
Kida - Tenez goûtez c’est l’un de nos alcool les plus populaire, une liqueurs de fruits.
Merlin porta le goulot à la bouche, goûta et dit - c’est très bon.
Kida sourit - Je vous en ferez goûter d’avantage à l'Atlantide.
Merlin - nous buvons des alcools de fruit framboise, prune, poire…Je vous en ferai boire. Mais aussi du cidre.
Kida - Avec plaisir. L’avantage de notre climat est que nous avons des fruits, comme les vôtres mais toute l’année. Nous sommes aussi grands connaisseurs de choses sucrés, des pâtes d’amande, des pâtés à la poire et j’en passe…
Merlin - Tout cela nous ait inconnu.
Kida - L’Astra sera l’occasion parfaite pour découvrir tout cela et bien plus encore. Mais je parle, je parle, et vous comte, parlez moi de vous, de votre peuple, de vos terres. Après tout c’est bien pour cela que je suis à vos côtés aujourd’hui.
Merlin - mon peuple vient de grandes forêts bien loin d’ici, à notre arrivée nous nous sommes installés au Nord Est. Nos terres sont riches en gibiers nous en tirons une grande partie de notre nourriture et nous tannons les peaux pour en faire des vêtements et de douces couvertures. Nous sommes des guerriers et nous pratiquons l’équitation dès le plus jeune âge
Kida - Intéressant, quel genre de gibiers chassez vous ?
Merlin - Pour la fourrure l’ours, l’hermine, le vison… Pour la peau et la nourriture du cerf et pour la nourriture uniquement le sanglier. Nous avons aussi des loups et des panthères des neiges que nous ne chassons pas.
Kida - Je ne connais que l’ours et la panthère, mais chez nous elle est noire et c’est un animal domestiqué. J’espère voir ces animaux, je suis douée pour la chasse.
Merlin - Des panthère noires vous pensez qu’elles pourraient se reproduire avec nos panthère des neiges ?
Kida - Je l’ignore, il faudrait déjà pouvoir les faire cohabiter.
Merlin - Kida vous êtes une femme passionnante pardon Baronne.
Kida ria - Hahaha, merci Comte, je suis également captivée par vos récits.
Merlin - Il me semble voir les lueurs de l’auberge
Kida - Déjà ? Le temps passe si vite quand on a une compagnie aussi passionnante que vous.
Merlin - Nous allons continuer cette conversation au coin d’un bon feu
Kida - Cela sera en effet fort passionnant et convivial.
Le soleil avait décliné derrière l’horizon, l’auberge était située à la lisière de la forêt et bordait une route; l’endroit était paisible, en arrivant le palefrenier prit en charge les destriers.
Merlin après avoir débarqué de son cheval dit à Kida en pointant du doigt :
Merlin - Vous voyez ces tentes c’est le campement de mes hommes si ils et elle le veut votre escorte peut les rejoindre.
Kida parla en Atlante en direction de ses hommes, l’un d’eux répondit et Kida dit :
Kida - C’est très gentils de votre part, mais pour l’instant mon cortège doit procéder au rituel de fin de voyage, comme le veut nos coutumes. Ils aviserons après.
Merlin - En quoi consiste le rituel?
Kida - Hé bien vous pouvez vous joindre à nous pour voir par vous même ?
Merlin - Allons y
Kida rejoigna ses compagnons, ils placèrent les chevaux en cercle avec les bagages au centre. Ils commencèrent alors un chant de prière tout en plongeant leurs mains dans une coupe d’eau. Intrigués, les Gardes Loup s’étaient attroupés pour voir de plus près ce qu’il se passait. Ensuite, de l’encen fût passé minutieusement autour des chevaux et des bagages, cela prit du temps. Enfin, chacun prit de l’eau et lava le dos des chevaux, puis les flancs et finirent par les pattes. Pour finir ils creusèrent un petit trou dans lequel ils enfouirent l’encen et l’eau. Kida dit alors d’abord en Atlante :
Kida - - Tora nha neh Adan moriale compe teros Tel' Fae Al farr nesr Al Emt, Al hue moriale Tel' Elaorm Ath siun u ent siun faen aiakeshaki Alfir
Puis elle se tourna vers le comte et dit :
Kida - Dans votre parlé cela veut dire, Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie, que les dieux protègent vos pas.
Merlin - Gardes Loup ces gens viennent en amis faites leur un bon accueil.
Les Atlantes s’avancèrent devant les hommes du comte et leurs donnèrent des petits paquets, Kida présenta le même au comte et dit :
Kida - Ainsi s’achève notre rituel, nous partageons avec vous, de la nourriture et de l’alcool.
Merlin - Laissons les faires connaissance et en retour de votre cadeau Baronne lui donne une amulette représentant un loup.
Kida prit l’amulette, effleurant du bout des doigts l’effigie - Merci comte, à présent nous pouvons poursuivre notre discussion à l’intérieur.
Dernière modification par Kida Gakash (2020-02-11 06:10:54)
CHAPITRE 6 - VOYAGE VERS LE NORD (PARTIE 2)
Les deux nobles entrèrent dans l’auberge. Le lieu, bien que modeste, est chaleureux, plusieurs tables et chaises sont disposées dans la grande salle, dans le fond une cheminée flamboie et est encadrée par plusieurs fauteuilles, et sur gauche se trouve le comptoir derrière lequel le patron s’affaire à servir les clients.
Merlin - Aubergiste sert nous deux repas et réserve moi deux chambres contiguës
Kida s’asseyant lascivement dans un fauteuil près de la cheminée rajouta - Et deux verres de vins ! Un repas sans alcool n’est pas un vrais repas.
Merlin - Apporte plutôt une bouteille de ton meilleurs vin!
Kida - Vous me prenez par les sentiments comte. Hahaha… Bien de quoi parlions nous déjà ?
Merlin - De la reproduction des panthères.
Kida - Ha oui, en effet, à ce sujet quels animaux avez vous domestiqués ?
Merlin - Les loups ils nous servent à la chasse et à la guerre.
Kida - Vous chassez avec des animaux ? Que cela est étrange, nous chassons qu’avec notre propre talent, un homme qui sait chasser doit le faire sans aucune aide a part le bon vouloir des Dieux. Il doit savoir interpréter les signes et se faire aussi discret que la brise d’été dans les feuilles et il doit s’assurer que sa flèche ou sa lance, tue la bête du premier coup s’il ne veut pas devoir courir après.
Merlin dit en riant - il n’y a que les femmes que je chasse seul - tends un verre de vin à Kida -.
Kida - Vous chassez les femmes ? Hmmm… Et bien vivement la saison de la chasse alors… haha.. A votre santé !
Merlin - Elle semble ouverte à voir si la proie se laissera prendre par le chasseur ? - Rit -
Kida - Vous chasser une proie exotique qui n’est pas facile à attraper, hahaha.
Merlin - Si c’était le cas où serait le plaisir.
Kida - En effet, j’ai hâte de voir vos talents en la matière.
Merlin - Vous me plaisez de plus en plus jolie Atlante. Voulez vous que nous prenions notre souper dans cette salle ou dans une chambre ?
Kida - Je vous remercie, cette salle me semble parfaite pour souper, à moins que vous soyez harassé par notre voyage ce qui explique pourquoi vous préférez la chambre ?
Merlin ria et dit - Vous savez le fait que nous mangions dans une chambre n’impliquerait pas que je vous saute dessus mais soit mangeons dans la salle. Je me méfie toujours des salles d’Auberge elles sont pleines d’espions je ne donne pas deux jours avant que notre présence arrive à la cour.
Kida - Hé bien foutre ! Qu’ils viennent je les égorgerais, les Atlantes savent se battre jusqu’à la mort. Donc n’ayez crainte je vous protégerais Comte si cela vous rassure, haha...
Merlin - Je suis rassuré votre corps sera mon bouclier, le plus joli des boucliers. Allons à table.
Kida - Parfait, je suis affamée. -Voyant son assiette- Qu’est ce donc ?
Merlin - Du sanglier et des pommes de terres
Kida goûta et dit - Pas mauvais, un plat qui pourrait trouver sa place à ma table.
Merlin - Un plat de chez moi est la galette saucisse (rougit légèrement) accompagné d’une bolée de cidre.
Kida - Vous m’intriguez, qu’est ce qu’une saucisse ?
Merlin - De la viande hachée dans un boyau de porc.
Kida - Haaaaa mais nous avons quelque chose de similaire, mais nous ne l’appelons pas ainsi. De plus nous mélangeons la viande avec des épices, ou des légumes, ou des fruits secs.
Merlin - Les épices sont rares sur les terres du Nord.
Kida - Hé bien votre passage en Atlantide sera l’occasion d’en faire le plein, nous avons de grandes quantités et une importante variété d’épices, poivre, safran, girofle, cannelle, muscade et macis, gingembre, cardamome et j’en passe.
Merlin - Vous me mettez l’eau à la bouche.
Kida - En parlant d’eau, nous avons des bains publics dans lesquels les gens peuvent se parfumer le corps avec des onguents, au senteur de fleurs ou de certaines épices. Imaginez un peu, vous entrez dans un imposant bâtiment, le sol, les plafonds et les murs sont recouverts de mosaïques colorés.
Merlin - Imagine le tableau avec Kida dans le plus simple appareil.
Kida poursuit, pendant que le comte rêvasse - Vous entrez, là, devant vous il y a le Grand Bassin, avec de l’eau chaude, derrière un jardin d’intérieur avec des jasmins et des lilas, de part et d’autre deux bassins plus petits avec de l’eau moins chaude et au fond des petits bassins d’eau froide. Un servant récupère vos vêtements, et vous propose de choisir un ensemble de savon et de pâtes odorantes. Vous allez dans le bassin d’eau chaude, et vous laissez la chaleur détendre vos muscles, des servantes viennent pour vous masser et appliquer sur votre corps les soins que vous avez choisis, puis vous tourner d’un bassin à l’autre, cinq fois…. Haaaaaaa le paradis sur terre.
Merlin - Avec vous le paradis se trouve partout. Hélas je n’ai rien de tel dans le nord on peut se rouler dans la neige mais points de grande salle d’eau
Kida un peu surprise dit - Vous n’avez pas d’eau courante ? Je pensais que c’était quelque chose de commun. La cité de l’Atlantide est parcourue par de nombreux canots, et un important ensemble de canalisation permettent d’alimenter les fontaines et les bassins publics en eau, ainsi malgré que l’eau à domicile est un luxe, tous les atlantes ont un accès libre et gratuit à l’eau.
Merlin - Nous avons ce que nous appelons des saunas, des pierres chauffent on se met nu puis on se jette dans l’eau glacée on revient dans le sauna ceci plusieurs fois de suite.
Kida failli avaler de travers - Quoi ? Vous vous jetés dans de l’eau glacée après avoir fait monter votre température ? Mais ça doit être horrible!
Merlin - Non vous verrez cela donne une forme terrible.
Kida afficha un air réprobateur et dit - Je n’ai pas besoin de me geler les melons pour être en forme.
Merlin - vos melons?
Kida ballottant avec ses mains ses seins - Bah oui comte, mes melons - puis elle éclata de rire-
Merlin avala de travers - vous appelez cela des melons ?
Kida - c’est quelque peu triviale je veux bien le reconnaître mais je ne vois pas comment les définir autrement...
Merlin - Je me vois bien cultiver vos melons.
Kida - Hélas, je crains que les terres du Nord ne soient trop froides pour permettre l’épanouissement de ces fruits si… délicats.
Merlin - Mes mains les réchaufferont si vous le souhaitez j’ai la main verte - il ria -
Kida - Vous êtes un incorrigible charmeur, mais qui sait peut-être que vous trouverez un plus beau jardin à cultiver à l’Atlantide, je ne suis pas la seule femme, et heureusement.
Merlin - Je ne verrai que vous...
Kida - La fidélité n’est pas une notion que nous avons culturellement, nous atlantes. Pour nous la chaire et le cœur sont dissociable.
Merlin - vous remplissez déjà mon cœur Baronne.
Kida - Ne dites pas de bêtise, je ne peux pas croire cela. Il en faut plus..
.
Merlin - Pardonnez moi je suis resté trop longtemps solitaire et votre présence éclaire ma vie.
Kida souria - Je comprend Comte, mais vous devez faire preuve de raison, les sentiments flamboyants sont comme les feux de paille, ils brûlent ardemment et se consume très vite.
Merlin - je vais rester sage je vous laisse le temps de me connaitre et peut être…
Kida se leva et apposa sa main sur l’épaule du Comte - Et peut-être que les Dieux décideront de trouver l’âme qui devra nous suivre. Je vais me coucher, bonne nuit Merlin.
Merlin - Bonne nuit Kida.
Kida gagna sa chambre, l’endroit était très simple, un lit et une table sur laquelle était posée une bougie. Sa servante la rejoigna, et disposa sur la table une statuette d’Auriga, les deux femmes restèrent là à prier en silence. Enfin la servante aida sa maîtresse à se changer, une fois Kida couchée, elle éteignit la bougie et se coucha au pied du lit.
Merlin resta un moment dans la salle puis il décida de prendre l’air pour réfléchir. Des chants arrivaient du campement ou Atlantes et Gardes Loup apprenaient à se connaître.
Depuis longtemps Merlin n’avait pas sourit comme ce soir, il regarda les étoiles “allez il est l’heure de se coucher”.
Il monta l’escalier en silence, s’arrêta un instant devant le porte de Kida puis se dirigea vers sa chambre.
Il se dévêtit ses armes à portée de main puis se coucha nu comme à son habitude,le sommeil arriva rapidement.
Dernière modification par Kida Gakash (2020-02-12 02:45:10)
CHAPITRE 7 - PREMIÈRES NEIGES
Le petit matin commençait à peine, les occupants de l’auberge dormait tous encore, Kida se leva, et enfila une tunique de soie bleue légère comme à son habitude. Elle enjamba discrètement sa servante, et sortie de la chambre. Elle longea le couloir, descendit l’escalier sans faire de bruit.
Dans la grande salle, encore plongée dans l’obscurité, seules quelques braises crépitaient d’agonie. Elle sortit de l’auberge, le campement des Gardes Loup était calme et silencieux, de l’autre côté le campement des atlantes était tout aussi calme.
“Ils ont préférés faire chambre à part -pensa Kida- je les comprends après tout ce que nous avons endurés.” Elle attrapa un arc et des flèches et continua son chemin à jusque dans les bois, là, pieds nus elle prenait le temps de ressentir l’énergie de la Terre, la fraîcheur de l’air sur sa peau, la douce brise de l’ouest dans ses longs cheveux d’argent. Elle marcha lentement, se concentrant sur les bruits qui l’entouraient, les odeurs qui l'enveloppait.
Arrivé au sommet d’une petite colline, elle s’arrêta, et admira le soleil qui commençait à poindre de l’autre côté du monde. Alors elle salua l’astre solaire, appréciant la chaleur de ses rayons, elle commença alors comme à son habitude à effectuer des exercices d’étirements et de relaxations.
Merlin Se leva s’habilla puis descendit dans la salle, là il commanda un copieux petit déjeuner.
Kida revint au campement, elle apportait avec elle une douzaine de lapin qu’elle avait chassée, elle les confia à ses hommes. Puis elle rentra dans l’auberge, et aperçu Merlin attablé.
Kida faisant un signe de la main : Bonjour monsieur le Comte, avez-vous bien dormi ?
La servante de Kida lui apporta ses vêtements, et elle se changea ainsi au beau milieu de la salle. Elle retira sa tunique et enfila son pantalon de cuir, et sa chemise blanche.
Merlin Profitant du spectacle en connaisseur - déjà réveillée vous êtes matinales.
Kida ria en mettant sa ceinture - En effet, j’ai toujours aimée les quelques instants avant le lever du soleil.
Merlin - Vous auriez du m’inviter j’étais réveillé à l’aube.
Kida s’installant à la table - Et bien j’y penserais la prochaine fois. Alors, dites moi, quel est le programme aujourd’hui ?
Merlin - Dés que nos hommes sont prêts et les campements pliés nous allons nous remettre en route vers le ville de Guer, couvrez vous la température va chuter.
Kida Alors que sa servante lui présente un des lapins - Très bien comte, j’ai ce qu’il faut dans mes bagages. Tavernier ? Prenez ceci en guise de cadeau -lui présentant le lapin -.
Merlin - Merci un beau lapin vous êtes une chasseresse redoutable je vois.
Kida avec un sourire satisfait - Je vous l’avez dit, mais je dois cela à mon père, c’est lui qui m’a appris tout ce que je sais.
Merlin se lève et dépouille le lapin - on le fera cuire ce midi lors de notre pause.
Kida le tavernier apporta à Kida un repas - oui ce sera une bonne source d’alimentation, gloire à Auriga, cette région pullule de lapin au moins nous ne mourrons pas de faim.
Merlin fait appeler le chef de l’escorte - faites préparer le départ.
Kida parla à sa servante puis dit - Nous sommes prêt de notre côté.
Merlin - Bien alors en route.
Quelques instants plus tard, Kida et Merlin étaient de nouveau sur leurs chevaux en route vers la ville Guer.
La troupe avançait à bon train et très vite les premiers tapis de neige firent leur apparition
Kida descendit alors de son cheval et alla voir cette mystérieuse chose blanche et froide, elle en prit dans sa main et fût surprise par sa froideur, elle renifla “cela ne sent rien”, elle la gouta “aucun goût” alors elle en prit davantage dans sa main et d’un geste vif, lança le paquet en direction d’un de ses compagnons qui tomba, elle éclata de rire. Enfin, elle dit quelques mot à ses compagnons pour les rassurer au sujet de cette étrange matière.
Merlin- le printemps est là et cette neige va fondre, au cœur de l’hivers ces régions sont couvertes d’un mètre et parfois plus même de ce manteau blanc, les chevaux ont toutes les peines du monde pour avancer alors les gens se blottissent dans les chaumières.
Kida avec un sourire limite enfantin - J’imagine que cela doit être un handicap pour vous toute cette neige, si elle est trop abondante, un peu comme le sable dans les déserts, mais pour quelqu’un qui en voit pour la première fois c’est une merveille!
Kida demanda à ce que les atlantes se couvrent davantage et on lui apporta un grand manteau en fourrure de couleur brune rayé de blanc et noir.
Merlin - Ce manteau est magnifique me permettez vous de le toucher?
Kida l’ajustant sur ses épaules - Avec plaisir, allez y.
Merlin enfouit sa main et caresse la fourrure avec volupté - Quelle douceur! - L’image d’une femme nu habillée de ce seul manteau traverse l’esprit de Merlin-.
Kida - Il vous plait ? Si vous le souhaitez je pourrais vous en faire confectionner un à vos mesures.
Merlin - Oui mais il faudra prendre mes mesures - Rit
Kida - Ne vous en faites pas pour ça, vos mesures seront prises.
Merlin - Quel est l’animal qui porte cette fourrure? - Est troublé par le contact -.
Kida demandant à sa servante de lui apporter quelque chose - Nous appelons cet animal un Kyptoceras, un animal qui ressemble au cheval avec trois bois. -La servante arrivant avec un livre - Voyez plutôt - Kida montra au comte -.
Merlin - quel magnifique animal
Kida - Oui en effet, dans ce livre, nous avons compilés toutes nos connaissances générales, ainsi même s’il est écrit dans ma langue, et que vous ne pouvez pas la comprendre, les illustrations vous donne un aperçu du monde des Atlantes, du pays d’où nous venons, de sa nature, des villes qui la compose et des gens qui la peuple. Je ne m’en sépare jamais.
Merlin - Cet ouvrage doit vous êtes précieux vous me le ferez découvrir?
Kida - Oui avec plaisir, ce livre est ancien, c’est mon arrière-grand-père qui en eu l’idée, il voulait pouvoir montrer à ceux qui ne connaissait pas son pays, comment nous vivons. Et depuis le livre se transmet de générations en générations et nous nous devons d’y apporter notre contribution.
Merlin - Votre Grand Père était un homme sage, la vie en Okord doit avoir été un grand bouleversement pour votre peuple?
Kida le visage se renfermant - Oui, la mise à sac de l’Atlantide Originelle a été une catastrophe et bien des miens ont perdus la vie, je suis la dernière représentante de ma lignée, les Gakash, je suis l’héritière d’un passé de plus de mille ans et devoir recommencer à zéro est très dur. Notre civilisation était un exemple de modernité, de tolérance et de prospérité, aujourd’hui j’essaie de redonner vie à ce passé.
Merlin - Vous verrez les terres des Gardes Loup sont sauvages mais mon clan est accueillant avec nos amis et peut être pourrez vous installer une colonie des Atlandes sur mes terres j’en serais honoré. Et ainsi le nom de Merlin et de ces Gardes Loup aura droit à figurer dans votre livre.
Kida - Je l’ignore, vous figurez dans le livre, en tant que premier contact des Atlantes, après pour ce qui est d’y installer une colonie, la question reste de savoir si des atlantes voudront y aller, sans compter sur le fait de l’éloignement. Tout cela demande une certaine réflexion. Mais j’y penses -feuillette le livre- regardez à quoi ressemblait notre Atlantide Originelle.
Merlin regardant - vous savez dans mon peuple il y a une légende qui ressemble à votre Atlantide on l’appelle Ys
Kida regarda le comte avec intérêt - Pouvez vous me la raconter ? J’aimerais beaucoup l’entendre.
Merlin - On raconte que la cité d’Ys, joyau d’une civilisation avancée, a été soumise à l’invasion de démons sortis des enfers. Un cataclysme va l’obliger à disparaître dans les cieux. La ville est ainsi séparée de l’île sur laquelle elle se situait, laissant une partie de la population livrée à elle-même. Voilà ce que disent nos conteurs.
Kida perplexe - hmm, c’est une bien belle légende, bien que triste, mais non les atlantes n’ont pas de villes volantes. La seule chose à laquelle ça peut me faire penser c’est une vieille cité atlante appelée “Gargona”, la ville était bâtie sur une étroite bande de terre qui s’avançait sur la mer. Un jour, un violent tremblement de terre a ébranlé la cité et coupé le bras de terre en deux, séparant ainsi la cité de la terre ferme. Mais, je vous avoue que ça me parait peu probable que votre légende et la tragique histoire de Gargona soit liées.
Merlin - Alors cette neige vous en pensez quoi?
Kida - C’est fantastique, Auriga est talentueuse de beautés dans ce qu’elle fait.
Merlin - Vous voulez voir une beauté de la nature?
Kida - Montrez moi !
Merlin prends la main de Kida et s’enfonce dans le bois et au détour d’un virage apparaît
Merlin - Voilà une beauté de l’hiver.
Kida les yeux écarquillés - Hooo, c’est magnifique, comment s’appel cet endroit ? - S’avançant -.
Merlin - La cascade bleu.
Kida sur un ton moqueur - Vous n’êtes pas très originaux pour nommer des endroits haha..
Merlin - Pour nous la beauté suffit on la nomme comme on veut - Rit
Kida Caressant les cristaux de glace - Alors je nommerais cet endroit, Ilthuryn Hiukset, les cheveux d’Ilthuryn.
Merlin - Qu’il en soit ainsi.
Kida continuait de contempler la cascade gelée, quand un craquement attira son attention, là, sortant des buissons, un cerf majestueux. La Baronne en resta bouche bée. Après un moment d’hésitation, Kida voulu s'approcher de l’animal, elle avança doucement, essayant de faire le moins de bruit possible, tandis que la bête broutait. Elle progressait, fascinée par cette créature qu’elle ne connaissait pas, le cerf releva la tête et fixa Kida les oreilles dressées. Kida de peur que l’animal fuit s’arrêta, elle dit quelque chose à voix basse, comme pour le rassurer, elle pouvait presque le toucher. Le bel animal reprit son repas et fit un pas vers la Baronne, maintenant ils étaient quasiment côte à côte. Kida pouvait voir dans le détail, les bois qui ornaient la tête du cerf. Elle réavança et réussi à être assez proche pour le caresser mais n’osa pas de peur de le faire fuir, elle se tourna vers le comte avec un grand sourire.
Merlin rendit le sourire sans parler
Puis l’animal comme appelé, s’en alla soudainement, et disparu derrière les arbres.
Kida dit d’une voix enjouée - C’est incroyable, c’est fantastique, c’est merveilleux - Se laissant tomber dans la neige -.
Au loin le cerf brame appelant ces femelles
Merlin - Vous allez être toute mouillée Kida
Kida ria et dit juste - Je n’en ai cure, venez comte allongez vous, vous aussi, contemplez le ciel.
Merlin se couche son corps contre Kida - vous savez quel animal c’était?
Kida - Je l’ignore, mais surement un animal divin !
Merlin - c’est un cerf et celui ci doit régner sur cette forêt, l’entendez vous il appelles ses femelles.
Kida - Ces terres sont incroyables, vous appelez ça un Cerf ? Et il appelle ses femelles, pourquoi plusieurs ?
Merlin - Un beau mâle comme lui peut avoir une vingtaine de femelles qu’on appelle des biches.
Kida - Les espèces sauvages sont curieuses dans leurs façons de vivre, dans les terres du sud nous n’avons pas de cerfs mais nous avons d’autre créatures, certaines sont magnifiques comme la gazelle ou d’autre sont répugnante comme les serpents des sables.
Merlin Apprécie à sa juste valeur l’instant tandis que Kida resta allongée quelques minutes avant de se relever et de dire:
Kida - Bien, il est temps de reprendre notre route, ou sinon nous n’allons jamais arriver à destination.
Merlin - Vous avez raison belle Atlante.
Les deux seigneurs regagnèrent le cortège et reprirent la route, Kida demanda à sa servante de lui apporter du papyrus et un fuseau, et pendant que son cheval avançait, elle essayait de figer sur le support ce qu’elle avait vu.
Merlin - le pays des Gardes Loup et son bestiaire va figurer dans votre livre
Kida continuant de dessiner - Oui c’est important, autant votre peuple sait ce que c’est, mais quand je rentrerais chez moi et que je conterais notre voyage il faudra que je puisses montrer aux miens ce que j’ai vu.
Un moment s'écoulant, Kida était restée absorbée par ses croquis, quand Merlin annonça:
Merlin - nous sommes arrivés voyez devant vous la forteresse de Guer de Bretagne.
CHAPITRE 8 - ARDENT CLIMAT DES NEIGES
Kida relevant le nez de son croquis - C’est charmant, combien y-a-t-il d’habitants ?
Merlin - environ 1000 habitants garnison et ouvrier compris et d’ici on le voit pas il y a la mer. -Donne un ordre- Sonnez de la corne pour aviser de notre arrivée.
Guer est la première cité crée par le clan sa forteresse de taille moyenne est située en bord de mer, dans son enceinte des commerces et un marché prospère, la majorité des habitations se trouvent en périphérie de la place forte. Un joli logis seigneurial est adossé au donjon.
Côté mer un petit port
Kida prenait le temps d'ancrer dans sa mémoire les détails de la ville pour mieux le restituer ensuite à ses compagnons. Kida trouvait à la ville un certain charme, malgré le gris des pierres, elle dit au comte :
Kida - Monsieur le comte, voilà une charmante ville fortifiée, si je peux me permettre, je dois avouer que je m’attendais à pire, à des rues de boues, des maisons délabrées, mais je suis heureuse de voir que je me suis trompée. J’imagine que les pierres de votre ville viennent de la région ce qui explique qu’il y ait une uniformité de ton dans les bâtiments. Les atlantes affectionnent davantage le marbre et la pierre polie, je vous montrerais - elle leva son livre pour appuyer ses derniers mots avec un clin d’oeil -.
Merlin - Mes villes doivent être le premier rempart contre les hordes venant du nord ce qui explique leurs côté austère.
Kida - Naturellement, je comprends la nécessité de protéger les vôtres avant l’intérêt… esthétique. Mais sachez qu’il est possible d’allier les deux, sécurité maximum et élégance, ce que nous, nous appelons “la beauté fatale”.
Merlin - beauté fatale s’applique à vous ou à vos villes - rit
Kida - hahaha, en effet nos villes sont belles, et merci du compliment comte. Un jour vous verrez de vos yeux tout cela dans le moindre détail - dit elle avec un ton langoureux -.
Merlin - Je vais vous montrer vos appartement j’espère que cela vous conviendra
Kida - Je n’en doute pas une seconde. Je vous suis.
Merlin - La chambre de madame
Kida retirant sa ceinture portant son sabre, et déposant son manteau sur le lit - C’est douillet, je penses que je me plairait bien ici, qui c’est occupé de l’aménagement et de la décoration du lieu ?
Merlin - mon épouse
Kida - C’était une femme de goût assurément. Elle devait être une personne avec beaucoup de sensibilité.
Deux servantes atlantes entrèrent alors avec une malle et la déposèrent dans un coin. L’une des servantes s’inclina devant Kida et partit, quand à l’autre elle commençait à vider la malle et à ranger les affaires de la Baronne. Des livres, des vêtements, des bijoux d’or, d’ivoire, d’argent, des flacons et des pots, plus deux coffrets en or et ébènes sertis de pierres précieuses.
Merlin rit - vous voyagez léger je vois
Kida ria à son tour et dit - haha, oui en effet, heureusement je ne viens pas pour m’installer. Mais tenez, vous vous souvenez nous discutions des parfums - prend un des flacons, retire le petit bouchon de liège et dit - tenez sentez, c’est l’un de mes parfum préféré, une très ancienne recette atlante jalousement tenue secrète.
Merlin - respire le parfum et bien belle Atlande il est encore plus agréable sur votre peau
Kida - Merci comte...
C’est alors qu’un bruit de verre se fit entendre, se retournant, Kida, aperçu sa servante ramasser un pendentif qu’elle avait fait tomber. Kida entra dans une colère noire à en faire trembler les murs. Elle proférait des paroles en atlante incompréhensibles pour le comte mais visiblement, au ton employé cela n’était pas des paroles de gentillesse, la servante était prosternée devant elle, l’implorant. Kida, finit par récupérer le pendentif et signifia à sa servante de quitter les lieux.
“Uldreyin!” Dit-elle d’un ton rageur et déposa le pendentif sur la table, puis ayant retrouvée son calme, elle dit :
Kida - Veuillez m’excuser comte, cette incapable à faillit abîmer l’un de mes biens les plus précieux, un héritage encore plus précieux que le Livre.
Merlin - quel beau pendentif allez calmez vous
Kida - Rassurez-vous c’est passé, voyez-vous tout atlante atteignant l’âge de 20 ans reçoit un pendentif comme celui-ci, c’est un signe distinctif et seuls les atlantes ont le droit de le porter. Celui-ci appartenait à ma mère, et mon père me l’a remis quand j’ai eu l’âge de le recevoir.
Merlin - Vous ne le portez pas?
Kida - Seulement pour des moments particuliers, j’aurais trop peur de le perdre autrement. C’est la seule chose qui me reste… d’elle.
Merlin - Voulez vous que je vous le mette?
Kida - Si vous le souhaitez.
Merlin Doucement prend le bijou et le positionne sur le cou de Kida, la pierre se positionne entre les seins de la Baronne.
Merlin - ce bijou est bien chanceux Baronne
Kida - Il n’a pas porté chance à celle qui l’a portée avant moi.
Merlin - Pardonnez moi je vous rappeler de mauvais souvenirs
Kida - Ce n’est rien, j’étais enfants de toute manière je ne me souviens pas de beaucoup de chose, de ce jour, où… ma mère se sacrifia pour nous.
Merlin serre Kida dans ces bras - ne soyez pas triste on ne peut revenir sur le passé
Kida ouvrant le Livre - Je sais bien, comte, mais la place laissée par une être chère laisse en nous une douleur. - Elle tourna les pages, jusqu’à s’arrêter sur l’image de sa mère -.
Kida pointant du doigt une ligne sur la page à côté de l’image - Neremyn Nedak Reine de l’Atlantide.
Merlin - je comprends votre beauté votre mère avait fière allure
Kida - Merci Comte, oui mon père me disait qu’il avait été subjugué le premier jour où il l’a vu, c’était une femme de caractère, libre et forte, et aimée du peuple.
Merlin - Je comprends votre père, le peu que je connais de vous votre mère serait fière de sa fille
Kida - Merci Merlin, mais les morts ne peuvent nous parler, je saurais cela le jour de ma transcendence. Bien, assez parlé de ça, allons nous balader.
Merlin - Allons jusqu’au port, couvrez vous la brise marine souffle.
Kida enfila son manteau et sortie. Merlin donna son bras à Kida, les hommes qu’ils croissaient saluaient amicalement le couple. Le port était petit mais en pleine activité, pas de galère de guerre mais des navires de pêche.
Merlin - Voyez Kida l’activité de ce port
Kida - En effet, je ne connais pas très bien le monde marin, les Atlantes ne sont pas des navigateurs, nous préférons la terre ferme.
Merlin - Nous non plus mais la mer apporte de la nourriture: poissons, crustacés...Mon peuple est plutôt un peuple nomade mais il nous a fallu nous sédentariser.
Kida - Pourquoi ? Qu’est ce qu’il vous a poussé à le faire ?
Merlin - tout simplement Okord est très peuplé et les seigneurs n’aiment pas vois des nomades sur leurs terres.
Kida - Je ne comprends pas, pourquoi les nomades posent problème ? Je me souviens du temps où j’allais en dehors de l’enceinte du Palais Royal et que je passais plusieurs jour à vivre dans la nature et à partager ma nourriture et mon eau avec les tribus nomades de la Lande Ouest, des personnes avec qui on a toujours un grand respect.
Merlin - Tous pensent que les nomades appartiennent à la Horde et la horde fait peur. Voulez vous goûter une huître?
Kida - La Horde ? Qu’est ce que c’est ? Hé bien je suis là pour découvrir votre culture, alors oui j’aimerais goûter une… huître.
Merlin prends une huitre et avec son poignard l’ouvre - Tenez goûtez
Kida prend la chose et affiche un air quelque peu dégoûté - Vous êtes sur que cela se mange ?
Merlin - Faites moi confiance cela se mange enfin pas la coquille
Kida soupira - Très bien comte, mais je vous préviens si je tombe malade, vous aurez à faire à moi. - Ferma les yeux et porta l’huître dans sa bouche avec une mine contrite, qui progressivement finit par se décrisper-.
Merlin - Alors?
Kida finit de machouiller et avala son huître - Hmm hé bien, je ne saurais trop dire, ça n’est pas mauvais, mais, sans vouloir vous manquer de respect, je ne suis pas sûr que les atlantes apprécient ce genre de chose.
Merlin - Vous savez on dit que ce coquillage a des vertus pour comment dire, rendre les homme en forme - rit
Kida - Hé bien, je penses que ça doit être pour ça que ne peux l’apprécier à sa juste valeur, puisque celui-ci agit sur les hommes. -Kida sorti un petit flacon de son manteau et bu une gorgée-.
Merlin Appelle un pêcheur - “ramène en cuisines deux beaux homards et demande qu’ils soient préparés”. Baronne il ne faut me faire pardonner vous verrez le Homard est un plat de Roi.
Kida posa sa main sur l’épaule du comte et dit - Rassurez-vous je ne vous en tiendrais pas rigueur si ce que vous me faites goûter n’est pas à mon goût, c’est une question de culture. Nous n’avons pas la même et j’imagine que ce que moi je mange en Atlantide vous paraîtra tout aussi étrange et répugnant que cette… comment dites-vous déjà? Huître? Et je ne vous en tiendrais pas rigueur. Alors j’ai hâte d’en découvrir plus, ainsi que de tout retranscrire et dessiner dans le Livre.
Merlin - peut être toutes vos découvertes ne pourront figurer dans votre livre
Kida - Rassurez-vous, j’ai du papyrus supplémentaire si besoin hahaha.
Merlin - retournons nous mettre au chaud
Kida - Je vous suis.
Rentrent au logis seigneurial un feu crépite dans la cheminée.
Merlin se met à l’aise - peut être voulez vous que je vous laisse prendre un peu de repos?
Kida - Hé bien ma foi, si pour le moment vous n’avez rien de prévu, j’ai plusieurs choses à inscrire dans la Livre, sinon comme toujours je suis tout à fait disposée à vous suivre.
Quelques instants plus tard, un serviteur rentra avec les deux homards découpés.
Kida - Voyons donc voir, alors comte dites moi comment mange-t-on cette créature ?
Merlin - Laissez la tête et mangez la chair de la queue.
Le Comte cassa les pinces avec le manche de son poignard. Ouvrit une bouteille de vin blanc et sert deux verres.
Kida - Cette créature avec ses grandes pinces me rappelle une histoire, ou devrais-je dire une légende.
Merlin - Je vous écoute, qu’elle est cette légende?
Kida - Attendez je ne m’en souviens plus mais … -Ouvre le Livre- Voilà, cette histoire fait partie des premiers écrits du livre, elle à été écrite par mon ancêtre, alors attendez c’est du vieille Atlante.
Kida marmonna fronçant les sourcils, et dit:
Kida - Voici ce que dit le Livre :
Sous les agitations de la surface,
Loin, loin, dans le calme des abysses,
Enveloppé de son très vieux sommeil sans rêve,
Repose le Léviathan.
De faibles reflets de lumière
Frôlent ses flancs ténébreux.
Et ses pinces d’acier géantes, millénaires,
L’entourent.
Dans la pénombre des cavernes infinies,
D’énormes poulpes
Démêlent de leur bras la verte statuaire.
Il s'y repose depuis les premiers âges
Et toujours monstrueusement grandit,
Dévorant d’immenses vers marins,
Jusqu'à la Fin des Temps, le dernier incendie,
La rouge Apocalypse.
Alors, pour la première fois,
Il sera vu des hommes et des Gardiens.
Il se réveillera dans l’horreur pourpre,
Il montera à la surface
Et y mourra.
Et c’est tout, après ça il y a juste une illustration.
Merlin - Alors mangeons ce monstre
Kida - Oui - prit un bout de chaire, goûta et s’exclama - Hé bien comte, cette créature est un pur délice, sans nul doute, je demanderais à ce que ce plat figure à ma table!
Merlin - Le Homard ne vit pas dans les eaux chaudes il te faudra revenir ici pour en manger
Kida haussa un sourcil - Te ? En sommes nous arrivés là ?
Merlin - Pardonnez-moi baronne.
Kida reprenant du homard - Ce n’est rien, oublions ça, alors vous m’aviez parlé d’un plat typique de chez vous, la galette saucisse si je ne m’abuse ?
Merlin - Oui vous voulez que je demande en cuisine?
Kida - Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité.
Merlin - Allons baronne pas de cela entre nous.
Kida - Alors je serais curieuse de goûter votre saucisse.
Merlin - Votre phrase est un peu ambiguë Kida rit
Kida - Vraiment ? Excusez ma maladresse, je ne vois pas en quoi.
Merlin - Quand une dame demande à un monsieur de goûter sa saucisse c’est comment dire... une proposition.
Kida Écarquillant les yeux comme si elle venait d’avoir une révélation - Ho… Je… Je… Veuillez m’excuser, je suis confuse… - Fouissant son visage dans ses mains, qui commençait à virer au rouge de honte -.
Merlin - Allez il n’y a pas de mal et surtout ne vous excusez pas, je vais demander en cuisine une galette saucisse rit.
Kida attendit que le Comte ai le dos tourné pour retrouver ses esprits. “Ca t’apprendra a trop parler” pensa-t-elle.
Merlin décortique les homards en attendant la galette saucisse un peu de Homard Kida.
La galette saucisse arrive plus quelques galettes.
Merlin - Votre plat est avancé Baronne dégustez
Kida regarda la saucisse enroulé dans la galette, coupa un morceau et le porta à sa bouche.
Kida prenant le temps d’analyser ce qu’elle venait d’avaler - Ma fois, un plat fort simple, mais agréable à déguster, et votre saucisse… -Marquant un temps d’arrêt, se rendant compte de ce qu’elle allait dire - Ahem, la viande est bonne.
Merlin - Nous sommes entre nous ma saucisse est elle bonne? - sourit
Kida Plantant vivement son couteau dans la saucisse - Oui, elle est délicieuse et juteuse, qu’elle viande vous utilisez dedans ?
Merlin - Aie sauvage planter votre couteau dans ma saucisse - éclate de rire.
Kida - Croyez moi comte, si je voulais vous émasculer ça serait déjà fait et vous vous ne serez rendu compte de rien avant d’aller pisser.
Merlin - Composition porc et surtout la faire dégorger à feu doux. Prépare une galette homard sauce épicée
Kida - Donc la galette vous sert de support, nous avons des choses similaires mais en bien plus épais.
Merlin - Tenez goûtez moi cela, voulez vous un verre de vin blanc?
Kida Faisant un signe de la main vers son verre - Je désespérais. Bien, je goûte votre préparation. -Porte à sa bouche- Hmm, c’est bien aussi, vraiment bien.
Merlin levant son verre - à nous
Kida levant son verre à son tour et sourit - À nous et ce voyage.
Merlin savoura le vin en regardant Kida.
Kida - Qui a-t-il ? Que signifie ce regard ?
Merlin - oh c’est simple je contemple votre beauté
Kida leva les yeux au ciel - n’exagérez pas, il y a des femmes bien plus plaisante que moi sur ce monde.
Merlin - Peut être mais je les ai pas rencontrée
Kida - Vous passez peut-être trop de temps en ces murs, comte.
Merlin - votre chambre vous convient il ne vous manque rien?
Kida acquiesçant de la tête - Oui, rassurez-vous j’ai tout ce dont j’ai besoin, le temps de mon séjour, hormis la chaleur d’été dans l’air haha...
Merlin - Là clairement je ne peux rien faire
Kida - Je m’en doute Comte, mais cela ne fait rien, cela fait partie du voyage, j’aime l’aventure.
Merlin - Si nous faisons abstraction du froid qu’aimeriez vous faire?
Kida - Hé bien que me proposez vous, comte ? J’aimerais découvrir votre culture, vos arts par exemple?
Merlin - Ah nos artistes sont passés maîtres dans la sculpture sur glace.
Kida se penchant vers le Comte - Montrez moi, je suis intriguée.
Merlin - Je ne sais pas si en cette saison la glace se laisse travailler.
Le comte appela des musiciens. Ils se mettent en place et les sonneurs lancent la danse et invita Kida à danser
Kida gênée - Ho, haha, Comte, je ne connais pas les pas de votre danse, je risque d’être une piètre cavalière.
Merlin - Alors laissez vous guider
Kida se levant de sa chaise et essayant de suivre les pas maladroitement - Une chose est sûr comte, cela est plaisant.
Merlin - On aime danser
Kida - Je vois ça, encore un point commun entre nos deux cultures, je manquerais pas de le noter.
Merlin - La danse donne soif
Kida un peu essoufflée - en effet, buvons
Merlin - Un alcool fort?
Kida riant - Je ne suis plus une petite fille, allez y!
Merlin - Va chercher une bouteille d’alcool de framboise. Remplit deux verres “ à notre rencontre”
Kida trinquant - A votre magnifique pays d’eau et de glace.
Merlin - Attention cette alcool est comme les femmes dangereux rit
Kida souriant - Alors je ne crains rien, je suis la plus dangereuse de toute, hahaha.
Merlin - Alors saoulons nous, on ira se coucher ensuite
Kida Buvant d’un coup son verre - Nous verrons qui restera debout en dernier, haha.
Les verres s'enchaînent, Kida appréciait de se saouler, elle retira son manteau et son haut blanc, découvrant son ventre et ses bras, un mince linge de soie maintenait sa poitrine en place.
Merlin - Comment vous danser dans votre pays?
Kida - Hé bien, avec notre ventre, nos mains et notre corps de manière générale, une danse sensuel sur des rythmes envoutants.
Merlin - je suis déjà envoûté dansez s’il vous plaît
Kida - Il me faudrait une musique adéquate, j’ignore si vos musiciens sont capables de restituer nos mélodies.
Merlin - expliquer leurs.
Kida - Très bien, ça ne coûte rien d’essayer.
Kida s'entretient quelques instants avec les musiciens, puis se dévêtit, ne gardant que son vêtement de soie bleu et annonça :
Kida - Bien nous pouvons y aller.
Elle fît signe au groupe de jouer et commença sa danse.
Kida dansait, faisant onduler son corps démontrant sa grande souplesse. Elle vint même danser pile devant le Comte, jouant avec ses mains, réalisant des arabesques, dévoilant la puissance de son corps musclés mais plein de finesse. Elle termina sa danse allongée sur le dos dans une position lascive affichant un sourire satisfait de sa prestation.
Merlin - Tendit un nouveau verre à Kida, quelle prestation.
Kida - Merci comte, et encore je ne suis pas une professionnelle, des femmes de mon pays passent leurs vies à ça et peuvent vous réaliser des choses bien plus époustouflantes.
Merlin - sans le vouloir sa main effleure la poitrine de Kida
Kida Faisant mine de rien s’asseya croisant les jambes - Vous savez, cette musique n’est qu’une pâle version de ce que vous pourrez entendre et … voir lors de l’Astra.
Merlin - Quand aura lieu votre fêtes?
Kida - Dans quelques jours, de mémoire, quatre ou cinq jours.
Merlin - Je crois que ma tête tourne un peu
Kida ria - haha, et bien comte ? Ne tenez-vous pas l’alcool ? Il me semble que vous devriez-vous allonger.
Merlin obtempéra et s’allongea, il n’était pas en état de lutter.
Kida remplit un verre avec de l’eau et le donna au comte : Tenez, ça vous évitera quelques désagréments. - S’adressant au personnel - Laissez-nous je vais veillez sur le Comte. Désiriez vous que je vous fasse une spécialité Atlante, cela ne diminuera pas les effets de l’alcool mais ça vous fera du bien?
Merlin - Faites à votre guise.
Kida retirant les vêtements du comte jusqu’à le mettre nu - Nous appelons ça, le voyage de Mirthaln. -Kida se déshabilla totalement à son tour, et se dirigea vers la cheminée, préparant quelque chose dans un creuset-
Merlin n’arrivait pas à détacher son regard de Kida, sur son corps gracile et musclé des tatouage bleu parcourait sa peau d’or.
Kida revint auprès du comte avec un petit pot fumant, elle en but une gorgée et tendis le pot au comte.
Kida - Buvez et détendez-vous - Puis elle commença à masser le corps du Comte-.
Peu à peu, Merlin reprenait ses esprits se laissant masser avec plaisir. Les couleurs lui paraissait plus vives, plus intenses, il se sentait comme flotter. Il caressait les cuisses de Kida, elle pouvait voir qu’elle lui plaisait.
Merlin - Tu m’as ensorcelé
Kida sourit et dit d’une voix douce en regardant le comte droit dans les yeux - Je n’ai pas besoin de ça, j’ai l’impression.
Merlin cherche la bouche de Kida qui se laissa faire et embrassa le comte. Alors le comte commença par caresser la poitrine galbée de la baronne. Kida se plaqua sur le comte, ils commencèrent à se frôler, alors que la neige tombait dehors.
Merlin brûlant désir dit - Et si on allait dans votre chambre ?
Ce qui se passa dans la chambre ne regarde que les deux amants. Kida se réveilla dans la nuit, dans les bras de Merlin, elle se leva remarqua que la Lune était pleine “un signe” pensa-t-elle. Elle enfila son manteau, prit un petit sac et y rangea quelques flacons. Discrètement elle sortit de la chambre, se faufila à l’extérieur. Elle monta les remparts, trompa à la vigilance des gardes et sortie de la ville en escaladant les remparts. Alors elle gagna la plaine enneigée non loin. Là elle contempla les cieux, reliant les étoiles par des lignes imaginaires, puis elle abandonna ses vêtements, aussitôt le froid la saisie. Alors elle écarta les bras, salua l’astre de la nuit.
Kida - Salutation Daui, déesse de la nuit, moi Kida Nedak Gakash, Gardienne des Atlantes te rend grâce.
Elle commença alors une prière en dansant dans la neige, jusqu’à ce que son souffle soit coupée et qu’elle n’ai d’autre choix que de finir à genoux. C’est alors qu’elle sortit de son sac, un flacons, elle l’ouvrit et enduit ses mains d’une teinture bleue turquoise, elle dessina sur son ventre des symbole en priant. Après quoi elle prit une dague, se tailla la paume de la main et poing fermé elle fît couler le sang sur sa poitrine. Alors elle finit sa prière en prenant un flacon et avalant d’une traite son contenu.
Elle dit une dernière phrase “Ithil cin mer n- naneth cin tur-'t rad- mel Je lasta cín hyarmë treneri- nin mithril ithil cin je gar- baw kom manen na ondo i hén hén -oi ithil” et s’effondra.
Le matin venu, pour Merlin, la nuit fut courte mais agréable. Quand il se réveilla il était seul dans le lit mais la place de Kida était encore chaude. On frappa à la porte, une voix se fit entendre:
Garde Loup - Sir ? Sir ? L’Atlante à disparue, nous avons retrouvés ses effets dans la plaine ainsi que du sang. Sir ?
CHAPITRE 9 - RENCONTRE INATTENDUE
Merlin siffla ses Loups le faisant renifler les affaires de Kida “cherchez” disait-il avec insistance. Rapidement les loups se mirent sur la piste et en peu de temps Merlin retrouva Kida dans une clairière entourée de sapins. Merlin prit Kida dans ces bras et la porta au chaud la couvrant de baisers. La baronne semblait dormir et être dans un rêve, elle murmurait des choses incompréhensibles par moment. Une servante de Kida s’approcha et prépara une décoction de plante, et dit :
Servante - Vous tenir fort. Moi aider, moi savoir.
Puis elle força Kida à boire le liquide noir et épais. La servante dit alors :
Servante - Attention, violent, tenir fort.
Kida fronça le sourcils quelques temps plus tard et se mit à convulser. Une mousse blanche sortit de sa bouche tandis que Merlin la tenait de toutes ces forces, lui parlant doucement.
Le corps brûlant de Kida se crispa de tous ses muscles, et elle se réveilla soudainement en prenant une grand inspiration. Le regard hagard, elle murmura quelque chose avant de replonger dans le sommeil. La servante s’approcha et dit alors :
Servante - Attendre, repos elle avoir besoin. Elle vite remise. Les dieux prier.
Merlin se contenta de caresser les cheveux de Kida un peu inquiet, se demandant ce qu’il s’était passé. Les heures défilaient avant que Kida ne finisse par émerger. Elle adressa un sourire au comte, puis dit d’une voix faible :
Kida - De l’eau…
Merlin pris un verre d’eau et tendrement le porta à la bouche de Kida “boit mon amour” dit-il tendrement. Kida se redressa et bu l’eau d’une traite. Puis elle dit quelque chose à sa servante, celle-ci quitta la pièce. Kida se tourna vers le comte :
Kida de sa voix faible demanda - Pourquoi cette tête d'enterrement ?
Merlin - Tu m’as fait peur je t’ai retrouvé entièrement nue sans connaissance couchée dans la neige
Kida - Il n’y a pas de raison de s’inquiéter, un rituel rien de grave. Il me fallait l’accomplir. L’Astra approche.
La servante revint avec un flacon. Kida le prit l’ouvrit, à l’intérieur une poudre blanche avec des éclats argentés elle en prit une petite quantité qu’elle innala par le nez. Une dose dans chaque narine, puis elle se leva, et sa servante l’aida à s’habiller de vêtement aux couleurs chatoyantes, et de fil d’or. Puis elle s’asseya aux côtés du comte et dit :
Kida - N’ayez crainte, je sais que tout cela peut vous paraître étrange et inquiétant, mais nos rites sont importants dans notre culture, nous nous devons de les faires, et l’Astra qui s’en vient signifie une augmentation des rites primaires.
Merlin - Je veux pas te perdre.
Kida apposant sa main sur la joue de Merlin - Ce n’est pas à nous de décider cela, seuls les dieux en décideront. Tout ce que nous pouvons faire c’est nous demander ce que nous pouvons faire du temps qui nous est imparti. - Se levant et allant sur une chaise pour se faire maquiller par sa servante - Nous devons reprendre notre route vers l’Atlantide après demain, pour arriver à temps.
Merlin - A quoi correspond cette cérémonie?
Kida - L’Astra ou celle que j’ai réalisée ?
Merlin - Celle de ce jour?
Kida - C’est pacte avec la déesse de la nuit. Dans notre cosmogonie, les soeurs jumelles Dû et Daui, filles d’Auriga, qui portent respectivement le jour et la nuit ont un rôle sur les naissances. La première se doit de les guider au long de la vie, la seconde, stériles, permet une naissance dans de bonne conditions à la seule et unique condition que le premier enfant né soit offert à la déesse qui le placera alors dans les cieux pour en faire des étoiles.
Merlin - Tu veux dire que ton premier enfant sera offert à tes dieux
Kida - A la déesse Daui, oui c’est ça. Le pacte a été fait, si celui-ci né à terme alors il sera donné.
Merlin - Il perdra la vie?
Kida - Cela dépendra de la déesse, si elle le réclame à la naissance alors il ne vivra pas longtemps sur le monde terrestre, sinon il sera confié à un temple où il y passera toute sa vie.
Merlin - Ta déesse est bien cruelle
Kida - Pas plus que les dieux réclamant le prix du sang de centaines d’innocents pour se sentir honorer. La légende dit que si l’enfant n’est pas mort pendant deux phases de Lune alors celui-ci ira au temple. On dit aussi que lorsque l’enfant a rejoint la déesse, celle-ci s’occupe de lui. Ainsi lorsque l’enfant joue ou est heureux la lune est pleine ronde de joie et quand l’enfant pleure alors elle décroît pour le bercer.
Merlin semblait un peu perdu par ses étranges rituels et ses coutumes qu’il ne connaissait pas.
Kida - De toute façon, il n’y a pas de raison de s’inquiéter, je ne suis pas encore certaine de porter la vie.
Merlin - Oui la nature nous le dira. Je suis bien avec toi et j’espère que c’est partagé
Kida - Le plaisir est partagé, je meurs de faim, avez-vous quelques frugales mets à partager en ma compagnie ?
Merlin demanda qu’on serve des terrines de gibiers et quelques légumes et dit - Kida pour ta cérémonie comment je dois me comporter?
Kida caressant le visage du comte - De la même manière que tu te comporte avec moi, et en gardant l’esprit le plus ouvert possible. Bien sur tu devras abandonner le poids de tes peaux de bêtes et supporter celui de l’or et des pierres, mais je penses que ça ne sera pas un grand bouleversement, je te fournirais tous les vêtements dont tu auras besoin et tu pourras les garder. D’ailleurs cela me fait penser que j’aimerais t’offrir quelque chose.
Kida alla vers une de ses malles, sortit un flacon et conduisit une large bande de tissu d’un blanc éclatant avec la substance contenu. Elle revint avec le linge, le lassa autour du cou du comte et dit :
Kida - Ce tissu de soie porte mon parfum, ainsi même quand nous aurons chacun reprit nos rôles tu auras un souvenir qui te fera penser à moi.
Merlin - Merci mais je souhaite que notre aventure ne soit pas sans lendemain.
Kida - Nous avons des responsabilités qui nous obliges à ne pas pouvoir faire de notre vie sentimentale une part intégrante de notre existence. Je voudrais aussi pouvoir dire la même chose, mais les faits font que nous devrons constamment être loin, l’un de l’autre. Toi ici dans les terres de glaces, et moi dans le Sud.
Merlin - La distance ne doit pas être un frein, notre rencontre entre le froid et le chaud était peu probable mais elle a eu lieu
Kida - Hélas bien que nous ayons tous deux la plus grande volonté à vouloir rester ensemble, l’histoire me donne raison.
Merlin - Si vous m’aimez montrons à l’histoire que nous sommes nos propres acteurs de nos vies
Kida - Ne joue pas la carte des sentiments, la question ne tient pas à nos sentiments, mais à nos responsabilités, ton peuple, le mien, nous devons nous en occuper. Et pour moi, mon peuple passera toujours en premier.
Merlin - Nos peuples peuvent se mélanger et du chaud et du froid naîtra un peuple puissant
Kida - Ils le peuvent, mais nos cultures sont très différentes, et cela demandera du temps.
Merlin - Le temps importe pas mais je vais même si cela me fait souffrir vous laisser votre liberté
Kida - Bien assez discuter de ce sujet, goutons cette … terrine.
Merlin - Découpe le pain et y met une tranche de pâté et le tends à Kida
Kida - Pas mauvais, bien qu’un peu gras.
Merlin - Le gras nous permet de passer l’hiver Kida
Kida - J’imagine, nous n’avons pas de plats aussi chargés en graisse, nous consommons davantage de fruits.
Merlindit en riant - Nous nous en dépasserons ce soir.
Kida - Il vaut mieux, je ne suis pas sûr que tu me trouve aussi attirante si je finis en boule de graisse - elle éclata de rire -
Merlin pris Kida sur ses genoux - tu es encore légère comme une plume
Kida - C’est pour cela que je te plais?
Merlin - Dès ton entrée dans l’auberge tu m’as plu alors je me suis dit Merlin parle à cette femme
Kida souriant malicieusement - pourtant il y a cette autre femme, comment s’appelle-t-elle déjà ? Qu’ai je de plus qu’elle ?
Merlin - De qui parlez vous?
Kida - Je ne me souviens plus de son nom, elle a les cheveux blancs comme moi, et elle a cette habitude de prendre des jus de fruits - elle eu un petit rire -
Merlin - Je vois de qui vous parlez mais il il ne s’est rien passé
Kida - Ce n’est pas la question que je vous pose, je n’est cure de si il s’est passé des choses entre vous, je veux savoir pourquoi moi et pas elle?
Merlin - Je sais pas, comment dire je marche à l’instinct et mon instinct ne m’a pas trompé
Kida - votre instinct est étrange. Je suis certaine que vous avez des raisons mais que vous en ignorer l’existence.
Merlin - Comment alors vous expliquer ce que j’ignore? Et vous pourquoi avoir relevé mon invitation j’aurai pu vous violer et vous donner en pâture à mes hommes?
Kida - Nous sommes des êtres rationnels, nous ne faisons rien sans raison. Quand à connaître les raisons qui vous ont poussés à faire tel ou tel chose là je ne suis pas devin.
Merlin - Alors pour simplifier la chose je dirais que nous avons été attiré l’un par l’autre
Kida - Nous sommes attirés par quelque chose, mais quoi ? Pour reprendre la femme de la taverne, elle aurait été surement un meilleur parti pour vous, je ne suis que baronne.
Merlin - Je ne me soucie pas de votre titre cela m’importe peu vous auriez été femme de ferme que cela n’aurait rien changé
Kida - J’imagine, mais les avantages d’avoir une femme de rang égal ou supérieur sont indéniables.
Merlin - Sans doute mais c’est pas ce que je recherche
Kida prenant son verre - Alors disons que le destin est un farceur avec des intentions parfois incongrus. - Levant son verre - A nous.
Merlin - A nous - l’embrasse dans le cou -.
Kida - Qu’allons nous faire cette après midi ?
Merlin - Vous partez demain?
Kida - Après demain, en tant que Gardienne je ne dois en aucun cas manquer l’ouverture de l’Astra.
Merlin - Que pensez vous d’une promenade dans la neige?
Kida prend la main du comte - Avec plaisir.
Merlin - Et si cela vous convient nous passerons la nuit dans une hutte de chasse
Kida - Avec joie, allons nous chasser ?
Merlin - oui autrement nous aurons rien à manger
Kida - Excellent, je vais prendre ma lance et mon arc.
Merlin - Couvrez vous bien
Kida - Rassurez-vous, je ne compte pas m’en fuir nu cette nuit - Elle rit - d’ailleurs vos gardes ne sont pas très vigilants, il m’a été facile de passer en dehors des murs.
Les deux amants se retrouvèrent, un peu plus tard, dans la cours, Kida arriva avec sa lance de métal et son arc ornés de motifs fleuris de feuille d’or. Elle portait des vêtements en cuir, des bottes avec l’intérieur en fourrure et son épais manteau, à sa ceinture était attachés un ensemble de dagues et deux sabres. Elle dit l’air enjoué:
Kida - Êtes-vous prêt ?
Merlin - Tenez mettez ces raquettes à vos pieds autrement vous allez vous enfoncer dans la neige
Kida enfila les raquettes et eu du mal au début à marcher avec et dit en grommelant :
Kida - Comment espérer attraper du gibier si on doit porter ses choses de malheurs, j’ai l’impression d’être un canard.
Merlin - Faite moi confiance et montrez moi la chasseresse en vous
Kida - Bien allons y.
Le comte arbirait un épais manteau de fourrure marron grise et était armé d’un pieux. Ils quittèrent la forteresse à pied et s’enfoncèrent rapidement dans la forêt.
Merlin - notre dîner dépends de notre adresse Kida
Kida - Je le sais, quand vous serez avec moi à Atlantide nous irons chassez le héron, nous n’aurons pas à nous embêter avec ces stupides raquettes. Mais la chaleur nous accablera.
Merlin - nous chasserons nus alors rit
Kida - La peau n’est pas très solide face aux dents du crocodile ou à celles du serpent.
Merlin - lit les traces dans la neige
Kida - Ces traces, quel animal en est le propriétaire?
Merlin - Un lièvre des neiges
Kida - Un bien petit animal, j’aurais espérée pouvoir voir, une panthère des neiges.
Merlin - Alors continuons
Kida pointa du doigt quelque chose au sol, elle dit:
Kida - Là regardez.
Le comte s’approcha et Kida lui lança une boule de neige à la figure dans un éclat de rire. En riposte Merlin la roula dans la neige Kida retourna le comte sur dos, et l’embrassa. Merlin écarta les pans du manteau de Kida et la caresse.
Kida dans un soupir d'excitation - Ce lièvre ne va pas s’attraper tout seul.
Merlin - Je croyais que tu voulais tuer une panthère?
Kida - Entre manger un petit lièvre et ne pas manger je préfères le lièvre. Et j’ai dit que je voudrais voir une panthère et non la tuer. C’est un animal sacré pour nous atlante.
Merlin - tuons le lièvre et après nous chercherons une panthère
Kida aida Merlin à se relever de la neige et ils partirent à la recherche du lièvre. Les traces les conduisit en bordure d’une clairière Merlin montra le lièvre qui ne les avait pas entendu venir, Kida saisit son arc, encocha une flèche, inspira profondément, banda la corde, et expira au moment de libérer la flèche qui partit dans un sifflement.
Merlin - Joli tir.
Mais à peine avait-il finit sa phrase que la panthère sortit du bois et se précipita -vers le lièvre
Kida de stupeur agrippa le bras de Merlin et souffla un :
Kida - Par tous les dieux!
Merlin - Notre dîner fout le camp
La panthères les fixait feulant et battant la neige avec sa queue, Kida ne bougea pas, les yeux écarquillés, affichant un sourire d’émerveillement.
Merlin murmura - elle nous fait comprendre que le lièvre est à elle.
Kida - Ca ne fait rien, nous en trouverons un autre, laissons lui. Quelle bête magnifique!
Merlin s’asseya dans la neige et parle dans une langue ancienne.
Kida - Qu’est ce que vous dites ?
Merlin - Je lui dit que la proie est à elle que nous allons juste la regarder.
Kida - Sages paroles.
La panthère emporta sa proie, et s’en alla dans les bois.
Merlin - Il nous faut trouver un autre déjeuner maintenant
Kida dit d’un ton moqueur : Vous êtes indéniablement un homme perspicace. Bien, remettons nous en route.
Kida se redressa et s’enfonça dans le bois. Merlin fouillait du regard la neige à la recherche de traces fraîches il fallait faire vite la nuit ne tarderait pas à tomber, il leur fallait redoubler d’efforts pour débusquer notre souper. Kida s’aventura vers un épais couvert de buisson et de branches mortes, elle fît signe au comte.
Kida - Là des traces, des sabots fendus, un animal assez lourd, suivis par trois ou quatres autres individus plus petits. possiblement une laie et ses petits. Nous devons être prudents, une mère est toujours plus dangereuse quand elle doit protéger ses petits.
Kida et Merlin pistèrentle groupe. Soudain une masse noir surgit et fonce vers les deux protagonistes. « Attention » cria Kida en poussant Merlin sur le côté.
Merlin roula dans la neige ne lâchant pas son pieux, les défenses coupantes comme un rasoir du sanglier entaillèrent sa cuisse. Kida sortie son poignard et le planta dans la tête de la bête avec l’aide de tout son poids. Un craquement sourd se fit entendre puis l’animal s’effondra. Merlin en se tenant la cuisse regarde l’animal et dit :
Merlin - Hé bien, là on en a trop pour ce soir.
Kida sortie de son sac un bout de tissu et le noua autour de la cuisse de Merlin.
Kida - En effet, mais nous devrions trouver les petits, ca pourrait faire de belles peaux, de toute façon ils sont condamnés. Comment va votre jambe?
Merlin - Vous me soignerez mieux dans la cabane, et regardez c’est un mâle alors laissons les marcassins tranquille.
Kida regardant dans le détail l’animal - en effet, j’avoue ne pas avoir eu le temps de me pencher sur la chose. Vous pouvez marcher ?
Merlin - Oui pas de problème, découpons un morceau de cuissot et laissons le reste aux loups.
Kida - Vous avez raison - sortant sa grande lame - où est la cabane ?
Merlin - A une demi heure de marche
Kida - Bien en route.
Dernière modification par Kida Gakash (2020-02-17 22:20:36)
CHAPITRE 10 - Refuge enneigé
Une demi heure plus tard le cabane était là dans une clairière.
Kida - Bien, allons nous mettre à l’abris, je vais m’occuper de votre jambe.
Merlin - Avant allumons le feu.
Pendant que Merlin s’occupait de l’âtre de pierres grises, Kida déposa son sac sur une petite table en bois, et commença à préparer la viande, retirant les nerfs et l’os.
Merlin - Voilà le feu est démarré - sort des bougies - la nuit va tomber vite maintenant
Kida - En effet, je vais préparer de l’eau. - Elle prit de la neige et la mit dans une marmite qui traînait près de la cheminée pour la faire fondre-.
Merlin - Lors de mon précédent passage j’ai laissé quelques bouteilles les voilà.
Kida - Haha, ça n’est pas si mal finalement. Bien pendant que l’eau se fait je vais préparer un cataplasme pour votre jambe, enlevez votre bas.
Merlin retire son pantalon et se couche sur le lit découvrant la belle déchirure qu’avit fait le sanglier dans sa jambe. Kida mélangea de l’eau avec une poudre blanche, et imbiba un tissu avec. Elle retira le bandage taché de sang, et nettoya la plaie avec le linge.
Merlin - Il m’a fait une belle entaille le bougre
Kida - Je vais faire en sorte que cela cicatrise bien, vous devriez ne pas avoir de problème à la suite de ça. A ce sujet quelles sont vos connaissance en médecine ?
Merlin - On a des onguents tirés des plantes, sur les grosse plaie on cautérise.
Kida - La cautérisation vous laisserais une horrible marque, nous ne l’utilisons pas ou peu. Seulement si le sang coule abondamment de la plaie. Mais dans votre cas ça n’est pas nécessaire. Tenez garder ce linge bien pressé sur votre jambe, la poudre que j’utilise permet d’éviter que ça s’infecte.
Merlin - Je vais donc survivre - embrasse Kida merci
Kida - Je suis certaine qu’il vous en faudrait plus pour être mit à mal.
Elle retourna à la table, écrasa de petites graines noires, et les mélangeas à une poudre verte avec de l’eau pour former une pate.
Merlin - C’est quoi?
Kida - Le secret pour des plaies bien cicatrisées, un mélange d’argile et d’une épice très ancienne atlante, qui vient de très lointaines terres. - Elle appliqua la pâte sur la plaie - Vous allez avoir une sensation de chaud qui va se dégager du cataplasme ça veut dire que ça fonctionne.
Merlin - Ne vous trompez pas d’endroit - sourit
Kida - Rassurez vous je ne suis pas ingénue.
Elle prit un nouveau bandage propre et le serra fermement autour de la plaie.
Kida - Evitez de trop bouger au moins jusqu’à demain, je changerais votre bandage à notre retour.
Merlin - Je vais quand même pas manger dans le lit, je peux remettre mon pantalon?.
Kida - Ne faites pas l’enfant, vous êtes suffisamment grand pour savoir manger dans un lit, et pour l’instant je préfère garder un oeil sur votre plaie, donc ne vous rhabillez pas. Si cela devait saigner davantage il vaut mieux laisser la chose à l’air.
Merlin - La chose à l’air voyons mon amour vous n’y pensez pas - éclate de rire
Kida l’air malicieux - J’ai aussi dans ma besace de quoi vous paralyser si vous ne vous tenez pas tranquil.
Merlin - Moi pas bouger et rester au lit à te contempler
Kida - Bien voilà qui est entendu, je vais préparer le repas. Au faite, lors du voyage pour aller à Atlantide nous ferons une halte à Syalona, une de mes colonie, là bas se trouve le temple du Soleil, ils feront une cérémonie. Et vous pourrez ainsi voir mes talents de danseuse haha.
Merlin - Si on me demande nos liens que dois-je dire?
Kida - Que nous sommes amis, j’imagine que c’est la meilleure définition.
Merlin - Bien je suis votre ami alors
Kida prépara la viande la faisant griller dans la cendre, et y ajoutant quelques plantes sauvages.
Merlin - cela sent drôlement bon.
Kida - Oui, même si le sanglier n’est pas une viande que nous consommons chez nous, elle se rapproche du phacochère, j’imagine que sa cuisson doit être sensiblement la même.
Kida Apportant la viande à Merlin - Pour ne rien vous cacher j’ai hâte que vous découvrez mon pays et mon peuple. Et accessoirement j’ai hâte de retrouver la chaleur de mon climat.
Merlin - moi aussi je suis impatient de découvrir votre pays - mâche la viande - il est parfaitement cuit.
Kida mangea sa viande, regardant Merlin dans les yeux. Et dit :
Kida - Et ces bouteilles, que contiennent elles?
Merlin - de l’alcool de framboise - fait sauter le bouchon on boit au goulot - comme des barbares?
Kida prenant la bouteille - les barbares ne boivent pas de l’alcool de framboise, ils boivent de la pisse de cochon - bois une gorgée- En revanche une fois civilisés ils font d’excellents esclaves. -Donne la bouteille à Merlin-.
Merlin avala une bonne lampée et prit une bouchée de viande.
Kida - Avez-vous des esclaves ?
Merlin - Non le plus pauvre des paysans est un homme libre
Kida - Hm, nous ne voyons pas les choses ainsi. Pour qu’un homme soit libre, il doit être capable d’assumer cette liberté. Après, de ce que j’ai pu comprendre, le terme esclave sur Okord n’a pas la même connotation que pour nous. Chez les Atlantes un esclave désigne un homme sans responsabilités qui est au service d’un autre. Un esclave peut aussi bien être un prisonnier de guerre, un enfant abandonné ou un homme libre condamné par la justice. Dans tous les cas, un esclave peut toujours être affranchi si son maître ou la justice estime qu’il est apte à assumer ses responsabilités. Chez nous l’esclave est en quelque sorte un employé à la différence que celui-ci est un bien matériel qui peut être monnayé. Enfin, un homme libre peut missionner son esclave pour réaliser des tâches à sa place, comme les corvées.
Merlin - Nos prisonniers de guerre ont deux choix rejoindre nos rangs ou mourir seuls les enfants et les femmes sont épargnés.. Quand à nos paysans ils sont propriétaires de leurs terres et nos commerçants de leur boutique
Kida - Nous n’avons pas ça, mon peuple n’est pas réellement propriétaire. Par exemple, les terres cultivées par nos paysans sont ma propriété en échange d’une solde que le paysan me verse tous les cycles, je m’engage à les protéger et à entretenirs les infrastructures leurs permettants une exploitation optimale. De même les commerçant venant de l’extérieur louent leur emplacement de vente à la guilde des commerçants Atlante. cet argent permet notamment de payer des soldats pour protéger les caravanes marchandes sur les routes. Il en va ainsi pour tous les biens, les citoyens payes des taxes qui derrière me permettent d’engager des travaux pour entretenir ou améliorer les services, comme les écoles, les bains publics ou l’eau des fontaines. Concernant votre manière de faire avec les prisonniers de guerre je ne la trouve pas efficace, si un homme ne veut pas être dans votre armées, ni mourir vous ne lui laissez pas la possibilité de s’intégrer dans votre peuple et ainsi de devenir une force de travail supplémentaire. Les atlantes eux le propose, après chacun fait ce qu’il veut sur ses terres.
Merlin - on a apprendre l’un de l’autre.J’espère ne pas terminer en esclave lors de ma visite.
Kida - Vous pourriez devenir mon esclave sexuel hahaha et intégrer mon Harem.
Merlin - Vous avez un harem?
Kida - Oui, comme tous les Gardiens de l’Atlantide avant moi.
Merlin - Les Hommes y sont castrés?
Kida - Cela dépend, si j’estime que l’un de mes prétendants peut faire un bon reproducteur ou non.
Merlin - Et bien les pauvres et moi je mérite d’être châtré?
Kida - Ils ne sont pas malheureux, ils ont accès à tous ce qu’il y a de plus beau, de plus chère, de plus raffinés que le monde peut fournir. Concernant votre castration , je ne sais pas, vous voudriez être le vingt cinquième prétendants ?
Merlin - Non nous sommes déjà amant ou je me trompe? la caresse. Vos prétendant vont vouloir m’éliminer - rit
Kida - Le dernier à avoir tenter d’éliminer un de ses concurrent à finit empalé, rassurez-vous. Nous sommes amants d’un soir, donc amis, mais si vous vouliez aller plus loin vous devriez intégrer le Harem. A défaut d’un mariage, ne vous faites pas d’illusion je ne veux pas me marier.
Merlin - Alors prenons du bon temps entre “ami”
Kida se lova contre Merlin, l’embrassant langoureusement.
Merlin se contenta de savourer l’instant oubliant les élancements de sa blessure, et dit dans un murmure emprunt de sensualité :
Merlin - j’aime être ton “ami”.
Kida répondit en le regardant droit dans les yeux - Trop de mots, pas assez d’acte, viens.
Les deux amis firent l’amour, s’embrassant à pleine bouche, se caressant, se blotissant tandis que dehors le calme de l’hivers régnait dans une nuit profondément silencieuse.
Merlin - Tu es un vrai bonheur au lit
Kida souriant lui dit - Je sais, les hommes et les femmes me disent tous ça, haha.
Merlin - Je n’en doute pas
Kida - Avec qui tu viendras pour l’Astra ?
Merlin - Ma garde.
Kida - Tu peux venir avec plus de monde si tu le souhaites.
Merlin - Hélas les vassaux ne sont pas disponibles.
Kida - Hé bien nous ferons sans, ça ne fait rien.
Merlin - Et de ton côté, qui sera là?
Kida - Il me semble que j’ai trois ou quatre autres seigneurs qui y seront convié, j’espère qu’ils pourront venir. Dans tous les cas, j’espère que tes attentes seront satisfaites.
Merlin - je n’ai aucune crainte - lui caresse les fesses.
Kida - Quand nous serons à Syalona, nous te donnerons pleins de cadeaux, les plus beaux vêtements et bijoux que nous sommes capable de faire.
Merlin - Mes cadeaux sont loins d’être à la hauteur des tiens je le crains
Kida - Je ne suis pas venue pour des cadeaux rassures toi, et je sais que la majorité des peuples Okoriens n’ont pas le savoir faire des Atlantes en tissage et orfèvrerie, donc je n’ai pas besoin de ça. Par contre, si nous pouvions emmener avec nous des couples de sangliers pour les élever à l’Atlantide, je penses que cela fera plaisir à mon peuple.
Merlin - Alors qu’il en soit ainsi, je ferais piéger un jeune couple.
Kida - C’est parfait. Nous devrions dormir un peu, la journée de demain s’annonce longue.
Merlin - Dormir à côté de toi est difficile pour un homme - rit
Kida - Si tu préfère tu peux dormir dehors haha.
Merlin - Non serre toi contre moi et dormons
Kida se blottit en cuillère contre Merlin et s'endormit.
CHAPITRE 11 - SYALONA LE TEMPLE DU SOLEIL
A l’aube les deux amants se réveillent doucement, le foyer dans l'âtre agonisait tranquillement, crépitant ça et là, dehors le soleil colorait la neige de ses rayons dorés. Kida se leva, déposa un peu de bois dans le foyer pour relancer le feu, elle vît par la fenêtre un petit renard blanc qui sautillait dans la neige. Puis elle, retourna près de Merlin l’embrassa et dit:
Kida - Bonjour, comment va ta jambe ?
Merlin - Ton remède aidé par tes baisers semble avoir été efficace.
Kida - C’est bien, on fera le changement du bandage de retour à Guer.
Kida retourna auprès de son sac et déposa dans un petit chaudron un mélange d’herbe et mit de la neige dedans et fît cuire le tout sur le feu. Une odeur mentholée commençait à embaumer l’air de la cabane. Puis Kida versa le mélange dans deux récipients et en donna un à Merlin.
Kida - Tiens, ça va te réchauffer.
Merlin - Merci cela dégage une bonne odeur mais vient te mettre sous les peaux tu est nue Kida
Kida souria et dit - Ne t’inquiète pas, grâce à ma boisson c’est toi qui va sortir du lit haha. On appel se mélange, les fleurs de feu et il donne une importante sensation de chaleur.
Merlin - En effet et cette chaleur se répand dans tout mon corps - rit
Kida - Tant mieux, mon père aimait beaucoup en boire, parfois au point d’en avoir des suées, ahah.
Merlin - Cela a aussi un autre effet regarde et touche.
Kida esquissa un sourir coquin, déposa son verre et gagna le lit.
Pour le comte, la boisson lui avait donné vigueur et endurance et il en fit profiter Kida de nombreuses fois. Après leurs ébats, Merlin dit à Kida blottie contre lui:
Merlin - Coquine tu connaissais les effets secondaires?
Kida - Les atlantes ont la réputations d’être de bons sorciers et tu sais que je ne révèles pas mes secrets -dit-elle avec un sourire amusé-.
Merlin - On doit se mettre en route quand?
Kida - Dans peu de temps, Dû est déjà bien avancée dans sa ronde, nous avons encore peut-être une heure devant nous.
Merlin - Un heure d’étreinte alors il me faut éteindre ce feu.
Kida se lova contre Merlin et ils passèrent l’heure à s’amouracher fougueusement.
Merlin - Voilà une heure qui fut des plus agréables Kida
Kida - Ca me plait de te plaire, bien reprenons la route.
Les deux amants s’habillèrent et reprirent, main dans la main, le chemin de Guer
Kida - Une fois à Guer, nous irons ensuite vers Syalona, puis vers l’Atlantide.
Merlin - Je donnerais des ordres pour les deux sangliers
Arrivée à Guer, Kida fît préparer son escorte et rassembla ses affaires, elle changea aussi le bandage de Merlin, la plaie était propre ce qui écartait tout risque d’infection.
Alors que la journée était bien avancée, le groupe fût prêt à partir, Kida dit alors:
Kida - Très bien, Merlin es-tu prêt ?
Merlin - Oui j’ai formé mon escorte 100 cavaliers hommes et femmes tous célibataires et nous sommes prêt à chevaucher.
Kida - Parfait, en route alors.
Le convoi quitta Guer en file et prit la direction du Sud. Ils chevauchèrent toute la journée, jusqu’au coucher du soleil. Kida donna l’ordre d’établir le campement pour la nuit. Ils s’étaient arrêté près d’un bosquet, et dressèrent des tentes et allumèrent des feux. Comme à leurs habitudes les Atlantes firent une cérémonie pour la fin du trajet. Kida alla dans la tente de Merlin, retira sa ceinture et son manteau puis elle s’allongea sur le lit. Et dit:
Kida - Alors comment imagines-tu ce que tu vas voir ?
Merlin - Comme des cités très différentes des miennes, mes hommes et moi sommes rarement descendu dans le Sud.
Kida - Est-ce que tu as des attentes de ce voyage ?
Merlin - Connaître ton peuple, ces habitudes visiter tes cités.Goûter les saveurs du Sud.
Kida ouvrant sa tunique et affichant un sourir coquin - Tu veux un avant goût ?
Merlin - Cela ne se refuse pas.
Kida donna satisfaction à Merlin, puis les deux amants s’endormirent.
Le matin venue, le campement se réveilla doucement, un vent tiède venant de l’Est soufflait dans la plaine, le temps c’était radouci et ça et là, dans la plaine, la neige avait commencée à fondre. Kida se leva, s’habilla et sortit de la tente. Elle discuta avec quelque membre de son escorte tout en mangeant. Merlin se leva un peu plus tard, s’habilla et fit le tour du campement pour constater que tout ce passait bien. Kida s’approcha de Merlin et dit à voix basse:
Kida - Je n’aime pas ce temps, il y annonce probablement un orage, nous devons presser le pas et gagner Syalona si nous voulons éviter d’être pris dans la tempête.
Merlin - Gardes Loup préparez vous à lever le camp et formez l’arrière garde.
Dans un ordre impeccable les rangs se formèrent. A mesure que la journée passait et que le groupe progressait vers le Sud, l’air se faisait plus lourd et humide, tant et si bien que Kida abandonna ses vêtements chaud pour arborer un simple pagne bleu, elle conseilla alors:
Kida - Vous devriez tous retirer vos vêtements trop chaud, si vous ne voulez pas vous sentir mal.
La troupe de Merlin mis pied à terre et enfila la tenue de campagne légère montrant, à cette occasion leur corps musclé. Au loin on entendait déjà le grondement sourd de l’orage en approche et le ciel se couvrait progressivement d’épais nuages gris sombres.
Kida - Bien, ne trainons pas plus, la ville n’est plus très loin.
Alors qu’ils progressaient, la pluie commençait à tomber, doucement mais ce n’était qu’une question de temps avant que le gros de la tempête ne s’abatte sur eux.
Merlin - Cavalier au galop et tenez les rangs on va en prendre une
Kida - Ghast ! La ville est encore à une lieu, nous y échaperons pas, les dieux ont décidés de nous mettre à l’épreuve, courage.
Merlin - C’est toujours mieux qu’une volée de flèches
Kida - En effet, notre religion nous dit que c’est le phénomène qui se produit quand les dieux affrontent Thanat, dieu des ténèbres et ses ordes du chao.
Merlin - Et bien évitons de les affronter
Alors que le groupe progressait rapidement, au détour d’un virage à la sortie de la forêt, au loin, un point blanc jaune se détachait scintillant de l’herbe verte. Kida s’exclama :
Kida - Syalona, la ville du Soleil. Gloire à Auriga!
Un murmure parcourut les rangs des Gardes Loup
Merlin - Mes hommes sont surpris de cette vision
Kida - Pourquoi donc ?
Merlin - Cette ville est comme une pépite d’or posée dans l’herbe.
Kida - Haha oui, maintenant que tu me le dis, c’est vrais, mais non point d’or dans les murs de la ville, juste une pierre blanche qui est très belle et que nous utilisons à outrance pour nos bâtiments.
Merlin - Cette beauté n’attire pas la convoitise de vos voisins?
Kida - Syalona est une cité fortifiée, celui qui voudrait s’en emparer devra mener un combat difficile contre nos armées et les défenses solides de la ville.
Merlin - Que tes paroles soient entendues Kida. Veux tu que mes hommes montent le camp hors de ta ville?
Kida - Ne t’inquiètes pas, le temple du Soleil est suffisamment grand pour tous nous recevoir.
A mesure qu’ils approchaient, les hautes murailles de grès se distinguaient, à la base des imposantes tours carrés étaient sculptées des statues représentant une femmes portant au dessus de sa tête un disque doré. La porte en bois couleur miel et cerclée de métal était gardée par une troupe de soldats atlantes, et de derrière la muraille le groupe pouvait distinguer l’imposante coupole du temple. En voyant Kida les gardes ouvrirent les portes.
Kida - Mes amis bienvenue à Syalona.
Merlin - Tes Dieux ne vont pas être courroucés que ma troupe campe dans le temple?
Kida - N’ai crainte, les temples atlantes sont des lieux ouvert à tous et quiconque y demande asile y est reçu. La seule condition est que vous ne pourrez pas emporter vos armes avec vous dans l’enceinte sacrée.
Merlin - Je vais donner les ordres pour que la troupe se désarme un petit contingent veillera sur nos équipements hors du temple.
Après avoir parcourue une longue avenue, ils débouchèrent sur une grande place au centre de laquelle était érigée une statue de la même femme qu’à la base des tours, autour de la place de nombreux marchands et badeaux vacaient à leurs occupations. Dans le fond un escalier d’une centaine de marches menait au temple.
Kida descendant de son cheval et interpellant des soldats pour qu’ils prennent en charge les montures dit - Venez, nous allons dans le temple, mais avant je vais acheter des offrandes, si vous le souhaitez je peux en prendre une pour toi et tes hommes.
Merlin tendit des pièces d’or - Je tiens à participer
Kida se dirigea vers une petite échoppe, dans des paniers à même le sol étaient exposés des fleurs fraîches, des épices, des petites pierres rectangulaires de couleur noire et des effigies. Kida s’adressa au commerçant et donna l’or en échange elle reçu un ensemble de fleurs et une sac d’épice jaune orangées.
Kida - Allons y maintenant. J’espère que vous vous sentirez à votre aise, dans cet environnement.
Merlin - Que dix hommes montent la garde autours des armes, tout homme pénétrant dans le temple doit être désarmé.
Merlin montra l’exemple en retirant son épée et ses dagues.
Merlin - Tu vois j’ai confiance en toi et en ton peuple
Kida souria et dit - Pour tes hommes restant là, il y a une auberge juste au coin de cette rue -désignant une petite ruelle- Je tiens à leur offrir l’hébergement et le couvert, qu’ils profitent de ce que la ville peut offrir.
Déjà les enfants de la ville venait voir les Gardes Loup en faction.
Ils prirent la direction du temple et commencèrent à gravir les marches, à mesure qu’ils montaient celle-ci devenaient de plus en plus hautes, tant et si bien que les dernières marches devaient être gravie en s’aidant des mains. Kida un peu essoufflée dit :
Kida - Les marches ainsi construites symbolises les efforts que nous devons faire pour nous élever spirituellement, et qu’il est très facile de descendre et de s’appauvrir.
Le comte médita sur la phrase. tout en essayant de ne pas s’affaler.
Le temple était entouré par un mur d’environ 3 mètres de haut, couvert de bas reliefs colorés, en passant l’entrée le groupe débouchait dans une cours entourés de jardin luxuriant, au milieu une bassin avec une eau calme réfléchissait tel un miroir la haute coupole. Au delà du bassin se trouvait l’entrée du temple à proprement parlé, de chaque côté de la porte en bois finement ouvragée deux statues de la femme au disque gardaient, de leurs regards durs, l’accès.
Merlin contemplait les jardins et suivait Kida, il admira la finesse du travail sur les deux statues, la beauté des fleurs et des mosaïques.
Kida - Nous allons entrer, venez mes amis.
CHAPITRE 12 - LA VIE ATLANTE
Un homme vêtu de blanc et d’une sorte de turban sortie du temple et s’exclama en direction du groupe, Kida lui répondit. Puis arrivé à leur hauteur il dit avec un fort accent :
Nefbim - Bonjour, soyez les bienvenus au temple du Soleil, je suis Nefbim, l’intendant du temple, j’espère que l’endroit vous plais.
Merlin - Je me nomme Merlin et ces hommes sont des Gardes Loup, s’incline légèrement. Oui cet endroit est d’une beauté à couper le souffle
Nefbim - Et encore vous n’avez pas vu l’intérieur, le temple du Soleil peut se vanter d’avoir la plus belle salle de rituelle de tous nos temples et ça grâce à notre Gardienne -s’inclinant devant Kida-. A ce sujet, votre Grâce, la matriarche est ici elle voudrait s’entretenir avec vous quand vous serez disposée.
Kida acquiesça, et Nefbim reprit :
Nefbim - Venez entrez -Ouvrant la porte-.
Le groupe entra et arriva dans une première pièce rectangulaire, les murs étaient recouverts de bas reliefs, le sol était constitué de mosaïque brillante et colorée, de par et d’autre six statues de la déesse étaient installées, au centre un autel de marbre blanc était couvert de fleurs et de présents en tout genre. Dans des petites alcôves disposées un peu partout dans les murs, de petites bougies illuminaient l’endroit comme des étoiles, et de l’encens brûlait aux pieds de chaque figures sacrée, donnant à l’endroit une odeur forte et sucrée. Kida s’avança devant l’autel, et déposa ses offrandes, se mit à genoux et pria un instant.
Merlin et sa Garde restèrent silencieux pour ne pas troubler la prière
Après s’être recueilli Kida dit quelques mots en Atlante à Nefbim celui-ci partit rapidement puis elle dit à Merlin:
Kida - Je dois m’entretenir avec la matriarche, en attendant j’ai demandée à Nefbim de vous faire une visite guidée du temple. Je n’en n’aurais pas pour long. Cela te convient ?
Merlin - Parfait je vais suivre ton intendant
L’intendant revint et annonça d’une voix forte :
Nefbim - Sa Sérénissime, la matriarche, Eltarim Nakberal.
Alors entra dans la pièce une jeune fille d’environ 16 ans, suivie d’une cohorte de femmes, la tête baissée, concentrées à prier silencieusement. La jeune fille était vêtu d’une sorte de robe violette et était affublée de bijoux d’or dont l’un était un anneau accroché à sa narine relier à une boucle d’oreille par une chaînette. Kida dit à Merlin :
Kida - Comte Merlin, je vous présente la matriarche des Atlantes, matriarche le Comte Merlin qui a fait un long voyage pour venir découvrir notre culture.
Merlin s’attendait à tout sauf de voir une matriarche si jeune.
Merlin - Sa Sérénissime veuillez recevoir les humbles hommages d’un homme du Nord.
La matriarche inclina la tête, prit la main du Comte et dit quelques mots en atlantes. Kida traduisa :
Kida - Elle vous souhaites la bienvenue et vous offre sa bénédiction.
Merlin se tourne vers Kida
Merlin - Remercie là pour cet honneur qu’elle nous fait
Kida traduisa, puis Nefbim s’approcha du comte lui faisant signe de le suivre, Kida commençait déjà à partir avec la matriarche.
Merlin fit signe à l’intendant qu’il était prêt à le suivre
Nefbim les emmena alors derrière l’autel, après avoir passé la porte, il était reçu dans une cours intérieur, le sol était constitué de marbre poli de différente couleurs formant des motifs géométrique. Des fontaines et des bassins encadrait l’espace. Là encore, au centre, se dressait la statue de la déesse, des jardinières, avec du jasmin grimpant, en pierre étaient disposées le long des arcades qui fermait l’endroit et embaumait l’odeur sucré de cette fleur typique du Sud. Nefbim dit:
Nefbim - Ici vous êtes dans la cours des faveurs, les croyants viennent ici pour demander une faveur particulières qui nécessite un rituel particulier qui sera réalisé par des filles de la Déesse.
Merlin - Quel est le rôle de la Matriarche?
Nefbim - La Matriarche est l’intermédiaire des dieux c’est par elle qu’ils expriment leurs volontés, elle est la cheffe spirituel de tous nos temples et de tous les Atlantes, et surtout, c’est elle qui fait le Arkanimush, le rituel du Gardien. Ainsi pour que sa Grâce Kida puisse être Gardienne des Atlantes elle doit avoir passer ce rituel.
Merlin - Pardonnez mon peu de savoir mais en quoi consiste ce rituel?
Nefbim - Hormis la Matriarche et la Gardienne personne ne sait exactement, c’est un rituel ancien, mais de ce que nous pouvons connaître on dit qu’il consiste à ce que le prétendant fasse évaluer son coeur dans la mort. Il s’agit en gros d’une série d’épreuve, cruelle et difficile, pour savoir si le prétendant est digne au regard des dieux. S’il ne l’ai pas, le prétendant meurt, souvent, durant le rituel.
Merlin -Et bien il faut être sûre de soi pour se lancer dans l’aventure si j’ose dire
Nefbim - Vous pourriez tenter votre chance, comme certains atlantes le font. Mais d’abord vous devriez tuer la Gardienne lors d’un combat singulier à main nues.
Merlin - Peut être n’ai je pas l’envie de tuer Kida
Nefbim - Cela ne regarde que vous mon seigneur, bien continuons, par ici.
Merlin emboîte les pas de Nefbim qui emmena le groupe encore plus profondément dans le temple, la salle suivante était plus sombre que les autres, seulement deux ouvertures laissaient entrer les rayons du soleil, l’air était rempli d’encens, et une statue de la déesse se dessinait dans le fond. Quelques bougies permettait de voir les contours de la pièces et des voilages très fins, blancs, flottaient mollement dans l’air, devant la statue était recueilli un groupe de personne vêtue uniquement de blanc. Nefbim dit à voix basse :
Nefbim - Ici, vous êtes dans la salle hypostyle, les apprentis du temple viennent prier ici au moins 5 heures par jours, ils ont pour rôle de faire des prières à l’intention de quelqu’un. Par exemple un fermier qui a besoin d’une bonne récolte, ou d’une mère qui veut que son enfant naisse en bonne santé.
Merlin - Je comprends.
Nefbim les emmena dans la salle suivante, là, une salle immense et très lumineuse, le sol, les murs, et le plafond sont fait d’un grès poli beige brillant comme de la glace, dans le sol des arabesques étaient dessinées soit avec de l’or soit avec un métal réfléchissant fait d’un alliage de plomb et d’étain. De nombreuses alcôves acceuillaient des bougies, à la base de la coupole était construite de petit balcon, et plusieurs renfoncements permettaient de recevoir du public. L’endroit était clos, et aucune statue de la déesse n’était installée. Nefbim dit:
Nefbim - Voici le Saint des Saints, le sanctuaire de Dû, c’est ici qu’à lieu nos rites les plus importants.
Merlin - Dans toutes vos villes il y des temples?
Nefbim - Oui en principe, seulement les villes les plus importantes ont des temples aussi beau que celui-ci, et chaque ville à un temple dédié à un dieu ou une déesse. Il faut savoir que Syalona à le seul temple où est représentée sur la même fresque deux dieux et pour cause, regardez.
Nefbim montra la fresque et dit :
Nefbim - A gauche vous avez Dû, déesse du soleil et à droite sa soeur jumelle Dauî déesse de la nuit. La légende raconte que Tanath le dieu des ténèbres, jaloux de la complicité qu’avait ses deux soeurs, décida de les séparer, depuis elles cherches à se retrouver et tourne autour de notre monde. Depuis elles se retrouve une fois tous les 370 cycles grâce à la volonté d’Auriga.
Merlin - Vos croyances me semble bien complexe.
Nefbim - Pour un infidèle il est vrais que cela peut paraître nébuleux mais pour moi et tous les Atlantes c’est naturel.
Un cortège d’hommes et de femmes vêtus de blancs traversaient la salle en silence, tandis qu’une jeune fille dit quelque chose à Nefbim. Alors ce dernier dit:
Nefbim - Messieurs, si vous voulez bien vous asseoir, nous allons procéder à la danse du Soleil. Monseigneur, par là je vous prie - désignant un siège pleins de coussins colorés -.
Merlin prends place sur le siège et fait signe à ses hommes de s'asseoir
Nefbim d’une voix forte à l’assistance qui était maintenant nombreuse dit : Nous avons le grand honneur, de procéder à la danse du Soleil devant ses étrangers venus de loin et en cette occasion exceptionnelle, notre Gardienne, Kida Nedak Gakash va procéder elle-même à la danse.
Merlin était conscient du grand honneur qui lui était fait son regard ne quittait pas Kida
Merlin - Vous me faites un grand honneur
Kida - Je sais que ce n’est pas le même style musical que ton peuple, mais j’espère que ça t’aurais tout de même plu.
Merlin - Je suis envoûté vous voulez dire
Kida souria, puis elle dit :
Kida - Je meurs de faim, que diriez vous d’aller manger, la matriarche nous convie à sa table.
Merlin - Comment refuser une telle invitation
Kida fît signe aux filles de s’occuper des soldats du comte tandis qu’elle emmenait Merlin dans les coursives du temple, tout en marchant elle dit:
Kida - Alors qu’as-tu pensé de ta visite ?
Merlin - Seule ta beauté dépasse celle de ces lieux
Kida - Haha, sacré charmeur tu ne changeras pas.
Les deux amants sortirent par une porte qui débouchait dans un jardin, des allées de petits cailloux blancs serpentait entre les bosquets d'arbres fruitiers et les massifs de fleurs. Quelques petites statues de marbre blanc étaient disposées pour agrémenter des fontaines et des bassins. Ils marchèrent encore un peu, l’orage était passé et les rayons chauds du soleil couchant réchauffait l’air. Ils arrivèrent près d’un petit bâtiment adossé au mur d’enceinte du temple. A côté de ce bâtiment un grande terrasse de marbre donnait une vue dégagée sur la ville en contrebas, là les attendait la matriarche et les servantes du temples, assise sur des coussins à même le sol, sur un tapis étaient placés une multitude plats de toutes sortes, de toutes les couleurs.
Merlin Attendait que la Matriarche l’autorisation de s’assoir
La Matriarche fît un signe de la tête invitant les deux nobles à s'asseoir. Des servantes apportèrent du vin.
Merlin regardait Kida pour savoir comment il devait procéder.
La Matriarche commença à parler en atlante, Kida et les autres personnes baissèrent la tête. Chaque fois que la Matriarche finissait une phrase, l’assistance répétait. Cela dura longtemps, puis une fois finit Kida prit son verre le leva et dit à Merlin:
Kida - Je lève mon verre à ta venue ici et à l’Astra approchant.
Merlin - Au peuple des Atlantes
Ils trinquèrent, le vin avait un goût très sucré et très fruité. Kida en montrant les plats dit :
Kida - Fais attention notre cuisine est très épicées.
Merlin - Merci pour l’avertissement, je dois commencer par quoi?
Kida - Ce que tu veux, il n’y a pas d’ordre, tu peux commencer par les desserts, puis les entrées froides et finir par le plat. Tu prends une feuille de palmier, là, tu dépose ta nourriture dedans et tu mange avec tes doigts.
Un servante apporta un petit plat creux rempli d’une sorte de bouillon bleu vert, elle présenta la mixture à Kida qui y trempa ses mains, puis elle les sécha avec une toile prévue pour et se servit à manger. La servante présenta le plat à Merlin qui fit de même. Kida prit une feuille de palmier et déposa dedans des morceau de viande baignant dans une sauce orange. Merlin copia Kida.
Merlin gouta et demanda - c’est quoi cette viande Kida?
Kida - Du poussin grillé.
Merlin - Des petits poussins?
Kida - Oui, tout à fait. Là - désignant un autre plat - tu as du serpent, là du cheval et là c’est du phacochère.
Merlin - Nous ne mangeons pas du cheval
Kida - Hé bien n’en mange pas. Il va y avoir d’autre viande qui vont arriver, tu trouvera surement ton bonheur.
Merlin - je vais essayer le serpent
Après avoir goûté du bout des dents il dit:
Merlin - Cela a le goût du poulet
Tandis que la matriarche les regardaient manger sans se servir, des serviteurs du temple apportaient d’autres plats, des fruits, des légumes, des sauces, une multitude de couleurs s’offrait à Merlin. Des sortes de pains plats étaient fourni et Kida en prit un et le rompi pour le manger avec de la viande, de la sauce de couleur rouge vif et des sorte de petites boules beiges.
Merlin - Elle mange pas la matriarche?
Kida - Elle respecte le jeûn imposé pendant les trois jours avant l’Astra. Elle ne mangera que lorsque les festivités auront commencées, elle peut seulement boire de l’eau mais uniquement quand le soleil sera complètement couché.
Merlin faisait honneur aux plats
Ils mangèrent encore et encore, le soleil était à présent couché, des flambeaux étaient allumés dans toute la cité, on apporta à la matriarche un calice en or, et elle bu. Alors des hommes avec d’étranges instruments de musique et des danseuses arrivèrent. Kida dit:
Kida - Venez danser comte, vous ne pouvez pas refuser.
Merlin se leva - montre moi Kida
Kida - Très bien suis moi.
Merlin dansa en essayant de ne pas être trop ridicule. Et dit :
Merlin - Je crois que j’ai des progrès à faire
Kida - Haha, c’est normal, nous apprenons dès notre plus jeune âge à danser.
Kida se réinstalla et prit un fruit, tandis que les danseuses et les musiciens continuaient le spectacle. La Matriarche dit à Kida quelque chose, Kida dit alors:
Kida - Elle aimerait savoir ce que tu penses de Syalona et de notre culture.
Merlin - Cette ville est merveilleuse j’ai adoré vos jardins intérieurs quand à votre culture elle est développée et est supérieure aux autres peuples cela semble une évidence. Je me fais l’effet d’être un barbare en comparaison.
La Matriarche écouta attentivement ne lâchant pas du regard le Comte et sans exprimer la moindre émotion. Elle dit autre chose que Kida transmit:
Kida - Votre peuple n’est pas barbare, de ce que j’en ai entendu dire, les conditions qui vous amené à vous sédentariser sont un coup du sort. Les dieux sont parfois injustes et cruelles mais ils ne font rien sans raison et un jour, vous aussi, vous aurez une culture aussi riche que la nôtre.
Merlin - Je crois que nos peuples peuvent apprendre au contact l’un de l’autre.
La Matriarche acquiesça puis elle dit quelques mots qui firent rire Kida qui dit:
Kida - Elle demande ce qui t’a troublé lorsque tu l’a vu tout à l’heure.
Merlin - Sa jeunesse chez nous une matriarche est la femme la plus vieille de notre clan, tous la respecte
La Matriarche commença à parler, se coupa un instant, son visage s’assombrit, puis elle termina ses paroles.
Kida - Si le sort nous avez été favorable, vous auriez rencontré la Matriarche Karfrey, une personne vénérable qui c’est sacrifiée à 94 ans pour nous permettre de venir sur ses terres. Je lui ai succédée.
Merlin - Pardonnez moi de vous avoir rappelé cet événement, mais ce triste évènement fait nous rencontrer. Tu aimes la magie Kida?
Kida - Oui, mais il faut être doué pour m’impressionner.
Merlin - attrapa un cailloux referma sa main dessus et demanda : souffle Kida
Kida s’exécute et souffle.
Merlin ouvre doucement sa main et une fleur avait prit vie à la place de la pierre.
Kida souria, et dit :
Kida - C’est tout ? Est-ce là tout ce que peux faire ta magie ?
Merlin - Oui c’est déjà pas mal cela fait beaucoup rire les enfants en Arald
Kida - Je ne doute pas un instant que cela amuse les enfants. Le Juge Inquisiteur pourra te donner quelques astuces je penses haha.
Alors la Matriarche dit quelque chose, Kida ria et lui répondit. Puis elle regarda Merlin dans les yeux, claqua du doigt et la fleur se consuma dans une orbe de feu..
Kida - Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. Mais comme dit la Matriarche tu t’en sors bien pour vouloir plaire.
Merlin éclata de rire, Kida prit du vin bu une gorgée et retourna danser. Merlin couché sur les coussins regardait la danse comme captivé. La soirée s’écoula doucement entre danses, repas et boissons puis Kida dit:
Kida - Je dois me retirer maintenant, une servante vous montrera vos quartiers.
Un serviteur emmena Merlin. Après avoir marché un peu, ils arrivèrent devant une porte, la servante donna la clef à Merlin et s’en alla. Merlin en ouvrant la porte découvrit une chambre richement décorée, devant lui se dressait un grand lit, sur sa gauche une deuxième pièce avec un grand bassin d’eau chaude. Un grand balcon donnait vu sur la ville de Syalona et ses alentours. Enfin sur le lit un panier de fruit, contenant du raisin, des pommes et des poires était disposé à côté d’une pile de vêtements propres.
Merlin se dirigea vers le balcon et pendant un long moment il laissa ses pensées vagabonder. Sur le balcon, une brise légère faisait danser les branches grimpantes du jasmin, et envoyait par vague les effluves des fleurs. En contrebas, dans la ville, des échos de rire et de musique lui parvenaient par moment. Il regagna la chambre se déshabilla et se glissa dans le lit, le sommeil ne venait pas, trop d’images se bousculaient dans sa tête. Kida dansant, la beauté de la ville tout cela se mélangeait dans des images plus ou moins avouables. Alors que Merlin commençait doucement à s’endormir il fut interpellé par des bruits de pas venant du balcon. Aussitôt ses sens de guerrier se mirent en éveil quelque chose se glissait sur le balcon, instinctivement sa main chercha une arme qu’il n’avait plus. A présent, parfaitement réveillé, il en était certain, il y avait quelqu’un qui marchait sur le balcon. Merlin décida de se fier au destin il resta dans le lit attendant la suite des événements. Une masse noire surgit de l’encadrement de la porte, elle s’arrêta un instant et une voix d’homme dit:
Inconnu - Ho pardon sir, hic… je… je… savais pas… que nous ête… étions voisins. Vous… vous voulez un peu de vin ? Y… il est vachement bon hic…
L’inconnu n’était autre qu’un garde loup, totalement ivre.
Merlin - Soldat retourne dans ta chambre cuver ton vin demain tu viendra me voir et nous en reparlerons
L’homme eu un moment d’hésitation, l’oeil vitreux, puis il s’en alla s’en demander son reste. Le reste de la nuit se passa sans incident. Merlin pu dormir au calme.
CHAPITRE 13 - LE CHOC DES TITANS
Le lendemain matin, à l’aube, on frappa à la porte de la chambre de Merlin. Après un moment où il émergea du sommeil, il dit d’une voix encore endormi:
Merlin - Entrez
Une petite fille entra avec un plateau, elle dit quelques mots la tête baissée, elle déposa le plateau sur une table et découvrit l’ensemble révélant une repas frugale, notamment une boisson chaude brune et translucide qu’elle versa dans un verre et des fruits. Elle alla ensuite dans la pièce au bassin et installa des tissus blanc, des fleurs coupées dans le bassin et versa une substance odorante dedans. Puis elle écarta les épais rideaux laissant la lumière de l’aube entrer dans la pièce, après s’être inclinée, elle referma la porte derrière elle.
Merlin se leva et but le liquide au goût un peu amer picora quelques fruits secs, il pensa “il faut que je demande à Kida comment on dit merci dans sa langue”. Dehors le jour se levait lentement, le ciel se teintait de couleurs orangées et rosées. La ville s’éveillait doucement, les marchands en contrebas, sur la grande place, installaient leurs étales. C’est alors que l’homme de la nuit arriva par l’embrasure du balcon et dit penot :
Soldat - Sir vous aviez demandé à ce que je reviennes vous voir.
Merlin - Bon tu va prendre ton cheval et galoper vers le Nord porte toi à la rencontre des chasseurs qui doivent ramener un couple de sangliers
Soldat - A vos ordres.
L’homme partit laissant Merlin seul dans sa chambre.
Le comte alla dans la salle d’eau, et se glissa dans le bassin chaud sentant la fleur et les huiles. Au début l’eau lui parut bouillante mais à mesure son corps s’habitua et ses muscles se détendirent sous l’effet de la chaleur, des petits flacons étaient disposés sur le bord du bassin, avec des inscriptions en atlante et des motif de fleurs dessinés dessus. Merlin se laissait flotter dans l’eau profitant de la grandeur du bassin, il resta, flottant, un long moment puis on frappa de nouveau à la porte.
Merlin - Entrez
Le petite fille entra de nouveau, redit quelques mots, débarrassa le plateau, et déposa des vêtements propres sur le lit, les indiquant du doigts elle dit :
La petite fille - A ant o Kida.
Merlin - Je ne comprends pas ta langue fillette.
La petite fille continua essayant de se faire comprendre. Elle prit un des vêtements du comte et avec une mine fâchée dit :
La petite fille - Baw man! - Puis montrant les vêtements Atlantes avec un air ravis - A ant o Kida!
Merlin sortit du bain et dit - tu veux que je m’habille avec ces vêtements .
Merlin enfila la tunique le tissus était doux comme la caresse du vent. La fillette visiblement contente aida Merlin à enfiler les autres parures de vêtements de couleur verte émeraude et les ensembles de perles et de bijoux. Puis lui présenta des chaussure à la forme vraiment étrange. Elle dit en gloussant:
La petite fille - Net, ant, net.
Merlin - Bon visiblement me voilà Atlante fillette conduit moi à Kida
La fillette s’exclama - Kida hora, hora, Kida tul
Merlin - Oui Kida
La fillette prit la main du comte et le traîna avec une vigueur étonnante dans les couloirs du temple.
Le comte avait de la peine à suivre avec les babouches, les petits pas rapides de la filette. Elle poussa une porte, et ils surgirent dans un grand jardin, Kida était dans une sorte de petit kiosque à déjeuner.
Merlin - bonjour Kida comment s’appelle cette fillette et comment on dit merci.
Kida se retourna et ne pu s’empêcher de rigoler, voyant Merlin affublé des vêtements. Elle dit avec sourir radieux :
Kida - Bonjour Merlin, je vois que tu t’es fait une nouvelle amie haha, j’avais peur que les vêtements ne te correspondent pas mais finalement tu les portes plutôt bien. - Elle donna un morceau de gâteau à la fillette et lui dit quelque chose - Elle s’appelle Anya, et pour dire merci on dit Hannad. As-tu bien dormi ?
Merlin - Hannad Anya.
La fillette gloussa en mangeant son gâteau avec gourmandise et dit quelque chose à Merlin, qui pourrait ressembler à un “de rien”.
Merlin - oui j’ai bien dormi et tu as rempli mes rêves Kida, il faut que je m’habitue à vos vêtements et à ses sacrées pantoufles.
Kida faisant signe à Merlin de prendre place à ses côtés dit:
Kida - Tu n’es pas obligé de les porter, pour ma part je préfère être pieds nus. Mais aujourd’hui toi et tes compagnons vont assister à une de nos coutumes des plus anciennes. Le Grasta, je vais aller dans l’arène.
Merlin - Dans l’arène?
Kida - Oui cette coutume est un combat à mort entre un taureau sacré et la ou le Gardien des Atlantes, si le Gardien réussit à tuer l’animal la Matriarche procèdera à la lecture de l’avenir dans ses entrailles.
Merlin - Mais si tu perds?
Kida se resservant de la boisson brune dit calmement - Alors c’est que les dieux estiment que j’aurais fait mon temps et qu’ils me rappellent à eux.
Merlin décroche son amulette - Porte là Kida elle te protégera
Kida souriant dit - Si cela peut t’éviter de t’angoisser, alors oui mais je te la rendrai.
Merlin - Un cadeau est un cadeau cela chez moi cela ne se fait pas de rendre un présent
Kida - Mais qui te protégera ?
Merlin - Ne te soucie pas de moi pense à ton combat -Après un court silence- Alors je te plais dans ces vêtements?
Kida - Je te trouve élégant avec, mais toi es-tu à ton aise dedans ?
Merlin - Disons que je me vois mal combattre dans une telle tenue mais en intérieur ils sont bien confortables
Kida présentant une sorte de petite pomme brunie - Tu veux gouter une Meli Mela? C’est du coing confit au miel.
Merlin - donne cela à l’air bon
Pendant qu’ils mangeaient un cors retentit, Kida dit alors :
Kida - C’est bientôt l’heure je dois aller à l’arène.
Merlin se leva et donne un baisé à Kida
Kida s’éloignant dit - On se retrouve là bas.
La petite fille revint et fit signe à Merlin de la suivre qui lui emboîta le pas. Ils traversèrent le temple quasi désert, descendirent les marches, passèrent la grande place vide, la ville semblait déserte. Alors qu’ils progressaient dans les rues calmes, une clameur lointaine commençait à monter. Tournant à un angle, Anya s’exclama pointant du doigt un édifice:
Anya - Mahtalë!
Plus ils avançait et plus la clameur était intense. Ils arrivèrent devant l’entrée, Anya s’engouffra, suivi par Merlin avançant dans un dédale de couloir et d’escaliers. Puis il débouchèrent enfin dans les gradins. Une foule nombreuse acclamait deux femmes en contrebas qui se battaient, des tâches de sang couvrait le sable blanc. Un garde loup qui était là s’approcha de Merlin et dit :
Soldat - C’est incroyable sir vous avez vu cet endroit ?
Merlin - J’avais entendu parler de ce genre de spectacle dans l’antiquité mais je n’avais rien vu de tel
Soldat - Entre ça, la nourriture, les boissons et les filles ont peut dire qu’ils ont l’art de recevoir.
Merlin - Profitez en, vous avez eu des filles?
Soldat - Oui sir, hier soir alors qu’on était conduit dans nos chambres, des servantes du temple nous ont rendu visite et nous ont… fait découvrir une partie de leurs rites. Si je puis dire.
Merlin - Chanceux moi j’ai dormi seul.
Soldat - haha, mais vous avez la petite baronne sir, elle est quand même pas mal hein?
Merlin - Allons Garde Loup calmez vous, Kida est une très belle femme en effet
Soldat - haha, d’accord comme vous voudrez, mais regardez elles savent se battre, j’aimerais pas me retrouver face à elles contrairement à certains camarades, qui ont décidé de rejoindre l’arène.
Dans la zone de combat les deux femmes se battaient avec hargne et agilité, maniant la lance et l’épée avec une grâce mortelle. C’est alors que l’une d’elle réussi à donner un crochet droit à son adversaire qui trébucha et tomba, alors elle se plaça sur elle leva son épée pour asséner le coup de grâce quand un gong retentit. Alors dans une loge située un peu plus haut la matriarche leva sa main dit quelques mots, et les deux femmes cessèrent le combat, se saluant et saluant la foule puis elle quittèrent l’arène.
Alors, un homme parla à l’assemblée, tandis que d’autres débarrassaient le sol, et d’autres passaient dans les rangs pour distribuer boissons et nourritures. Anya tira la manche de Merlin et dit quelque chose en mimant avec ses mains pour signifier qu’elle a soif.
Merlin donna une boisson à Anya
Merlin - Soldat je dois te laisser
Soldat - Comme vous voudrez sir.
Merlin - Passe le mot aux hommes qui vont combattre c’est des combats à morts..;
Soldat - Je comprends pas, tous les combats que j’ai vu les deux combattants restent vivant, la Matriarche interrompt à chaque fois avant…
Merlin - Cela semble à son bon vouloir
L’homme reprit la parole pour haranguer la foule, et deux combattants entrèrent à nouveaux dans l’arène, une femme atlante et un garde loup. La femme salua la foule, la matriarche et son adversaire, puis le gong retentit de nouveau. Aussitôt l’atlante se jeta sur le Garde Loup dague en main.
Le Garde Loup évita la lame de peu et contre attaqua.
L’Atlante se faufila et se replaça derrière son adversaire, elle adopta une posture défensive et faisant signe à son adversaire de charger elle lui dit quelques mots d’atlante.
Le Garde Loup savait combattre il se positionna pour offrir le moins de surface possible à l a lame adverse.
La jeune femme sourit, couru vers lui, finta au dernier moment, et lui envoya un coup de poing dans les côtes.
L’homme avait le souffle coupé et il roula dans le sable pour s’éloigner du danger et reprendre son souffle
La jeune femme le voyant adopta une posture nonchalante et lui parla en Atlante:
La combattante - Tolu an mahta ! Nek acra los tirya espec, haha
Le Garde Loup savait qu’il ne fallait jamais laisser la colère mener le combat, il balaya avec sa jambe les appuis de l’Atlante
En tomba cette dernière fit une prise avec ses jambes sur les jambes de son adversaire qui tomba à son tour. Le combat virait au prise de catch. Les deux combattants avait des points forts le Garde Loup la force l’Atlante la souplesse L’Atlante se démenait comme une anguille, mais voyant qu’elle ne pouvait prendre le dessus frontalement elle se désengagea de son adversaire, lui donnant un violent coup de pied au tibia.
Le Garde loup avait repris son arme et fit signe à l’atlante qu’elle pouvait reprendre la sienne, son tibia lui faisait mal
Après avoir reprit son arme l’atlante lui dit encore quelque mot, en le pointant avec la pointe de sa dague :
Combattante - Nek dera nak, dour nul alti.
Elle s’élança vers lui, plongea dans le sable et passant à côté du garde loup elle lui lacéra la cuisse. En faisant cela elle se mettait à portée de la lame du Garde Loup qui l’enfonca dans le bras de l’Atlante
Poussant un cri rageur et de douleur, elle regarda sa plaie, puis s’élança avec plus de violence et de vitesse. Tandis que la foule chauffée à blanc incitait les deux duellistes à se battre avec plus de hargne.
Le Garde Loup se coucha et avec ses pieds projetta l’Atlante dans les airs
Ne voulant pas abandonner, elle relança son assaut, elle retourna à la charge mais au moment d’arriver au contact elle lança sa dague qui vint se ficher dans l’épaule droite du Garde Loup. Puis elle fît un saut et lui donna un crochet du droit.
L’homme donna un violent coup de tête dans le visage de l’Atlante et se dégagea retirant la lame
La combattante - Neash gash tear !
Alors qu’elle allait reprendre le combat, le gong résonna, elle s’arrêta net. Salua son adversaire et quitta les lieux. Alors la Matriarche se leva et dit quelque chose, une long discours pendant lequel on nettoyait impeccablement l’arène. Puis les portes de l’arène s’ouvrir et Kida entra acclamée par la foule chauffée à blanc.
Le Garde Loup une main sur sa blessure sortit de l’arène
Kida salua la foule, la Matriarche et fit un signe à Merlin. Puis des tambours commençaient à se faire entendre alors qu’un énorme taureau blanc entrait en piste.
Merlin regardait l’animal puis Kida “la force pure contre l'intelligence” pensa-t-il retenant son souffle.
Kida salua l’animal qui pourrait la réduire en bouillie tant il était massif et imposant. La bête grattait le sol en inclinant la tête devant Kida, expirant bruyamment l’air par ses narines. La foule était silencieuse au moment où la furie s’élança vers la baronne tel un éclair.
Merlin avait vu Kida terrasser le sanglier mais là l’animal était encore plus gros, plus lourd
Kida esquiva au dernier moment l’animal, sa cape bleu en avait laissé un morceau sur la corne acérée. Lance en main elle couru vers l’animal qui commença à charger, elle lança sa lance par dessus le taureau qui alla se ficher derrière lui et ne s’arrêta pas de courir vers lui, les deux mains libres elle sauta en utilisant les cornes comme appuie et passa par dessus la bête furieuse. L’animal fît demi tour et chargea de nouveau, Kida n’avait pas le temps d’aller récupérer sa lance, elle courut en direction des murs bordants l’arène, suivi par le taureau qui arrivait sur elle. Elle réalisa une acrobatie prenant appuie sur le mur et finit sur le dos de l’animal qui se mit à ruer. Kida ballotée dans tous les sens tel un pantin désarticulé finit projetée en arrière, elle tomba lourdement sur son flanc.
Merlin voyant la scène eu le coeur qui cessa de battre, il se leva prêt à sauter dans l'arène
Avec difficulté, sonnée par sa chute Kida se releva lentement et eu juste le temps de se jeter de nouveau au sol pour éviter l’animal qui allait la piétiner. Elle se redressa, et reprit ses esprits, l’animal revenait vers elle. Kida courut vers sa lance, mais elle n’eut pas le temps de l’attraper qu’elle fût projetée dans les airs, par les cornes du taureau. Elle retomba violemment dans un nuage de sable. Le public retenait son souffle. Le taureau se mettait en position, il raclait le sol avec ses sabots, secouant la tête comme jubilant d’avance. Kida restait inerte au sol.
Merlin se concentra fort et tentant de lui partager ses pensées “relève toi” pensait-il avec ardeur.
L’animal entama sa course mortelle vers Kida, alors qu’il allait empaler l’imprudente, cette dernière se releva et réussi à sauter sur le dos de la bête. Cette fois Kida agrippa fermement le cou du taureau et commença à serrer avec toutes les forces qui lui restait. L’animal se débattait, ruait, secouait la tête dans tous les sens, par plusieurs fois Kida manqua de lâcher prise. La bête folle entama une course incontrôlée, droit vers le mur de pierre. Le taureau avec la frêle silhouette de Kida sur lui se fracassa sur le mur, soulevant un épais nuage de poussière. Silencieux la foule observait, attendant que les choses s'éclaircissent un silence de mort planait. Le nuage retomba doucement et on commença à distinguer la masse blanche du taureau inerte, immobile et sous lui une autre silhouette, celle de Kida.
CHAPITRE 14 - ETAT SECOND
C’est alors qu’entra dans l’arène la matriarche entourée par une dizaine de soldats lourdement armés approchant doucement et prudemment de l’animal. Tous attendait l’annonce, celle qui décidera si aujourd’hui est une fête ou un deuil. La Matriarche s’agenouilla près de là où se trouvait Kida, des soldats commençaient à soulever la bête avec beaucoup de difficulté. L’un d’eux sortie le corps de Kida, immobile, la matriarche annonça la mort du taureau et elle et son escorte se retirèrent en emmenant le corps de la Baronne. Merlin abasourdi par ce qu’il venait de voir, ne savait quoi faire, Anya sans attendre se précipita hors des gradins, en criant le nom de la baronne. En sortant Merlin aperçu l’escorte de la matriarche transportant le corps de Kida. Il décida de suivre l’escorte. Anya tenait la main de Kida silencieusement l’air inquiet. On ramena Kida dans l’enceinte du temple. On déposa son corps dans un bassin vide. Des serviteurs s'affairaient autour tandis que la matriarche semblait entrer en transe. Les serviteurs déversaient dans le bassin une sorte de pâte blanche semi épaisse à l’odeur nauséabonde, progressivement Kida était immergée dedans. Bientôt il ne resta plus que le visage de Kida à la surface. Puis les serviteur partirent et laissèrent Anya et la Matriarche, la pâte durcissait progressivement autour de la Gardienne. Merlin ne sachant quoi faire, restait à l’écart ne voulant pas troubler la cérémonie Au bout d’un moment la Matriarche s’arrêta de prier et dit sans se retourner :
La Matriarche - Vous pouvez approcher Merlin.
Il s’approcha et posa sa main sur le front de Kida essayant de lui passer la force des Loups. Puis il se rendit compte que la Matriarche lui avait parlé dans sa langue Le visage fin de la Matriarche semblait d’un calme absolue, les yeux clos, elle semblait d’une grande sagesse. Elle dit calmement :
La Matriarche - Ne vous inquiétez pas plus que de raison les dieux veillent sur la Gardienne.
Merlin - regarde la matriarche vous avez une très grande dirigeante. Vous m’avez surpris vous parlez ma langue.
La Matriarche - Je parle une dizaine de langue, mais la parole est d’or.
Merlin - Sourit votre jeunesse ne vous empêche pas d’être sage
La Matriarche souria se leva - Me feriez vous l’honneur de m’accompagner, il n’y a rien que puissions faire de plus ici.
Merlin - Avec plaisir Matriarche
La Matriarche emmena Merlin dans une aile cachée du temple par de lourde porte en or et en bronze, elle sortit une clef d’un plis de sa tenue et ouvrit, Merlin arriva dans ce qui pourrait sembler être un jardin du paradis, des plantes luxuriante, des fontaines, des femmes plus belles les unes que les autres, au fond sur un pied d’estale une statue en marbre blanc couvert de feuille d’or de la déesse du soleil.
La Matriarche - Bienvenue dans mes quartiers personnels.
Merlin - Vous me faites un grand honneur je ne vois que des choses agréables aux yeux
C’est alors que surgit d’un buisson une panthère noire, grognant. La Matriarche lui caressa la tête.
Merlin - A voilà la panthère dont m’a parlé Kilia, quelle belle bête
La Matriarche - Baharal est une jeune panthère que nous avons recueilli au temple quand elle n'était qu’un bébé ça mère a été tuée par des barbars.
Merlin - Chez moi les panthères sont tachetées
La Matriarche - Oui, elle m’a montrée ses dessins et racontée son voyage.
Merlin - Je peux la toucher?
La Matriarche - si vous le voulez.
Merlin, non sans appréhension, doucement approche sa main et flatta le cou de l’animal qui émit un ronronnement puissant.
Merlin - Je peux vous poser une question?
La Matriarche reprenant sa promenade dans le jardin - Allez-y, je vous écoute.
Merlin - Vous avez la possibilité ce sortir de ce palais?
La Matriarche souriant - Quelle étrange question, vous pensez que je suis enfermée ici?
Merlin - Je connais des peuples ou les matriarches ne peuvent sortir et doivent garder leur virginité
La Matriarche - Si ça peut vous rassurer, je suis absolument pas contrainte à rester enfermer ici, d’ailleurs je vous accompagnerais pour aller à Atlantide pour l’Astra.
Merlin - Et vous avez droit à avoir des rapports avec des hommes ou des femmes?
La Matriarche entrant dans un de ses quartiers - Oui, je peux même avoir des enfants si je le souhaites.
Merlin - Pardonnez moi de ces questions
La Matriarche retirant son long voile pourpre - Vous n’avez pas à vous excuser, je sais que les hommes sont de nature curieuse. Que diriez vous d’une séance de plaisir avec mes dames de compagnies ?
Merlin - Comment refuser Matriarche
La Matriarche prit une petite cloche et la fît teinter, alors trois femmes au physique gracieux entrèrent. Elles déshabillèrent Merlin et l’invitèrent à s’installer sur un divan. L’une des femmes commença à masser le dos du comte avec une huile très odorante, une autre lui apporta un vin épicé et frais et la troisième lui apporta des viandes parfaitements cuites.
Merlin - Le sens de l’hospitalité est très développé dans votre peuple.
La Matriarche assise dans une pile de coussin - Hospitalité pour certains et oisiveté pour d’autre.
Merlin regarde la matriarche se demandant si elle allait participer,. Une nouvelle femme entra avec un instrument de musique et commença à jouer tandis que Merlin laissait les femmes s’occuper de lui avec un certain plaisir. D’autre femmes entrèrent et dansèrent lascivement. Une autre femme s’approcha de la Matriarche avec une boite. La Matriarche ouvrit la boite, dedans un véritable trésor de bijoux et de pierres précieuses. Elle regarda dans un petit miroire la parure qui ira au mieux sur son visage.
Merlin se laissait flotter dans cette ambiance voluptueuse.
La Matriarche sortie une grande parure de nez, elle défait l’aiguille et commença à l’entrer dans sa narine, elle relia l’ensemble à une boucle d’oreille par une série de trois petites chaînes. Puis, elle retira ses vêtements intégralement. Merlin, curieux, regardait la Matriarche et ces drôles de bijoux. elle prit un onguent et enduisit son corps. Cette vue commençait à faire monter l’envie en lui. Le corps de la Matriarche était parcouru par des tatouages de couleur turquoise, et suivait les courbes fines et fermes de ses muscles.
Merlin vida son verre histoire de penser à autre chose ne sachant pas où devait finir cette séance des plus plaisantes. Puis la Matriarche alluma un feu dans un brasero, la température monta vite dans la pièce, alors mit dedans des bouquets de plantes, qui en se consumant génèra une importante fumée. La Matriarche entonna un chant lancinant tandis que la femme qui massait Merlin s’arrêta pour se consacrer à tracer des motifs de couleur sur le corps du comte. Inhalant la fumée, Merlin se sentit lentement comme aspiré, ses paupières devenaient lourdes, ses membres ne répondaient plus. La sensation était étrange, il flottait dans un brouillard sans pouvoir reprendre le contrôle. Les chants, la musique, les couleurs, tout le parvenait comme déformé, les sons était des échos perpétuels, les couleurs changeaient, le monde semblait se transformer autour de lui.
Il décida à ne pas lutter et laisser son corps libre et entendit au loin la voix de la Matriarche lui dire :
La Matriarche - Cherchez la, trouvez la.
L’image de Kida apparu puis a nouveau s'éloigna, des bruits de sabots semblaient s’approcher à vive allure. Il sentait des mains se poser sur son sexe mais celui ci était séparé de son corps et vivait sa propre vie Il sentit une présence derrière lui, en se retournant il aperçut une femme de dos, la silhouette lui était familière mais ça n’était pas Kida. Merlin peu à peu perdait tout contrôle sa main se posa sur le bas du dos de la femme. Elle se retourna et il l’a reconnue, il reconnut le visage de son ex épouse.
Merlin - Morgane je suis dans le monde des morts?
Morgane - Tu m’a abandonnée, et ton fils tu n’a pas su le protéger, pourquoi ?
Merlin - J’ai poursuivi ton assassin et celui de notre fils mais cette famille a toujours bénéficié des faveurs des rois
Morgane - Alors pourquoi tu n’es pas en paix ?
Merlin - La paix je l’aurai quand Ankou jugera que mon heure est arrivée
Morgane - Alors viens avec moi, rejoins nous et trouve la paix.
Merlin - Je vous rejoindrais soyez en sûre.Tape sur la croupe du cheval la regardant s’éloigner.
Il émergea du divan avec un mal de crâne comme il en avait jamais eu. La Matriarche se tenait à ses côtés, passait un tissu humide et frais sur son front.
Merlin - Quel mal de tête j’ai l’impression qu’un troupeau de sanglier m’a marché dessus.
La Matriarche parlant doucement - Prenez le temps de récupérer, tenez -lui apporte de l’eau fraîche-.
Merlin - merci
La Matriarche se retira et laissa Merlin récupérer.
Merlin ferma les yeux.
Il s’endormit, sans être dérangé. Il fût réveillé bien plus tard par une caresse sur la joue. Ouvrant le yeux, le visage, égratigné, de Kida l'accueillit avec un sourir ravissant, un épais bandage enserrait sa poitrine.
Merlin - Quelle joie de te voir
Kida - Oui, moi aussi je suis heureuse. Comment tu te sent?
Merlin - Un peu perturbé dans mon délire j’ai rencontré mon ex épouse
Kida - Ca n’a pas dû être simple, le rite des plaisirs charnels n’est pas quelque chose de toujours confortable, contrairement au nom qu’il porte.
Merlin - Je m’en suis rendu compte même pas une petite gaterie
Kida - Ce n’est pas ce que j’ai entendu dire… les dames de la Matriarche ont pris soin de toi.
Merlin ria et dit - Elle parle ma langue à la perfection
Kida - Évidemment, qu’elle guide spirituelle pour tous les peuples vivants ici elle ferait sinon haha.
Merlin essaya de se lever, son corps était lourd et engourdit.
Kida - La Matriarche a d’ailleurs laissée un cadeau pour toi. -Lui tendant une petite boite en bois-
Merlin ouvrit la boîte et il découvrit dans un écrin rouge vif, un pendentif similaire à celui de Kida à la différence que le bijoux d’or qui sert à passer la chaînette est sculptée en tête de loup.
Merlin - Pose moi le s’il te plait.
Kida passa le collier autour du cou de Merlin et ajusta la fermeture pour que celle-ci ne soit ni trop lâche ni trop serrée.
Kida - Cela te plait ?
Merlin - Très joli et cela te plait,
Kida - Ce n’est pas moi qui vais le porter, mais oui tu le porte bien. Mais surtout cela signifie que tu es considéré comme un Alkaje Atlanta, un Ami des Atlantes, tu pourras donc toi et ton peuple venir autant qu’il te plaira sur nos terres.
Merlin embrassa Kida, heureux de la retrouver en vie.
Kida - Si tu es pas trop dans le mal, que dirais tu d’aller manger un morceau?
Merlin - Bonne idée et un peu de vin aussi
Kida emmena Merlin dans le jardin, où était dressée une table avec pleins de plats et du vin frais.
Kida - découvrant un plat de sa cloche de terre cuite - Ce plat te sera plus familier, du moins pour ce qui est de la viande, nous l’appelons Minutal Apicianum. C’est du lièvre avec des légumes et quelques épices légères.
Merlin - Bonne idée, il nous faut reprendre des forces
Kida - se servant du vin - Oui c’est important. Au faite, merci pour les deux sangliers, ils ont fait forte impression au niveau des habitants.
Merlin - Tant mieux, le lièvre est parfait. Je vais finir par m’habituer aux épices aussi
Kida - Parfait. Nous reprendrons notre route vers l’Atlantide demain matin.
Merlin - Bien j’ai un de mes hommes qui va devoir rester là pour se faire soigner
Kida - Ses blessures sont surement légères, peut-être est-il déjà sur pied, je l’ignore je demanderais.
Merlin - tu me rejoindras cette nuit?
Kida - souria - Tu t’es senti seul hier soir ?
Merlin - oui j’ai eu juste la visite d’un de mes hommes un peu ivre
Kida - Haha, il faut avouer qu’ils ont une soif insatiable.
Merlin - D’après certains les femmes du palais en on bien profité.
Kida - En effet, j’ai demandée à ce qu’elles soient les plus accueillantes possible
Merlin - Dans neuf mois il pourrait y avoir des naissances
Kida - En effet.
Merlin - A ce sujet si des couples se forment ils devront choisir une nation
Kida - Si les couples veulent vivre ensemble, oui après c’est à eux de trouver le mode de vie qui leur conviendra.
Merlin - Tout à fait mais j’aime l’idée de ce mélange mais tu m’as pas répondu pour cette nuit - un sourire coquin
Kida - Et si tu venais dans mes quartiers, au moins tu n’auras pas de voisin intrusif, haha.
Merlin - Cela me va parfaitement.
Au soleil couchant, sur la grande place, les citoyens étaient tous réunis, la matriarche était là devant le taureau, un couteau en main. Un grand bûcher de bois était dressé, la matriarche utilisa son couteau pour éviscérer la bête. Elle procéda à lecture de l’avenir dans les entrailles.
Merlin observait la scène, fasciné, “dieu que cette matriarche a fière allure” murmura-t- il
La Matriarche entra dans une trans intense, ses yeux se révulsaient, elle disait des choses incompréhensibles, ses muscles se contractaient lui donnant des airs de pantin désarticulé. Elle intima un ordre à une de ses servante qui lui apporta un grand papyrus et avec le sang de la bête et à l’aide de ses doigts elle commença à écrire frénétiquement, des symboles, des chiffres, des lettres et des formes géométriques.
Merlin très impressionné ne perd rien du spectacle , cherche Kida du regard
Kida se tenait en face de l’autre côté du bûcher, recueillie dans la prière, elle portait un voile rouge brodé d’or sur ses cheveux. Alors la Matriarche s’arrêta soudainement et s’effondra d’épuisement, en sueur, et haletante. On aida la jeune femme à s’installer dans un siège et lui donna à boire, on porta le taureau et ses viscères sur le bûcher, les Atlantes défilèrent les uns après les autres et déposèrent des fleurs à ses côtés. Kida déposa à son tour les présents puis alla aux côtés de la Matriarche, s’adressant en chuchotant à elle. L’odeur de viande brûlée emplissait l’air, Merlin s’éloigna un peu pour se mettre vent dans le dos.
Kida s’approcha de Merlin et dit:
Kida - La Matriarche à besoin de récupérer, elle nous donnera le sens de son interprétation dans quelques instants. Viens, allons manger et boire.
Kida prit Merlin par le bras et le conduit sur le côté de la place où était dressé un banquet et où des musiciens commençaient à jouer tandis que des atlantes dansaient et s’embrassaient.
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Kida dit alors après un instant à contempler le ciel:
Kida - un cycle se termine, puisse les dieux nous en faire connaître d’autre. Viens Merlin j’ai envie de danser.
Beaucoup de regards se portaient sur le couple certains admiratifs d’autres plus perplexes.
Quelques instants plus tard, la Matriarche se releva, la musique s’arrêta, et tous attendaient silencieusement. Elle parla alors en atlante tenant dans ses mains le papyrus. Kida en parlant à voix basse traduisait pour Merlin.
Kida - Lorsque viendra le moment où ce qui est enveloppé est révélé, deux amis feront naître un temps de sérénité et une paix éternelle, lorsque le jour viendra où l’air se transformera en poussière, un défi fera naître l’aube rouge de l’humanité et la mort d’un million de personnes. Mais il arrivera le jour où la proie tuera son prédateur, un duel mettant fin à la tyrannie. Le combat des dieux, le combat des temps, la fin et le commencement. Le mythe deviendra vérité, une promesse sera honorée.
Merlin essayais de traduire la vision de la Matriarche mais il lui manquait beaucoup de cartes pour le faire. Il eu un moment de silence, puis la Matriarche donna le signe de reprendre les festivités. Ainsi les atlantes retournèrent à leurs occupations comme si de rien n’était.
Merlin - Kida tout cela est bien flou pour moi
Kida semblait réfléchir et dit l’air détaché :
Kida - Ca l’est tout autant pour moi, les dieux sont parfois malicieux, mais nous finiront par comprendre. Ne te tracasse pas, viens profitons de cette soirée, regarde tes hommes ont l’air d’être bien intégrés à mes sujets.
Merlin - Oui nos peuples semblent s'apprécier et nous leur avons montré l’exemple non?
Kida embrassa langoureusement Merlin et dit avec en souriant :
Kida - Et quel exemple.
Merlin - Quand le froid et le chaud se rencontrent cela donne quelque chose que peu pouvaient prévoir.
Kida dansa dans un déhanché endiablé, faisant rouler ses mains dans les airs au rythme des tambours. Ce déhanché semblait être une invitation à l’amour. Merlin essayait de ne pas se laisser submerger par l’envie qu’elle lui inspirait.
Merlin lui murmura - tu mets le feu en moi.
Kida redoubla ses pas de danse. C’est alors qu’un des homme de Merlin lui lança gobelet en main:
Merlin - Alors sir, on passe une bonne soirée ?
Merlin toisa l’homme “ en effet je passe une bonne soirée et il me semble qu’il en va de tous”
Soldat - Ca c’est sûr mon seigneur, haha.
Le soldat fût contraint de s'éloigner, emmené par deux belles atlantes qui voulaient danser aussi. Kida ria et dit:
Kida - Il va en avoir pour son compte.
Merlin - Je crois que je vais avoir du travail lorsqu’il va falloir reprendre la route du Nord heureusement que j’ai choisi des célibataires.
Tandis que le fête se poursuivait, que l’alcool coulait à flot et que la nourriture était ingurgitée, un cor retentit au sommet d’une des tours de la ville. La grande porte s’ouvra lentement et alors entra dans la cité une armée imposante, avec à sa tête un cavalier, coiffé d’un casque intégrale et d’une longue cape bleue. Kida s’exclama:
Kida - Nekim!
Elle s’élança vers le cavalier, l’homme descendit de son cheval et prit Kida dans ses bras.
Merlin regardait la troupe qui rentrait dans la cité avec l’homme qui était à sa tête et vers lequel Kida courrait
Les soldats arboraient de grande lance, portaient des casques proéminent en acier, une cuirasse noire recouvrait leurs torses et leurs jambes étaient protégées par des hautes bottes qui montaient jusqu’à la cuisse. Ils portaient dans leur autre main un large bouclier, et à leur ceinture un sabre et une dague. Tous marchaient d’un pas parfaitement cadencé, et s'avançaient vers la caserne. Kida fit signe à Merlin de la rejoindre.
Kida l’air enjouée:
Kida - Merlin laisse moi te présenter Nekim le Capitaine de la Garde Atlante. Nekim je te présente le Comte Merlin qui va passer avec nous les célébrations.
Nekim retira son casque laissant découvrir le visage d’un homme d’une trentaine d’année couvert de cicatrices, aux yeux vert. Il s’inclina et dit d’une voix rauque:
Nekim - C’est un honneur de faire votre connaissance mon seigneur.
Merlin rends sa main vers Nekim - je suis Merlin chef des Gardes Loups.
Kida lança et donnant une tape dans le dos de Nekim:
Kida - Qu’est ce qui t’amène ici? Tu n’étais pas sensé être à Atlantide pour mettre nos armées en ordre avant l’Astra?
Nekim dit :
Nekim - Si, mais j’ai reçu l’ordre du Juge Inquisiteur de vous escorter jusqu’à Atlantide. Il dit -se tournant vers Merlin- Avec tout le respect que je vous dois, ne pas faire confiance en des étranger pour assurer la protection de sa Grâce et Gardienne des Atlantes.
Merlin - Cela ne me froisse pas, on a toujours de la méfiance pour les troupes étrangères ce qui parfois est un tort
Kida s’exclama:
Kida - Ce vieux râleur n’aura jamais confiance en des étrangers. Malheureusement. Mais bon ça ne fait rien, cela me fait plaisir de te voir Nekim, veux-tu te joindre à nous pour la fête.
Nekim - J’aurais aimé, mais le voyage à été fatiguant et demain nous devons reprendre la route, alors je crois que je vais aller retrouver mes hommes et dormir un peu.
Merlin - demain vos hommes assureront la protection du convoi moi et mes Gardes Loup tiendront l’arrière garde si cela vous convient?
Nekim acquiesça de la tête et s’inclina, Kida le prit à nouveau dans ses bras, puis l’homme partit en direction de la caserne.
Merlin appela son Capitaine Alex Rins - départ demain et nous tiendrons l’arrière garde du convoi que les hommes soient prêts.
Kida - C’est vrais, l’Astra commencera demain soir, nous partirons de bonne heure. Alors allons nous reposer demain sera une longue journée.
Merlin - alors allons nous reposer
Merlin suit Kida dans ces quartiers
Les quartiers de Kida étaient bien plus vastes et somptueux que ceux de Merlin, un imposant lit doré trônait au milieu de la pièce, sur la gauche un petit salon donnait sur un jardin terrasse privé qui surplombait la ville, et au fond de ce salon, une grande salle d’eau avec un grand bassin dominé par deux angelots de marbre qui déversaient l’eau par les jarres qu’ils tenaient. Les sols étaient couvert de mosaïques colorées, les murs étaient sculptés de bas reliefs représentant des scènes de prière, et les plafonds étaient finements ouvragés.
Kida se déshabilla, alla dans la salle d’eau déversa plusieurs mélanges de poudre et d’huiles parfumées dans l’eau et mit à brûler un morceau de bois qui dégageait une odeur douce et suave. Elle se laissa glisser dans l’eau chaude qui fumait et se laissa aller profitant du calme elle tira sur une petite corde qui sortait d’un mur, puis quelques instant plus tard une dame arriva. Kida s’adressa à elle en atlante puis la femme ressortit, enfin après quelques minutes un homme au crâne rasé, vêtu d’un simple pagne et portant un imposant collier de bronze autour du coup se présenta avec en main ce qui semblait être un instrument de musique. Kida lui parla et il s’installa et commença à jouer.
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Merlin suit Kida dans la salle d’eau, il se déshabille et doucement rentre dans l’eau. Se laissant guider par la douce musique de la harpe il câline tendrement Kida. Kida resta là contemplant le plafond où étaient peints les divinités atlantes, puis elle se plaça derrière Merlin déversa un peu d’huile dans sa main et lui massa le dos.
Merlin - Tu sais détendre un homme Kida, je sens tous mes muscles se décontracter c’est un vrai bonheur si j’étais un chat je ronronnerais
Kida se contenta d’embrasser Merlin dans la nuque et continua de libérer les tensions. C’est alors qu’un servante entra et déposa sur le bord du bassin une boîte circulaire en argent et s’en alla aussitôt. Kida dit alors:
Kida - J’ai fait apporter une de nous douceurs, nous appelons ça de la pâte de fruits.
Elle souleva le couvercle et sortie de la petite boîte un cube orange recouvert d’une pellicule blanchâtre. Elle le présenta à Merlin et rajouta:
Kida - Orange, un fruit difficile à faire pousser mais qui est très bon.
Merlin goûta les friandises, qui firent comme explosion de saveur inédite dans sa bouche.
Merlin - Orange je connais pas ce fruit, mais c’est drôlement bon.
Merlin embrasse Kida “il y a plein de chose qui ont bon goût”
Kida souria et dit - Il est temps d’aller dormir demain nous avons une longue route à faire.
Merlin sort du bain se sèche et va se mettre au lit, les deux amants s’endormirent rapidement tant la journée fut intense.
CHAPITRE 15 - ATLANTIDE LA PERLE DU SUD
Le lendemain matin, Kida s’était levée au son de la première cloche annonçant l’approche de l’aube, dehors le ciel encore noir commençait à se colorer de rose. La baronne entassait dans une malle ses affaires. Lorsqu’elle eu finit, elle appela sa servante, cette dernière apporta le premier repas, elle déposa un ensemble de fruits et de pains, disposa sur la terrasse assiettes et verres, versa des boissons chaudes. Enfin elle emporta la malle de Kida et s’en alla. Kida s’approcha du lit, caressa le visage de Merlin et lui chuchota au creux de l’oreille:
Kida - Debout, l’heure du départ est proche.
Emergeant, en gromelant et s’étirant tel un chat qu’on venait de déranger, il finit par dire:
Merlin - Un petit repas et en route, j’entends déjà les sonneries annonçants le réveil de la troupe.
Kida laissa le temps à Merlin de se réveiller et alla sur la terrasse boire un thé et manger du raisin. Dans la ville, une femme chantait d’une voix forte et claire des paroles incompréhensible pour les non atlantéens. Enfilant sa tenue militaire Araldienne, Merlin demanda intrigué:
Merlin - Que dit cette chanson?
Kida - C’est un appel à la prière, pour saluer le lever du jour, par la grâce de la déesse Dû. Et un au revoir à la déesse Daui qui tient l’ombre de la nuit.
Merlin - Je suis prêt tu souhaites que je reste à tes côtés ou que je reste avec l’arrière garde?
Kida - Comme tu le voudras, peut-être voudras tu passer du temps à discuter avec tes hommes pour savoir comment se passe leur immersion dans notre culture?
Merlin - Pour l’immersion il me semble que cela dépasse le stade le la prise de contact
Après avoir mangé, contemplant le lever du soleil sur les terres de Syalona Kida se leva et dit:
Kida - Bien il est temps maintenant, en route pour l’Atlantide.
Kida emmena Merlin jusqu’au portes de la ville, là était rassemblée toute l’escorte. Nekim était déjà sur son cheval prêt à partir. Kida enfourcha son cheval et dit:
Kida - Tu es prêt Merlin ? Et tes hommes ? Le sont-ils ?
Merlin - l’arrière garde est formée.
La troupe se mit en route direction pleins Sud. Nekim dit à Kida:
Nekim - Votre Grâce nous arriverons à Atlantide dans la soirée, si tout va bien. Mes éclaireurs n’ont encore rien signalés.
Merlin fit mettre ses cavaliers colonne par trois certains transportaient en croupe des jeunes filles. Kida s’amusa de la situation, elle se demandait qui menait qui, le cavalier qui menait le cheval ou la femme qui menait le cavalier. Merlin laissa la troupe sous les ordres d’Alex Rins et galopa vers Kida et Nekim. La petite armée s’engagea sur une route pavée, où étaient dressées de part et d’autre de hautes pierres longilignes, en y regardant de plus près on pouvait y discerner des motifs taillés dans le roc. Kida dit à Merlin:
Kida - Voici la route de l’Atlantide, elle relie l’ensemble des villes Atlantes au Nord de la cité mère.
Merlin regardait le paysage
Kida s’adressa à Nekim :
Kida - Avant que nous arrivons pour les festivités et étant donné que j’ai été occupée ces derniers jours, as-tu des nouvelles de ce Ribou ? Maudit soit-il.
Nekim dit :
Nekim - Aucunes pour le moment votre Grâce, mais conformément à vos volontés j’ai fais le nécessaire si le pire devait arriver.
Kida acquiesça, Nekim reprit:
Nekim - Puis-je parler librement votre Grâce?
Kida roula des yeux vers le ciel et dit:
Kida - Bien sûr Nekim, et arrête de me vous voyez tu es comme un frère pour moi. Dis moi maintenant ce que tu as sur le coeur.
Nekim - Comme t… tu voudras, je me demandais si pour éviter un événement grave tu ne pourrais pas convier Ribou à une rencontre privée, ce sera l’occasion de faire sa connaissance et peut-être de calmer le jeu entre nos deux peuples. Je sais que le Juge Inquisiteur n’accepterais pas l’idée et qu’il voudrait que nous exterminions tous les infidèles et les étrangers de cette terres, mais prends le temps d’y réfléchir.
Merlin - Vous avez un suzerain?
Kida - Oui nous avons fait appel à ses conseils, ainsi qu’à d’autre, mon suzerain est comment dire… hé bien disons que son armée est trop importante pour justifier des actions contre ce vil serpent. Nous serons donc seul si le pire devait arriver.
Merlin - Si vous le voulez je suis disposé à vous soutenir
Kida souria et dis:
Kida - naturellement tout aide est la bienvenue, mais s’il me reste un espoir de pouvoir éviter un conflit je ferais en sorte de le mettre à profit.
Merlin - Je peux le contacter et lui demander d’aller chercher une autre cible
Kida - Pour l’instant les choses sont au point mort, nous sommes dans cette période où tout est possible. Dans le même temps, comment prendrais tu le faite qu’un étranger t’envoies des dizaines d’espions ?
Merlin - De votre côté l’avez vous espionné pour connaître ces forces?
Nekim prit la parole:
Nekim - oui seigneur, nous avons perdue le contact avec nos agents sur trois de ses fiefs et nous n’avons pas encore envoyés d’agents sur sa capitale. Pour les autres fiefs nous possédons l’ensemble des informations.
Merlin - Les forces sont importantes?
Nekim - Je ne sais pas votre excellence, seul le Juge Inquisiteur est autorisé à lire les rapports d’espionnage, lui et la Gardienne. Mais si sa Grâce le permet vous pourrez consulter cela une fois arrivé à Atlantide.
Merlin - Bon que cela ne gâche pas la fête
Kida - En effet, d’abord célébrons l’Astra et ensuite nous aurons tout le temps pour nous battre. Nekim? As-tu ton instrument ?
Nekim lança à un de ses hommes un ordre et celui-ci lui apporta un instrument très étrange.
Kida - Je t’en pris montre au comte ton talent.
Nekim se mit alors à jouer.
Merlin écouta et regarda l’étrange instrument et dit - chez moi on l’appelle la vielle à roue
Kida - Nous appelons ça un orgue à corde. Son père jouait de cet instrument, c’est un des rare héritage qui nous est parvenu après la chute de l’Atlantide Originelle.
Merlin - Votre histoire est riche même si elle est dramatique
Kida - Oui, nous avons appris à nos dépens que la gentillesse et la courtoisie ne sont pas des valeurs éternelles en ce bas monde. Qu’elles n’ont de valeur que si il y a l’épée et la lance pour tenir les impudents à l’écart.
Merlin - Il y a des gens à qui on peut faire confiance heureusement
Kida - Les personnes de confiances sont peu nombreuses.
Merlin - Ce qui fait leur valeur. Les festivités commencent quand?
Kida - On fera une fête pour notre retour et demain matin à l’aube le coeur des festivités battra son plein.
Merlin - Alors vive la fête
La troupe progressait et à mesure qu’ils avançaient l’air devenait de plus en plus chaud et sec. Kida retira sa cape pour éviter de trop souffrir de la chaleur.
Merlin - Si la température monte Kida que vas tu enlever d’autre ?
Kida - Crois moi tu finiras nu avant moi, hahaha.
Le soleil arrivait à son zénith, la chaleur était accablante, la troupe arrivait près d’un étang, Nekim donna l’ordre de faire une halte pour donner à boire aux chevaux et permettre aux hommes de se reposer un peu avant de reprendre la trajet. Kida décida d’aller se rafraichir dans l’eau clair. Merlin s’occupa d’abord de son cheval avant de retirer sa chemise et rentrer dans l’eau. Kida nageait sur le dos profitant de la fraîcheur, elle se retourna et plongea sous l’eau. Merlin s’apperge les épaules avec délectation, profitant de la chaleur et en même temps de l’effet rafraîchissant de l’eau. C’est alors que Kida surgit de l’eau au centre du lac, tenant dans sa main un poisson. Elle revint vers Merlin et dit:
Kida - Tu aimes le poisson?
Merlin - cru non
Kida - Pas cru, on va le cuire. - Donnant un ordre à un soldat - Une flèche pour le mettre en brochette un petit feu et voilà.
Kida sortie de l’eau, sa tenue trempée était transparente et laissait voir bien des choses.
Merlin sort de l’eau et admirant la plastique de Kida qui essorait ses cheveux blancs, tandis que Nekim lui apportait des vêtements secs et sans gêne elle se changea devant la troupe entière.
Merlin - je crois que je vais me passer de ma chemise
Kida ayant finit de se changer, elle évida le poisson avec sa dague au bord de l’étant, et enfonça une flèche dans le sens de la longueur, enfin elle le mit sur le petit feu qu’avait préparé le soldat. Elle coupa la tête et la mit dans un trou au pied d’une des pierres qui longeait la route. Un garde loup avait lâché les deux sangliers qui immédiatement prirent leur bain en grognant de contentement
Kida sortit son poisson, en le tandi à Merlin.
Kida - Tiens c’est simple mais c’est toujours bon à manger.
Merlin - Merci le découpe en deux et donne sa part à Kida
Kida déclina:
Kida - Non merci je n’ai pas faim.
Haut dans le ciel un aigle brun survolait la plaine herbeuses.
Merlin - Comme tu veux - mange le poisson
Kida s’adossa au pied d’un arbre et reprit l’écriture et le dessin dans le Livre. Tandis que les hommes se reposaient sous des tentes montées rapidement pour s’abriter des rayons ardents du soleil. Merlin s’allongea dans l’herbe profitant de la pause, un moment Kida appela Merlin et lui dit:
Kida - Regarde, te souviens-tu de ce moment ?
Elle lui montra ce qu’elle avait dessinée dans le Livre.
Merlin se leva et regarda le dessin et dit - La fameux cerf...
Kida - Oui, c’était un beau moment. Et toi si tu ne pouvais garder qu’un seul souvenir de notre voyage, lequel tu choisis ?
Merlin réfléchit et dans un sourire et déclara - la panthère des neiges et ton regard à ce moment là
Kida - Pourquoi donc ?
Merlin - Ton regard était celui d’une enfant
Kida - hahaha c’est vrais, c’était une bête magnifique.
Merlin - Oui un moment magique
Après un moment de calme, Nekim annonça le départ. La troupe se mit en branle et reprit la route. Pendant de longues heures ils évoluèrent dans la plaine, la chaleur ne décroissant pas. Progressivement la fin de la journée approchait et le soleil déclinait. C’est alors qu’au loin au début très petit mais grossissant à mesure qu’ils avançaient se dessinait les murs blancs de l’Atlantide.
Merlin regardait la ville, fasciné, même dans ses rêves il n’avait pu imaginer telle ville.
Kida s’exclama - Bienvenu à Atlantide Merlin
Merlin - Je sens que je vais m’y plaire
Kida - Je l’espère.
Merlin - Déjà un bon bain
Kida - Alors entrons.
Les hautes murailles de la cité de l’Atlantide étaient décorées d’oriflammes et de longues bandes de tissus aux couleurs multiples et chatoyantes. De grands feux flamboyaient au sommet des imposantes tours carrées. Les soldats arboraient au bout de leurs lances, de leurs épées ou de leurs arcs ainsi qu’au sommet de leurs casques des petits fanions colorés et dorés.
La cité de l’Atlantide était en ébullition, dans les rues des fanions et des guirlandes de toiles multicolores habillaient les façades des maisons, de grands bouquets de fleurs étaient disposés le long des routes, des braseros brûlaient de l’encens donnant une forte odeur de bois de santal dans l’air de toute la cité.
Les statues de marbres étaient habillées d’étoffes finements ouvragées et parées de bijoux. Sur les différentes places publiques des groupes de musiciens jouaient de la musique au sonorité de tambour et de cordes frottées et de flûtes. Des cortèges d’hommes et de femmes de foi marchaient dans les avenues en psalmodiant et portant, avec beaucoup de précaution, des statuettes en or à l’effigie des dieux atlantes, à leurs passages les citoyens s’arrêtaient et s’inclinaient respectueusement.
Dans les nombreux bassins les citoyens déposaient des couronnes de fleurs au centre desquelles une bougie brûlait.
Dernière modification par Kida Gakash (2020-02-28 15:45:23)
CHAPITRE 16 - CHOC CULTUREL
Merlin, ébahi, regardait partout quel raffinement, jamais une telle ville ne lui avait été donné de voir tant de choses curieuses et exotiques.
Kida souriante dit :
Kida - Alors Merlin qu’en penses-tu ? Cela est bien différent de Guer.
Merlin - oui pas de comparaison possible
Dans la large avenue, des marchands appelaient le chaland à venir voir leurs marchandises, des étoffes, des épices, de la viande, des fruits, des légumes, du pain des bijoux, toutes les richesses du savoir faire Atlante se présentaient sous les yeux des hommes du comte.
Alex Rins donnait des ordres secs “tenez les rangs Garde Loup”
Des filles de joies se dandinaient lascivement au passage des hommes, les invitant à passer un quart d’heure de folie. Un peu plus loin un groupe d’hommes et de femmes lançait sur la troupe de l’eau et des cendres en criant des propos incompréhensibles. Kida dit :
Kida - Ce sont les Démotriasses, des chasseurs de démons, ils font ça pour nous protéger.
Les chevaux étaient nerveux les cavaliers avaient la plus grande peine à tenir les rangs. Après avoir traversé la ville, ils arrivèrent au Palais Temple fortifié de Kida. Les portes s’ouvrirent et la Garde Atlante se stoppa au dehors formant une haie d’honneur à la baronne. Kida dit à Merlin :
Kida - Bienvenu chez moi.
Le groupe déboucha sur une vaste place, entouré de jardin et de statuts, une longue colonnade emmenait vers l’intérieur du bâtiment.
Merlin - Où mes hommes doivent-ils prendre leurs quartiers ?
Kida - Dans mon palais, des chambres sont préparés, quand à toi, tu vas être avec moi.
Merlin descends du cheval et secoue ses vêtements soulevant un nuage de poussière
C’est alors que sortant de l’encadrement de la porte du Palais, un homme masqué et ganté, se présenta, sa voix était profonde et grave. Kida dit :
Kida - Merlin, je vais te présenter au Juge Inquisiteur.
Kida et Merlin arrivèrent à la hauteur du personnage et Kida dit:
Kida - Juge Inquisiteur je vous présente le Comte Merlin. Merlin le Juge Inquisiteur, mon fidèle bras droit.
Merlin s’inclina mais le Juge Inquisiteur semblait toiser le Comte, et dit à Kida:
Juge Inquisiteur - Votre Grâce, il est bon de vous revoir, je craignais que vous n’arriviez en retard pour l’Astra. Venez, je dois vous mettre au courant des choses qui se sont passées depuis vos… vacances.
Kida acquiesça et dit à Merlin:
Kida - Venez vous et vos hommes pourront se rafraîchir et profiter de tous le confort de nos installations.
Merlin à Alex Rins que les hommes mettent pied à terre quartier libre mais pas de bagarre en ville.
En entrant dans le palais, Merlin fût surpris par la fraîcheur agréable qui y régnait, le marbre noir au sol et le plafond doré donnait une impression d’immensité.
Merlin - Kida j’aimerai prendre un bon bain
Kida ordonna à l’une de ses servantes de conduire le Comte à une salle d’eau. Kida devait s’entretenir avec le Juge Inquisiteur.
Merlin - A toute à l’heure Kida
Il suivit la servante qui partait d’un pas pressé.
La servante au teint d’ébène et au cheveux noir de jaie, dit d’une voix douce et discrète:
Servante - Je vais vous montrer les appartements de la Gardienne, vous pourrez y prendre votre bain et vous reposer tout le temps qu’il vous plaira. Par ici, mon seigneur.
La servante mena Merlin à travers une série de salles plus belles et lumineuses les unes que les autres, d’épais tapis colorés étaient placés un peu partout. Des fontaines murales apportaient de l’eau claire et fraîche dans toutes les pièces. Après avoir marcher et monter un grand escalier, la servante ouvrit une porte et invita le comte à entrer.
Servante - Nous espérons que vous trouverez le lieu à votre convenance, si vous avez besoin de quoique ce soit appelez et je viendrais immédiatement ou mon Erkerta, Ezra qui s’occupe comme moi de la Baronne, vous disposez de plusieurs cordes d’appel dans les murs du palais, je saurais où vous trouver.
Merlin vit que ces bagages étaient déjà installés et soigneusement rangés. Les appartements donnaient sur les jardins suspendus du palais, et une odeur de jasmin et de fleur d’oranger embaumait l’air.
Merlin - Merci
Fait le tour de la pièce avant de se déshabiller et prendre son bain. Se laisse aller et s’endort dans la douceur du bain
Quelques instants plus tard, à demi conscient Merlin entendit des pas dans la chambre.
Merlin se retourne pour voir qui est dans la chambre.
Il vit alors le Juge Inquisiteur se tenir dans l’encadrement de la porte de la salle d’eau.
Quelque peu surpris il demanda :
Merlin - Que puis je pour vous?
Le Juge Inquisiteur silencieux prit le temps d’observer Merlin et répondit de sa voix profonde:
Juge Inquisiteur - Je ne crois pas que vous, où vos semblables puissiez apporter satisfaction à moi ou à n’importe quel Atlante. Je suis venu simplement pour satisfaire mon esprit de curiosité.
Merlin sortant du bain lança :
Merlin - alors votre curiosité est satisfaite ?
Le Juge Inquisiteur impassible derrière son masque dit :
Juge Inquisiteur - Je ne suis pas là pour satisfaire mon voyeurisme, si je voulais voir des hommes réellement beau, la cité de l’Atlantide en regorge assez dans les bordels de la ville. Dites moi plutôt qu’êtes vous venus faire ici?
Merlin se sécha et s'habilla.
Merlin - J’ai croisé Kida dans une auberge elle m’a plu tout simplement et je n’ai aucune ambition sur vos terres
Le Juge Inquisiteur eu un spasme de rire mais reprit son calme froid et dit :
Juge Inquisiteur - Que vous trouviez Kida belle est une chose, mais je note que vous avez tout de suite voulu évacuer le sujet de vos prétentions sur nos terres sacrées alors que ce n’est pas celà que je vous demandais. C’est… intéressant. Mais c’est un comportement typique des peuples primitifs.
Merlin - Mon peuple est loin d’être primitif il est seulement différent du vôtre et votre attitude est blessante. Je suis venu ici en ami et je vais m’entretenir avec Kida si son idée sur moi et mon peuple est comparable au vôtre nous quitterons immédiatement vos terres
Le Juge Inquisiteur se mit à glousser :
Juge Inquisiteur - Veuillez m’excuser, il est vrais que les barbares, c’est ainsi que nous appelons les peuples non Atlantes, ont une fierté mal placée. Kida ne partage pas mes opinions concernant les étrangers comme vous, sinon elle ne serait tout simplement pas partit chez vous pour des futilités, elle tient ça de sa mère une idéaliste quelque peu naïve.
Merlin - Et bien sachez que j’aime sa naïveté. Quand à vous vous feriez bien de vous ouvrir à cette terre qui vous accueill votre ancienne terre n’est plu et votre gloire est à reconstruire vous aurez besoin d’ami.
Le Juge Inquisiteur marqua un silence contemplant la ville à l’extérieur et dit :
Juge Inquisiteur - Les autres peuples Okoriens ne m’intéresse pas, pour moi vous êtes tous les mêmes, des primitifs et des infidèles. Et je crois pas en l’utilité d’amis comme vous dites, même à l’époque de notre Atlantide Originelle nos amis nous ont abandonnés quand l’heure des ténèbres est arrivé. Ne me parlez pas, alors, d’amitié. Je vous laisse maintenant j’ai des affaires plus importantes qui demandent ma supervision. Vous pensez que nous avons besoin de vous et de votre pathétique amitié ? Mais regardez dehors et vous vous rendrez vite compte, cher comte, que vous êtes tout aussi futile que la branche voulais bloquer le cours d’un fleuve.
Le Juge Inquisiteur quitta la chambre sans aucune marque de respect envers le comte.
Merlin un peu sonné par l’entretien qu’il venait d’avoir, termina de s’habiller lorsqu’on frappa alors à la porte de la chambre.
Merlin - Entrez
La belle servante ébène entra fit une révérence et dit:
Servante - Excusez-moi mon seigneur, j’espère ne pas vous déranger, sa Grâce m'a demandée de vous apporter ça.
Elle tendit un ensemble de parchemins cachetés à la cire, la servante rajouta:
Servante - Son Excellence m’a dit de vous dire, qu’elle les a fait traduire afin que vous ayez les informations concernant Ribou. Avez-vous besoin d’autre chose?
Merlin - Merci je vais étudier ces documents vous pouvez rester ici si aucune tâche ne vous appelle
La servante un peu surprise, acquiesça et se mit dans un coin de la pièce pour ne pas déranger.
Merlin - Au moins votre visage est plus sympathique que celui du Juge Inquisiteur
La servante fit un timide sourire et dit doucement:
Servante - Personne ne sait pourquoi il porte ses masques, on raconte que ce serait à cause d’une maladie. C’est triste, pauvre homme, qu’Auriga l’aide.
Merlin - Il ne semble pas m'apprécier.
Servante - Hmm, je crois que vous devriez, si je puis me permettre, en faire fît. A part Kida, personne ne trouve grâce à ses yeux.
Merlin - Et bien il doit être bien malheureux
La servante ne dit rien pendant un instant et dit:
Servante - Je penses que seule sa Grâce est apte à vous parler de lui, je ne suis pas Atlante et je ne connais pas l’histoire de cet homme, seulement des on dit.
Merlin - Tu es une esclave?
La servante : Je l’ai été puis sa Grâce m’a donnée ma liberté, j’étais prisonnière d’un camp de bandit avec mon mari, et c’est alors, quand nous avions perdu espoir, que nous pensions finir notre existence sur un échafaud que la Baronne arriva, elle nous libéra, au début on avait peur puis finalement ici c’est la paradis en comparaison.
Merlin - Je comprends
Servante - Pendant un temps je fût esclave au service de la Baronne puis un jour elle décida que nous avions fait nos preuves et que nous méritions notre statut de citoyen atlante à part entière. Depuis je loge dans un petit logement aux abords du Palais avec mon époux et mon fils, qui lui va à l’école.
Merlin - Je peux te poser une question?
Servante - Oui messir.
Merlin - Ton Juge Inquisiteur m’a traité de barbare païen tu en penses quoi?
Servante - Hé bien celà m'étonne pas, nous sommes tous à ses yeux des barbares païens, même moi je suis considérée comme une Arkernez, une Atlante sans souche. Après le Juge Inquisiteur est quelqu’un de dur et d’implacable, si vous rencontrez des difficultés avec lui le mieux c’est d’en parler à son Excellence.
La servante se mit à glousser, puis se stoppa nettement avant de s’excuser pour cet écart de conduite.
Merlin - dit moi que dit le peuple de notre liaison
La servante - De ce que j’en entend c’est variable, vous savez la cité abrite plus de trois milles personnes, mais j’ai remarquée que les non atlantes trouve ça bien et que la plupart des atlantes de souche s’en inquiète. Après mon avis est que la Baronne est une femme forte et indépendante et qu’elle ne laissera pas des rumeurs dicter ses choix.
Merlin - Que fait ton mari?
Servante - Il est forgeron mon seigneur.
Merlin - Tu sais tu peux m’appeler Merlin quand nous sommes seul
Tu va demander à ton mari de s’occuper de mettre des fers neufs à nos chevaux bien évidemment je le payerai pour sa tâche.son prix sera le miens.
Servante - Bien je lui demanderais, mais il se peut qu’il soit débordé, en effet je ne sais pas exactement pourquoi, mais tous les forgerons de la ville et apparement de toutes les autres cités atlantes ont été réquisitionnés sur ordre du Juge Inquisiteur. Mais je lui demanderais.
Merlin - Savait ce que cela voulais dire les cités craignaient la guerre mais il ne voulais pas inquiéter le servante
Une petite cloche sonna, la servante fit une révérence et s’excusa en disant que la travail l’appelait elle rajouta:
Servante - Si vous cherchez Kida elle est en bas, dans la grande salle, descendez les escaliers et toujours tout droit.
Merlin - Merci pour cette conversation
La servante lui adressa un sourire et s’en alla.
Merlin suivi les indications de la servante descendre les escaliers puis tout droit et fit son entrée dans la grande salle.
Kida plongée dans des parchemins ne releva pas la tête, elle marmonnait affichant un air soucieux, elle s’exclama:
Kida - Nerbek Garbler, mais il est fou!
Merlin - Je te dérange?
Kida lui fit signe en tapotant sa main sur le siège à côté d’elle, elle dit simplement:
Kida - Viens, un peu de réconfort me fera pas de mal.
Merlin s’assoit posant son épée sur la table
Merlin - Qui a t il?
Kida soupira en se massant le visage et dit :
Kida - La xénophobie du Juge Inquisiteur nous a ruiné voilà le problème. Tu veux du vin ? J’ai besoin d’un verre.
Merlin - Il est venu me voir pour lui je suis un barbare païen en résumé
S’enfonçant dans son siège, elle eu un rire jaune :
Kida - ça ne me surprend pas de lui, mais si ce n'était que ça… Regarde -Kida lui montre un parchemin- Voici la trésorerie atlante avant que je ne parte, nous avions plus 25 millions de couronnes destinés à financer des écoles, des hôpitaux, des bains publics, bref des choses qui me semble importantes, et voici -montrant un autre parchemin- la trésorerie aujourd’hui 200 000 couronnes, et quand je regarde les effectifs militaires j’ai une armée qui est passé de 2000 hommes à plus de 20 000. C’est de la folie. Le Juge Inquisiteur nous a ruiné.
Merlin - Je ne le porte pas dans mon coeur mais il essaye de vous sauver
Kida - Je sais bien, et probablement que si mon père l’avait écouté à l’époque l’Atlantide Originelle aurait survécue, mais la guerre n’est pas une option acceptable en l’état actuel des choses.
Merlin - Comme je te l’ai dit je vais vous soutenir
Kida - Je sais et c’est très gentil de ta part ce n’est pas ton conflit, ce n’est pas ton peuple ni même ta région tu n’es pas obligé, et si je peux éviter ce conflit je ferais tout pour.
Merlin - Je pourrais laisser mon côté “barbare” reprendre le dessus.
Kida souria et donna son verre à Merlin. Elle tira sur une corde faisant sonner une cloche. Quelques secondes à peine plus tard, un serviteur entra kida dit:
Kida - Dites au Juge Inquisiteur que je veux le voir.
Le serviteur s’inclina et s’en alla.
Kida - Une explication s’impose.
Merlin - Tu veux que je vous laisse?
Kida posant sa main sur l’épaule de Merlin - Non reste, c’est bien que tu sois là.
Quelques instant plus tard le Juge Inquisiteur se présenta devant Kida et Merlin.
Kida restant assise voyant le Juge Inquisiteur qui allait s’assoire dit sèchement:
Kida - Je ne vous ai pas autorisée à prendre un siège Juge Inquisiteur, vous et moi devons avoir une conversation au sujet des décisions que vous avez prises durant mon absence.
Le Juge Inquisiteur resta debout et baissant la tête répondit calmement:
Juge Inquisiteur - Comme vous voudrez votre Excellence, je vous écoutes.
Kida reprit:
Kida - Avant toute chose, je veux que vous présentiez vos excuses au Comte Merlin qui est notre invité et ami et que vous vous engagiez à lui présenter les hommages que son rang vous obliges à respecter.
Juge Inquisiteur - Mais votre Grâce, ce n’est qu’un….
Kida - Excusez vous j’ai dit où je vous ferez passer l’Astra au cachot.
Après un moment de silence le Juge Inquisiteur soupira et dit:
Juge Inquisiteur - Très bien, Comte Merlin je vous pris d’accepter mes plus sincères excuses pour mon attitude et je m’engage à me montrer plus courtois.
Merlin - Accepteriez vous de me serrer la main Juge Inquisiteur et repartons sur des bases saines?
Le Juge Inquisiteur regarda Kida, qui clairement lui ordonnait du regard, alors le Juge Inquisiteur avança sa main gantée.
Merlin serra la main - voilà pour moi notre conversation est oublié
Kida - Parfait, voilà une première chose de réglée, maintenant Juge Inquisiteur expliquez moi où est mon argent?
Juge Inquisiteur - Comme vous le savez nous sommes entourés de bar… Ahem… de peuples potentiellement dangereux et j’ai pensé que nous pourrions développer notre armée afin de nous en prémunir et conformément à vos ordres j’ai pris des dispositions au sujet du vicomte Ribou.
Kida - Je vous avez demandée de faire le nécessaire, et j’attendais de vous d’une part que vous relachiez les espions que nous avions arrêtés, et d’autre part d’en envoyer pour savoir si cette personne pouvait représenter un vrais risque. A aucun moment je n’ai dit qu’il fallait nous ruiner dans une armée.
Juge Inquisiteur - Je sais votre Grâce mais nous devons toujours envisager le pire.
Kida - Rappelez moi votre rang et votre rôle Juge Inquisiteur?
Juge Inquisiteur - Je suis le Juge Inquisiteur, le magistrat et le chef religieux des atlantes je partage cette dernière fonction avec la Matriarche. Et mon rôle est de vous conseiller.
Kida - Bien et à qui devez vous obéir?
Juge Inquisiteur - A vous votre Excellence.
Kida se levant et s’avançant - Exactement alors à quel moment je vous ai donnée l’ordre de lever une armée ?
Juge Inquisiteur - Aucun
Kida prit alors une bouteille et la fracassa sur le masque du Juge Inquisiteur et s’exclamant - Exactement, vous avez outrepassé vos droits! Maintenant vous allez envoyer un message à ce vicomte et lui proposer une rencontre. Allez, hors de ma vue!
Le Juge Inquisiteur se prosterna, tenant son masque avec sa main et s’en alla sans demander son reste.
Kida se dirigea vers le balcon et dit à elle même - de l’air, il me faut de l’air.
Merlin - Viens Kida allons nous promener
Kida soufflant - Oui tu as raison.
Merlin - Tu sais il a pas tout à fait tort j’ai regardé les rapports d’espionnage
Kida - Oui et ? Je t’écoute qu’en penses tu?
Merlin - Ces forces sont plutôt faible sur ce que je vois
Kida - Oui mais, il y a trois de ses villes que nous n’avons pas percées, 60 hommes y ont laissés la vie, et sa capitale que nous n’avons pas encore tenté.
Merlin - Je vais lancer mes espions sur sa capitale
Kida - Je m’en voudrais si tes hommes meurt par ma faute.
Merlin l’embrassa.
Kida souria - C’est très agréable mais ça ne résout pas le problème. Enfin, vient je voudrais t’emmener dans un restaurant de rue.
Merlin - Allons y
Kida emmena Merlin hors du Palais, alors qu’ils allaient franchir l’enceinte, une voix d’un balcon interpella le Comte.
Soldat - Sir? Vous voulez qu’on vienne avec vous pour votre sécurité ?
Un garde loup était à la balustrade un morceau de poulet dans la main.
Merlin - Non j’ai ma garde du corps personnelle elle s’appelle Kida
Le Garde Loup dit un hochement de la tête et salua le comte d’un signe de la main et il disparu derrière les rideaux.
Kida l’air amusée dit - Ta garde personnelle ? Rien que ça je me sens honorée.
La nuit était tombée, et la chaleur étouffante de la journée avait laissée place à une douceur enivrante, les rues étaient bondées de monde, les gens riaient, se promenaient, vaquaient à leurs occupations. Kida aux bras de Merlin dit:
Kida - Regarde les, ils sont insouciants et heureux, rien que pour ça je me dois d’éviter la guerre. Mon père a consacré sa vie à satisfaire le peuple et toujours pensé que le dialogue était plus fort que l’épée et la lance.
Merlin - Parfois il faut se battre pour garder son indépendance , c’est le prix pour la liberté
Kida - Quid de tous ceux qui doivent mourir pour cette indépendance ?
Merlin - C’est le prix à payer Kida
Cette idée rendait Kida triste, mais elle savait que Merlin avait raison. Alors qu’ils déambulaient dans les rues, une odeur de viandes grillées, et d’épices commençait à venir à leurs narines. Kida dit :
Kida - Nous y sommes, juste à droite, la rues des restaurants de rue.
Dans la rues, de nombreuses petites échoppes proposaient chacune une spécialités, l’air était empli d’odeurs en tout genre. Kida dit alors :
Kida - Qu’est ce qui te tenterait, quelque chose de plus classique dans ce que tu connais, ou au contraire quelque chose de totalement différent? Tu préfères du sucré ou du salé?
Merlin - fais moi découvrir ce que tu aimes le plus
Kida - Hahaha alors on pas finit de passer notre soirée ici. Bien commençons alors par les Golgappa.
Kida emmena Merlin devant une échoppe, devant lui on préparait des petite boule qu’on faisait frire dans ce qui semblait être de l’huile. Kida parla au marchand et il lui donna six petites boules chaudes déposés dans une petite assiette en terre cuite. Les boules étaient suffisament petite pour être mangée en une fois avec les doigts. Kida dit en montrant à Merlin.
Kida - C’est une petit gâteau croustillant dans lequel il y a un mélange d’épices, d’oignon, de pois chiche et de l’Igname.
Merlin - Mange en fermant les yeux signe qu’il apprécie. Se suce les doigts
Kida mangeant avec gourmandise, souriait contente de la réaction de Merlin.
Kida emmena Merlin devant une autre échoppe, dans laquelle on faisait cuire une sorte de riz long. Kida demanda un petit bol, on lui servit.
Kida dit alors:
Kida - Alors ça, il n’y a que les Atlantes qui en mange, c’est très bon, mais disons que quand les étrangers comprennent ce que c’est ils préfèrent ne pas tenter. Donc si tu n’en veux pas , je t’en voudrais pas.
Merlin - C’est quoi?
Kida plaça le bol près de la lumière pour mieux voir, et la Merlin se rendit compte que ce n’était pas du riz mais de petits vers blancs.
Merlin - Tu as mangé une huitre alors donne moi un de ces vers
Kida - Très bien, je saluts ton effort. Tiens. Certains disent que ça un goût de poulet et d’autre de lapin alors je préfères ne rien te dire, tu trouveras ça comme il te plaira.
Kida tandis un vers a Merlin.
Merlin - Cela croque sous la dent mais bon c’est particulier
Kida prit une pincée et la mangea. Puis elle dit - Je penses que tu préfèras les petits gâteaux là bas.
Après avoir mangée le reste de vers, elle emmena Merlin devant l’échoppe de gâteaux, plusieurs gâteaux aux couleurs chatoyantes étaient disposés devant eux. Kida dit:
Kida - Alors là c’est du laddou, à la noix de coco. Ici tu as du Goulab Jamun c’est une pâte frite, enduite de sirop épais et parfumé… à la rose je dirais ou cardamome pour celui-ci. Et enfin, tu as des bouchées sucrée aux amandes.
Merlin - Un de chaque c’est possible?
Kida - Tout est possible.
Elle commanda alors une pâtisserie de chaque variété.
Merlin - Voilà fais toi plaisir, haha.
Kida - Tu me feras perdre tout cela cette nuit
Mange avec gourmandise
Kida s’amusa de voir Merlin apprécier, c’est alors que passant dans la rue, un étrange animal monté par un homme surgit, la bête ressemblait à cheval mais avec deux grosses bosses. L’homme passait suivit par un cortège d’autre bêtes similaires qui portaient sur leurs dos des caisses et des ballots de marchandises.
Kida dit - Des marchands nomades venus très loin au Sud, ils aiment s’arrêter à Atlantide pour faire reposer leurs bêtes et en profiter pour faire du commerce, encore une fois, il fallut que j'oblige le Juge Inquisiteur à les laisser entrer.
Merlin - Marchons un peu je me sens lourd
Kida - Haha il faut avoir un estomac bien accroché pour supporter toute la cuisine. D’accord, allons dans les jardins de la ville.
Merlin prends Kida par la taille
Les jardins étaient bien entretenus, des arcades de rosiers grimpant encadraient les allées faites en mosaïques colorées, des petits bassins et des fontaines étaient disposés et entourés de bancs en pierre, d’arbustes et d’arbres qui donnaient une atmosphère intime et sereine au lieu. Des bougies et des torches étaient allumés ça et là pour éclairer subtilement une statue, un angelot, une pierre dressées. Des effluves des fleurs flottaient dans l’air humide.
Merlin - Vos jardins sont vraiment beaux
Kida - Oui, le Juge Inquisiteur à des talents indéniables pour ça.
Merlin - Cela ne colle pas avec son personnage.
Kida - Hahaha, oui c’est vrais, c’est un homme pleins de secrets et de talents cachés, mon père l’a choisi comme Juge Inquisiteur, c’est qu’il doit y avoir chez lui quelque chose qui le démarque des autres. Mais il a aussi ces bons côtés, ce n’est pas qu’un être froid et calculateur au contraire, je le connais depuis ma plus tendre enfance.
Merlin - Il doit rire quand il se brûle
Kida - Je dirais plus quand il brûle des infidèles comme il dit.
Merlin - Il aimerait me faire frire je pense après m’avoir fait empaler
Kida - Il ne l’aurait pas fait sans un motif valable, même s’il vous vois comme des barbares.
Merlin - Je crois que le fait que je couche avec toi le met dans une rage qu’il doit cacher
Kida - Hahaha, non rassures toi, ça n’est pas ça, tu n’es pas le premier. Il est comme ça avec tous les étrangers.
Merlin - Bon il t’est fidèle c’est le principal
Kida - Oui un peu trop selon moi.
Merlin - Peu d’homme aurait accepté ce que tu as fait tout à l’heure
Kida - De quoi ? Qu’ai-je fais ?
Merlin - Tu lui as cassée une bouteille sur son masque
Kida - Ho tu sais son masque est en acier il ne craint rien, il a probablement rien senti, mais ça m'a calmé les nerfs.
Merlin l’embrasse - tu es calmée maintenant?
Kida - Oui rassures toi -soupir- je penses que c’est ce qu’il manque au Juge Inquisiteur, avoir quelqu’un dans sa vie.
Merlin - Ah tu as quelqu’un dans ta vie - éclate de rire
Kida donna un petit coup de coude à Merlin et dit : Je parles sérieusement, je n’ai jamais vu cet homme faire quoique ce soit avec quelqu’un, il est toujours soit dans ses quartiers, soit à mes côtés.
Merlin - Il y des Hommes comme cela
Kida - Je le sais, mais ça n’aide pas pour sa réputation.
Merlin - Il doit avoir comment dire des besoins sexuels
Kida - Je l’espère, mais je n’ai jamais eu vent d’une éventuelle aventure le concernant. Il préfère la masturbation intellectuelle il faut croire.
Merlin - Ou la masturbation comme un jeune puceau
Kida - A moins que la rumeur concernant qu’il soit atteint d’une maladie comme la lèpre l’ai privé de cet accessoire.
Merlin - Vous avez déjà eu des cas de lèpre?
Kida - Hélas, c’est une terrible maladie et bien qu’elle ne soit pas contagieuse, elle donne une horrible apparence à ceux qui en sont affligés. Ce qui explique pourquoi le Juge Inquisiteur est constamment sous son masque et ses gants. Même quand il dort!
Merlin - Oui enfin de là à lui faire tomber le sexe il y un pas
Kida - J’ai vu des lépreux perdre leurs nez ou leurs doigts par la maladie, donc ça me surprendrait pas.
Merlin - Kida regarde dans mon pantalon voir si elle est toujours là
Kida - Je penses que tu ne sois pas un lépreux, ça se verrait immédiatement.
C’est alors que des passants passèrent, ils saluèrent les deux nobles, et la femme dit soudainement:
Femme - Vos Altesses? Toutes mes excuses je ne vous avez pas reconnues sur le coup.
C’était la servante et son mari, qui se promenaient.
Merlin - Kida j’ai demandé que cet homme s’occupe des chevaux de mon escorte si tu en donnes l’autorisation évidemment
Kida - Bien évidemment, il n’y a pas de problème.
Le mari se prosternant dit :
Forgeron - Ma Gardienne pardonnez moi, mais j’ai tellement de travail depuis la réquisition des forges que je ne pourrais pas honorer la commande dans des temps acceptables.
Kida posa sa main sur l’épaule de l’homme et le redressa :
Kida - Oubliez la réquisition, et occupez vous des chevaux du comte et si quelqu’un vient vous faire un reproche dite lui de venir me voir.
Forgeron - Très bien votre Grâce -s’adressant à Merlin- Sir, vos chevaux seront ferrés dès demain.
Merlin - Tout travail mérite salaire tenez ces pièces d’or
Forgeron - Merci sir mais c’est trop je ne peux pas accepter une telle somme.
Merlin - et bien tu fera une bourse à ton fils
Le forgerons regardait sa femme ne savant pas comment réagir, la servante dit alors:
Servante - Merci infiniment sir, nous n’oublierons pas ce geste, nous avons une dette envers vous.
Merlin - Aucune dette entre vous et moi
Kida -C’est un principe chez nous, tout cadeau génère une dette, ainsi lorsque vous aurez besoin d’un service, ces gens sont engagé à l'honoré. Les bons comptes font les bons amis.
Merlin - soit je comprends
Le couple s’inclina plusieurs fois et s’en alla.
Merlin - Se sont de braves gens
Kida - Oui, mais ne dis pas ça au Juge Inquisiteur, ils leurs trouvent tous les défauts de la Terre. Il refuse catégoriquement que ces gens le servent.
Merlin - Heureusement que tu es pas comme celà
Kida - En effet, j’y penses, peut-être que tu pourrais lui rendre une visite amicale, cela lui fera peut-être comprendre que tu n’es pas qu’un barbare infidèle. Je te donnerais un plateau de pâte de fruits il en raffole. Hahaha.
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