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Brieux rentrait à peine du palais impérial après plusieurs longues journées de voyage, il était tellement flegmatique que même son cheval gris traînait des sabots. Son escorte de paladins et lui même atteignaient les portes de sa capitale Sommeillards, Haut-Sommier, il ne s'arrêta pas pour prendre contact avec ses gens, comme à son habitude en temps normal, et fila immédiatement vers son palais.
Il fut accueilli dans la grande salle du palais par sa nièce Drésys, une tartine dans chaque mains, et son neveu Phallon, tandis que son bonnet de nuit mauve à pois jaunes pendait mollement devant son nez il s'assit par terre, lentement, près du feu et s'adressa d'une voix monotone à son auditoire:
-Je vais partir mes enfants, une flèche cruelle nommé Amour m'a percé violemment le cœur il y a peu, et tandis que je tressaillais de douleur dans cet inconnu et que mon âme tout entière fut happé terriblement dans un vortex de sentiments inconnus une autre flèche vint foudroyé mon corps viril qui se tordait dans cet espace infini, cette flèche que l'on connait sous le nom de l'échec et du refus me projeta au loin dans le néant et je dois maintenant me retrouver moi même afin de sortir de ces ténèbres...
Drésys qui attaquait alors sa deuxième tartine de pâté en croûte, du cerf semble t'il, ne dit pas mot, alors que Phallon se concentra intensément afin de comprendre le sens de cette tirade énigmatique, tant que son visage posé sur cette tête diminuée passa du beige à l'écarlate. Au bout de cette intense effort, une brillante réponse sorti finalement de sa bouche :
-QU-QU-QUE ?!
Devant ce génie, Brieux se rendu compte des limites de son auditoire, et en repassant son pompon de bonnet de nuit derrière lui d'un mouvement lent et gracieux de la tête il reprit finalement :
-J'aime la princesse des neiges éternelles, mais elle, elle ne veut pas de moi, elle se refuse au mariage. Je pars un temps Phallon, tu es l'héritier, il est grand temps pour toi de prendre la succession pour le moment. Pars et montre au monde entier que tu es intelligent, à ta manière. Quand à moi je dois aller prier, mais le sommeil je ne le trouve point, alors je vais me rendre vers ces terres où le champignon pousse si bien, ces terres de notre vieil allié où, dit-on, l'on peut trouver la béatitude après une bonne omelette aux champignons. Je me rend dans les Terres du baron Slinnix, et je ne reviendrai que quand l'illumination m'aura pénétrée, à défaut de la princesse ... Adieux mes enfants.
Le baron se releva très lentement, très très lentement, une éternité se déroula sous nos yeux tandis que lui n’était toujours pas debout sur ses pieds, puis enfin, il se dirigea vers sa monture et prit la route.
Dernière modification par Risitas Dela Chancla (2019-09-29 12:57:53)
Nerville Moudubras semblait nerveux, c'était la première fois que le représentant d'une autre maison venait sur les terres du Vicomte Slinnix, même si c'était un allié il fallait faire bonne impression.
Lorsque qu'un garde signala l'approche de l'invité, Nerville se rendit immédiatement à la porte de la ville, chose qu'il regretta immédiatement étant donné la lenteur de la monture grossissant très lentement de l'horizon. Après ce qui semblait être une éternité, Brieux arriva enfin à l'entrée de la ville. Nerville prit donc la parole:
- Salutations Baron Brieux le Pantouflard, bienvenue à Slinnixland, capitale économique du domaine du Vicomte Slinnix l'Amanite. Je me nomme Nerville Moudubras, je suis le conseiller du Vicomte et votre hôte en son absence, l'Amanite étant actuellement au palais royal.
J'ai envoyé une missive pour avertir le Vicomte de votre arrivée ici, il fera sûrement un détour à Slinnixland avant de retourner au Mont-Saint-Champignon. Vous pouvez bien évidemment rester autant que bon vous semble sur ces terres et séjourner dans le fief de votre convenance si le climat montagnard de Slinnixland ne vous sied guère.
Je vais vous montrer vos quartiers, on y a fait mettre une de nos meilleures literies.
Nerville fit signe au palefrenier de s'occuper de la monture du baron aussitôt qu'il en sera descendu, à son rythme.
Lentement mais d'une manière certaine, très lentement tout de même, la fidèle monture du Baron "Patapoufle" l'emmenait vers sa destination, Slinnixland. "Quelle prétentieuse façon de nommer sa capitale" se dit le baron une partie de voyage et put constater à son arrivée que malgrès cette dénomination absurde, l'architecture très aléatoire de se peuple prêtait plutôt à rire, si cela n’était pas si épuisant.
Devant les portes, qui à l'apparence et à l’odeur semblaient être un une succession de brouette de bouses entassées les unes sur les autres, le baron fut accueilli par un homme grisonnant à l'air triste. Un peu écoeuré par l'odeur ambiante il prit toutefois la peine de forcer un sourire et s'adressa à son accueil.
-Bonjour monsieur, merci de cet accueil en ces terres ... charmantes. Je suis venus me ressourcer auprès de vous afin de noyer certaines peines que j'aurai pus avoir. Pouvez vous m'indiquer monsieur, l'endroit le plus approprier au repos et à la méditation ? J'aimerai m'y rendre le plus tôt possible, juste après une bonne nuit de sommeil et un peu de repos. Prévenez de mon arrivée le mois prochain pour dans 3 mois. Ah et faites attention à ma monture, c'est un cadeau que je me fis pour mon 42ème anniversaire, j'y tiens beaucoup. Aussi j'ai fais apporter ma propre literie, les odeurs inconnues insupportent mon sommeil si léger. Pressons je vous pris, je suis terriblement fatigué.
Nerville envoya des servent partir rapidement enlever la literie des quartiers assignés au baron. Il commença ensuite à guider le baron, à son rythme, vers lesdits quartiers.
- Ne vous inquiétez pas pour votre destrier très cher baron, les animaux sont très respecté sur les terres du vicomte Slinnix, il sera très bien traité. Pour ce qui est de l'endroit pour vous reposer et méditer, je vois trois possibilités.
La première serait de rester à Slinnixland, à condition bien sûr que le climat rugueux des montagnes ne vous dérange pas, ce fief est le premier fief attribué au vicomte quand il a été nommé chevalier par son ancien propriétaire avant de fuir, d'où le nom un peu incongru. Mais il y a bien longtemps que la majorité des activités ont été déplacées vers le Mont-Saint-Champignon, je viens ici lorsque le vicomte n'a pas besoin de mes conseils pour superviser les érudits qui sont restés ici pour faire des recherches. L'endroit est donc très calme hormis le passage de quelques convois pour apporter le financement des recherches et la petite garnison affectée pour leur protection.
Vous pouvez aussi aller plus au sud au Mont-Saint-Champignon pour avoir un climat plus agréable, le temple et ses habitations a été construit sur une petite île qu'on peut atteindre uniquement à marrée basse, c'est donc également un endroit assez isolé car seul ceux qui veulent se rendre là-bas se donne la peine de venir, les autres se contente d'observer au loin. Il y a souvent de l'animation dans la partie basse de la ville car des convois arrivent régulièrement pour livrer des champignons venu des différents fiefs du vicomte, mais la partie haute est réservée au temple et est beaucoup plus tranquille, il y a beaucoup de marches et la salle de prière est parfois bruyante selon les réactions des fidèles aux champignons sacrés, mais le reste du temple est très calme. C'est d'ailleurs la résidence principale du vicomte.
Sinon il y aurait une des ambassades loin au sud-est dans les Terre des Courges qui Chantent de la comtesse Azalaïs, les dernier aménagement ont tout juste été fini il y a deux semaine de cela. L'ambassade de Caddyro est évidemment la plus belle des trois ambassades, le climat y est doux et le terrain très plat car l'ambassade est située dans les plaines. Vous pouvez être au calme là bas, il y a juste des convois de champignons qui partent occasionnellement vers le Mont-Saint-Champignon mais c'est tout.
Durant ces explications, le groupe arriva devant les quartiers du baron.
- Nous sommes arrivés devant vos quartiers, je vais vous laisser vous installer. Faites moi savoir quand vous aurez décidé de votre lieu de résidence, mon bureau se trouve dans la tour d'en face, vous pouvez envoyer un des gardes qui sera en faction à votre porte si vous préférez. Sur ce, bon repos monsieur le baron.
Nerville s'inclina et reparti vers son bureau.