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Les émissaires avaient fait un long chemin, le monastère se trouvait loin dans les confins des montagnes du Mounthy du Nord, une zone restée sauvage où hommes et animaux vivaient encore en harmonie.
Ils se présentèrent au druide Intendant.
La délégation était composée de 6 hommes, le Grand Druide Mog Ruith était l'un d'eux.
Safet contemplait les cimes enneigées quand il perçut les pas d'un groupe d'homme en armes montant vers la terrasse...qui venait donc le déranger si loin de tout?
Il pensa qu'en général c'était pour des nouvelles graves que l'on venait consulter les vieux sages retirés du tumulte du monde.
Ce fut Mog Ruith qui prit la parole en premier après les salutations d'usage, son visage était fatigué et pas uniquement par le long voyage, la lassitude se lisait dans ses yeux.
"Seigneur Safet ça n'est pas de gaité de cœur que je viens aujourd'hui vers vous... mon commandement en Okord est un échec total, le culte de CHULZI n'a pas progressé en Okord on peut même dire qu'il reste marginal, certains de vos fidèles lieutenants et compagnons d'arme ont quitté le continent pour revenir au Mounthy pour une vie de prière et de recueillement loin des tumultes de la politique okordienne.
La guerre est à nos portes et les hommes n'ont confiance qu'en une personne...et je ne suis pas cette personne. Seigneur Safet je vous en conjure revenez reprendre votre commandement... je ne suis pas digne de ce que vous avez construit, CHULZI a besoin de vous."
Les jours passés en mer avaient été l'occasion pour Safet de se tenir au fait des évolutions de la politique Okordienne.
Mais les chats ne faisant pas des poules un nom revenait en écho à ses oreilles...Arald.
Ces ribauds faisaient à nouveau parler d'eux...et comme toujours pas en bien.
L'héritier de la regrettée (ou pas) Princesse Morgan avait remis le couvert des complots, entourloupes et autres razzias.
Une fois le pied posé sur le sol okordien Safet fit mettre en ordre les troupes à sa disposition un des sbires araldien un certain Victor mettait à feu et à sang les régions proches des possessions des Chulziens.
Une bonne leçon devait être donnée à ce malandrin.
Ce fut rapidement fait...la forteresse était tombée en deux coups de trébuchets, les hommes passés par les armes.
Safet savait que les choses n'en resteraient pas là.
La promesse des froids cachots Araldiens tinta au loin...la poussière soulevée sur les routes par les troupes de Morgan assombrissait le ciel.
Mais cette fois pas question de céder aux menaces, aux promesses de captivité. Les armées de Safet mobilisées iraient jusqu'au sacrifice s'il le fallait.
Safet n'était pas revenu pour enfiler des perles.
Dernière modification par Safet Plizir (2019-07-31 20:50:52)
L'Aube se levait sur les monts de l'Est quand les troupes araldiennes se présentèrent face aux murailles de la forteresse de l'Orykhan.
L'affaire était entendue, c'était l'armée de Morgan, les défenseurs chulziens savaient leur sort scellé, il fallait savoir mourir avec dignité et en rendant honneur à leurs frères.
Les combats seraient brefs, la supériorité numérique en hommes et en matériel des Morganiens était écrasante.
Des courriers avaient cependant percé l'encerclement et avaient prévenu les villes proches.
L'espoir d'un renfort était vain mais la lutte allait continuer.
Les trébuchets avaient créé des brèches béantes dans les murailles, les Morganiens passaient par le fil de l'épée tout ce qui tombaient entre leurs mains: civils comme militaires. Chaque Chulzien vendit chèrement sa peau mais quand le soleil se brisa dans les flots du grand canal voisin plus aucun d'eux n'étaient en vie.
La forteresse n'était plus qu'une immense fosse emplie de cadavres.
Les pillages succédèrent aux massacres et c'est les chariots pleins que les Araldiens furent surpris par la cavalerie du Seigneur Staras, les assaillants étaient devenus les assiégés.
Les combats se déroulèrent dans les ruines de la Forteresse , chaque camp crut détenir la victoire, les pertes étaient énormes de chaque coté.
Les attaques et contre-attaques se succédaient, personne ne semblait être en mesure de l'emporter. Après trois jours de combat acharnés des émissaires de deux camps se rencontrèrent et un accord fut trouvé: le reste des troupes Morganiennes pourraient se retirer contre la remise de la Forteresse à ses légitimes propriétaires.
Une fois plus la détermination et la bravoure avaient eu raison de la ruse et de la force mais à quel prix! celui de la vie de nombreux hommes dévoués et courageux.
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