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En ce Mardor, 25e-VI-19, Thorion Von Flower recevait ses bannerets et chevaliers fieffés à Mornemer.
Le Chevalier Calinion du Bélier, Ser Dautal ainsi que les chefs de clans Do'anraviirs avaient fait le déplacement. Mornemer, cité jadis assiégée par la Maison de Karan se remettait péniblement du terrible siège.
Le Vicomte Thorion annonça à ses bannerets que le lien qui l'unissait à la Maison Von Festung avait été rompu. Que seule la loyauté envers la couronne d'Okord pouvait souder le peuple, que l'économie redeviendrait fleurissante.
Calinion acquiesça, mais Ser Dautal était plus sceptique. « Messire, sans vouloir vous offenser, ni froisser les nobles seigneurs ici présent, comment allons, nous faire pour survivre sans suzerain ? Vous m'avez fait Chevalier, donnez des terres, je commande une centaine de lances, c'est également ce que tous pouvons mobiliser autour de cette table. Si une Faction, une Maison puissante décidait de nous attaquer ? »
Thorion eu bien du mal à se lever, son poids le gênait, porter sa cote de maille pour impressionner les chefs Do'anraviirs était peut-être de trop. Haletant, il prit la parole.
« Mes Seigneurs, vos terres ne risque rien, la paix est revenu depuis que je suis à la tête de ces terres et que vous m'avez juré fidélité. J'en fais le serment, la paix est mon objectif premier. En second, ce sera la prospérité. Les dernières récolte sont excellente et se vendent bien. J'ai noué des liens importants avec des voisins. Grâce à Podeszwa, le dieu unique loué soit sa générosité nous réussiront. »
« Podeszwa ? » Déclara Calinion. « C'est le nom du dieu unique ici en Okord, Chevalier au Bélier. Nous l'appellerons maintenant par ce nom. » Indique Thorion.
Dans le rang des chefs Do'anraviirs, l'interrogation se faisait sentir. « Les anciens dieux alors ? » Demanda l'un d'eux.
« Comme je vous l'ai dit, le culte des anciens dieux sera respecté dans la sphère privé. Vos gens sont libres de pratiquer à l'intérieur de leur demeure. En revanche, les temples et lieux de culte seront remplacés par des églises à la gloire de Podeszwa. » S'exprime haute et fort le Seigneur des Fleurs.
« Vous nous avez garanti la liberté de culte à l'intérieur de nos demeures, nous respecterons vos croyances et coutumes. » Déclara un vieux chef à la longue barbe blanche.
Thorion se rassit tout aussi péniblement. Repris sa respiration. « Bien, si la question religieuse est entendue, parlons affaires économiques. La cité portuaire de Kharé est voisine de nos terres, nous devons développer le commerce avec cette dernière et lui assurer protection en cas d'attaque. Mais sans négliger le commerce avec le Prince Morgan et ses vassaux. N'oublions pas non plus la Maison Von Festung. Je vous charge, Ser Calinion de négocier des accords commerciaux avec la Cité de Kharé. Je m'occuperais de poursuivre nos bonnes relations avec nos voisins.»
Ser Dautal se leva et prit la parole. « Abordons les questions militaires Messire. En tant que Maréchal de vos armées, je dois vous demander finance pour entraîner une armée permanente comme il est de coutume de le faire en Abrasil. Je demande aussi à mes compagnons ici présent de bien vouloir placer leurs guerriers sous mes ordres ! »
La dernière parti du Chevalier Dautal déclencha une vague de consternation parmi les chefs de clans. Les terres du Vicomte comptent huit clans les Mornemer, Noirbord, Eskiath, Beonien, Grinak, Hidash, Vrigar et les Krugard. Ainsi que plusieurs chevaliers fieffés arrivé d'Abrasil avec son éminence, comme les Ser Calinion et Dautal. La culture militaire est tout à fait différente entre les deux peuples comme l'est la religion. Thorion doit souvent jouer de sa diplomatie pour calmer des querelles de clocher.
Chez les Do'anraviirs, farouches montagnards d'Okord, il n'existe pas de troupe permanente. Tout homme ou femme rejoint le « bouclier » du clan si celui-ci est en danger et retourne au champ après. Chez les Chevalier originaires d'Abrasil, il est de coutume que les paysans, souvent des Serfs, travaillent aux champs, et qu'ils entretiennent de petites garnisons d'hommes d'armes.
Thorion fit signe à un serviteur pour l'aider à se relever. Il frappa sur la table. « Messieurs, contenez-vous ! » Tout le monde se tut et reprit sa place. « Ser Dautal, je ne reviendrais pas sur les coutumes clanique. L'organisation militaire restera comme elle est, vous pouvez former une armée avec les hommes disponibles, recruter des mercenaires. Les clans qui ne souhaitent pas rejoindre une armée permanente le peuvent. »
Ser Dautal acquiesça de ma tête par politesse. Les chefs étaient eux ravis de la réponse de leur suzerain.
Thorion poursuivit, « Je vous laisse retourner sur vos terres, je pars en pèlerinage pour Damas. »
Après les salutations de rigueur, la salle se vida rapidement. Thorion s'avachit dans son fauteuil et souffla.
Dernière modification par Escod (2019-07-15 14:54:52)
Thorion Von Flower était entrain de consulter des ouvrages sur Podeszwa lorsqu'il fut interrompu par Ser Calinion du Bélier.Thorion leva les yeux vers le Chevalier qui inclina rapidement la tête avant de parler.
« Messire, un messager du comte Bürlocks II attend dans le hall. Selon vos ordres je suis venue vous prévenir de son arrivée en personne. » Le Chevalier attendit la réponse de son suzerain.
Thorion tenta de se lever, chercha du regard un serviteur, ne vit personne et décida de rester assis. Calinion imperturbable dans son armure parée de jaune et d'une tête de bélier, attendit la réponse.
« Nous allons envoyer une réponse à ce comte Bürlocks II, si lui et ses amis conjurés pensaient pouvoir m'utiliser pour subtiliser une province aux alliés de la couronne ils se sont lourdement trompé. » Il tapa du poing sur la table. « Ils ont pensé que j'étais faible . Ces païens ne comprennent que les armes, que la violence. Podeszwa est le seul vrai Dieu. Sa lumière ma permit de rester à l'abri de l'ombre. Trancher la tête du messager et donner là à son suivant qui la rapporte à son Seigneur. »
Un léger rictus sur le visage de Calinion se dessina. « Ce sera fait votre Seigneurie. »
Le Chevalier quitta la pièce.
Dernière modification par Escod (2019-07-11 15:27:55)
Le Seigneur Thorion Von Flower était toujours penché sur ses cartes dans son château de Mornemer. Il déplaçait des petites figurines représentant ses troupes et celle de son ennemi le Baron Foulque Macroule.
Les forces de Thorion assiégeaient Saint-Tricat depuis des jours sous les ordres de Ser Dautal, ancien chef mercenaire Abrasilien adoubé Chevalier par Thorion.
Pris dans ses pensées, Thorion sursauta quand un serviteur entra.
« Messire, une mauvaise nouvelle ! » L'homme était essoufflé.
« Qu'y a-t-il ? Parle donc ! » S'impatienta Thorion.
« Une colonne à l'horizon, on distingue l'oriflamme du Baron Graytux, nous serons bientôt assiégés ! »
Thorion frappa la table renversant les pions. « Diable ! Toutes nos troupes sont à Saint-Tricat, 50 hommes de garnison pour tenir le château, il va falloir jouer serré. Mon épée vite et que tout les hommes montent aux remparts. Que l'on envoie des messagers à nos alliés. Faites rentrer les paysans des fermes et hameaux alentours. » Thorion réussit à sortir de son siège. Il enfila difficilement une cote de maille, le serviteur lui tendit une épée de cérémonie.
Quelques heures plus tard, Thorion sur les remparts, observait les troupes du Baron Graytux établir le siège.
La garnison était faible mais déterminée à tenir, un cor retenti soudain, un homme cria :
« Ouvrez les portes, ce sont des hommes de Dame Dinah Shama Hamsin'na ! »
Plusieurs centaines d'hommes armés de pique entrèrent dans la cour du château accompagné de plusieurs chariots de vivres.
Le sergent de la troupe rejoignit le Seigneur Thorion.
« Mes hommages messire, Dame Dinah Shama Hamsin'na vous envoies ses salutations et de quoi vous aider. »
« Que Podeszwa soit loué, merci Sergent, que vos hommes prennent place sur les remparts. »
Dans la soirée, les défenseurs tentèrent une sortie pour tester les défenses ennemies. Plusieurs dizaines de blessés revinrent. Cette action tactique se révéla également un moyen de diversion, pendant l'attaque, un convoi de nourritures en provenance des terres de Charles de la Pétaudière en avait profité pour entrer à Mornemer.
Thorion avait salué l'intendant de la petite expédition, prié avec lui Podeszwa dans la chapelle du château.
« Monsieur, je vous charge de remercier chaleureusement mon frère Charles pour son aide. »
« Je ni'y manquerai pas votre Seigneurie. » L'intendant s'inclina respectueusement.
Les jours passèrent, le siège se poursuivait. Thorion avait reçu des informations comme quoi les attaquants étaient à court de vivres. Il ordonna une sortie général.
Dans un brouhaha général, les défenseurs se ruèrent sur les défenses et le camp des assiégeants, les combats furent brefs, tenaillés par la faim, surpris, beaucoup s'enfuirent.
Le Baron Graytux était capturé, la victoire était pour Thorion par la grâce de Podeszwa.
Ser Graytux fut conduit dans un cachot respectant son rang de Baron. Il y croupit toujours en attendant le versement d'une rançon.
Saint-Tricat, Vendor, 26e-VII-19
Plusieurs semaines déjà que Sir Dautal assiégeait le château de Saint-Tricat appartenant au Seigneur Foulque Macroule.
Les alentours du château étaient dévastés sur des lieux. Il ne restait que des souches d'arbres des bois alentours. Les arbres avaient été utilisés pour construire une barricade et autres palissades pour permettre aux soldats de se protéger des traits des défenseurs.
La garnison de Saint-Tricat n'avait pas tenté une seule sortie, mais ses volées de flèches et de carreaux avaient fait des ravages sur les assaillants, surtout chez les Do'anraviirs faiblement équipé.
Chaque jour, les troupes montaient à l'assaut, échelles, grappins, béliers, et toutes ces journées se terminaient de la même manière, peu d'attaquant revenaient.
Certes, c'était un véritable massacre, mais le tir de balistes et de trébuchets ainsi que les assauts conjugués avaient permis d'ouvrir de nombreuses brèches dans les murs. Toutes les tours et donjons étaient tombés.
Les défenseurs avaient également subi de très lourde pertes, les tirs de barrage n'était plus, tout juste quelques flèches.
Sir Dautal sous sa tente de commandement s'entretenait avec ses capitaines.
Dautal : « Bien, avec cette bande de sauvages de Do'anraviirs, je vais finalement réussir à prendre ce château ! »
Capitaine : « A ce rythme, il n'y aura bientôt plus de guerriers Do'anraviirs Messire. »
Dautal : « Tant mieux, je n'ai jamais aimé ces sauvages, Thorion dans sa bonté ne les a pas exterminé, mais ce ne sont que de vulgaire baiseurs de chèvres des montagnes. Ils ne suivent aucune discipline, les faire charger chaque jours les murs du château était la seule façon qu'ils ne s'entretuent pas entre eux. »
Capitaine : « Certes, les clans sont toujours belliqueux, plusieurs n'auront plus de guerriers à notre retour. »
Dautal : « Thorion n'a pas souhaité les intégrer de façon formelle à son armée, ils les a laissés sous le commandement de leurs chefs respectifs, eh bien ils sont morts avec leurs chefs pour la plus part. »
Capitaine : « Nos hommes, également, ont subit de nombreuses pertes. »
Dautal : « Je n'allais pas envoyer ces sauvages seuls aux combats, Thorion m'aurait accusé de les avoirs sacrifiés. L'objectif est atteint, le château va tomber. »
Un sergent d'arme rentre dans la tente.
Sergent : « Messire, une missive pour vous. » Il la tend à Dautal.
Dautal : « Alors, eh bien, Thorion a fait mettre le siège aux châteaux de Hames-Boucre et Guines afin que Foulque ne puisse approvisionner Saint-Tricat. Ser Canarddesdieux, a également été vaincu. Belle initiative de notre Seigneur grassouillet. »
Cette remarque ne passa pas inaperçu parmi les officiers présents.
Dautal : « Ne soyez pas offusqué, je lui parle comme cela. Je suis un Mercenaire, certes il ma fait Chevalier, mais je n'oublie pas d'où je viens. Nous l'avons suivis pour guerroyer, les titres et terres qu'ils nous a obtenues ne sont là que pour justifier notre présence auprès des Seigneurs d'Okord. Tant que Thorion paye, nous lui saurons fidèle. Mais trêve de bavardages, allons terminer ce siège interminable. »
Dehors, un nouvel assaut était donné. Les cris, râlent montaient dans la plaine.
Saint-Tricat était tombé, le Baron Foulque Macroule seigneur du Royaume d'Arald en rébellion n'avait plus donné signe de vie sur ses terres depuis plusieurs semaines. Certains pensent qu'il est mort.
Sire Dautal poursuivit avec sa compagnie de mercenaire ses exactions sur les terres de Macroule pillant et brûlant ses fiefs, hameaux, et villages les uns après les autres.
À Mornemer, fief du Seigneur Thorion von Flower, c'était Sire Calinion qui était en charge de la gestion des affaires courantes depuis le départ de son suzerain pour l'Empire d'Abrasil. Thorion avait une affaire urgente à y régler.
Le Chevalier Calinion avait été fort occupé, après la chute de Saint-Tricat les guerriers Do'anraviirs survivants désertèrent l'armée de Sire Dautal et rentrèrent sur leurs terres. Là ils élisèrent un chef fédérant les clans, Taugal Eskiath.
Ce dernier marcha avec son armée sur Mornemer, tuant quelques serfs et brûlant leurs fermes sur son passage. Afin d'éviter une guerre civile, Calinion entama des négociations avec le Chef Taugal. Horrifié par ce que lui raconta le Do'anraviir sur le siège de Saint-Tricat, ou son peuple fut systématiquement mis en première ligne, Calinion décida d'abaisser les impôts des Do'anraviirs et leur fit donner de la nourriture en grande quantité.
Les clans rentrèrent, Taugal ayant eu l'assurance qu'il ferait maintenant parti du conseil du Seigneur Flower et que son peuple ne serai plus sous les ordres de Dautal en cas de conflit.
Thorion rentra Mardor, 20e-VIII-19 d'Abrasil. Calinion l'accueillit, il nota la présence en plus de l'escorte d'un jeune homme d'une vingtaine d'années à ses côtés.
Thorion : « Mon bon Calinion, qu'il est bon de vous voir et d'être enfin chez sois. Voici mon bâtard, Amaury de Glencoe, j'en fais dès maintenant mon héritier. »
Calinion : « Mes respects mon Seigneur, ou devrais dire Mes Seigneurs. »
Amaury : « Mes respects Chevalier. »
Thorion : « Bien où en est la guerre avec ce Baron Foulque ? »
Calinion : « Saint-Tricat est tombé, Sire Dautal ravage actuellement la Seigneurie de Macroule. »
Thorion : « Fort bien. Mais pourquoi diable Dautal n'est-il pas rentré ? Nous ne sommes pas des sauvages ! »
Calinion : « Lui et sa compagnie de Mercenaires ont décidé de piller jusqu'à plus soif messire. Dautal a refusé tout partage avec les Do'anraviirs alors que ces derniers avaient été en première ligne. Ils ont un nouveau chef, un Eskiath, Taugal. Nous avons frôlé la rébellion. J'ai nommé Taugal au conseil de la Seigneurie. »
Thorion : « Ce Dautal, s'il n'était pas un redoutable guerrier, si ses hommes ne m'étaient pas indispensables, je le ferais emmurer. Vous avez bien fait concernant ce Taugal. Comment est-il ? En quel dieu crois t-il ? »
Calinion : « Taugal est un redoutable guerrier, il s'est fait un nom parmi les clans grâce aux combats. Il est très respecté de tous les clans qui se sont unis sous sa direction. Il a renouvelé son allégeance à votre encontre, mais ne souhaite jamais plus avoir affaire à Dautal. Il semble croire dans le dieu unique, mais porte toujours les amulettes des anciens dieux. »
Thorion : « Bien, bien. La question religieuse n'est pas la plus importante, tant qu'il reconnaît Podeszwa, il peut conserver ses gris-gris. Son allégeance m'est plus précieuse. Convoque-le sur-le-champ. J'aimerais m'entretenir avec lui. Mon bâtard et toi y assisterez aussi. Faite envoyer un message à Dautal lui demandant de se présenter à moi dès qu'il aura fini de s'amuser. »
Calinion : « Bien Messire. Puis-je me permettre une question ? »
Thorion : « Vas-y je t'écoute. »
Calinion : « Votre fils, comment ? »
Thorion : « ah ah ah, cette brave Gerthrude ne m'a jamais donné d'enfant, c'est pourtant pas faute de l'avoir besogné. En Abrasil, j'ai rencontré cette femme, femme d'un chevalier, de fil en aiguille nous avons fini au lit. 9 mois plus tard, notre fils naissait, le Chevalier de Glencoe le reconnu comme son 5e fils, mais tout deux savions que j'étais son géniteur. Amaury était une gêne pour ce Chevalier, alors quand j'ai demandé les services d'Amaury, il m'a de suite demandé de venir l'en débarrasser. »
Amaury faisait grise mine en entendant parler son père biologique de lui. Un bâtard, élevé durement et sans amour par un autre homme et le voilà aujourd'hui avec son géniteur et reconnu comme son héritier. Il semblait, à cet instant, partagé.
Calinion adressa d'autres salutations à Amaury après ce récit, puis s'éloigna. Thorion et Amaury se dirigèrent vers le donjon.
Dernière modification par Escod (2019-08-22 19:19:34)