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Les murailles de la forteresse du Seigneur Arcadio s’élevaient péniblement au dessus de la plaine.
Les échafaudages étaient visibles...les travaux toujours en cours.
"Les troupes sont prêtes Seigneur Safet. L'assaut aura lieu demain à l'aube, nos éclaireurs sont formels la forteresse n'est défendue que par une troupe d'un millier de cavaliers, ça sera une formalité."
Les campements des haliens occupaient entièrement la vallée.
Les palissades montées pour les défendre avaient fière allure.
Les engins de siège flambant neuf rutilaient au soleil couchant.
Les premiers râles montèrent des tentes juste après la tombée de la nuit...les latrines furent prises d'assaut par les hommes de troupe...certains affligés par les tremblements d'une fièvre foudroyante ne pouvaient même pas quitter leurs couches.
Une odeur mêlée de vomi, d'urine fétide et de déjections en tout genre envahit les allées du camp.
Les premières victimes étaient signalées par les druides débordés par cet afflux soudain de travail.
La confusion régnait dans le camp, le lever du jour n'arrangea rien...l'annonce d'une arrivée de renfort ennemi finit de mettre le chaos dans les troupes haliennes.
Les hommes encore valides pliaient bagage...dans un désordre indescriptible.
Dernière modification par Safet Plizir (2019-03-02 23:57:58)
La débandade avait duré tout au long du jour...
Ce qui jadis était un camp militaire ordonné avait l'aspect désormais d'une taverne après une rixe entre ivrognes.
Des engins de guerre brisés gisaient comme des baleines échouées sur une plage...des centaines de cadavres s'entassaient dans des fosses communes creusées à la hâte, la plupart des tentes n'étaient pas démontées et donnaient un aspect de camp fantôme...quelques mulets oubliés complétaient ce tableau dramatique.
Safet Plizir contemplait ce désastre avant lui aussi de quitter les lieues l'âme en peine...
Cette promesse de victoire s'était transformée en débâcle honteuse...les troupes haliennes n'avaient même pas engagé le combat.
Tout était perdu...la victoire.. l'armée... le moral... l'honneur...
Safet se demandait ce qu'il faisait encore en ce monde...le quitter serait la solution la plus raisonnable et la plus simple.
Dernière modification par Safet Plizir (2019-03-04 23:07:58)
La démission de l'état major avait été acceptée dans la journée, certains officiers prirent un navire en direction du Mounty, d'autres prirent la bure des Druides et voueraient le reste de leur existence à CHULZI.
Certains avaient repris un poste de simple soldat au sein de l'armée Hallienne, et étaient retournés à l'anonymat.
Il fallait prendre soin des veuves, des orphelins, soigner les malades qui avaient survécu.
Les pertes dans les combats étaient limitées aux braves qui avaient couvert la fuite de l'armée, cette arrière garde avait péri dans son intégralité: 200 braves entre les braves...une pension spéciale serait versée à vie à leurs familles.
Le coût financier de cette campagne militaire désastreuse était important mais il n'avait aucune équivalence avec le désespoir qui avait envahi les différents fiefs du Seigneur Safet.
Le moral était au plus bas, les halliens n'avaient jamais été de grands guerriers malis là toute confiance les avait quitté.
Leur chef était-il encore à la hauteur? qui allait pouvoir les mener à nouveau à la victoire? tout espoir était perdu?
Dernière modification par Safet Plizir (2019-03-04 16:14:42)
Une foule immense s'était rassemblée sur les quais tous voulaient faire un dernier adieu à celui qui avait fait d'eux des Halliens des Okordiens.
Arrivé avec quelques compagnons d'infortune sur le rivage d'Okord, il avait crée et construit dans les premiers temps ce qui était l'embryon du Hall actuel.
Les défaites avaient été nombreuses et son "règne" se terminait lui aussi par une déroute militaire mais chacun savait combien il lui devait et tous étaient reconnaissants.
Le Hall était désormais province impériale, des grands et valeureux seigneurs le composaient.
Safet, du haut de pont de son navire, adressa des saluts émus à ceux qui étaient son peuple et à qui il vouait une affection indéfectible.
C'étaient des adieux, en effet il allait finir sa vie dans les montagnes de son enfance dans le Mounty.
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