Le phénix brûle mais ne se consume pas.

Intendant Randolph · 2019-02-21 22:33:02

Ardet nec consumitur

Une succession pour la Camorrie.

Caitharad, sur la place de la cité, à l'abri des quelques fumerolles qui parcourent encore la ville. Sénéchal de la ville.

-L'intendant Randolph avait pour mission de maintenir la paix sur nos terres, et de préserver nos domaines de la ruine et la désolation.
Il a failli, voyez donc la ruine et la désolation de nos cités.
Ni l'intendant, ni le prince Kratas qu'il remplaçait n'ont été à la hauteur de représenter la Camorrie. Le règne du prince, exilé auprès du Marquis Cynómric fût plus que désastreux pour nous. Il est primordial pour le bien de la Camorrie qu'il ne remonte pas sur le trône.
Amis Camorriens. Nous devons chercher un prétendant à la couronne. Parcourez les campagnes, récoltez les informations, et informez les seigneurs de Camorrie. Nous devons au plus vite trouver un nouveau dirigeant.

Ainsi partirent, depuis le centre de la ville, des dizaines d'hommes et de femmes, pour battre les campagnes, siéger dans les tavernes, et informer les villages voisins, en quête d'une succession, non seulement pour le domaine, mais pour la Principauté de Camorrie tout entière.

Intendant Randolph · 2019-06-05 00:05:40

Une succession pour la Camorrie.

Des dizaines d'hommes et de femmes affluaient déjà en Caitharad. Tous étaient des usurpateurs, tentant de profiter de l'occasion pour s'accaparer une place plus que confortable.

Le sénéchal, las de toutes ces allées et venues, et de devoir écouter les histoires, toutes plus tordues les unes que les autres s'apprêtait à fermer audience quand une jeune fille se présenta devant lui.
Elle était petite et menue, des cheveux blonds, ternis par la crasse et la poussière. Dans son dos, un étui tenait difficilement à des habits rapiécés et troués de toutes parts.

Le sénéchal ne pût réprimer un soupir, ce soupir d'un homme désespéré de devoir rester un peu plus longtemps pour écouter. Bien qu'il n'en avait aucune envie, il prit tout de même la parole :«Bonjour, qu'est-ce qui vous amène en notre château en ce jour ? Est-ce pour prétendre au trône ?»
Il avait répété cette phrase toute la journée, c'était la procédure qui le voulait. La jeune femme, timide, inclina légèrement la tête.

«Je suis l'héritière du trône» L'homme soupira de nouveau.Et demanda à la fille son lien avec Kratas.«-Je suis Lilwenn Tori, la sœur de Kratas, lui répondit-elle instinctivement.
-Kratas n'a pas de sœur, c'est dommage. Vous pouvez partir.»

La jeune fille resta plantée devant le sénéchal, déterminée.
«Vous êtes bouchée ? J'vois ai dit qu'il avait pas de sœur. Z'etes pas la première à venir raconter vos histoires là pour essayer de chiper le trône si ...

-Si vous connaissez si bien la famille Tori,coupa Lilwenn, pourquoi n'êtes vous pas allé chercher directement un héritier ?
Parce que vous ne savez rien de Kratas. Vous ne savez que ce qu'il vous à laissé savoir. Un jeune général ambitieux, fléau des princes, il s'est hissé au pouvoir suite à une rébellion, et sa soif de pouvoir à mené la Camorrie au bord de la perte. C'est là tout ce que vous savez. Misérable.»

L'intendant frappa dans ses mains.
«Impressionnant, vraiment. Cependant, vous avez beau tenir c'discour, rien ne me dit que vous êtes vraiment l'héritière. Comment vous croire ?

-J'ai apportée avec moi deux objet pouvant prouver mes dires.»

Elle détacha lentement le fourreau de son dos et le présenta devant elle. C'était une lame fine, le fourreau épuré, orné de motifs d'un bleu profond. La garde de la lame était ornée d'un saphir, posé au centre de deux ergots d'argent.
Le sénéchal écarquilla les yeux

«-C' ... Ce ... C'est l'épée de ... De Kratas ? Bégaya t-il

-Non, il en existe 4 semblables répondit Lilwenn.
Elles appartiennent toutes à notre familles.
Sénéchal, je ...

-Attendez ! Montrer une lame similaire à celle de l'ancien prince ne constitue pas une preuve de votre lien de sang. Je suis désolé, mais je ne peux consentir à cela."

En même temps que le sénéchal lui invalidait l'accès à son héritage, Lilwenn sorti de sa sacoche un rouleau.
Un curieux rouleau de chanvre, qu'elle s'empressa de déplier.
C'était un épais rouleau, peut-être quelques millimètres d'épaisseurs une fois déroulés, qui constituait une toile d'environ 60 cm de largeur, sur 40 de haut.

Le sénéchal, dans un premier temps, fronça les sourcils. Il tourna le tissu, pour en trouver le sens, puis observa attentivement. On y voyait, de face, un jeune garçon d'une douzaine d'années.
Ses traits étaient fort ressemblants à ceux de Kratas. Il avait vieilli, bien sur, et ses traits étaient devenu plus vieux, mais la forme de son menton, ses yeux, et sa chevelure étaient reconnaissables.
Sur la toile, ce jeune garçon était en train de corriger une petite fille. C'était exactement la même fille, en un peu plus jeune, et moins sale, que celle qui se trouvait devant lui. La scène se déroulait sous l’œil avisé d'un homme, la quarantaine, avec une petite barbe en pointe, et bien pesant.
Les traits de ressemblance semblaient indiquer qu'il s'agissait de leur père.

"C'est le seul souvenir que j'ai, depuis le départ de mon frère, dit Lilwenn. Est-ce une preuve suffisante ?"
Le sénéchal hocha la tête, abasourdi, enroula la toile, et la tendis à la jeune fille.
"Bienvenue Duchesse Tori"

Lilwenn de son côté s'assit sur le trône et murmura
«Le phénix brûle mais ne se consume pas.»

Ardet nec consumitur

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#1 2019-02-21 22:33:02

Le phénix brûle mais ne se consume pas.

#2 2019-06-05 00:05:40

Re : Le phénix brûle mais ne se consume pas.

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