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#1 2019-02-20 17:26:14

Diego Guevara de la Pampa
Inscription : 2018-11-22
Messages : 151

LIVRE DU NORD - CHRONIQUE D'UNE PLUME

La salle du Conseil des Confins a bien changé, se dit le vicomte.
Elle se dresse désormais quatre cent coudées au dessus des murailles, et l'atmosphère y est ouatée de la distance.

Les deux Lions, d'Or et d'Emeraude encadrent celle qui avance sous les vivats.

Ici, point de trône, de marches à monter, de suzerain à regarder d'en bas.

C'est sur un même pied que Diego regarde la Baronne avancer.


Dame Argoune de Swan,

Votre campagne défensive a été couronnée de succès.

Je vous félicite pour votre pugnacité et pour l'absolue décision par vous prise de régler cette situation seule.

En quelques semaines, vous avez démontré que vos victoires sur toutes les épreuves martiales du Tournoi des Confins n'étaient point indues.

Votre conduite exemplaire à la bataille comme dans la recherche d'une paix que vous avez pris soin de vouloir honorable pour les deux partis est déjà chantée par les Trouvères.

Dame Argoune de Swan,

Je vous nomme Connétable des Confins.

L'audace et la vaillance de vos troupes leur octroie le droit de marcher en tête des troupes des Confins à la bataille, dont vous commanderez l'aile droite.
Vous aurez titre de Banneret des Confins lorsque ban ou arrière ban sont convoqués.

Vous avez prouvé que vous n'étiez pas n'importe qui en ne faisant pas n'importe quoi.

Je vous remercie de la façon dont vous avez mené les choses, et suis fier d'être à vos côtés.

Puisse votre exemple tous nous inspirer.



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Dernière modification par Diego Guevara de la Pampa (2019-02-20 17:31:54)


Banneret des Marches des Héritiers
"Exige de chacun ce que chacun peut donner"
A genoux devant ma Reine, debout devant l'ennemi.

Hors ligne

#2 2019-03-06 16:32:24

Argoune

Re : LIVRE DU NORD - CHRONIQUE D'UNE PLUME

[Quelque part dans la province de La Terre des Natifs]

Non pas que la route a cheval entre mon ennemi et mon fief, puis la vie en camp retranché entrecoupés de manouvres militaires et quelques cailloux lancés sur les fortifications au point de pulvériser les murailles était désagréable, mais la baronne était bien plus à l’aise dans son château, commodités féminines, on dira. En plus, mis à part quelques rasades légères de cavok en fin de réunion stratégique avec ses capitaines, elle n’avait bu que de l’eau, de l’eau et encore de l’eau, de quoi faire péter les plombs de la rousse n’ayant pas encore eu sa dose habituelle d’alcool.

Ceci étant dit, elle s’empressa de rejoindre la taverne la plus proche, la paix avait été signée et les armées rentrées au bercail. Attention, il ne s’agissait pas là d’aller se la mettre, non pas de ça chez elle, mais bel et bien de parler affaires… autour d’un petit godet, une histoire de béliers d’excellente qualité en bon bois de chêne.
Après une poignée de main avec son contact et quelques bourses bien remplies posées sur la table, indiquant la transaction terminée, un gus tout à fait banal, sentant un peu la crotte chevaline, lui apporta une missive.

La baronne loucha sur cette personne se demandant bien par quel miracle il avait eu connaissance de sa présence ici. Elle n’avait rien fait d’exceptionnel pour le cacher, m’enfin il fallait quand même avoir sérieusement envie de la voir pour la trouver ici le jour ou elle venait de terminer sa campagne militaire. « Souriez ! Vous êtes pisté ! » se disait-elle.

En même temps, vu la manière et avec quel sceau la lettre avait été scellée, ce n’était visiblement pas n’importe qui qui souhaitait prendre contact avec elle.

« Par Botia ! Qu’est-ce que j’ai fait pour susciter autant d’attention ? »

Décachetant la lettre, elle prit connaissance de celle-ci où il était question d’un fait qui était complètement sorti de sa mémoire. Enfin non pas vraiment, mais elle ne pensait pas que cela aurait pris cette importance. C’était juste une petite échauffourée entre deux barons, qui avait bien terminé pour une fois. Bref, il y’eut un effet de surprise.

Seulement, elle n’était pas vraiment à La Marche des Confins ni vraiment à la porte d’à côté.
Prenant le temps de s’isoler, elle commença à envisager toutes les options en finissant par :
« Bon, et si je n’y allais pas. Après tout, je me porterai surement bien mieux sans ce truc en plus. Par contre, je suis incapable de connaitre les conséquences de cet acte.
Mmmf, c’est embêtant, moi qui voulais juste qu’on me fiche la paix, je risque potentiellement de me retrouver ennuyé. »

Et enfin c’était quand même son Suzerain qui l’appelait. Comment faire ? Serait-ce déplacé vis-à-vis de lui de ne même pas prendre la peine de se présenter ?

Après quelques heures de réflexion, il fallait se rendre à l’évidence. Pour son plus grand regret, elle devait faire la route dans le sens inverse mais pas de la même manière. Exit les colonnes de braves soldats portant tout le paquetage de la belle.
Sans attendre, elle prit contact avec son capitaine pour qu’il organise son escorte.
Durant ce voyage, elle avait dû écourter les temps de repas et de repos pour être sûr d’arriver dans les temps. Pour le reste, il n’y avait qu’à s’en remettre aux Dieux.


[Château d’Hésperiades – Le Jour J]

Alors qu’on pouvait s’attendre à ce qu’elle soit complètement épuisée par le voyage, la rousse franchit fraichement les lourdes portes, gardiennes du château de son maitre. Son voyage fut tranquille et en tant que baronne elle ne s’occupait pas vraiment des tâches fatigantes comme monter le camp ou cuisiner, taches réservées à ses hommes. C’était presque une promenade bucolique.
Et puis, elle s’était fait une raison de plus quant à sa venue ici, à savoir représenter la maison Swan à la cour de son suzerain.

Les chevaux mis au repos, ses hommes aussi, elle fut introduite dans l’imposante salle du conseil. Le silence des couloirs menant à la salle fut brisé par le boucan de son armure lorsqu’elle marchait. Le cliquetis de la maille s’entrechoquant avec les parties métalliques de son armure n’était pas des plus discrets. Seul signe de légèreté fut sa cape en lin couleur rouge sang et frappé du cygne, elle virevoltait avec grâce tandis que la rousse avançait vers son suzerain.
Elle s’arrêta devant lui suite a son invitation et écouta son allocution.
Diverses émotions se busculaient dans la tête de la rousse durant son discours, incompréhension, fierté, peur, gratitude et ne savait pas trop quoi y penser. Elle n’avait rien fait d’exceptionnel, juste le minimum qu’un seigneur doit faire.
A la fin elle observa quelques secondes de silence immobile. Puis dégrafant le ceinturon libérant ainsi le fourreau et son épée, mit genou à terre.

« Je suis honorée de cette nomination, vous pouvez compter sur moi dans les jours de détresse.
Je réitère ainsi mon allégeance envers vous et le royaume du Baswen. Que ma maison et les dieux en soit témoin. »

Les choses avaient été dites puis releva la tête tout en le fixant.

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