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#1 2015-02-11 21:59:28

simoons

Tueur de barbares et Yselda. Pour Okord !

(Attention, long RP. Si vous voyez des erreurs (sur tant de mots, il y en a sûrement), n'hésitez pas à me prévenir par MP. Si un Seigneur se voit cité dedans et désire corriger le RP de sorte qu'il corresponde mieux à sa personnalité, MP. Pour toute autre bonne raison, MP. Réponses non-RP autorisées smile.)


Le Duc Simoons se présenta devant son bon Prince en piteux état. Il était à bout de souffle, maigre, tremblant, et une lueur de tristesse embrasait le fond de ses yeux cernés. Cependant, un sourire fendit son visage lorsqu'il tendit à son suzerain le petit bout de papier qu'il serrait avec force contre lui une seconde plus tôt.
Le Prince, intrigué, s'empara du précieux papier et le lut. Et son visage passa par toutes les émotions : de la joie à la terreur, de l'excitation à la bienveillante compassion paternelle.
-"Duc Simoons, comment avez-vous... ? Est-ce sûr ?"
Voyant l'état de son fidèle vassal, le Prince Morgan le convia en un lieu plus confortable. C'est donc autour d'un repas princier, assis dans le plus beau des fauteuils près d'un bon feu, que le Duc parla enfin.
-"Ces informations sont sûres, croyez-moi."
-"Et comment avez-vu pu les obtenir ? Tous ceux qui sont partis là-bas ne sont jamais revenus !" *
Le Duc prit une gorgée de vin, ferma les yeux un instant, profitant de ce nectar divin, puis les rouvrit plein de souvenirs.



-"Maître ! Yselda s'est installée en plein centre d'Okord !"
-"Comment ? Comment ces barbares osent-ils fouler de leur pieds impurs ces nobles terres ? Qu'on envoie des espions ! Je veux tout savoir de ce camps : hommes, nourriture, défenses, or, et surtout, si Yselda s'y trouve ! Maintenant !"
Et les espions partirent, mais ne revinrent jamais. On dit qu'ils ont été pendus. Que les gens sont naïfs. On ne rigole pas avec les barbares ! Espérons qu'ils aient eu le temps d'utiliser leur fiole de poison pour éviter d'inutiles souffrances.
Partout dans le royaume, la nouvelle se répandit : Yselda est sur nos terres et personne, non, personne n'a pu s'approcher du campement sans le payer de sa vie. Les paysans tremblaient dans leurs chaumières, et les rumeurs allaient bon train. Certains prétendaient avoir vu des fantômes dans l'armée d'Yselda, d'autres jurèrent que des trolls s'étaient joints à l'armée maléfique. Une seule chose était sûre : rien ne l'était. Ni la présence d'Yselda, ni la taille de son armées, ni ce qu'elle nous réservait. Cela ne pouvait plus durer.

-"Qu'on selle mon destrier, qu'on m'apporte vivres et eau pour cinq jours, mes armes les plus légères, trente coudées de corde, ma fiole de poison, mes silex, ma tente, et deux volontaires prêts à aller au devant d'une mort certaine pour le bien de leur royaume !"
Le cri du Duc avait retenti dans tout son château, et les servants n'en croyaient pas leurs oreilles. Le Tueur de barbares était de retour après cette longue guerre contre la Guilde des Justes, et il allait prouver au monde que cette Yselda n'était rien de plus qu'une humaine, qu'une vile barbare.
-"Seigneur, avez-vous perdu la tête ? Vous pensez-vous vraiment meilleur que les autres ? Pensez-vous vraiment pouvoir réussir là où des centaines, des milliers d'espions ont échoué ? Cette guerre contre la Guilde des Justes ne vous a que trop ennuyé, et je comprends que votre sang bout à l'idée de reprendre notre quête sacrée, mais par pitié, Seigneur, que deviendrons-nous si vous mourrez ?"
-"Meilleur que les autres ? Ce ne sont pas là les termes que j'aurais utilisés. Mais ma connaissance des barbares sera un atout que les autres n'ont pas. Et mes hommes prêts à subir toutes les souffrances du monde pour m'éviter une éraflure en sont un autre. Là où les espions étaient mus par leurs instincts de survie, j'aurai des hommes mus par leur fidélité !"
Alors qu'ils parlaient, tous les hommes du château arrivèrent. Tous étaient là, répondant à l'appel de leur Seigneur. Tous étaient volontaires pour mourir. Pour le Duc, pour Okord. Pas un ne manquait à l'appel. Et le Duc fut fier de ses hommes.

Après avoir remis la garde du château à son plus fidèle serviteur, qui ne pouvait sécher ses larmes abondantes, et avoir donné deux trois ordres en cas de non-retour, le Duc se mit en route, accompagné de l'orphelin Jean et de son frère Ted, qu'il avait sauvés d'un campement barbare. L'écuyer du Duc les accompagna, pour le temps du trajet, mais resta discret pour permettre aux trois hommes de se préparer à l'épreuve qui les attendait.
-"Vous mourrez tous les deux. L'un verra l'autre mourir sous ses yeux sans rien pouvoir faire. En êtes-vous conscient ?"
-"Oui."
-"Oui."
-"Vous subirez les pires tortures qui puissent fleurir en une âme barbare, et souhaiterai mille fois la mort sans jamais pouvoir l'atteindre. En êtes-vous conscient ?"
-"Oui."
-"Oui."
-"Si vous voulez faire demi-tour, je ne vous retiens pas, et ne vous en tiendrez pas rigueur. Seul un fou continuerait plus loin. Si vous avez le moindre doute, partez. Mais une fois là-bas, aucun retour ne sera possible, aucune hésitation ne sera permise, aucune erreur ne sera tolérée. Est-ce clair ?"
-"Oui."
-"Oui." **
Et les quatre hommes franchirent les frontières d'Arald.

Il était arrivé dans ce monde à l'âge de 20 ans, avec une soif d'aventure débordante et une vitalité hors du commun, attiré par un nom célèbre en son pays. L'Empereur Zadams, le plus grand Empereur de Kingdom de tous les temps.
La famille Zadams avait, lui avait-on dit, migré vers un monde lointain nommé Okord. Voulant rencontrer les descendants de cet illustre Empereur, le jeune Simoons avait pris sa monture et s'en était allé. Arrivé là-bas, l'accueil fut chaleureux : on lui donna un fief, des hommes, et des conseils afin de s'adapter à ce nouveau monde.
Ici, ce n'était pas comme en Kingdom. On pouvait choisir soi-même son suzerain. Le jeune Chevalier n'hésita pas un seul instant, prêtant allégeance à celui qui l'avait conduit ici, le Prince Zadams.

Au bout d'une journée de marche sous un soleil radieux, les sons d'une armées terrifiantes parvinrent aux oreilles des quatre aventuriers. Deux heures plus tard, le camps se dessinait à l'horizon.
-"Arrêtons-nous ici, chassons, mangeons, et dormons. Demain, nous irons en reconnaissance à distance, et nous profiterons de la nuit pour tenter de s'approcher plus. Considérez que cette nuit sera votre dernière nuit pour les cent heures à venir ! Jean, tu t'occupes de la chasse, Ted, tu fais le feu. Pas trop grand, sinon les forces d'Yselda pourraient nous repérer, même s'il y a peu de risque à cette distance. Je monterai les tentes. L'écuyer, tu t'occupes des chevaux et tu monteras la garde toute la nuit. Au lever du soleil, je partirai seul pour une première reconnaissance. Profitez-en pour vous reposer encore un peu. A midi, la mission commencera vraiment !"
Tout le monde s'exécuta, la nuit se passa sans encombre, et les premiers rayons de l'aube vinrent frapper le visage endormi du Seigneur.

Midi. La première reconnaissance n'avait pas été très utile. A part ses fortifications de 5m de haut, le campement barbare ne laissait rien paraître.
Les trois hommes partirent, laissant l'écuyer seul, qui avait pour ordre d'attendre là jusqu'à ce qu'il soit convaincu au fond de lui-même que son Seigneur était mort.

Il avait envoyé son premier pillage. Un chevalier barbare perdu dans la campagne avec son butin. Mais ce chevalier s'était bien défendu, tuant un cavalier du Chevalier Simoons. Et le Seigneur avait prévu bien trop peu d'unités que pour transporter tout le butin. Il revint à son fief, tout de même victorieux de son premier combat. Premier d'une longue série.
Un jour, le Prince Zadams fut charmé par une princesse d'un autre royaume, et quitta Okord pour la rejoindre, redirigeant ses vassaux vers le Prince Galzbar. Le Grand Galzbar. Personne n'oubliera la guerre contre Morgan, les différentes batailles glorieuses, et la défense héroïque du fort de Mumbaï, le Prince Galzbar couvrant la retraite de ses vassaux. "J'y étais", se vantait de temps à autres le Vicomte Simoons.
Oui, il y était. Ses premières grandes victoire. Sa première fuite, aussi. Il y était.

Le soleil s'était couché. Malgré leurs tentatives, ils n'avaient pas réussi à voir au-delà de la muraille de bois. Ils durent donc se résoudre à s'approcher plus encore.
Profitant des nuages couvrant la lune, ils arrivèrent à la muraille. Le Duc sorti son couteau et tenta d'élargir une mince fente entre deux troncs afin de voir de l'autre côté, ce qui fut un succès. Il n'y avait personne. La voie était libre. Alors il sortit la corde, attacha un caillou à son extrémité et la lança. La pierre décrivit une courbe parfaite et la corde se plaça parfaitement. Ted monta le premier et arriva de l'autre côté sans encombre.
-"La voie est libre !"
Le Duc monta en deuxième, se lâcha du haut des 5 mètres de muraille et fut étonné par l'absorption exceptionnel de sa chute par le sol... Ce n'était pas normal, quelque chose clochait...
-"Oh, nnnnon !..."
Ses yeux se remplirent de crainte, il s'immobilisa, et articula le plus bas possible :
-"Ted, ne bouge plus. Plus un seul mouvement. Jean, on a besoin d'aide. Monte, prend la corde, attache-la de l'autre côté de la muraille, et descend en rappel. Tu dois nous dégager de là, sinon nous nous enliserons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Nous sommes pris dans un marais artificiel."

La guerre contre le Duc Morgan s'était terminée, et le Vicomte simoons s'était installé dans le Sud. Là, il se développait sereinement, sous la protection du Grand Galzbar, pillant de temps à autres des campements barbares. Un jour, un campement hors du commun s'est installé sur les terres du Sud. Son maître se prénommait Berthe. Et c'est ce jour-là que Simoons eu une révélation : les barbares sont la peste du monde d'Okord. En Kingdom aussi, les "bouses barbares" étaient un fléau. Ici, ils étaient plus fréquents, plus dangereux. Il fallait les éliminer, tous !
Le Vicomte Simoons envoya ses espions, établit des stratégies, et contacta son suzerain, qui fut enthousiasmé par la mission. Le clan du grand Galzbar éliminerait ce campement, dans la bataille la plus sanglante de toute l'histoire.***
La victoire fut belle ; elle fut parfaite, même. Malheureusement, sur le chemin du retour, nombre de leurs archers moururent dans les marais d'une maladie inconnue. Pour préserver leur honneur, l'Histoire retint qu'ils étaient morts au combat. L'enlisement, soigneusement évité par les armées de Galzbar, n'était pas le seul danger des marais.

Lors du retour de la bataille de Berthe, le Duc Simoons avait appris comment se sortir d'un marais. Malheureusement, ils n'étaient que trois, dont deux déjà pris dedans. Quelle terrible protection. Nombre d'espions ont dû y trouver la mort. Ted les rejoindra surement.
-"Ted..."
Le Duc prit une grande inspiration pour prendre le dessus sur ses émotions, regarda d'un air grave son compagnon, et dit d'une voix grave mais chuchotante :
-"Ted, tu es mort. Désolé. Sors-moi de là, aide Jean a passer, et puis... Prend ton poison, ce sera plus agréable."
-"Messire Duc, j'ai une dernière volonté."
Sa voix tremblait, mais il était déterminé et fier de mourir pour sa patrie.
-"J'aimerais mourir par le fer, l'épée à la main. Comme un vrai soldat."
-"Il sera fait ainsi."
Jean arriva, tira par la main son Seigneur que Ted soulevait en s'enfonçant, et à deux, ils parvinrent à dégager le Duc par les gestes adéquats. Ted, enfoncé jusqu'à la taille, présenta alors ses mains en guise de marches humaines. Jean et Simoons marchèrent dessus après avoir récupéré la corde et arrivèrent sains et saufs en dehors de la bande marécageuse installée par Yselda. Les larmes ne cessaient de couler le long des joues de Jean, qui voyait son frère mourir.

Le temps passa, et le Vicomte Simoons prit une immense décision. Sa vie serait consacrée à l'élimination des barbares. Il détruisit tous ses fiefs, et en reconstruisit de nouveaux éparpillés dans tout le monde d'Okord. Plus aucun campement ne serait à l'abris de ses armées. Chaque campement, faible ou fort, serait passé par le fil de l'épée.
Alors qu'il pillait un énième campement, le Duc Simoons trouva deux esclaves et les libéra. Leurs parents avaient été tués par les barbares, et ils n'avaient plus rien au monde. Le Duc Simoons les invita alors à son château pour le servir. Ted et Jean, les deux enfants, acceptèrent avec joie, et vouèrent une admiration sans fin pour leur nouveau Seigneur. Ils étaient d'une telle vitalité, d'une telle joie de vivre, que Simoons s'attacha à eux et les invitait régulièrement à manger à sa table, entre deux nettoyages de campements barbares.

L'arc tendu, les yeux fixes et graves, plantés dans ceux de Ted. Un souffle.
-"Okord te remercie, Ted !"
Et la flèche partit, droit au coeur. Pas un bruit.
Jean et Simoons continuèrent à deux.

Après dix minutes de marche, ils virent se dresser dans la pénombre une deuxième muraille. Mais cette fois-ci, des bruits de gardes. Les deux hommes restèrent cachés à écouter. Après dix minutes, un garde prit la parole.
-"Bon, moi rien voir depuis deux heures, moment pour boire un coup !"
-"Toi pas boire ! Garde à monter !"
-"Marais tuer tous les espions, nous servir à rien, nous pouvoir boire !"
-"Toi tout le temps dire ça, mais hier, deux espions passer marais ! Moi dire à Reine Yselda mauvais comportement si toi continuer !"
-"Toi tout le temps dire ça, mais toi jamais rien dire à Reine. Toi avoir peur de Reine Yselda, comme tous. Glouglou ?"
-"Non pas glouglou. Moi monter garde pendant que vous glouglou. Sinon Reine nous tuer !"
Les deux hommes attendirent encore une vingtaine de minutes pour que les gardes soient saouls, et dix autres minutes pour qu'ils soient endormis. Il ne restait qu'un garde, la mission était facile. Le Duc Simoons sorti un couteau de lancer, et le lança droit dans la gorge du garde sobre, qui s'effondra sans un cri. S'approchant du groupe de buveurs endormis, il les égorgea tous en silence, et prit les vêtements de deux d'entre eux. Voyant ainsi deux gardes déshabillés, il se rendit compte qu'il révélait ainsi leur nombre aux ennemis, et décida de tous les jeter dans les marais pour effacer cet indice. Jean chargea le Duc de 4 des corps, et le Duc parti en avant, laissant Jean s'occuper des autres.
Vingt minutes plus tard, ils passèrent la muraille, vérifiant le sol avant de sauter de l'autre côté. Enfin, ils étaient à l'intérieur du camps. Ils n'eurent pas le temps de faire trois pas qu'ils entendirent un garde à l'extérieur de la muraille.
-"Qui être là ?"
Ils s'immobilisèrent, se retournant lentement en se demandant comment ils avaient été vu à travers la muraille. Mais le garde continua.
-"Qui être couché là ! Toi te relever !"
Quelques bruits de pas.
-"Greuhel ? Mort ? ALEEEEEEERTE ! ALEEEEEEEERTE !"
Le Duc Simoons fusilla Jean du regard, qui avait oublié le premier des gardes. Cette erreur leur fit perdre dix précieuses minutes (le temps que le garde remarque et confirme l'absence des gardes). Le mot d'alerte se répandit en une seconde, et tout le campement devint tel un nid de fourmis en activité. Profitant du brouhaha occasionné par l'alerte générale, Simoons et Jean enfilèrent les vêtements des ennemis en toute hâte. Ils suivirent ensuite les barbares, faisant comme eux, parlant comme eux, bref, devenant un des leur.
Une grande fouille générale fut organisée, mais elle ne donna évidemment rien. Chaque recoin avait été fouillé pendant des heures, avec une précision effrayante.
Alors les chefs barbares se rendirent à l'évidence : l'infiltré s'était déguisé en un des leurs.
-"Plan alpha B ! Tout le monde aller dans tentes ! Si quelqu'un pas dans tente, tué ! Si quelqu'un dans tente pas à lui, autres le voir et tuer ! Seuls chefs en dehors des tentes ! Go !"
Le Duc Simoons réfléchit à toute allure et se tourna vers Jean.
-"Si on ne fait rien, on est pris tous les deux. Le seul moyen, et j'en suis désolé, c'est que tu prennes maintenant ta fiole pendant que je m'éloigne, et que tu meures bruyamment. Ainsi, l'alerte cessera et je pourrai continuer la mission."
-"Avec plaisir, Seigneur !"
Et jean mourut à son tour, bruyamment. Et le plan fonctionna. L'alerte était levée, les gardes furent remplacés, et chacun retourna vaquer à ses occupations.
C'est donc seul que le Duc continua la mission.

-"C'est terrible ! Le Roi Galzbar est mort, tué dans son sommeil !"
Simoons se retrouva sans suzerain, seul.
Il resta quelques mois ainsi à combattre les barbares, avant de se tourner vers le Duc Morgan. Un grand homme, bien qu'ils avaient été ennemis. Le Duché lui semblait paisible et propice à la chasse aux barbares. Simoons demanda donc à devenir Araldien, et ne le devint qu'après qu'Arald aie éliminé le gigantesque campement barbare de Jeanne. Déçu de n'avoir pu participer à cette bataille, Simoons eut tout de même la satisfaction d'être accepté au sein du Duché, malgré son passé dans le camps ennemi.
Mais la paix souhaitée ne fut pas obtenue. D'abord, Arald dû se battre contre le clan d'Antoine pour récupérer les terres Araldiennes d'un défunt félon. La guerre pris fin sur intervention du Roi.
Ensuite, le Roi Edwin lui-même, successeur de Galzbar, attaqua Arald, pour un peu d'or, déclenchant une nouvelle guerre. Les forces d'Arald furent rassemblées, et le Roi fut vaincu. Wanderer l'Ancien repris donc son trône perdu.
La paix s'installa enfin, et Simoons en profita pour gagner en honneur parmi ses frères Okordiens, et fut nommé Prince.
Mais cette paix trop belle ne pouvait durer.
La guilde des Justes accusa le Duché d'Arald de posséder trop de terres, et lui déclara donc la guerre.
Dans le même temps, les barbares commencèrent à s'organiser, formant des campements bien plus solides et résistants.
En plus de tout cela, des affaires de la plus haute importance empêchaient le Prince Simoons de gérer son royaume comme il l'entendait, et il fut donc rétrogradé au titre de Duc.
C'est en ces temps-là que l’ascension spectaculaire du Seigneur Simoons prit fin, que son titre de Tueur de barbares perdit de son sens, et qu'il entra dans une grande dépression, qu'il cacha à tous ses proches.

Pendant une vingtaine de jours, le Duc Simoons se cacha des barbares, parcourant le camps en tout sens pour trouver des indices sur le contenu exact de ces fortifications. Il ne dormait pas de peur d'être tué dans son sommeil, ne mangeait que peu, n'ayant emporté de la nourriture que pour 5 jours, chapardant de temps en temps un peu de nourriture par-ci par-là, mais pas trop pour ne pas éveiller les soupçons. Et enfin, il obtenu ce qu'il était venu chercher.
-"Dame Yselda, présent pour mon rapport journalier !"
-"Entrez donc."
Les voix venaient d'une tente toute proche, et Simoons remarqua quelques gardes bien cachés empêchant quiconque d'approcher. Toutes les tentes autour étaient inutilisées. La Reine était cachée parmi des tentes ordinaires dans une tente ordinaire, et rien ne laissait paraître qu'elle était là. Pas étonnant qu'aucun espion ne soit revenu de ce campement. Et le barbare révéla, entre phrases banales, les quantités de troupes présentes dans le campement. Simoons n'en revenait pas. Il avait réussi ! Il ne lui restait plus qu'à sortir du camps.

-"Le Duc Antoine a vaincu un campement barbare plus puissant que Berthe et Jeanne ! Et vous n'y étiez pas, Seigneur Simoons ! Quel déshonneur ! Les Seigneurs chantent déjà que vous n'êtes plus le Tueur de barbares. Que vous avez peur ! Que devenez-vous Seigneur ?"
-"Cette guerre contre la guilde des Justes ne fait que durer, je suis épuisé. Laissez-moi, je vous prie."
Simoons était maintenant seul dans la pièce, et il repensa aux jours passés. Aux jours de gloire.
Puis il y eu des rumeurs sur Yselda, un retour, et Simoons senti quelque chose grandir en lui. Un espoir de briller à nouveau ?

Simoons sorti sans encombre du camps, évitant soigneusement les marais artificiels grâce à sa corde, et arriva près de son fidèle écuyer, qui était resté pendant toutes ces journées à attendre son Seigneur. Lorsqu'il le vit, le visage de l'écuyer s'illumina. Son Seigneur avait réussi !
Sans perdre une seule seconde, les deux Okordiens firent route vers le château de Morgan. L'écuyer nota sur un bout de papier ce que lui dictait son Seigneur, et lui donna ensuite. Le Duc Simoons serra précieusement le papier contre lui. Le papier de sa victoire. La preuve qu'il n'était pas fini.





Le Duc Simoons se présenta devant son bon Prince en piteux état. Il était à bout de souffle, maigre, tremblant, et une lueur de tristesse embrasait le fond de ses yeux cernés. Cependant, un sourire fendit son visage lorsqu'il tendit à son suzerain le petit bout de papier qu'il serrait avec force contre lui une seconde plus tôt.
Le Prince, intrigué, s'empara du précieux papier et le lut. Et son visage passa par toutes les émotions : de la joie à la terreur, de l'excitation à la bienveillante compassion paternelle.
-"Duc Simoons, comment avez-vous... ? Est-ce sûr ?"
Voyant l'état de son fidèle vassal, le Prince Morgan le convia en un lieu plus confortable. C'est donc autour d'un repas Princier, assis dans le plus beau des fauteuils près d'un bon feu, que le Duc parla enfin.
-"Ces informations sont sûres, croyez-moi."
-"Et comment avez-vu pu les obtenir ? Tous ceux qui sont parti là-bas ne sont jamais revenu !"
Le Duc prit une gorgée de vin, ferma les yeux un instant, profitant de ce nectar divin, puis les rouvrit plein de souvenirs.



*Exceptés les petits malins qui auraient fait la mission "transporter", mais oublions-les, voulez-vous ? tongue
** Pfiou, heureusement qu'ils ne sont que deux, ces "oui oui" devenaient lourds à la fin XD.
*** Il y a eu plus sanglant après, mais l'histoire du temps de mon récit ne contient pas le temps entre ce moment-là et maintenant ^^.

Dernière modification par simoons (2015-02-12 17:24:49)

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