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Le tournois allait bientôt prendre place au plein cœur de la cité de Draknorr. La forteresse était suffisante pour accueillir les nobles de ce tournois qui n'était que les prémices avant une longue série de tournois gracieusement financée par la Vicomtesse Echo. 11 Seigneurs répondirent à l'invitation du Polémarque K-lean, ces seigneurs étaient accompagnés par des hérauts d'armes chargés d'annoncer solennellement les noms des combattants, pages, serviteurs, écuyers, palefreniers, ménestrels, musiciens, cuisiniers, valets... Les festivités attirèrent bon nombre de spectateurs venus des alentours , bourgeois, marchands d’armes, armuriers, paysans, commerçants, notaires, banquiers, médecins, acrobates et jongleurs, prostituées…
Lors du premier jour du tournois se déroulait les épreuves de joute. Le Baron savait que ça n'était pas là la discipline où il excédait, mais comme tout autres participants, il redoublera d'efforts pour réussir au mieux ces épreuves.
Les gens et serviteurs du Baron aux abords du terrain de joute observaient leur seigneur, prêts à lui porter assistance dans le moindre besoin et plus particulièrement le héraut d'armes qui à chaque fracas de lance favorable à Du Guesclin, hurla « HUMILIS CORDE » afin que le reste des fidèles au seigneur répondent en criant ensemble « FORTIS GLADIO ».
Les épreuves avaient bien démarrées avec deux premières victoires du Baron contre deux Comtes qui avaient répondu à l'invitation du Polémarque, Polémarque dont il affrontait son représentant dans la prochaine manche.
Sparr Hoff, vingt-deux courses et seize lances brisées, très net avantage pour la maison du suzerain qui imposa sa victoire sur Du Guesclin avec vigueur. Les deux seigneurs se saluèrent respectueusement et allèrent se préparer aux joutes suivantes.
La fin des joutes se solda par cinq victoires du Baron contre six défaites. C'était au delà de ses espérances et fut bienheureux de sa prestation malgré tout, le laissant très optimiste pour la suite de ce tournois.
Au couché du soleil, la fête hurlait encore au travers des rues, les jongleurs déambulaient les rues, les paysans s’enivraient et les seigneurs eux s’apprêtaient à festoyer dans la forteresse du Polémarque. La salle était décorée de tapis somptueux aux sols et aux murs, la nappe était de coton finement teintée d'un bleu profond. Les serviteurs du polémarque faisant le tour de la grande tablée qui accueillait les seigneurs et les nobles qui les accompagnaient en leur tendant une bassine d'eau claire pour qu'ils s'y lave les mains, les préparatifs étaient finement édifiés, les mets étaient exquis, pleins de saveurs.
S'il y a eu querelle entre seigneurs suite à des défaites, Du Guesclin n'en avait point remarqué, tout lui a semblé se passer dans la joie.
Au lendemain à l'aube, les derniers préparatifs s'échafaudaient avant le début des passes d'armes, les spectateurs commençaient à prendre place et les écuyers faisaient les dernières vérifications et les derniers ajustements de l'armure de leur seigneur.
« Assez de ce bouclier ! porte moi mon épée bâtarde » dit Du Guesclin à son écuyer.
« Tout de suite mon seigneur! » répondit le jeune homme.
Les deux premières passes d'arme furent un échec pour le Baron qui échoua contre les Comtes Kvothe d'Emeraude et Issenn Vactenn et en resta estomaqué de démarrer si maladroitement. L'ordre de passage était le même, il devait ensuite affronter le représentant de la maison du Polémarque. Ayant perdu à la joute contre lui la veille, il ne pouvait perdre cette deuxième manche contrairement aux deux comtes qu'il avait battu à la joute. Il leva la visière de son casque et plongea sa louche dans le sceau d'eau et pris une gorgée en bouche qu'il garda un instant avant de l'avaler.
Les deux combattants prirent place au milieu du terrain et le maréchal de lice présenta les seigneurs aux spectateurs comme il est de coutume avant de tendre son épée en avant. Le Baron posa son épée en premier sur celle du maréchal. Les deux nobles prêts à se disputer cette manche, l'un voulait assurer la victoire du duel peu importe l'issu de l'épreuve de lutte, l'autre devait tenir bon cette fois-ci pour garder une chance de le vaincre le lendemain.
« COMBATTEZ !! » hurla le maréchal de lice, la foule qui déjà bruitait se mit à encourager le champion du seigneur K-lean mais ça ne découragea pas le Baron qui démarra cette échange avec le premier coup lancé qu Sparr Hoff se contenta de parer en garde moyenne et profitant de la force du coup du vassal pour enchaîner par un coup couronné que le Baron bloqua a son tour avec le fort de l'épée (premier tiers de la lame en partant de la garde) et rentra au corps à corps pour asséner un coup de pommeau sur le heaume du Polémarque qui le repoussa en arrière.
L'échange était très serré, des coups lourds furent portés de part et d'autre, on pouvait entendre le choc des lames sur les pièces d'armure comme si nous étions près tant la foule était silencieuse.
Soudainement, Du Guesclin porta un coup bigle à son adversaire, le déstabilisant et rentra à nouveau au corps à corps avec une saisie de la garde de l'épée de son adversaire avant de passer la sienne entre les jambes du polémarque et le mettre au sol avec l'effet levier. Il le mis à terre. C'est à cet instant de silence des spectateurs qu'on puis entendre « humilis Corde, Fortis Gladio » la devise du baron qui signifie « humble par le cœur, fort par l'épée ». La foule applaudit les deux combattants qui avaient offert un joli combat et le baron fut déclaré vainqueur de cette seconde manche.
Le bilan final des épreuves du jour fut le même que la veille, cinq victoires et six défaites.
Un peu inquiet pour les résultats finaux de demain, quoi que plutôt heureux vu la médiocre prestation qu'il avait présenté lors du tournois précédent qui avait été organisé par le Polémarque, il se réjouissait malgré tout.
Encore une fois au couché du soleil la fête se faisait entendre dans les rues de la cité de K-lean et nous étions invités au banquet au soir tombé, toujours ces somptueuses tapisseries venus d'ailleurs, toujours ces écuelles magnifiquement ouvragées, la nappe quant à elle était pourpre. Toujours ces mêmes serviteurs qui anticipaient leur travail et ces plats aux saveurs locales.
Du Guesclin était tout de même confiant pour les épreuves de lutte qui l'attendait demain, il avait beaucoup appris sur la lutte lorsqu'il n'était encore qu'un jeune chevalier lors d'un voyage sur des terres lointaines des habitants aux yeux bridés. C'est d'ailleurs là-bas qu'il avait engendré Temür, un fils bâtard qu'il avait décidé de reconnaître il y a quelques années.
C'est finalement à cette dernière épreuve que Bertrand eu la main mise sur Sparr Hoff lui donnant la victoire de ce duel. Il compta trois défaites à cette épreuve sur onze participants et aux duels, il aura battu sept seigneurs sur 11 le plaçant à la première place du tournois ainsi que le Vicomte Arnalkolo, et les Comtes Hector Mayer et Issen Vactenn qui ont offert un spectacle époustouflant.
Dernière modification par Bertrand Du Guesclin (2018-11-19 19:29:04)
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