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#1 2018-02-17 02:53:34

Brezekiel

Le conflit de la gourmandise

ATTAQUE DE GROGOIRE, en Saedor, 17e-II-18, peu après minuit

grogoire gagne 20 points d'honneur.
Brezekiel gagne 12 points d'honneur.
Les attaquants sont victorieux !

Le Vicomte Brezekiel peut revendiquer un casus belli contre le Baron Grogoire jusqu'au .....

Pillage de 82 nourriture et 0 or.


Un émissaire s'approchait d'un fief de Messire Baron Grogoire,

Il avait chevauché jusqu'au port le plus proche, si vite qu'il lui suffisait de regarder la poussière levée par les sabots déjà lourds, des troupes penaudes du baron. Ensuite il avait embarqué à bord d'un navire de pêche qui utiliserait la marée descendante pour filer vers le sud-est avant le petit matin.

S'attendaient-elles à trouver fortune dans un fief qui, est pourtant notoire pour n'en avoir aucune ? S'attendaient-elles à un combat digne de ce nom alors que tous les ragots portaient à croire qu'il n'y avait en ce fief aucune vaillante armée pour le défendre ? A n'en pas douter, elles s'attendaient à une victoire facile, et à vaincre sans péril, on pille sans gloire.

82 grains de blé, c'est tout ce qu'ils avaient trouvé dans ce fief, après en avoir brisé le mur d'enceinte, la tour de guet et le donjon vide du gouverneur du fief, parti à la pêche nocturne.

Avec si peu de blé, l'armée était pour sûre facile à suivre pour cet émissaire. Il trouvait curieux qu'on l'envoie vers le sud-est, dans les fiefs du Baron Grogoire. Parce que plus tôt dans la journée, ce même seigneur avait déjà fait envoyer un émissaire à son propre maître, le Vicomte Brezekiel. L'émissaire n'était pas de garde à ce moment là, mais il avait été question d'espionnages sur les fiefs du vicomte, menés par une personne se faisant passer pour le baron.

Il avait monnayé quelques ragots supplémentaires avant de partir pour sa mission, dépêché sur l'heure par le Vicomte, dans un pigeon au vol bien calme. Apparemment le baron avait juré n'y être pour rien dans ces espionnages, et le Vicomte fort aise de l'entendre, avait traité l'émissaire avec une courtoisie sans borne, lui offrant même de rester dormir.

L'émissaire du Vicomte comprenait désormais, étant lui-même émissaire à ses heures perdues, pourquoi l'autre avait préféré refusé la généreuse proposition de son maître. Il devait déjà savoir que le Baron, son seigneur, avait lancé une campagne contre ce fief et qu'il ne ferait pas bon y rester.

Il espérait secrètement ne pas se retrouver au coeur de ce conflit naissant, car il y avait une fille de joie dans les faubourgs de Pennitir qui lui devait une faveur, et qu'elle n'avait pas un sous en poche pour la lui rembourser. Il avait hâte d'aller la retrouver, mais avant cela, la mission. Son navire était rapide et suivait de près les navires ramenant la troupe ennemie à son seigneur. Avec cette précieuse cargaison de 82 grains de blé. A n'en pas douter, le baron pourrait s'en faire une cinquante de grammes de farine.

Peut-être pas de quoi se faire un pain entier, mais une petite bouchée de mie ou un pain plat. Avec beaucoup d'eau et des pierres plates chauffées au bord d'un feu, il aurait pu en tirer une galette de blé.

La nuit passant rapidement, l'émissaire rêvait à sa fille de joie lorsque le navire arriva en vu d'un fief du baron, sur une petite ile. L'émissaire connaissait bien le coin, il y a peu, son seigneur s'y trouvait en visite, il avait mentionné une taverne qui gagnait à être connue.

Il débarqua sans plus tarder et rattrapa les troupes "victorieuses" du baron Grogoire sur les quais. Il héla un gradé et lui remis la précieuse missive en précisant que si cela ne parvenait pas dans les mains propres du Baron, ce gradé perdrait les siennes. L'homme paru prendre la menace au sérieux.

Le parchemin était simple, et contenait ses mots à l'égard du baron Grogoire :

De la farce vous m'avez pris pour le dindon,
De la fable vous m'avez pris pour le héron,
De l'histoire vous m'avez pris pour le Néron
Du cirque vous m'avez pris pour le saltimbanque au Nez-Rond,

Alors,

De vos fiefs, je ne laisserais que des tisons.
Je gravirais votre montagne solitaire à tâtons,
Et je graverais mon nom sur votre désolation.

Vicomte Brezekiel"

L'émissaire ne s'attarda pas, et embarqua aussitôt sur le même frêle esquif qui venait de décharger des tonneaux de poissons bien frais.

Dernière modification par Brezekiel (2018-02-17 02:54:52)

#2 2018-02-17 03:47:08

grogoire
Inscription : 2017-08-19
Messages : 376

Re : Le conflit de la gourmandise

J'aime pas me réveiller !
Je hais me faire réveiller, sinon par une hétaïre et ses doux baisers !!
J’abhorre être réveiller en pleine nuit, surtout pour des histoires de chiens écrasés  !!!

Après m'être sommairement débarbouillé, mais l'esprit encore embrumé par le calvok de la veille.

Un obscur sergent-chef du guet tentait de dissimuler ses tremblements et de maîtriser son agitation.

MMmmMessire..., désolé de vous réveiller mais un inquiétant personnage m'a sommé de vous remettre ceci en mains propres.
Sinon il me coupait les mains ! Encore une fois je suis vraiment désolé de vous imposer tout ça.

Après un regard désabusé sur mes mains, à la netteté discutable, je prends le pli.

Vous garderez vos mains.
Mais peut-être que vous perdrez vos pieds pour m'avoir réveillé !

Un poème ! Tout ce dérangement pour un poème !

De la farce vous m'avez pris pour le dindon,
De la fable vous m'avez pris pour le héron,
De l'histoire vous m'avez pris pour le Néron
Du cirque vous m'avez pris pour le saltimbanque au Nez-Rond,

Alors,
De vos fiefs, je ne laisserais que des tisons.
Je gravirais votre montagne solitaire à tâtons,
Et je graverais mon nom sur votre désolation.

Vicomte Brezekiel

C'est le pompon !
Quitte à être réveillé autant ne pas être seul, je demande donc à mon connétable de me rejoindre immédiatement pour débrouiller les tenants et aboutissants de cette sombre histoire.

Je suis mis au courant qu'une simple petite escarmouche ne s'est pas déroulée comme prévu.
C'est la vie !

Je fais quérir mon secrétaire pour rédiger un réponse, et une chope de calvok pour tenir le coup.

Monseigneur, j'ai sur mon bureau un charmant poème de votre main, si cette réponse littéraire m'enchante, vous savoir dans un tel état m'attriste et me consterne. Et vous me voyez fort marri de la réponse plus terre à terre que vous projetez de m'envoyer.

Un capitaine un peu trop fougueux a cru bon de faire un excès de zèle et chercher un peu de confrontation.
Je vous concède que son initiative est mal venue, et en lieu et place d'un petit combat, viril mais point mal intentionné, il s'est retrouvé à pourchasser quelques malheureux dans une ville déserte.
Ce n'est pas l'appât de l'or qui le guidait mais bien la gloire et l'honneur. Tout ce qu'il ramène, ce ne sont qu'un manteau poussiéreux et des ampoules aux pieds.

Outre sa grande désillusion, qui est en soi un châtiment déjà sévère, je puis vous assurer qu'il se verra puni comme il se doit. J'envisage donc de le priver de dessert demain (alors que mon cuisinier a prévu de faire une délicieuse tarte aux poires !). Si jamais vous pensiez à une sanction plus adéquate, soyez assuré que nous l'étudierons avec la plus grande attention.

J'espère que cette malencontreuse altercation ne condamne point nos balbutiantes, mais déjà cordiales, relations.

Bien à vous,
GROgoire

Une bonne chose de faite. Un dernier coup de calvok pour favoriser le sommeil et je me recouche, bien au chaud aux côtés de... Brina...? Druna...? Cette galante femme qui saura me réconforter et veiller sur mon sommeil.

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