La Guerre civile de Camorrie.

Galdor · 2018-01-24 22:26:49

Du haut du donjon de la cité d'Eticeard, le Seigneur local, Kratas Tori inspectait l'horizon.

Kratas Tori était un jeune homme fait chevalier une dizaine de lune auparavant par le Comte Galdor. Ambitieux et manipulateur, il s'était battu dès son jeune âge pour accéder à la place de noble, et faisait parti des rares personne du peuple anoblie. On lui avait par la suite, pour ses talents nombreux, confié une cité du Comté.

Les éclaireurs avaient annoncé une armée hostile en approche sous la bannière de la Princesse Aedeline, mais aucun homme à l'horizon. C'est seulement après plus d'un jour qu'en plissant les yeux, il crût voir arriver la Princesse. Quand elle se rapprocha il vit qu'elle tenait un étendard quelque peu délavé et en haillon, elle était assise sur un char, lui-même tiré par une cheval fatigué. Quand elle arriva à la porte, elle la frappa mollement de son étendard. Un garde lui ouvrit. Il regretta bien vite son erreur, d'un coup agile, elle lui fracassa la crâne, sitôt trois hommes répliquèrent et se saisirent de la dame. Elle se laissa faire.

On l’amena devant Kratas Tori , elle demanda à être fait prisonnière. La situation était plus qu'étrange, le jeune seigneur fût d'abord surpris, puis, après quelque temps de réflexion, il ricana et jeta Aedeline au cachot sans se poser plus de questions. Dès lors la princesse au trou, Kratas Tori mit en place son plan. Il avait là une situation parfaite pour faire un coup d'état et revendiquer tout le comté d'un coup.
Il fit rédiger les récits de ses "exploits" sur la Princesse: comment sa petite armée de bourgade avait triomphé des troupes princières et des stratégies habiles de la renarde afin de gonfler son prestige.

Ralg Il s'exprima à son lieutenant réunit tes capitaines, nous devons faire suivre le suivant message à travers la Camorrie. Il est temps d'apporter du nouveau. Va vers les plus grosses villes voisines, ainsi que celles qui nous sont amies et porte leur ce courrier. Kratas Tori possédait sous son autorité Eabhard, Eawford, Eticeard, Elrogard et Belerson. Tous des cités à l'Est-Nord du Royaume d'Okord, parmi ces cités se trouvait le bastion de Belerson, qui à elle seule regroupait autant d'hommes que la capitale : Caitharad.
Alors que des émissaires s'aventuraient vers les cités du Nord et du Centre, le seigneur Autoproclamé Marquis après sa "brillante" capture parti pour Mittlach, il avait entendu dire que l'Archiduc Samael de Karan y résidait et il espérait obtenir son soutien.

[HRP, ceci est une introduction à la succession de mon personnage. Je précise qu'à ce moment de l'histoire, Galdor n'est pas au courant de la rébellion qui se prépare. J'invite ceux qui le souhaitent à participer, s'ils ont un lien avec la Camorrie, ou même s'ils en ont pas mais que leurs personnage essai d'en tirer profit, de manipuler, ou d'aider l'une des parties. Je précise tout de même que c'est purement RP, ne vous attendez pas à voir des influences sur le GP et en tirer réellement des avantages en participant.]

Galdor · 2018-02-15 15:36:24

Le soleil perçait le ciel, et la route semblait sans fin. Rien ne venait crever la paroi étanche et monotone de l'horizon. Seul la température ambiante semblait se rafraîchir en cette fin de journée. La course de Kratas fut interrompu par le cri d'un vautour. C’était un aigle messager de son Connétable. Il le reçu avec lui, et en détacha le papier fixé à sa patte. C’était un petit papier, on avait écrit dessus sous forme télégraphique : "Cité de l'est sous notre contrôle. Cheideu refusé nous rejoindre. Galdor surement au courant. 12 000 hommes réuni"
Kratas grimaça, mais l'idée d'avoir déjà pu réunir une armée conséquente le réjouit. Il pourrait de façon sûre tenir tête au Marquis.
Il fut tiré de ses pensée par la vision d'une forteresse. Il était arrivé chez l'Archiduc Samael de Karan. Présenté à la garde, il demanda audience avec l'Archiduc. On le fit patienter dans une salle richement décorée. Observer les peintures et diverses décorations lui permit de faire passer le temps. Les portes s'ouvrirent, et enfin il vit quelqu'un en sortir, l'homme se planta devant lui, et lui dit "Notre souverain, sa majesté Samael de Karan n'est pas disponible pour vous recevoir. Nous vous prions de patienter ou de demander audience un autre jour." La bouche de Kratas se contracta, contrarié, il congédia le messager. Il avait fait l’effort de venir en personne, et on avait refusé son audience. Kratas se leva et s'en retourna chez lui. Il envoya tout de même un message. Un ambassadeur prendrait place chez Samael pour lui parler en temps voulu.

Après trois jours de chevauchée vers le Sud-Ouest, il vit enfin se dessiner sur l'horizon, par delà les marécages, un campement gigantesque. -Assez modeste, en réalité, mais Kratas n'en avait jamais vu de tel- C'était là son armée, sa propre armée, enfin, une vraie armée. Fier de la puissance qu'il détenait maintenant entre les mains, il bomba le torse et traversa le camp à cheval jusqu'à la tente commandant, il descendit et on lui ouvrit l'une des toiles qui formait l'ouverture.
Messieurs, nous devons montrer au monde que le Grand Kratas Tori n'est plus l'insignifiant commandant d'une petite bourgade. Nous partons pour Gaëc.

Kratas avait fait venir avec lui son escorte et les alliés qui l'avaient rejoint. L'air était humide à l'approche des marécages et la petite troupe, composé au total de moins d'un millier de cavaliers, avançait doucement.
Au couché du soleil, les ruines se dessinaient dans le ciel gueule. La nuit était tombé quand il arrivèrent devant ce qui était la grande porte. Les pavés morts retenaient le souffle des cavaliers et le bruit des sabots résonnaient entre les murs. Kratas leur fit signe de s’arrêter. Le Duc Korin était assis sur l'ancien trône du fort. Sssssslach,un filet de sang et un grand fracas. Un cavalier venait de tomber au sol, une flèche planté dans le crâne.

Choppez moi cet enflure, on décampe !
Sur l'ordre du chef, trois cavaliers se dirigèrent vers le Duc. Ils tombèrent avant même de commencer leurs course.
Fait pas le con, faut qu'on décampe tout de suite Kratas, sinon on va tous y rester.
-Non, choppez moi ce Korin, on peut pas ... Une flèche stoppa sa réplique, elle s'était plantée par chance dans son cheval, et il s'écroula au sol dans un cris de douleur, les jambes écrasés sous la bête.
Relevez moi, relevez moi bande d'incapables ! On le tira d'affaire et il fut aisé de lui fournir un nouveau cheval. Une dizaine d'hommes étaient tombés déjà, et une couleur rouge venait recouvrir les pavés brillant sous le soleil froid de l'hiver. Alors qu'il était à terre, on lui avait ramené Korin.
On décampe maintenant. On se retire à Sorost.
Dans l'anarchie la plus totale, l'intégralité de la troupe cherchait à fuir dans le dédale de ruines alors que les flèches pleuvaient de plus en plus. Une centaine d'hommes étaient tombés déjà alors que Kratas voyait enfin la plaine extérieure. Après une lieue parcouru dans la plaine, il stoppa sa course pour rassembler la troupe. Il constata avec dépit que moins de 200 hommes étaient revenus. Ils entendaient encore les cris de ceux qui étaient restés quand ils prirent le chemin du retour.

Galdor · 2018-03-03 14:02:15

Peu après ce coup d'éclat, alors qu'ils s'apretaient à marcher sur Caitharad, une missive arriva pour Kratas.
Elle était marquée du sceau du Phénix, et il fut des plus surpris. Avec hantise, il brisa le sceau et déroula le papier.

Monseigneur, votre brillance vous fait honneur. Vous n'êtes pas sans savoir qu'une guerre a éclaté entre l'alliance Hall, Templiers et la Croix d'Azur. Notre situation, est telle que je me dois de faire appel à vous. Je m'engage à vous recevoir afin de parlementer de nos points de discorde, et vous accorder ma grâce. Mais pour cela, vous devrez vous battre. Vous disposez de 15 000 hommes, prêter les moi, et exhausserait votre demande.

Kratas replia soigneusement la missive et ricana. Il alla s'installer à son bureau et prit sa plume.
Votre Majesté, Roi Antijaky, que votre bienveillance nous guide. Je vous apprends l’existence de la révolte Camorienne menée par moi-même pour le trône de Camorrie. Capturez et exécutez Galdor, et je soutiendrais vos forces lors de la guerre.

Il frappa la cire blanche du même Phénix que celui de son suzerain. Il sortit de la tente, et marcha jusqu'au centre du campement provisoire.
Là, il monta sur l'estrade et s'exclama aux troupes. Soldats, femmes, enfants, préparez-vous, ce soir, nous partons pour Caitharad, et plus personne ne pourra nous empêcher de conquérir le trône de Camorrie. Galdor, ce vieux fou, est aux prises avec les troupes royales, il est bien assez occupé déjà pour se soucier de nous. Pendant son absence, nous prendrons le pouvoir et il n'aura d'autres choix que de nous reconnaître ... s'il finit cette guerre.
Tous étaient en fureur, et les hommes étaient plus courageux que jamais. En quelques heures seulement, le campement fût levé. La cité de Caitharad sera à leurs portés avant même que l'aurore se lève.

Antijaky · 2018-03-04 20:36:45

Missive adressée en réponse par le Roi Antijaky, quelques heures après la réception de la missive de Kratas Tori

Roi Antijaky a écrit :

Cher Kratas Tori,
Nous nous ne connaissons pas encore, mais j’ai eu l’honneur d’avoir le récit de vos glorieux combats contre la Princesse Aedeline.
Cette victoire honorifique fait de vous un Seigneur puissant, à la tête d’une armée et d’une réputation plus que respectables.
Je reçois votre missive quelques heures après avoir ordonné à mes cavaliers de poursuivre le Seigneur Galdor.
Ce hasard est surprenant, mais n’allez pas penser que cette ordre de capture est en lien avec votre proposition : sachez que si je devais capturer et exécuter le Seigneur Galdor, ce ne serait pas par acceptation du pacte que vous me proposez.
La Couronne serait salie en acceptant un tel pacte : je ne suis pas un mercenaire.
La chasse engagée par mes armées est simplement la sanction de l’inexécution d’une décision royale. Il ne s’agit pas d’une vendetta personnelle contre la Croix d’Azur mais de l'exécution en nature de la décision royale : captures et pertes militaires importantes sont effectivement à prévoir, mais la mort de Galdor n’est pas au programme à ce jour.
Si cette capture de Galdor, ainsi que les pertes militaires associées servent vos intérêts et vous laissent l’opportunité de prendre le pouvoir, tant mieux pour vous, mais ce il ne s’agit pas là de l’objectif que je poursuis.
Dans cette hypothèse, j’espère pouvoir compter sur vos troupes contre la Horde, comme je pouvais compter sur celles de Galdor, et ce même si je refuse de signer le pacte que vous me proposez.
Au plaisir de vous rencontrer,
Roi Antijaky,

Galdor · 2018-03-05 22:37:49

Il froissa la missive et la jeta au feu.

Il n'était pas en colère, seulement il avait pris l'habitude de ne pas garder de traces des documents officiels.
Même si ce n'était pas parfait, les actions du roi allaient bien arranger ses affaires. Au centre du camp, seulement à quelques lieux de Caitharad, il prit la parole.

Messieurs; Le roi a bien arrangé nos affaires, et Galdor est maintenant son prisonnier.
Ils ne cesseront pas leurs attaques sur la Camorrie, et même la Croix d'Azur, nous aurons donc une marge de manœuvre relativement libre. Aujourd'hui, nous allons prendre la trône. Au vu de l'état de guerre, et l'aide que nous apporte le roi, il ne nous sera pas compliqué de franchir les murs de la cité.
Il est dit que celui qui s'assoit sur le trône devient seigneur de Camorrie, et aujourd'hui, je dirigerais la Camorrie.

Les cris de guerre résonnaient dans le camp, et d'un seul homme, tous marchèrent sur Caitharad qui se défilait au loin.
Avancer dans les marécages ne fut pas chose aisée, au final, arrivé devant les murs imposants de la cité, les hommes étaient désorganisés et déjà fatigués. Bien que peu défendu, les quelques hommes sur les remparts infligèrent des pertes conséquentes aux assiégeants.
La tête du bélier produisait un bruit fracassant sur la porte, mais celle-ci ne voulait pas céder. Les balistes pilonnaient les tours ennemies, tendis-que les trébuchait tentaient de déstabiliser les murs et les tours Hautes-perchés.
Dans un bruit de bois qui se déchire, la porte céda.
Ce fut l'anarchie la plus totale, les hommes entrèrent et pillèrent ce qu'ils pouvaient trouver. Chaque femme devint "marchande d'amour" le temps d'un instant, puis défoulés, les hommes revirent vers le donjon.

Karatas s'était déjà préparé à sa nouvelle vie. Une couronne de Comte sur la tête, il se tenait face au régent. Il exigea de lui fidélité et loyauté, puis l'envoya en tant que coursier recueillait les obligeances des féodaux de Camorrie. Il était devenu la nouvelle tête du comté de Camorrie. Mais le plus dur resterait de garder sa place et de prouver, non plus à ses hommes, mais à la Camorrie et au monde entier sa valeur.

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