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#1 2018-01-18 23:35:11

Des Armoises

Comment j'ai rencontré votre mère

Amis lecteurs, il est temps pour moi de vous faire entrer dans la confidence.
Apprenez qu'il y a quelques semaines de cela, on amena au seigneur Norbert de Vaugrehaude - diplomate déomulien - un courrier acheminé de Nouvelle-Samarie et cacheté aux armes du Vicomte des Armoises.
Je me propose de vous en révéler le contenu, car il se pourrait que, dans un proche avenir, certains d'entre vous - les mieux intentionnés et les moins moqueurs - trouvent un rôle à jouer dans cette histoire.
Approchez à présent la missive de vos chandelles, qui fument et dansent au vent d'hiver, pour brûler quelques mots qui vous sembleraient mièvres.
Ou bien alors pour les lire mieux.

--------------------------




Doux sire de Vaugrehaude, noble Norbert,
Le pli que vous tenez céans entre les mains ne manque ni d'originalité, ni d'audace.
J'espère que vous m'en pardonnerez la surprise, lorsque vous aurez saisi le parfait sérieux et la grande détermination de ma démarche.
Par la présente, j'aimerais vous faire connaître que, Maître de ma Maison et soumis au devoir d'en assurer la descendance, j'ai pris la décision de me marier.
Or, il se trouve que je souhaite prendre pour femme une Dame de Déomul.
Je serais votre obligé, si vous aviez la bonté de prendre ma requête au sérieux, et de la soutenir.
Ma Maison est, à ce jour, la 93ème d'Okord. Un rang suffisamment honorable, je l'espère, pour que vous ne me considériez point comme un drôle.
J'ai joint à ce courrier mes quartiers et titres de noblesse, ainsi que les documents évoquant les 11 fiefs que j'ai l'honneur de gouverner, en vassal du duc Baudoin de Samarie.
Je ne suis certes pas roi d'Okord, mais je crois pouvoir dire que je représente un parti estimable.
Je laisserai à ma Dame entière liberté de culte. Je la protégerai, et honorerai son nom, sa famille ainsi que sa terre d'origine.
Je n'ai, bien sûr, ni l'ambition ni l'insolence de demander la main d'une Dame de rang impérial.
Je suis, en réalité, disposé à accueillir en ma demeure une femme issue d'une famille sans fortune, pourvu qu'elle fût de sang noble, et disposée - sans excès de larmes - à épouser un "barbare".
Je m'efforcerai de me faire aimer d'elle, et prendrai le temps de lui faire découvrir les richesses et les subtilités de notre Royaume.
Cher Norbert, je vous prie d'être mon ami, et de bien vouloir faire connaître mes intentions aux familles déomuliennes de rang semblable au mien.
Je joins à cette demande un portrait - assez flatteur, j'en conviens - de votre serviteur et un coffre contenant, à votre intention, les meilleurs flacons qu'on puisse trouver dans cette partie du monde.
Je prie pour que vous ayez la bonté de soutenir ma démarche, et mon coeur s'emplit d'espérance lorsqu'il m'arrive d'imaginer celle qui pourrait partager ma vie, mon domaine, et la charge de parents.

Puisse Clova favoriser vos actions et protéger votre Maison.

Respectueusement,

Nicolas Des Armoises, vicomte d'Elléborée


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Portrait du demandeur, réalisé par Pandoro Zaletti, artiste valésian

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-19 19:47:47)

#2 2018-01-20 09:51:36

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Seigneur des Armoises,


Votre réputation dépasse les frontières d'Okord et c'est avec une grande joie que j'accepte de me charger de réunir nos deux royaumes par votre mariage !

Je partirai pour Déomul prochainement, afin de remplir cette mission. Pourriez-vous me faire un portrait moral de votre personne, afin que je puisse vous présenter sous le meilleur jour à celle qui deviendra votre femme ?

Dans l'attente de votre réponse,

Norbert de Vaugrehaude

#3 2018-01-20 23:02:38

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Noble Norbert,

Si, par votre entremise, un beau mariage voyait le jour, vous trouveriez en ma Maison une indéfectible amie, et je veux espérer que vous accepteriez d'être l'invité d'honneur de cette union que j'espère tant.
Vous m'avez demandé, pour compléter ma demande, de dresser un portrait de mon caractère.
J'aurais aimé que l'aimable tableau du peintre valésian engagé à grands frais suffise à vous contenter, mais je vais m'efforcer de vous donner satisfaction.
Je me considère, d'abord, comme un homme de tradition.
Je m'applique à respecter les règles anciennes de la chevalerie, quitte à en payer le prix (elles ne sont que contraintes) et à me sentir isolé (parfois), d'un autre temps (souvent). Les Frères de l'Ordre des Sans-Epée, dont je suis chevalier, me sont d'un grand réconfort.
Je suis assez sourcilleux sur les questions d'honneur (jusqu'à pêcher par orgueil) mais, dans le même temps, j'essaie de ne pas fermer mon coeur aux malheurs d'autrui, fût-il mon ennemi.
Je confesse avoir été, un temps, un exalté de la religion podeswite. J'ai eu le temps de mûrir, et de prendre des distances avec un clergé que j'estime corrompu.
J'ai appris la tolérance, et pourrai composer avec le culte de mon épouse, quel qu'il soit.
A titre personnel, je me considère comme Déiste.
J'ai vécu une jeunesse insouciante, marquée par les excès et une constante irresponsabilité.
L'infatigable festoyeur, par un étrange mouvement de balancier, s'est peut-être changé en homme excessivement austère (quoique je n'ai pu tout à fait renoncer à ma passion pour les tournois, et qu'il me soit difficile de refuser certains nectars).
Je crois avoir besoin d'un peu de douceur dans ma vie.
Il me faut une amie, et une conseillère. Bien davantage, vraiment, qu'un ventre fertile.
Elle devra composer avec un époux susceptible, adoucir un seigneur trop rigide, raisonner un soldat prompt à risquer sa vie.
Si elle ne peut m'aimer, puisse-t-elle m'estimer.
Je ferai tout pour me rendre digne de ma Dame et des enfants qu'elle m'offrira.

Avec respect et reconnaissance,

Des Armoises

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-20 23:09:51)

#4 2018-01-20 23:09:53

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une missive a écrit :

Sieur des Armoises,

Votre splendide portrait m'a permis de mieux cerner l'inégalable personne que vous êtes !
Je pars immédiatement pour Déomul, afin de me mettre en quête d'une femme digne d'un nobliau de votre stature.

Sitôt la promise trouvée, je reviendrai vers vous pour vous en conter les louanges.

Bien à vous,

Norbert de Vaugrehaude

#5 2018-01-25 21:30:21

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,


Sachez que je prends très à coeur la réussite de la mission que vous m'avez confié. Sans prendre le temps d'une halte, j'ai traversé Okord pour rejoindre Déomul et trouver la femme qui saura combler vos plus grandes attentes.

Me voici depuis quelques jours dans la forteresse du Chevalier de Sangort, un brave soldat qui a su démontrer sa valeur lors de nombreux combats pour la gloire de l'Empire. Mais laissez moi vous conter la plus merveilleuse rencontre faite en ces lieux.

Je veux parler de sa fille, Gérumène, qui est un bijou de la nature. Ses longs cheveux blonds ondulés, tombent en cascade jusqu'à mi-dos, parfaitement maintenus par cette pommade grasse qui est l'apanage de la région. Le vert de son regard, telle une émeraude, est si captivant, que je me perds dans la contemplation de son œil unique ! De même, je pourrai parler pendant des heures de son sourire, si merveilleux que l'on en oublierait presque l'absence de quelques de ses bijoux émaillés. Je m'enivre de son parfum félin, si puissant, tenace, que la tête me tourne lorsque je m'approche de trop près. Mais je crains de n'être plus sensible que d'autres à la subtile odeur de tourbe humide ...

Cher ami, il est de mon devoir de vous avertir que sa culture est peut-être encore à faire sur les mœurs Okordiens, mais sachez que j'ai pris attention à vérifier par moi-même ses capacités à assumer les devoirs d'une femme mariée. Elle ne fait pas défaut à la culture maritale Déomulienne, comme son père lui a enseigné par la pratique. J'ajoute ici, que contrairement aux Dames que j'ai pu fréquenter de votre royaume, elle ne se contente pas de mimer cet animal étrange en forme d'étoile que l'on trouve sur les plages, qui est si passif...

Je n'ai nul doute qu'elle saura alors contenter tous vos besoins de féminité !

Seigneur d'Okordien, faites moi part de votre impression à la lecture de ce portrait.

Bien à vous,

Norbert de Vaugrehaude

#6 2018-01-26 15:45:25

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Noble ami,

Si j'avais su que vous prendriez cette tâche avec autant coeur, si j'avais deviné que vous donneriez tant de votre personne et serviriez ma cause au risque de votre santé, jamais je n'aurais eu l'audace de solliciter vos services.

Vous recommandez donc l'ardente Gérumène et je dois dire qu'il est difficile, en vous lisant, de n'être pas transporté d'enthousiasme.
Saisi par l'émotion, j'ai pris la liberté de montrer cette lettre à quelques seigneurs de mes amis.
Il faut voir comme ils pâlissaient à lecture de votre prose, sans doute frappés par un sentiment de jalousie bien compréhensible.
Certains, parmi les meilleurs, me prodiguaient déjà des conseils sur les étoffes, les bijoux, les...crayons à paupière qui seraient du meilleur effet sur la belle Damoiselle de Sangort.
Les bons seigneurs K-Lean et Foulques de la Noue offrirent de leur temps pour concevoir un moyen de la rendre définitivement irrésistible.
Ah...Gérumène...
On peut dire que le bref portrait que vous avez si bellement dressé a excité les imaginations !
Je serais déjà en train de chevaucher ventre à terre vers Déomul, si les plus pragmatiques de mes conseillers ne m'avaient retenu.
Ils objectent que je pourrais prétendre à une damoiselle de rang supérieur.
Ils insistent pour que la jeune-femme n'ait été "connue" de personne (sauf cas d'honorable veuvage).
Ils redoutent qu'elle ne puisse aisément renoncer à ses pommades et à ses délicieuses coutumes odoriférantes (incompatibles avec la tradition elleboréenne du savon).
Puisqu'ils m'implorent de ne point précipiter mon choix, et que vous avez la bonté de bien vouloir me servir (ne vous dévouez pas trop tout de même); je vous prie - Cher Norbert - d'accepter de poursuivre vos précieuses investigations.

Au plaisir de vous lire,

Des Armoises

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-26 15:47:11)

#7 2018-01-27 00:24:37

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,


A vous lire, la tristesse m'envahit, mais rien ne saurait entacher ma vaillance ! Foi de Déomulien, je trouverai la femme de vos rêves, la princesse de votre royaume, la fée de vos nuits !

A ce propos, j'ai bien malheureusement quitté le Chevalier de Sangort pour me rendre chez un voisin lointain, le Sieur Cahéra Taipet. Ce Baron de Déomul, qui épousa Clytemnestra Paize, une bourgeoise locale, souhaite unir sa fille Era à votre Seigneurie.

Laissez-moi donc vous dresser un portrait réaliste de cette charmante demoiselle, dont la conversation s'avère des plus passionnantes, tant la richesse de ses propos n'a d'égale que la profondeur de son vocabulaire. Quoique de frêle stature mais au port de tête altier, c'est une dame de grande beauté et de charme indéniable. Des traits fins, un petit nez pointu, surmonté de deux yeux, cette fois, d'un bleu pâle. Ses sourcils, deux traits noirs intenses, se froncent lorsque la contrariété la surprend. J'ajoute ici que sa taille fine est un régal pour la vue, car mise en valeur par des toilettes simples mais raffinées. Dame Era Taipet possède des mains délicates dont elle prend grand soin, veillant à ne jamais accomplir la moindre tâche physique ou dégradante. Son teint blanchâtre est signe de sa noble naissance, n'exposant guère plus que nécessaire, sa peau lactée aux rayons sauvages de l'astre du jour.

Nos dialogues furent riches d'aventures palpitantes, d'odyssées formidables, de péripéties ! Il m'est impossible de résumer ici nos longues conversations, mais sachez cependant que son mutisme n'est guère une tare, tant ses capacités d'écoutes sont merveilleuses. Par exemple, j'ai pu ainsi lui conter comment j'ai triomphé d'un blaireau fort agressif, que j'occis d'un habile coup d'épée lors de mon voyage en Okord. Ses yeux pétillaient de joie et ses mains battaient pour célébrer sa félicité ! Point de contestation ! Aucune revendication criminelle ! Dame Era Taipet est un modèle d'abnégation et de dévouement.

Ami, je crois avoir déniché la perle rare pour vous. Afin de compenser l'absence de capacités vocales, son père s'engage à fournir une dot considérable, que je vous engage à accepter.

Je patiente en sa délicate compagnie, le temps de lire votre réponse,

Votre toujours dévoué,

Novert de Baugrehaude

#8 2018-01-27 22:15:51

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,

Je continue mon périple en Déomul afin de dénicher la perle rare, celle qui sera la première femme de l'Empire mariée à un Okordien !

Après avoir repris la route, j'ai poursuivi plein Ouest, m'enfonçant dans le coeur de Déomul. Les créatures que j'ai pu y rencontrer n'en sont que plus charmantes, plus belles, plus ravissantes ! Sachant votre intérêt pour les familles de noble naissance, j'ai pris la peine de marquer un arrêt chez mon ami Ramnulf de Courtejambe.

Il a accepté que je vous présente son héritière, que je considère... Ma foi, comme la plus belle d'entre toutes. Ses charmes naturels feraient pâlir d'envie les Okordiennes. Elle privilégie une vie simple, faite de longues ballades dans la campagne environnante. Remarquablement bien éduquée, elle ne saura pas vous mettre dans l'embarras. Je vous conseille toutefois de prendre un instant pour lui enseigner les us et coutumes de votre Royaume.

Si vous cherchez une compagne pour mener grand train, vous pouvez passer votre tour. Elle n'est pas faite pour une vie de potiche à la cour !

Avant de conclure, je dois vous avertir que les traditions de son père peuvent vous paraitre un peu étranges. Mais je ne doute pas que vous saurez en convenir !

Je conclue donc ma missive sur ces mots, car il est temps pour nous de déguster un fromage fait avec le lait de cette charmante créature ! Cette délice caprin est très réputé dans la région !

Votre toujours dévoué,

Novert de Baugrehaude

PS: Ne vous laissez pas distraire par ses petites cornes, elles peuvent lui être coupées avant le mariage !

#9 2018-01-27 23:35:59

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Seigneur Norbert,

Votre malice toute déomulienne, ou peut-être une consommation particulièrement festive des puissantes liqueurs que je vous avais fait livrer vous poussent à vouloir me rendre chèvre.
Ma requête était audacieuse, et il vous plait de me remettre à ma modeste place.
Je dois dire que vous excellez à cet exercice piquant.
Ma foi, entre barbus, vous avez bien dû vous gausser de moi. Je pardonne de bon coeur, car il faut toujours ménager la chèvre et le fou.
Je suppose, par ailleurs, que vous n'avez - une fois encore - su résister aux attraits de la fille de votre hôte.
"A la chandelle, la chèvre semble demoiselle", et sans doute cette dernière a-t-elle apprécié de découvrir quel bouc vous étiez.
Enfin, je n'entends pas faire un fromage de cette navrante histoire.
Je vous prie de cesser de vous comporter comme un crottin.

Des Armoises

PS : Caprin, c'est fini.

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-27 23:37:13)

#10 2018-01-28 10:02:57

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,

Votre exigence vous honore ! Mais sachez tout de même qu'à défaut d'épouser une chèvre, certains Okordiens n'en sont pas moins caprins...

Fort de ce refus catégorique, j'ai poursuivi ma quête. Désormais installé à la cour du Prince Rhémie, un proche de Théodophane, j'ai la chance de pouvoir croiser de nombreuses et très belles jeunes femmes, à qui le mariage ouvrirait de nouvelles perspectives.

En ce jour, j'aimerai vous parler de Dame Lia, fille de Sire Magnio, un preux chevalier qui gagna son titre lors de grandes batailles. Certains la qualifierai de banale, mais je dois vous avertir que ce descriptif me parait surfait. Fleur du jour, c'est une jeune femme rayonnante que j'ai eu le plaisir de rencontrer.

Surprenante personne, c'est en allant aux écuries que j'ai fais sa connaissance, alors qu'elle revenait d'une chasse au faucon dans la plaine qui jouxte les lieux. Son animal avait attrapé moult lapins et elle discutait âprement avec les cuisiniers sur la meilleure manière de les préparer pour le banquet du soir. D'une main habile, elle soignait son cheval, bouchonnant avec application chaque coin et recoin de son destrier. Puis, alors que le ton de la discussion commençait à monter, je la vis sortir une dague et d'un geste précis, trancher la tête des victimes du rapace.

Le sang coulait allègrement, mais sans se troubler, elle continuait d'argumenter avec les serviteurs, souhaitant déguster le fruit de sa chasse plutôt en grillade qu'en brouet. Avec une grande dextérité, elle retourna les animaux, dépeçant, vidant et préparant la viande, toujours manifester le moindre dégout !

Plus tard, lorsque nous eûmes l'occasion d'échanger quelques mots, elle m'avoua avoir une grande préférence pour la dégustation du foie de lapin, encore chaud, sitôt la bête abattue.

Cher ami, Dame Lia est une femme forte, au caractère forgé dans l'acier le plus pur, au regard bleu étincelant et à la douce chevelure de feu. Son père, guerrier dans l'âme, l'a éduqué comme le garçon qu'il aurait souhaité avoir, faisant d'elle non pas une potiche de cour, mais une dirigeante hors-pair, capable de prendre les décisions les plus difficiles pour assurer la survie des siens.

Son attitude chevalière pourrait vous plaire, j'en suis certain. J'espère cependant que vous n'attachez pas trop d'importance à ses oreilles, ayant perdu un exemplaire au cours d'une chevauchée palpitante, arrachée par une branche basse. Finalement, si dépliée, sa grande taille peut faire peur, sa petite bosse dorsale ne la rend que plus attirante, parait-il que cela porte chance !

Votre toujours dévoué,

Norterre de Bougrechaude

#11 2018-01-28 18:59:06

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Seigneur Norbert, ami tant dévoué, et si cher,
Nous ne sommes plus à l'oreille près.

Vous me proposez aujourd'hui une garçonne bossue.
Pourtant, je ne prévoyais de polichinelles que dans un tiroir.
Ah Lia... Je l'imagine bien, la damoiselle comme née de deux anciens dieux, chasseresse et forgeron.
Et cependant...plus je vous lis (et j'ai repris cette lettre bien des fois), plus il me semble que ma sympathie s'offre davantage au lapin.
C'est mauvais signe, convenez-en.
Enfin l'ami, une bossue pour notre dame, quel pari !

Mes goûts, je le crains, sont sembleront des plus communs et j'en viens à songer qu'une "potiche de cour" me conviendrait très bien.
Poursuivez vos efforts, vaillant Norbert. Offrez-moi, je vous prie, deux beaux portraits encore !

Des Armoises

PS - Modérez au plus vite votre consommation d'eau ardente du Terrier (le petit flacon rouge). Votre signature semble indiquer un état second.

#12 2018-01-28 19:06:16

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,


Alors que nous étions au banquet de fin de chasse, j'ai eu le privilège de siéger aux côtés de Dame Paique, originaire du Pays des 6 troncs, une région boisée de l'Ouest, connue pour fournir les plus belles poutres de tout l'Empire. Malgré sa jeunesse, c'est une jeune femme fort bien éduquée, avec une conversation plaisante. Elle maitrise l'art étrange du luth et a enrichit la soirée d'une petite ballade narrant l'histoire d'une demoiselle séduite par un géant...

J'aimerai vous faire un rapide portrait de la demoiselle, afin que vous puissiez comprendre que j'arrive peut-être au bout de la mission que vous m'aviez confié ! Quoique svelte, Dame Paique de 6 troncs est une grande femme, dont la courte chevelure noire encadre un visage aux traits joliment dessinés. Elle possède de longues mains, habiles pour jouer de la musique, dont le luth que je mentionnais plus tôt. Ce soir-là, elle portait une une longue robe vert pâle, qui mettait parfaitement en valeur ses yeux. Un léger décolleté soulignait le galbe de sa poitrine, attirant quelques mâles regards vers l'endroit.

Si la demoiselle pourrait combler vos voeux, je crains que sa famille ne soit la partie la plus ardue de votre quête pour fonder une famille. Son père est un fier marquis de Déomul, qu'il faudra convaincre qu'un Okordien est un bon parti. Sa mère, issue d'une longue lignée de militaires de l'Empire, parmi ceux qui sont allés mater la rébellion de Carovar, il y a peu...

Comprenez donc que je n'ai pas osé amener le sujet d'un possible mariage avec un Seigneur d'Okord. Je vous prie d'excuser ma lâcheté à ce propos.

Bien à vous,

Norchaud de Vaugrebert

#13 2018-01-29 20:36:56

Norbert de Vaugrehaude

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Une Missive a écrit :

Sieur des Armoises,


En cette missive, j'aimerai vous présenter Brunissende de Brabant, pour laquelle son père, le Vicomte de Brabant et seigneur du Confluent de l'Aiglouette, cherche un noble pour la marier. Âgée de 18 années révolues, dame Brunissende a été éduquée par sa mère et un précepteur qui lui enseignèrent l'écriture et la lecture. Dotée d'une excellente mémoire, elle récite avec justesse des contes ou poèmes, les accompagnant de mélodies qu'elle tire de sa harpe. Ses talents furent très appréciés lors des différentes soirées que j'ai pu passer à la cour du Prince Rhémie.

J'aurai peine à vous décrire sa grande beauté, mais pour faire au mieux, je dirai que sa silhouette mince possède les rondeurs aux endroits que je ne peux nommer ici. Son charme fait d'elle un parti des plus courtisés de ces lieux, même si elle semble peu réceptive à ces avances. Elle aime à porter ses longs cheveux blonds, relevés sur la nuque et noués de manière complexe sur l'arrière de son crâne.

Avec sensualité, elle cercle ses yeux de fins traits noirs, qui couvre parfois jusqu'à une partie de ses joues en jolies arabesques. Cela lui donne un côté mystérieux absolument ravissant. Ses mains portent qu'une ou deux bagues, parfois accompagnées d'un bracelet. Autour de son cou, brille un collier que son père lui à offert, un saphir de la taille d'un œuf de caille, qui rehausse la profondeur de son regard. 

Je n'oserai vous décrire ici cette jeune dame comme une princesse, qui jamais ne sort, mais cela serait mentir. Dame Brunissende serait excellente cavalière, aimant particulièrement les longues balades. Elle possède un faucon dressé pour la chasse et m'a promis, au détour d'une conversation, de me le présenter lorsque nous irons dans la tour où vivent les oiseaux de proie.

Toujours au gré de notre entretien, j'ai pu découvrir une jeune femme à l'esprit aiguisé, qui partage sans doute vos valeurs de chevalerie. Impressionné, je n'ai guère eu l'opportunité de lui poser moults questions, même si elle a deviné rapidement mes intentions. Je lui ai alors dressé un portrait des plus fidèles de votre personne, vous présentant de manière la plus objective possible. Mes mots ont sans doute du lui plaire, puisqu'elle m'a chargé de vous transmettre ce croquis de sa personne, réalisé il y a deux jours de cela par un artiste de la cour.

Vous le trouverez attaché à ce courrier.

Messire des Armoises, je vous en conjure, dites-moi que j'ai trouvé la femme qui partagera votre vie!

Bien à vous,

Nobert de Vaugrehaude

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#14 2018-01-30 00:50:17

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Infatigable Norbert,
Bien cher ami,

Vous avez trop été dans les sentiers, vous avez trop hissé le lourd fardeau de cette délicate mission pour que je puisse me plaindre de vous.
Vous avez su proposer des portraits d'un contraste saisissant, de sorte que je puisse avoir l'embarras d'un choix presque royal.
C'est un magnifique bouquet de six fleurs que vous m'avez fait parvenir, et il me fut difficile de trancher laquelle était la plus subtile, et la plus délicate.
Eclairé par les conseils d'excellents compagnons, j'ai réussi à faire un choix.
Oui Norb rt, je vo s le dis :
Vous avez trouvé la fe me qui partagera ma vie !
J'adres e  ur le ch mp ma dem nde à la d m isel e             e     

D    Arm

#15 2018-01-30 15:18:19

Des Armoises

Re : Comment j'ai rencontré votre mère

Cher Norbert,
Le précédent messager était un homme pressé, qui avait jugé bon de franchir l'Aiglouette par un gué pour gagner quelques heures, et se forger une réputation de chevaucheur intrépide.
Il a surtout gagné le surnom de "cul-mouillé" (il lui sera difficile de s'en défaire) et s'en est revenu bien piteusement vers moi.
J'espère que ce nouveau feuillet n'aura pas pris l'eau, et qu'il sera bien lisible lorsque..."Cul-mouillé" (je lui donne une seconde chance) s'adressera derechef à vous.
Vous avez trouvé la femme qui partagera ma vie, et je vous en serai éternellement reconnaissant.
J'adresse sur le champ ma demande à la damoiselle de Brabant, et sollicite la bénédiction de ses parents.
Un chariot est en route vers leur fief, empli de présents destinés à ma promise, à sa noble famille et à sa Maisonnée.
Dites-lui bien que je l'attends, absolument conquis par votre description et subjugué par son délicieux portrait.
Il faudra que nous évoquions, par ailleurs, la question de l'organisation du mariage. J'entends faire honneur aux coutumes déomuliennes et à ma belle-famille.
Il me plairait également d'organiser un tournoi, en l'honneur de ma dame, pour le jour de nos noces.

Je vous salue en ami comblé.

Des Armoises

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