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#26 2017-11-22 19:45:33

gron

Re : Un temps pour tuer, et un temps pour guérir.

Plus tôt dans la journée, un convoi arborant l'étendard rose entra en ville afin de livrer les dernières denrées nécessaires au projet du seigneur Des Armoises.

L'escorte pût profiter de la halte pour de se reposer et prendre des nouvelles des frères d'armes du Léopard qu'ils rencontraient.

Une fois le déchargement finit, les hommes reprirent la route pour le retour.

#27 2017-11-25 14:47:07

Des Armoises

Re : Un temps pour tuer, et un temps pour guérir.

7vva.jpg

Quel âge pouvait-il avoir, ce piquier carovarien ?
16, 17 ans ?
Un petit éphémère piégé par la Lumière du roi Louis.
Si jeune. Si faible. Si pâle.
De la chair à Huscarls.
De sa voix murmurante, convoquait-il à son chevet le souvenir apaisant d'une mère, ou le secours d'un dieu si ancien qu'il en était devenu sourd ?
Des Armoises se pencha sur le blessé, cherchant son regard.
Il ne trouva, sous le front enfiévré, que deux pupilles dilatées, regardant bien au delà de lui, et qui exprimaient une sorte de stupéfaction.
"Aux regards d'un mourant le soleil est si beau". Les paroles du poète prenaient sens.
Le chirurgien-barbier assis près du jeune-homme n'avait rien d'un trouvère.
Au regard interrogateur que lui jeta le vicomte samarien, l'homme trapu au tablier constellé de sang secoua tristement une tête épaisse, aux yeux étonnamment doux.
- "Une Robe-Longue (chirurgien de rang supérieur) m'a donné instruction de veiller sur celui-ci, après une saignée. "L'hémostase", a-t-il dit, "est problématique". Une autre manière de dire que ce malheureux est en train de se vider."
Le Courte-Robe grommela quelques mots, et Des Armoises crut reconnaître un juron araldien.
- "Voudriez-vous m'aider, et tamponner cette charpie de coton sur la plaie ?"
Le vicomte s'exécuta, observant le chirurgien maussade - et cependant tenace - qui s'efforçait de positionner un poids sur la cuisse du jeune-homme.
- "Le sang de ce garçon peine à coaguler. Il me faut trouver un point de compression...
- Souffre-t-il, barbier ?
- Saigne-t-il encore abondamment ?
- Oui
- Alors, il va souffrir, car je ne vois d'autre solution que la cautérisation ignée.
- C'est à dire ?
- Des fers rougis, seigneur.
- Et pour la douleur ?
- Eh...à  part un bon coup de gnô..
- PARDON ??!!

Une guérisseuse du clan du Hibou, mains sur les hanches, avait pris position - autoritaire et revêche - au-dessus des deux hommes.
- "Courte-Robe, gardez-donc votre gourde pour les champs de bataille et écoutez attentivement.
Vous combattrez dorénavant la douleur avec une éponge."
Les hommes échangèrent un regard consterné.
La Dame se retint de manifester son agacement, et reprit d'un ton patient, comme on s'adresse à des enfants. Des enfants assez peu vifs :
- "Imprégnez cette éponge de jus de jusquiame, de jus de mandragore, de jus de graine de laitue, d'opium, de cigüe et d'hyoscyamus. N'en soyez pas avares : les duchesses Carmen et Elverid pourvoient généreusement aux besoins de l'Hospice en plantes médicinales."
A présent, la Sudordienne avait toute l'attention du barbier et du soldat.
- "Laissez ensuite sécher l'éponge.
Lorsqu'il faudra apaiser ce malheureux, mouillez l'éponge avec de l’eau très chaude et appliquez-la sur son visage. Veillez à recouvrir, comme il convient, et la bouche et le nez.
Vous constaterez alors, comme l'écrit la vénérable Astrix Trotula dans son nécessaire Regimen Sanitatis, "que l'éponge chaude permet d’exhaler les principes actifs des plantes et d’agir ainsi par imprégnation des muqueuses nasales et buccales".
De fait, le garçon dormira.
Voyez, il est possible de soigner correctement en ce lieu."
La Dame posa un regard lourd de sens sur le barbier et s'éloigna, majestueuse, dans le silence respectueux des deux enfants.
Le plus barbu des deux appela bientôt :
- Des fers par ici. Vite !
Et...
Et une éponge !"

Dernière modification par Des Armoises (2017-11-26 00:48:25)

#28 2017-11-28 18:12:22

Eugénée Anet

Re : Un temps pour tuer, et un temps pour guérir.

Les travaux avaient pris fin il y a peu, la mission du Prévôt s'achevait donc. Il était temps pour lui de passer la main au fondateur des Hospices et de retourner à ses occupations commerciales.


Sieur des Armoises,

Ce fut un immense plaisir de collaborer avec vous pour la grandeur d'Okord et son rayonnement au sein de l'Empire d'Abrasil. Ma mission auprès de vous se termine en ce jour, je vous remet donc officiellement les clefs des Hospices d'Okord. Puissiez-vous en faire bon usage.

La décoration laisse fortement à désirer, en effet, l'un d'entre vous n'a pas honoré sa parole et livré ce qu'il avait promis. Peut-être le fera-t-il prochainement. Auquel cas, je me ferai une joie de mettre à votre disposition mes peintres, sculpteurs et autres artisans.

En vous souhaitant bonne fortune.

Ici s'achève l'intervention des MJ... 
Pour le moment !

Un grand merci à tous les participants, trop nombreux pour
tous les citer.
Bonne continuation !

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