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Rhaegar fit un pas de côté avant de tournoyer son épée et de l'enfoncer dans le corps de son adversaire. Avant même que celui-ci ne se soit écroulé au sol, il s'était retourné afin de faire face à d'autres ennemis... qui n'étaient plus. L'embuscade était levée. C'était bien la quinzième de la journée. Les rebelles okordiens étaient de plus en plus nombreux à s'opposer ouvertement à lui, et il s'en inquiétait. Il ne s'attendait évidemment pas à ce que ces tribus abandonnent leur prétendu royaume mais il avait espéré que ses menaces en refroidiraient un bon nombre. Il s'était trompé. Le Prince valyrien récupéra sa monture et, suivi des troupes qui avaient survécu à la bataille contre la Ligue du Coq, reprit le chemin de Vhagar - où l'attendaient de bien mauvaises nouvelles.
"Seigneur Rhaegar ! Seigneur Rhaegar !"
Le concerné grimaça en apercevant le visage cramoisi de celui qui l'interpellait aux portes de la capitale. Il démonta tranquillement à l'intérieur et murmura quelques compliments à son étalon.
"Seigneur Rhaegar ?!
-Tu pourrais m'accorder quelques minutes de répit, Philippe... Allez, quelles sont les mauvaises nouvelles du jour ?"
Le lieutenant déroula un long parchemin, ce qui fit sourire Rhaegar.
"Votre Altesse, vous êtes encerclé ! Les rebelles ont levé un ost à quelques heures de Vhagar et embusqueront le lieu que vous choisirez pour fuir, quel qu'il soit... Le seigneur Gron est également entré dans la danse et a placé quelques embuscades en attendant l'arrivée de son armée. Nous apprenons même à l'instant que certains seigneurs de la Ligue du Coq ont repris les espionnages... Vous êtes encerclé, seigneur Rhaegar !"
Le Polémarque n'était pas surpris. Il avait vite compris les manœuvres militaires de ses opposants mais il ne lui était pas possible de les déjouer : il était seul. Il avait toujours su qu'il finirait par chuter, évidemment, mais il s'était efforcé de gagner du temps. Pas assez, hélas : d'après l'Empereur, les troupes impériales ne seraient pas là avant un an.
"Préparez un parchemin et ma plus belle plume, Philippe. Il est temps de rédiger mon testament... et de contacter de vieux amis."
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