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#1 2017-05-22 12:18:00

Eugenie Morgan

Une délégation vers Déomul

Que la route fut longue et harassante. C'est vêtue des haillons fournis par le fils d'Ascelin devenus tous poussiéreux qu'Eugénie se présenta aux porte d'Aeglos. Elle était méconnaissable, à tel point que les gardes postés à l'entrée de la cité hésitaient à laisser entrer la compagnie qui se présentait comme escorte de la Reine.

Finalement à force d'insister l'un d'eux reconnu effectivement sa suzeraine et glissa à l'oreille du chef de garde qu'il pensait qu'il s'agissait très certainement d'Eugénie. Ce dernier déglutit bruyamment et laissa passer les cavaliers, tout en se confondant en excuses.

En hâte la troupe se rendit au château. Sans prendre le temps de se changer, la Dame d'Arald donna ses ordres devant les intendants médusés. Elle s'enquit de savoir si beaucoup de Seigneurs avaient répondu à son appel et arrivaient au rendez-vous.

" Plusieurs sont déjà en route Votre Altesse, le Marquis Aymar, le Baron Dardalion notamment. Nous avons reçu aussi un... euh... en fait un lapin... de la Comtesse Setsuko Lune de Jade. Elle a visiblement donné les informations à d'autres Seigneur comme le Duc Wanderer qui va nous rejoindre. ."

- le Duc Wanderer, reprit Eugénie étonnée ? Je ne m'y attendais pas mais c'est une excellente nouvelle, peu de personnes ont une expérience du trône aussi longue. Il arrive quand ?"

Quelques jours passèrent, au fil des arrivées des différents Seigneurs d'Okord invités à rejoindre la délégation. En ce Mardor premier jour de l'hiver de l'an V de l'ère 17, c'est une longue caravane bien escorté qui partit en direction de l'Empire de Déomul, on y trouvait les Seigneurs suivant :

     Princes participant :
            - la Princesse Eugénie Morgan revendiquant la couronne dérobée

     Ducs participant :
            - le Duc Wanderer et ancien Roi d'Okord

     Marquis participant :
            - le Marquis Aymar de la faction du Cygne
            - le Marquis Thyrandiel de la fraternité de la meute

     Comtes participant :
            - la Comtesse Setsuko Lune de Jade
            - la Comtesse Aedeline de l'ordre de La Croix d'Azur

     Vicomtes participant :
            - le Vicomte Merlin de la faction d'Arald et Capitaine de la Garde Royale
            - le Vicomte GazThon de l'ordre de La Croix d'Azur

     Barons participant :
            - le Baron Dardalion représentant les Gardiens du Sanctuaire

     Chevaliers participant :
            - la Dame Aponyne de la faction d'Arald

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Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-05-24 00:09:04)

#2 2017-05-24 22:38:06

Dardalion

Re : Une délégation vers Déomul

Dardalion était content de ce voyage, il ne s'aventurait que rarement en dehors de ses terres. Aujourd'hui, il voguait aux côtés de seigneurs et dames qu'il connaissait peu, voir que de nom pour certains. Cela ne le dérangeait pas, il supportait les longs voyage et la compagnie. Reste à voir s'il en sera de même pour les autres.
Le silence régnait en maître. Rare étaient les discussions, quelques mots par-ci par-là qui se perdaient.

Personne ne lui adressait la parole. "Peut-être à cause de mon armure, pensa-t-il, j'ai l'air aussi amical qu'une femme en proie à la marée rouge !".
Il observait, passif. Ses propres pensées vagabondèrent un instant : "C'est comme ça qu'on apprends, fiston ! Observe et apprends, car plus tard, à ton tour, tu transmettra cet apprentissage". Il leva les yeux au ciel. "Non père, se repondit-il, pas de la manière dont vous l'auriez souhaité."

Son regard se porta sur la princesse Eugenie, qui paraissait songeuse. En fait, remarqua-t-il, tous avaient l'air perdu dans leurs pensées. De nature peu soucieuse, il ne partageait pas leur inquiétude. "L'anxiété réduit la lucidité", tel est son état d'esprit. Aussi, pensa-t-il, quand on a une épine dans le pied on l'arrache !

Il se racla la gorge puis prit la parole :

- Seigneurs et dames, nous ne sommes pas encore arrivé à destination mais la tension est déjà palpable.  Quels sont les risques ? Nous devons savoir ce que nous devrons peut être affronter, afin de nous préparer a toute éventualité. Avec un terrain aussi escarpé, il serait difficile de réagir sous la surprise avec efficacité. Rappelons que dans ce voyage participent d'importants seigneurs d'Okord, qui pourraient s'avérer être une cible parfaite.




ps : Pardonnez mes possibles erreurs, peut etre de texte ou encore d'histoire, ceci est mon premier écrit RP ! j'espère ne pas etre HS ou pompant comme dirait certains tongue auquel cas je prendrai les conseils smile

Dernière modification par Dardalion (2017-05-24 22:42:30)

#3 2017-05-24 23:01:39

Aymar

Re : Une délégation vers Déomul

Le risque viendra du nord Baron, de Träkbäläard, ces barbares lancent souvent des excursions sur les Royaumes alentours. Deomul n'en fait pas exception. Un de mes hommes liges, du temps des expéditions du Roi Jacquouille, s'était retrouvé à affronter un fort parti de ces mangeurs de viande. Mais vous avez raison de vous inquiéter, il serait bon je pense d'envoyer plus d'éclaireurs pour éviter les embuscades. Mais peut-être les hommes de la Reine ont déjà paré à cette éventualité.


Le Marquis Aymar de Bois-Maury, chevauchait tranquillement au sein du cortège qui accompagnait Eugénie Morgan d'Arald vers Deomul. A sa droite se trouvait comme à son habitude, le Chevalier Hugues du Pain, son compagnon de toujours, et derrière lui, les écuyers et quelques sergents montés qui servaient d'escorte.

Il observait, quelque dizaine de mètre plus haut, Eugénie Morgan, s'entretenir avec différents hommes en armes et ne pouvait s'empêcher de rager intérieurement. A cause de l'inconscience de la jeune femme, Valyria avait été reconnu comme un état indépendant et Okord se retrouvait sans Roi légitime à la suite de la montée sur le Trône du Prince Rhaegar, dorénavant aussi okordien qu'un patricien valesian. Les rumeurs de la guerres affluaient de tous les côté et les okordiens ne savaient vers qui se tourner.

- La peste soit de ces nordiens.
- C'est notre Reine mon seigneur,
lui répondit Hugues, la Duchesse de Guarida a...
- Je sais ce que Dame Carmen a dit, Hugues, et je sais quel est mon devoir.

Aymar de Bois-Maury se faisait de plus en plus grincheux, l'âge sans doute. 20 ans de guerre en Okord l'avait fatigué et cette nouvelle mission ne l'enchantait guère. Seul le fait de retrouver son ancien frère d'arme de l'Ordre des Chevalier au Léopard, le Marquis Thyrandiel, l'avait réjouit. Pour le reste, il serait bien resté dans le sud mais la guerre était à sa porte.

- Le Royaume va mal et je sais ce que j'ai à faire. Vient, il est temps de m'entretenir avec la Pr.. la Reine.
- Bien messire.

Les deux hommes du Sudord remontèrent la colonne pour se mettre à la hauteur de la Reine. Les hommes du Seigneur Merlin le laissant passer, le Marquis s'adressa à la Reine.

- Majesté, dit il en inclinant la tête. Si je puis me permettre une remarque, nous nous jetons la gueule la première dans un conflit millénaire où nous ne serons qu'un pion parmi d'autre. Abrasil et Deomul étaient en guerre il y a quelques années. Depuis que j'ai quitté *hum* le poste d'Ambassadeur d'Okord - il était toujours bon de rappeler à la jeune petite Reine qu'il n'était, lui, pas né de la veille - je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles des royaumes extérieures, mais si Abrasil se permet de revendiquer la suzeraineté sur Okord, c'est qu'il a les moyens militaires de le faire et donc qu'il est en paix. Qui dit paix, dit trêve et Deomul ne pourra probablement pas intervenir pour nous aider en cas de guerre, cependant...

La peste soit de ces vieux empires se dit le Marquis, ne pouvaient ils pas nous oublier encore 1 siècle ou 2 ?

... Cependant ... Une aide logistique ne serait pas de trop. De l'or pour engager des mercenaires, ou de la nourriture pour déplacer nos ost. Vous n'êtes pas sans savoir que les dernières récoltent furent très mauvaise et que les réserves de nourritures du Royaume ne sont plus ce qu'elles étaient. Deomul n'a aucun intérêt à ce que nous soyons soumis à Abrasil. Sinon pour ce qui est de l'aide militaire, peut être faudrait il s'orienter vers les alliés de Deomul. Je sais que le Duché Gundor est un de ses allié, mais le Duché accepterait il de prendre les armes pour nous ....

Le Marquis pestait de plus en plus intérieurement. Ils fonçaient tête baissé dans un jeu vieux de plusieurs siècle et dont il ne connaissait pas les règles. Okord allait devenir un champs de bataille ou diverse faction allaient s'affronter. Et une chose est sur, Okord en sera le grand perdant.

Au chemin de la guerre, ne pousse pas le blé.





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J'ai adapté le début un peu à l'arrache. Dardalion a été trop rapide à poster big_smile

Dernière modification par Aymar (2017-05-24 23:20:37)

#4 2017-05-24 23:59:48

Aedeline

Re : Une délégation vers Déomul

Aedeline chevauchait dans le convoi sans prêter attention aux alentours, plongée dans ses pensées jusqu’à ce que la question du baron l'interrompt dans sa réflexion.

"Baron, si nous avons quelque chose à craindre nous n'y pourrions rien. Nous allons au cœur de Deomul, et même si nos escortes sont raisonnables nous ne serons là-bas que des moutons conduit à l'abattoir si c'est leur volonté. Je ne sais même pas quelle est leur position mais je souhaite savoir de moi même ce qui va advenir de tout ceci."

Elle tapote le manche de son épée accrochée sur le cheval

"Si nous devions rencontrer un sort funeste êtes vous en paix avec vos dieux?"

#5 2017-05-25 00:54:26

Eugenie Morgan

Re : Une délégation vers Déomul

Eugénie tourna la tête vers le Marquis Aymar et l'écouta attentivement, visière levée de son casque, les yeux plongés dans ceux de l'ancien Chevalier au Léopard. Les léopards... la dernière fois qu'elle avait eu affaire à eux celà avait bien mal fini, dans les geôles du Seigneur de Samarie très exactement. Il l'avait ensuite relâchée. Sa dernière défaite... que de temps avait coulé depuis ce temps, huit années déjà...

Elle adressa un sourire au Marquis et lui répondit :

" Nous avons peu d'éléments Marquis pour savoir ce que pourrait proposer l'Empire de Déomul. La seule certitude c'est qu'ils n'accepteront pas que nous reconnaissions un autre Empereur. Il nous faut compter là-dessus, leur Empereur devrait logiquement s'opposer à une conquête militaire d'Okord par Abrasil. Il est plus proche de nous et peut effectivement nous aider de différentes manières. Reste à savoir ce qu'il demandera en échange..."

Eugénie marqua un temps de pause. Puis elle tourna la tête vers l'horizon, regardant loin devant les contreforts des chaînes montagneuses de l'Ouest Okordien qu'il fallait traverser pour se rendre dans l'Empire de Déomul. Bientôt ils passeraient la Vallée des Groons, puis la province de Thune et enfin celle de Quintras à l'Ouest de laquelle ils pourront enfin franchir la frontière et entrer en Déomul. Un bien long voyage.

" Probablement que l'Empereur de Déomul demandera qu'on le reconnaisse lui comme notre Empereur légitime, reprit-elle tout doucement..."

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-05-25 00:55:30)

#6 2017-05-25 04:34:07

Aponyne

Re : Une délégation vers Déomul

A l’instar des seigneurs qui l’accompagnaient, Aponyne était anxieuse. Non qu’elle se souciait des dangers éventuels de Deomul et ses contrées inconnus. Ces préoccupations étaient autres. En effet, ses premiers fiefs, récemment établis, manquaient encore de stabilité politique et financière. De plus, le territoire d’Okord n’était plus vraiment un havre de sécurité, fragilisé à la fois par la prise de pouvoir d’un seigneur despotique et  les menaces à peine dissimulées d’un empereur inconnu. Elle comptait sur sa suzeraine, la vicomtesse Petunia, aidés par ses barons locaux pour en assurer la sécurité pendant son absence.
C’est la première fois qu’Aponyne était appelée à participer à une expédition par la princesse Eugénie Morgan. C’était un privilége et un honneur.
Comme à chacun de ses déplacements elle était accompagnée de Lazlo Baromir, l’homme qui l’avait recueilli après son naufrage et enseigné les us et coutumes de sa nouvelle patrie.

« Que pensez-vous de ce périple en terre inconnu Lazlo ? »

« C’est un voyage dangereux mais nécessaire Apo, il nous faut en apprendre plus sur cet empereur et forger des alliances afin de parer à toutes éventualités. Bon nombre de dictons anciens mentionnent Deomul , son roi sanguinaire Abruxal et ses hordes barbares… ». Le visage de Lazlo avait beaucoup de peine à masquer une grande inquiétude.

Dernière modification par Aponyne (2017-05-25 04:35:52)

#7 2017-05-25 08:04:07

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Merlin se laissais bercé par les pas rythmés de Trompette, régulièrement il envoyait des éclaireurs qui revenaient bredouilles.

Son regard se portait parfois sur Eugénie il sentait le poids qui accablait la jeune femme.

Il éperonna Trompette et se porta à la hauteur d'Eugénie, il fouilla dans ses sacoche et lui tendit un morceau de boeuf séché

"mangez il faut garder des forces pour affronter ce qui nous attends"

Lui comme les Gardes Loup pouvaient chevaucher des jours durant sans connaitre la fatigue, parfois ils portaient à leur bouche un étrange batonnet qu'ils appelaient réglisse.

#8 2017-05-25 08:59:42

GazThon

Re : Une délégation vers Déomul

Perché sur Bourriquet, son fidèle destrier, le seigneur GazThon s’ennuyait ferme. Ses tartines épuisées 10 minutes après le début du voyage, son occupation favorite était au point mort. Il laissait son esprit vagabonder, mais l’exploration se révélait décidément inefficace.
Lorsqu’il entendit le baron s’inquiéter de probable agresseur un sourire fit son apparition.
“Z’inquiétez pas m’ssire baron. Si y a d’el baston j’ai am’né l’hache. S’passera pas comme sur l’tribune.”
Puis il reprit son exploration spirituelle en se disant que la reine était décidément agréable à regarder.

#9 2017-05-25 10:02:16

Rhaegar de Valyria

Re : Une délégation vers Déomul

Le jeune homme avait un visage tout à fait avenant. Sa belle chevelure blonde et ses grands yeux charmaient instantanément ses interlocuteurs, qui se retenaient difficilement de le prendre dans leurs bras. Robert avait été engagé comme écuyer d'un des nobliaux de seconde zone qui accompagnaient la délégation. Un poste harassant, payé une misère, mais pas de quoi le décourager : il travaillait comme deux et s'attirait les louanges de ses supérieurs. L'un d'eux, un vieil homme incapable de porter sa propre épée, fut particulièrement charmé.

« Et si tu m'rejoignais sous ma tente cette nuit, mon petit ? Tu m'apporterais mon 'épée et j'en profiterais pour tester tes autres talents, hein ? »

C'était l'invitation que Robert attendait. Lorsque le convoi fit halte pour la nuit et que la nuit noire enveloppa le campement, il le rejoignit et fit ce qu'on attendait de lui. Il n'y prenait aucun plaisir mais n'en était pas non plus dégoûté : c'était simplement le travail. Le vieillard fut satisfait et devint bavard ; il ignorait où campaient exactement les seigneurs les plus prestigieux qui composaient la délégation mais avait pu lui indiquer où trouver celui qu'il cherchait.

--

Quand il quitta la tente, son regard avait changé ; il était devenu cassant et alerte. Ses sens plus éveillés que jamais, Robert retourna à sa couche, d'où il retira un petit coffret à l'allure misérable. Il contenait une lettre de la plus haute importance et une dague recouverte d'un poison si violent qu'il paralysait immédiatement le cœur de celui qui en était victime. Ces sinistres reliques en sa possession, Robert se rendit à l'emplacement désigné par son vieil informateur et pénétra sans bruit à l'intérieur de la tente. Le seigneur Dardalion dormait, sans se douter qu'il était observé par l'un des plus dangereux assassins formés par les services de renseignement valyriens.

Le blond posa le coffret et quitta définitivement le campement.

--

(Contenu de la lettre)

Frère Dardalion,

J'ai appris que vous accompagniez la délégation. Vous faîtes bien : c'est en fréquentant étroitement les grands de ce monde que l'on en devient un soi-même. Il vous faut toutefois connaître les véritables desseins de cette délégation. Il s'agit officiellement de rencontrer le souverain d'une puissance étrangère afin d'obtenir son soutien contre mon régime et l'Empire d'Abrasil. Mais officieusement, la traîtresse Morgan entend mettre le royaume d'Okord au service d'un Empereur pour lutter contre un autre. Il nous faut absolument préserver Okord de cette calamité : le chef d'État concerné n'a que haine pour notre culte et les fidèles de notre Eglise seront les premiers touchés lorsque cet empire prendra possession d'Okord.

La propagande rebelle a fait de moi le grand méchant mais les esprits clairvoyants ne sont pas dupes : je suis le seul qui combat aujourd'hui dans l'intérêt du peuple okordien et de l'institution royale, tandis que Morgan et ses amis se battent pour récupérer le trône. C'est ce qui m'a amené à répondre à la convocation de l'Empereur d'Abrasil afin d'obtenir notre salut à tous. J'ai besoin de vous, frère Dardalion. Vous pouvez dès à présent sauver Okord et l'Eglise de Podezswa en enraillant l'organisation de la rebellion. Utillisez cette précieuse dague contre Morgan afin de sauver vos coreligionnaires et de libérer son âme tourmentée. Vous serez récompensé de la plus belle des manières par l'Empereur et moi-même.

Détruisez cette lettre dès que vous en avez pris connaissance. Que Podezswa vous garde.

R.

Dernière modification par Rhaegar (2017-05-25 10:09:48)

#10 2017-05-25 10:36:02

Setsuko Lune de Jade

Re : Une délégation vers Déomul

Depuis le début du voyage, Setsuko n'avais prononcé un mot.
Contrairement a ce qu'elle avait annoncé Gladius ne l'accompagnait pas. Elle était venue seule, affalé sur son destrier.
Pour la première fois depuis son arrivée en Okord, elle avait revêtu son armure japonaise, deux Katana passé à la ceinture. Elle arborait une mine sombre , les yeux cerné et la mine fatigué.
Son regard vide passais de butte en butte, d'arbre en arbre, observant sombrement le paysage, ses yeux peinant à rester ouvert.

#11 2017-05-25 11:53:34

Wanderer

Re : Une délégation vers Déomul

Le seigneur Wanderer se rapprocha de la dame d'Arald et lui dit :

"Veuillez m'excuser Princesse Morgan, mais je dois quitter la délégation"

Le Duc part de la caravane sans donner plus de détails

#12 2017-05-25 14:34:26

Dardalion

Re : Une délégation vers Déomul

Quand Dardalion ouvrit les yeux, il remarqua immédiatement le coffret posé à ses pieds et les traces de pas à côté. Il était d'abord contrarié, car il n'avait pas été assez alerte. Ensuite douteux, alors il ne l'ouvrit pas tout de suite. Il tourna le coffret dans tout les sens, espérant trouver des armoiries, ou n'importe quel signe d'une quelconque maison. Rien. Il l'ouvrit et découvrit une lettre ainsi qu'une dague soigneusement forgée d'où suintait un liquide bleuâtre. Du poison et pas n'importe lequel pensa-t-il. Il prit connaissance de la lettre et la détruisit. Les tensions étaient telles qu'il ne pouvait laisser quiconque tomber dessus.
Il avait prit la décision de voyager seul, sans aide. Il aperçut le Duc s'en aller et se demanda s'il ne devrait pas faire de même, il ne manquerait à personne. "C'est une mission diplomatique, il faut que les gardiens du Sanctuaire soient présents pour savoir ce qui s'y dit" Les mots du frère Primat lui revinrent et sa lucidité avec. Il prit une profonde respiration.
"Je dois réfléchir" conclut-il.

Son regard se porta sur son écu. Il contempla avec fierté le dragon rouge en forme de P qui l'ornait. Il était un Gardien du Sanctuaire qui plus est le second membre, ce qui pour lui était un détail à ne pas prendre à la légère. Il n'était pas le fanatique que celui qui avait laissé le coffret imaginait. Le frère Primat Enguerrand avait placé sa confiance en lui, sa mission était d'observer et de rapporter ce qui avait été dit. Quelle serait sa réaction, s'il prenait la décision d'ôter la vie de la Princesse ou encore de l'Empereur de Deomul ? "Je ne la verrai pas, se dit-il, je mourrai en Déomul" Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. L'honneur, la fidélité et la sagesse. Des valeurs fondamentales auxquelles il s'était accroché toute sa vie. C'était tout ce qui lui restait.
"Ce serait un acte vil et je ne peux jeter l’opprobre sur l'Ordre. Je ne répondrais qu'aux missives du frère Primat en personne". Il remit son heaume, sa décision était prise.

Il se débarrassa discrètement du coffret et de son contenu dans un endroit que nul ne pouvait trouver puis décida de marcher. Après un petit moment, il aperçut la comtesse Setsuko et sa fatigue accablante.

- "Nous n'allons pas tarder a lever le camp, Comtesse. Je remarque également que cette nuit n'a pas dû être de grand repos pour vous. J'ai aperçu un petit ruisseau non loin, vous pourriez vous y raffraichir. Cela est très apaisant."

Sans attendre de réponses, il continua son chemin jusqu'à sa tente et entreprit de ranger ses affaires. Le chemin serait encore long, quelles surprises pouvaient bien encore les attendre ?

Dernière modification par Dardalion (2017-05-25 16:03:45)

#13 2017-05-25 18:12:33

Théodophane

Re : Une délégation vers Déomul

Les deux battants de la haute porte s'ouvrirent et le capitaine de la garde gueula le nom du visiteur.
Presque aussitôt, le Grand Chambellan pénétra dans la salle du trône. Il fit dix pas puis s'agenouilla. Il se releva, fit encore dix pas et s'agenouilla de nouveau, le front collé au sol de marbre. Il répéta son manège quatre fois avant de parvenir au pied des marches menant au trône. Il ne pouvait s’avancer plus avant et resta agenouillé là, le front baissé, attendant que son maître, l’empereur-Dieu, lui adresse la parole.
Théodophane n'avait rien changé à l'étiquette malgré qu'il eût assassiné le dernier des Abruxal au nom de la liberté du peuple et l'abolition des vieilles coutumes de l'empire.  L'ex-général de la garde personnelle de l'Empereur-Dieu avait enfilé, non sans une certaine jouissance, l'ample costume de soie brodé de mille fleurs colorées et rehaussé de fil d'or. Il s'était assis sur le trône avec délice et avait rapidement compris que le cérémonial faisait partie de son pouvoir, qu'il ne suffisait pas de se prétendre Empereur, mais qu'il fallait se comporter comme tel. Certes cette lourde étiquette ne le préservait pas d’un assassinat, mais elle maintenait le peuple dans la croyance de sa supériorité.
Le peuple a besoin de l’apparat du pouvoir sans lequel l’Empereur n’est plus un dieu mais redevient un simple mortel.  Théodophane n’était plus général de la garde impériale. Il avait même fait effacer son nom des registres de l’armée. Il était Empereur de Déomul, désigné par les dieux en personne et issu de leur sang.
Sa garde personnelle était commandée par ses frères, ses fils, ses cousins et ses neveux ; Pas un homme qui ne soit de près ou de loin apparenté à sa famille ou de son clan. Il ne commettrait pas la même erreur que son prédécesseur.

Parle !  fit-il à son Grand Chambellan.
Votre Immensité, nos espions rapportent qu’une flotte est en train de s’armer dans le grand lac de l’Ouest. Tout porte à croire que notre ennemi s’apprête à rompre la trêve.
Qu’est ce qui te fait dire ça, Chambellan ? Pourquoi Abrasil armerait une flotte contre nous alors qu’ils peuvent nous envahir par terre. Les forteresses de l’Ouest auraient-elles repéré des mouvements de troupe suspectes.
Nous n’avons aucun rapport dans ce sens, votre Immensité.
Sans doute une expédition punitive contre les tribus hostiles du Cœur de cendres.
On parle de plus de mille navires, votre immensité ! C’est beaucoup pour une simple expédition punitive. Nos stratèges pensent qu’une armée qui éviterait les forteresses de l’Ouest en passant par le fleuve pourrait attaquer la capitale de l’empire. Ils suggèrent d’alléger notre dispositif sur la frontière Est et de former une armée propre à arrêter une offensive de ce genre. Ils ont déjà envisagé plusieurs sites de débarquement qui pourraient être fortifiés à la hâte.
Torkson ne peut ignorer que ses préparatifs me sont connus. J’ai autant d’espions là-bas qu’il en a ici. Il ne peut donc compter sur la surprise. Attaquer par le fleuve c’est prendre un très gros risque. Il n’est jamais bon d’isoler une armée de son ravitaillement. Son plan doit être différent. Envoie des courriers à la frontière ! Qu’ils fassent quelques reconnaissances et indiquent toute concentration de troupe. Convoque les généraux pour demain. Je veux un état de nos armées.

Dans l’esprit de l’Empereur, le ton employé et la sècheresse des ordres tenaient lieu de congé. Aussi fût-il surpris de constater, au bout de longues secondes de silence, que son Chambellan toujours à genoux, n’ait pas compris que l’audience était terminée.

Quoi d’autre ? demanda-t-il

Votre Immensité.  Une troupe a franchi la frontière de l’Est. Notre thane de Chan-lan parle d’une caravane de plusieurs dizaines de chariots et escorté par trois centaines d’hommes en arme.  Ils escortent une jeune femme qui se prétend reine d’Okord. Cette ….Fille… marche vers votre capitale avec l’intention affichée de vous rencontrer.

Théodophane tiqua en entendant son Chambellan parler d’une prétendue reine.

Une délégation en provenance des marches de l’Empire ? C’est curieux ! Je ne savais pas ces terres habitées ! Okord, dites-vous ? Dans combien de temps seront-ils là ?

Le Chambellan parut surpris par le détachement de son monarque.

Vous allez les laisser venir à vous, votre immensité ?
Pourquoi pas ? On n’envahit pas un empire avec trois cents hommes et ce n’est pas très discret pour un assassinat. Il s’agit d’une ambassade et jusqu’à preuve du contraire, personne ne doit douter de la parole d’un souverain. Si cette fille se présente comme reine d’Okord, traitons-la comme telle.
Je vais même faire mieux ! Je vais venir au-devant d’elle ! Prévenez le Polémarque du Sertouanne ! Qu’il réunisse une petite armée et prépare un campement pour accueillir nos hôtes. Qu’il ne lésine pas ! Je veux que ces barbares comprennent ce qu’est le luxe. Je pars dès demain matin dès que ma garde sera prête à marcher.

Sur ces mots, l’Empereur-Dieu, comme ragaillardi par l’évènement, se leva.

Mais! Et la réunion de vos généraux, votre Immensité! S'inquiéta le Chambellan.

Eh bien qu'ils se réunissent! Cette flotte ne sera pas prête demain et rien ne nous dit qu'elle nous est destinée.

Dernière modification par Théodophane (2017-05-25 23:50:42)

#14 2017-05-25 19:49:01

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Un cavalier s'approcha au triple galop et se rangea au côté de Merlin
"seigneur une missive pour vous"

Merlin saisit le document et en brisa le sceau royal, il lut rapidement

le Royaume d'Okord est mort.
Chronique d'un décès qui aurait pu être évité. Lorsque je suis monté sur le trône, l'institution royale était exsangue. Les rois étaient si faibles que les mouvements indépendantistes ont pu se développer et prospérer. Nous avions la possibilité de profiter de mon règne pour redonner à la royauté ses lettres de noblesse. Le peuple a préféré se révolter contre son souverain légitime et d'entrer en rébellion. Le peuple a préféré suivre ces vieilles maisons qui se partagent déjà le pouvoir depuis la nuit des temps, avec les résultats que l'on connaît. Le peuple a préféré trahir Okord.
Nous ne pouvions ignorer plus longtemps les Empires. Le royaume a déjà été bien chanceux d'être ignoré par ces grandes puissances ! Quand je suis monté sur le trône, mon raisonnement était le suivant : puisque nous ne pouvons ni échapper aux empereurs, ni leur résister – le souverain dévoué que je suis refusait d'envoyer des milliers d'hommes à la mort, dans un combat impossible -, autant choisir celui qui était le plus éloigné de nous. Nous nous serions placés sous la protection de l'Empereur Torkson, avec une brève déclaration solennelle pour flatter son impérial égo, puis il nous aurait oubliés.
Mais le peuple a préféré l'amateurisme politique de certains princes rebelles, qui leur proposaient de lutter contre le joug de l'Empire d'Abrasil... en se plaçant sous le joug d'un autre empire, géographiquement plus proche. Brillant. Si j'avais soutenu l'autre empire, les rebelles auraient contacté l'Empereur Torkson. C'est bien la preuve que mes opposants cherchaient seulement un prétexte pour fragiliser la position d'un roi impopulaire, pour leurs intérêts personnels.
En vous rebellant contre moi, en rejetant la légitime autorité de votre roi, vous avez rejeté la royauté okordienne et l'avez condamnée. Qu'à cela ne tienne !
Le Royaume d'Okord est mort. Le peuple a renoncé à son indépendance et à sa royauté ; il sera désormais placé sous la tutelle directe d'un empereur ! Je proclame, au nom de l'Empire Torkson d'Abrasil, la mort du Royaume d'Okord, qui sera désormais directement rattaché à l'Empire d'Abrasil en tant que province impériale. La province de l'Estybril. Je gouvernai cette province au nom de l'Empereur, qui m'a, à cette fin, nommé Premier Polémarque de l'Estybril.
Okord est mort, vive la province de l'Estybril, la Principauté de Valyria et l'Empire d'Abrasil !
Afin de rétablir l'ordre, j'ai décidé de prendre dès maintenant un certain nombre de décrets.
Par le décret de Vhagar, je reconnais la souveraineté directe et totale de l'Empire sur l'Estybril, province sans aucune indépendance.
Par le décret de Nymeria, je fais du culte de Podezswa la religion officielle de la province. Elle est la seule qui permette de purifier les âmes et de les tenir éloignées de la corruption et de la traîtrise. Afin de garantir l'application effective de ce décret, je créé une juridiction spéciale, l'Inquisition, qui sera chargée de traquer et de juger les hérétiques qui menaceraient l'ordre public. Cela signifie donc que les habitants de l'Estybril peuvent choisir le culte de leur choix à la condition de ne pas menacer ni la stabilité de la province, ni les intérêts de l'Empire. Parce que leurs crimes furent d'une excessive gravité, j'ai décidé d'appliquer rétroactivement ce décret aux sauvages qui se revendiquent d'Yggnir et qui auraient activement participé à la commission de certaines atrocités. En vertu de ce décret, tous les membres supposés de la secte extrémiste mal nommée « Sanctuaire des Forts » sont condamnés à cesser tout militantisme religieux, à s'acquitter d'une amende et à faire pénitence ; le leader supposé, le seigneur De Cruelle-Emeraude, est lui condamné au bûcher.
Par le décret de Syrax, je prends des mesures punitives contre ceux qui auraient activement participé à la rébellion. Les chevaliers et barons sont amnistiés. En vertu de ce décret, sont condamnés :
- Dame Eugenie Morgan (haute trahison, complots contre le souverain légitime puis contre l'Empire) : condamnée à mort. Compte tenu de son sexe, de la noblesse de sa lignée et d'une histoire commune, j'ai décidé de commuer cette peine : Morgan perdra son titre de princesse, doit se retirer des affaires publiques et épouser un parti choisi par l'Etat.
- Membres du Duché d'Arald (haute trahison, complots contre le souverain légitime puis contre l'Empire) : le Duché d'Arald est dissout et ses membres condamnés à l'exil.
- Seigneur Gron (haute trahison) : condamnation à amende.
- Seigneur Wanderer (haute trahison, complots contre le souverain légitime puis contre l'Empire, mauvaise humeur persistante, injures publiques) : interdiction d'intervenir à la tribune.
- Dame Carmen (haute trahison, complots contre le souverain légitime puis contre l'Empire) : condamnation à l'exil. Compte tenu du rôle joué par la Duchesse au sein de l'Eglise, j'ai décidé de commuer cette peine en une condamnation à amende.
- Membres de la Ligue du Coq (haute trahison, complots contre le souverain légitime) : condamnation à l'exil. Compte tenu de certaines circonstances, j'ai décidé de commuer cette peine en simple amende.
- Dame Setsuko Usagi (haute trahison, complots contre le souverain légitime puis contre l'Empire, violation d'un traité de paix, attrait pervers pour l'espèce animale) : perte de sa province, qui sera récupérée par la Principauté de Valyria dès la fin du conflit (si besoin en utilisant la contrainte), interdiction d'intervenir à la tribune.
- Seigneur LeRoux (injures publiques, paranoïa, participation à mouvement indépendantiste) : dissolution de l'entité prétendument indépendante « Les Nordiens », interdiction d'intervenir à la tribune, perte de toute légitimité sur les terres conquises par le seigneur Galactic_Explorer, condamnation à verser au Trésor valyrien une taxe hebdomadaire de 30 000 or.
Par le décret de Tyria, je fais de la monnaie de l'Empire, la monnaie officielle de l'Estybril.
Ces décisions, rendues au nom de l'Empereur, ont la force d'une décision impériale.
Gloire à l'Empire.
Rhaegar
Dernier Roi d'Okord
Prince de Valyria
Polémarque impérial de l'Estybril

Il s'approcha d'Eugénie "tenez lisez, en résumé Arald est rayé de la carte, les seigneurs bannis et vous marié de force, les dès sont jetés."

"Il nous reste à vaincre ou mourir pour notre cause"

Dernière modification par Merlin (2017-05-25 19:52:49)

#15 2017-05-25 21:31:31

Aymar

Re : Une délégation vers Déomul

(suite de la discussion entre Aymar et Eugénie.... Ca poste vraiment trop vite ici)

" Probablement.... Certainement même... Deomul ne manquera pas cette occasion. Mais il n'a pas les moyens de nous assujettir et il voudra la même chose que nous voulons : ne pas être soumis à Abrasil. Si l'empereur, ou son représentant a un peu de jugeote, il saura qu'à court terme nous sommes des alliés précieux contre son plus grand ennemi "

A court terme, mais à long terme, nous nous ferons probablement un ennemis de plus...

" Cependant majesté, il risque d'y avoir le problème de votre ... *Hum* ... Légitimité. Selon les lois okordiennes, c'est Rhaegar le Roi aujourd'hui. Seul la Confrérie du Cygne a reconnu votre légitimité. Les autres faction, même la Ligue du Coq qui lutte actuellement contre Valyria, ne s'est pas prononcé. Il vous faudra convaincre Deomul à ce sujet."

#16 2017-05-25 22:25:41

Eugenie Morgan

Re : Une délégation vers Déomul

HRP : discussion avec Aymar suite

Les paroles du Marquis Aymar semblaient si justes ! Et si tout simplement l'Empereur de Déomul refusait de les rencontrer ? L'émissaire avait bien échoué... Eugénie se tourna à nouveau vers le Marquis :

" Vous serez tous là, membres de la délégation pour en témoigner non, s'enhardit-elle ? Notre émissaire a tout de même rencontré des instances de l'Empire et s'est fait renvoyé avec une demande claire de l'Empereur : que chaque titre de noblesse soit représenté dans la délégation chargée de le rencontrer. Qui d'autre que la Reine pourrait réunir autant de nobles pour un si long voyage ? Et si risqué... Quant à l'éventualité d'une allégeance à l'Empire de Déomul, je suis d'accord avec vous ils ont déjà l'opportunité de barrer la route à leurs ennemis, ils tenteront certainement de nous faire plier mais nous n'y sommes pas obligés ! Ils ont un Royaume allié à gagner dans cette histoire, et parfois un allié est bien plus intéressant..."

#17 2017-05-25 23:00:44

Eugenie Morgan

Re : Une délégation vers Déomul

HRP : retour à l'histoire en cours

La caravane allait bientôt repartir, l'escorte attendait juste le retour des éclaireurs avant de donner le feu vert. La prudence était de mise maintenant que la délégation avait franchie la frontière. L'Empire de Déomul s'étendait vers l'Ouest, la route vers la capitale était encore longue. Mais le danger pouvait bien plus venir des hautes montagnes visibles un peu plus au Nord, montagnes derrières lesquelles de nombreux barbares de Träkbäläard vivaient.  

Eugénie regrettait le départ du Duc Wanderer, elle espérait le voir changer d'avis et surtout elle craignait que d'autres Seigneurs ne décident finalement de renoncer devant les risques et l'ampleur de la tâche. Elle aperçut Merlin qui brandissait une missive. Il semblait fort contrarié.

" Tenez lisez, en résumé Arald est rayé de la carte, les seigneurs bannis et vous marié de force, les dès sont jetés. Il nous reste à vaincre ou mourir pour notre cause !

- Hum, allons à l'intérieur, répondit-elle, inquiète et emmenant Merlin d'un pas vif vers sa tente. Montre-moi ça..."

Eugénie lu la terrible missive. Au fur et à mesure des phrases qui se suivaient, ses traits se raidissaient, ses yeux devenaient de plus en plus humides. Une vive douleur vint secouer ses intestins. Elle s'assit un instant, se tenant le ventre et rendant la lettre à Merlin dont la colère se devinait aisément. Puis elle se releva, et tourna son visage en larmes vers son ami.

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" Merlin, comment Rhaegar peut-il faire ça ? Je ne comprends rien, dès mon arrivée sur le trône je lui ai donné ce qu'il voulait, l'indépendance ! Pourquoi diable est-il allé attaquer des Okordiens juste derrière ? Au moment où je déclare une trêve dans le Royaume. Déjà j'ai du mal à croire qu'il en soit arrivé à faire ça, mais cette déclaration... C'est la gloire et la toute-puissance qu'il voulait alors ? J'étais son alliée, mais visiblement s'attirer les faveurs de l'Empereur d'Abrasil doit être beaucoup plus intéressant ! Rhaegar a perdu la tête, d'ailleurs il dit que je voulais lutter contre Abrasil en prêtant allégeance à Deomul, c'est n'importe quoi ! Nous n'avions pris aucune décision avec les Princes d'Okord, si nous faisons route aujourd'hui vers Déomul c'est bien parce que nous nous doutions du résultat de son voyage vers Abrasil et cette missive prouve que j'avais raison ! Mais je ne me doutais pas à quel point Merlin, comment ai-je pu être aussi aveugle et lui faire confiance ? "

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-05-25 23:10:55)

#18 2017-05-25 23:24:51

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Merlin suivi Eugénie dans la tente là à l'abri des regards elle laissa couler ces larmes la missive dans la main.

"Tu sais Eugénie la trahison fait parti de notre monde, maintenant nous allons aller jusqu'au bout quoi qu'il nous en coute"

Merlin doucement essuie les larmes qui coulent sur les joues de la jeune femme

"tu es une personne formidable et mourir pour toi me sera doux"

La prends dans ces bras

Dernière modification par Merlin (2017-05-25 23:38:19)

#19 2017-05-25 23:39:45

Eugenie Morgan

Re : Une délégation vers Déomul

Eugénie plongea ses yeux dans ceux de Merlin tandis qu'elle sentait ses mains sur ses joues. Doucement elle posa ses bras autour du cou de son ami et posa sa tête contre la sienne, se serrant fort contre lui.

" Heureusement que tu es là, toi !"

L'entrée de la tente s'ouvrit soudainement tandis qu'un des gardes chargé de la surveiller annonçait l'arrivée du dernier éclaireur et le départ imminent. Eugénie surprise se redressa et s'écarta vivement de Merlin tout en tentant de retrouver une contenance de Reine. Le soldat visiblement gêné d'avoir ainsi perturbé sa suzeraine balbutia quelques excuses puis s'éclipsa.

Eugénie se saisit de son heaume, n'osant regarder Merlin.

" Bon, en tous cas une chose est sûr, Rhaegar est donc au courant de notre marche vers Déomul. Il va falloir être très prudents !"

Dernière modification par Eugenie Morgan (2017-05-25 23:40:14)

#20 2017-05-25 23:45:04

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Merlin regarda l'homme dans les yeux
"toi tu n'as rien vu, autrement il t'en coutera"

"Fait sonner le départ"

#21 2017-05-25 23:59:08

Setsuko Lune de Jade

Re : Une délégation vers Déomul

"J'ai tout vu moi"


Setsuko observais la scéne depuis un coin oublié de la tente, les yeux toujours aussi fatigué.

Vous vous attendiez à quoi Reine? Rhaegar est un profiteur depuis le début...Vous ne vous en rendez compte que maintenant? Même moi je le savais

La comtesse s'approcha d'eux.

Il n'y a jamais rien eu de bon a tirer de cet homme, il le confirme de plus e nplus chaque jour. Il serrai pret a se damner pour que ses affaire aillent dans son sens, il se sert de ses alliances comme il veux n'hésitant pas a rejetter celle qui luis sont inutiles,  il a trouvé un empereur ma Reine, vous lui êtes désormais inutile.

#22 2017-05-26 11:07:52

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Enfin les patrouilleurs revenaient avec de bonnes nouvelles, un camp de tente se dressait à l'Est.

Merlin questionna les hommes
"Avez vous pu vous approcher et déchiffrer les étendards?"
"Oui seigneur il s'agit des étendards de l'Empereur Théodophane"
"Bien vous pouvez regagner les rangs"
Immédiatement Merlin annonça la nouvelle à Eugénie

Dernière modification par Merlin (2017-05-26 11:17:43)

#23 2017-05-27 10:41:19

Théodophane

Re : Une délégation vers Déomul

Théodophane contemplait le camp avec satisfaction. Le millier de tentes, qui couvraient la plaine, s’étalaient avec une régularité parfaite.  Le polémarque de Sertouanne avait bien fait les choses. La peur du pal sans doute. L’empereur connaissait les hommes. En tant que général d’armée il savait comment les faire marcher. Rien de tel que la certitude d’une mort cruelle et infamante en cas d’échec, pour les aider à accomplir leur mission avec zèle.

Au centre de cette ville de toiles chamarrées, s’élevait la tente de l’empereur.  C’était un palais de brocart et d’or qui dépassait en splendeur les tapisseries de khidas pourtant réputées. Il dominait toutes les tentes par sa taille et par le fait qu’il avait été érigé sur une proéminence.  Sa surface avait été calculée pour reproduire la grande salle du trône et permettre ainsi le cérémonial de l’approche selon l’étiquette.

Le Polémarque avait réuni une petite armée de vingt mille hommes.  Six mille d’entre eux, le bouclier et l’armure de plates, rutilants, le plumet jaune flottant au-dessus du casque pointu, la lance de seize pieds, dressée vers le ciel, encadraient sur quatre rangs l’immense allée qui menait à la tente. Les autres repartis en deux ailes qui s’écartaient en forme d’entonnoir, formaient une marée jaune, hérissée de piques. La frontière avec Träkbäläard étant calme, le Polémarque avait réquisitionné les garnisons des forts de la région.

Quand la délégation sortit du défilé, par lequel leur guide l’avait conduite, le spectacle était en place.
Devant eux s’étendait, à perte de vue, une plaine verdoyante, barrée par une forêt multicolore bordée de ce qui ressemblait, de loin, à deux immenses champs de colza. Le tertre central ne laissait aucun doute sur l’origine de l’étrange vision.  Dominant tout le reste, se dressait une construction dont on ne pouvait ignorer la nature. Il s’agissait d’une tente, mais elle était à l’échelle de la terre qu’ils foulaient ; Immense et d’une richesse incomparable. Nul doute qu’ils touchaient au but.

Là, campement Empereur-Dieu Confirma leur guide, avec un mélange de crainte et de fierté.

La gorge d’Eugénie Morgan se serra. La finalité de sa démarche lui sembla absconse. Elle n’avait pas réalisé, jusque-là ce que représentait l’empire de Déomul. Elle n’en avait entendu parlé que dans les récits épiques. On disait qu’il n’était plus qu’une pâle copie de ce qu’avait été l’empire d’Ohm.  Si cela était une pâle copie, qu’est-ce qu’avait dut être cet empire millénaire.
Elle se retourna vers ses compagnons. Tous avaient le même visage ébahi, la bouche entr’ouverte, l’œil écarquillé et le souffle coupé. Ils s’étaient arrêtés comme elle, devant ce spectacle incroyable et ressentaient la puissance qui en émanait comme on sent la chaleur d’un incendie pourtant très éloigné.

Eh bien en avant, messeigneurs !  Je crois que nous sommes attendus. Je ne voudrais pas décevoir l’Empereur-Dieu. Qu’on déploie les bannières, que les tambours nous devancent. De la tenue, Messires, ce soir nous allons péter dans la soie !

Et c’est au pas cadencé, que la troupe, fanions au vent, pénétra dans le campement.

Un comité d’accueil richement vêtu les attendait au pied du tertre.  Un homme, en habit d’apparat, se détachait du groupe. Il fit un grand salut à Eugénie dès que celle-ci arrêta son destrier à dix mètres de lui.

Merci de nous accueillir, votre majesté… Commença Eugénie.

Mais alors que la dizaine de femmes, toutes concubines de l’empereur, qui faisaient partie du comité, lançaient de petits rires étouffés derrière leurs éventails, le Grand Chambellan, l’air effaré, arrêta Eugénie !

Moi pas Empereur ! Empereur pas marcher sur sol ! Moi serviteur de l’empereur ! Chambellan ! Toi reine d’Okord ? Toi me suivre…..Seule !

Les seigneurs qui avaient démontés et s’apprêtaient à emboiter le pas de la reine, se regardèrent, interdits. Eugénie confia les rênes de son cheval à Merlin et suivit le chambellan dans l’ascension du tertre. Elle n’avait plus prononcé un mot de peur de faire une nouvelle erreur.  Elle n’avait pas salué le chambellan, mais ce dernier ne semblait pas lui en tenir rigueur. Bien qu’il fût habillé de vêtements d’une rare richesse, il se conduisait davantage en esclave qu’en dignitaire.

Arrivé à l’entrée monumentale de la tente, le chambellan lui dit de l’imiter dans tous ses gestes.  Un peu décontenancée mais ne voulant pas commettre d’impair, la jeune femme se plia au cérémonial de l’agenouillement.
Quand elle parvint au pied des marches qui grimpaient jusqu’au trône, agenouillée et le front au sol, elle entendit la voix de Théodophane.  Bien que ne parlant pas la langue, Eugénie comprit, au ton employé, qu’il s’agissait de paroles bienveillantes.

Empereur dire toi bienvenue, reine des Okords, gentil peuple ami. Traduisit le Chambellan
Toi peut regarder Empereur-Dieu maintenant.

Dernière modification par Théodophane (2017-05-27 10:49:23)

#24 2017-05-27 11:06:12

Merlin

Re : Une délégation vers Déomul

Merlin donna comme ordre à l' escorte

"Soldat restez en selle, et ne baissez pas les yeux vous êtes la garde d'Arald gardez cela en tête"

Il regardait un peu inquiet Eugénie s'éloigner avec le Chambellan.

Dernière modification par Merlin (2017-05-27 12:40:25)

#25 2017-05-27 16:16:18

Eugenie Morgan

Re : Une délégation vers Déomul

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Lentement, Eugénie redressa la tête, toujours un genou à terre, l'épée sortie et tenue par la lame, la pointe posée sur la marche, à côté de son genou droit. Elle leva les yeux vers l'Empereur de Déomul, Théodophane comme l'avait nommé le Grand Chambellan. Elle ne comprenait pas tout des us et coutumes de l'Empire mais faisait de son mieux pour les respecter, souvent maladroitement, afin de ne point déplaire à son hôte.

De sa voix la plus douce, elle répondit aux mots de bienvenue :

" Merci de votre accueil Votre Majesté Impériale, je suis honorée d'être reçue dans de si somptueuses conditions ! La grandeur de votre Empire ne fait aucune doute, je suis très impressionnée. Je viens à votre rencontre en tant que Reine légitime d'Okord, un Royaume situé sur votre frontière Est et composé de 120 provinces. Je suis accompagnée d'une délégation de nobles de mon Royaume représentant les différents titres de noblesse de notre système féodal."

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