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"QUOI!!!???"
Le baron ne pouvait croire ce qu'il lisait.
Selon le parchemin qu'il tenait entre les mains, Mazër De Karan venait de trépasser, victime d'une attaque de cavaliers du Lys Rouge.
Cela était impossible! Les De Karan étaient connus pour être immortels...d'une façon ou d'une autre!
Mais celui qui lui avait remis le parchemin ne pouvait pas se tromper.
"Bon, expliquez-moi en détail ce que vous savez, Ürtis."
"Les circonstances de sa mort restent obscures, Monseigneur, mais voilà ce que je sais:
Le Comte De Karan venait de rejoindre Karst, ou du moins, ce qu'il en restait. Il était accompagné du Baron Von Festung, du Duc Seb et du Vicomte GrandJarl.
Ils étaient à peine arrivés, qu'une troupe de cavalier armoriée du Lys Rouge se distingua à l'horizon.
Il parait que les autres seigneurs songeaient à fuir ou se rendre, mais que le Comte décida de sa battre.
Il avait fait mander des arbalètes et s'étant saisi de l'une d'elles, il tenait déjà les cavaliers en joue.
Et c'est là que les circonstances deviennent étranges:
Ils se trouvaient dans le château, en hauteur, hors de porté des lames des cavaliers.
Ces derniers ne semblaient pas posséder d'arbalète.
En fait, aucun des cavaliers n'a eu le loisir d'atteindre le Comte avant sa mort.
Pourtant... il est sur et avéré que Mazër De Karan a été tué par un carreau d'arbalète."
"Cela me semble à la fois obscur, et bien trop clair...
Soit au moins un des cavalier possédait une arbalète et savait s'en servir, soit il me semble évident que l'apport de ses armes n'est pas étranger au trépas du Comte.
Car on ne me fera pas croire que cela n'est qu'une coïncidence..."
"Seigneur, de ce que je sais, aucun de ces seigneurs ne semblait avoir de raison de la trahir."
"La meilleur des couvertures est justement de n'avoir aucun mobile.
Y a-t-il une enquête en cours?"
"Oui Monseigneur. Menée par le Seigneur Zyakan."
"Bien, je veux avoir tous les renseignements possibles résultant de cette enquête. S'il le faut, j'irais même voir Zyakan.
En attendant nous partons!
Moi pour rendre mes hommages, vous pour...eh bien pour faire ce que vous savez le mieux faire: obtenir tous les renseignements utiles et possibles.
Préparez-vous Ürtis: l'ère de la renaissance de Dracangia est terminée.
Désormais, l'Ordre à plus que jamais besoin de montrer ce qu'est véritablement un dragon.
Désormais, Dracangia déploie ses ailes, et sort crocs et griffes."
Le baron s'engouffra alors dans ses appartements, qu'il traversa jusqu'aux tréfonds de sa réserve, puis s'engagea dans un escalier en colimaçon.
En haut, il emprunta un couloir qui le mena vers une partie des remparts. Puis il entra dans l'arche, au bout, pour monter tout en haut de la tour.
Une tour que jamais encore il n'avait gravit.
D'une incantation silencieuse, il invoqua armes et armure.
Puis il leva les yeux au ciel, et songea à cette pratique qu'il n'avait plus utilisé depuis des années.
"DRAC EL KIN!!!"
Le cri retenti dans toute la contrée...
...suivi d'un rugissement titanesque venant du ciel.
Dernière modification par Jeyangel (2016-09-13 13:16:14)
Le lendemain.
Les bâtiments du Temple privé n'avaient jamais été "accueillants":
Ses tours noires, toujours enveloppées d'une sombre magie que l'on disait infernale - ce qui n'était pas loin d'être vrai - et le mystère planant du fait que nul ou presque, à part le Baron, ne pouvait y pénétrer, ne faisaient rien pour mettre à l'aise.
Mais en ce matin, même les prêtres Seiraniens, pourtant habitués aux inquiétant Neir'mag, osaient à peine en approcher pour se rendre dans le Temple Prisme.
La raison?
L'immense créature qui survolait les terres environnantes et qui revenait régulièrement se poser au sommet de la Tour du Drac'sant, le sanctuaire privé de Jeyangel dédié au Grand Dragon.
Savoir qu'Il les protégeait était une chose.
Voir un de ses enfants les survoler en était une autre.
Dans ses appartements, le Baron réfléchissait.
Lors de son départ, il s'était souvenu.
Le Lys rouge était le Roi.
Cela n'augurait rien de bon, surtout lorsque l'on savait que le Roi, quel qu'il fut, cherchait toujours un moyen d'arrêter De Karan.
De quoi?
De ce qu'il ne comprenaient pas, de ce qui les effrayait.
Et ce roi, comme les autres, avait juste attendu que Mazër soit assez faible pour ne pas pouvoir mordre.
Mais il avait oublié une chose importante: tuer le Dragon de l'Ordre ne ferait qu'attiser la colère d'un Dragon bien plus ancien... Mais le Lys Rouge était-il vraiment responsable?
Dernière modification par Jeyangel (2016-12-02 18:02:42)
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