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En ce merkor, un grand seigneur a décidé de prendre son indépendance. C’est pourquoi le lieutenant en présence Gleitch, gouverneur de la petite bourgade de Okutama décida de rendre visite au seigneur local en question dans le but de le féliciter et de lui accorder à nouveau son soutien en tant qu’officier et habitant Illyrien.
Il s’agissait là de son but. Cependant, le valeureux gouverneur ne revint jamais.
À la place, un messager du comte Gargamel. Celui-ci apporta la nouvelle que son seigneur ainsi que Gleitch n’étaient plus. Et ce, dans des circonstances obscures.
Une enquête est de mise. Que s’est-il réellement passé ?… Les hommes du comte ont-il trouvé opportun l’arrivé du gouverneur afin de lui faire porter le chapeau ? Ou le comte, à l’arrivé d’un visiteur que l’on disait rare dernièrement fut-il pris de folie et attaqua un ami de l’Illyrie, lui-même originaire de ces terres ?... Peut-être ne le saurons-nous jamais.
De notre bourgade tranquille d’Esterord, nous ne pouvons croire en la culpabilité de notre cher gouverneur. Lui, qui était aussi bon avec la garnison qu’avec les serfs. Il nous est difficile d’imaginer tel acte envers un seigneur qu’il respectait certainement le plus après le sien.
Il est évident que de l’autre côté de cette vaste plaine, se trouvent des individus cherchant des explications, tout comme nous. La scène s’est déroulée à la forteresse. C’est pourquoi je pars m’y rendre à cet instant.
Cher Lecteur, sachez que si je ne reviens pas, cela signifiera qu’il y a anguille sous roche. Mon corps flottera indéniablement dans le grand canal en direction des berserkoïdes.
Berkeley Claidh pour la gazette illyrienne saxonne de Okutama.
Matinée :
Après moult difficultés à trouver une caravane se dirigeant vers l’ouest, mon voyage commence enfin. En effet, à cause de la disparition du seigneur provincial, les marchands du bourg craignent de voir le prix du blé diminuer en force et donc ont réquisitionné tous les chariots, chars et charrettes possibles et imaginables pour aller vendre au plus vite leurs réserves avant que la nouvelle n’atteigne de contrées plus écartées.
Fort heureusement, une aimable famille de pèlerins de L'Appeltrëow accepta que je les accompagne durant neug lieues jusqu’à Scirtari ou nos chemins se sépareront. De là, j’espère trouver également une caravane ainsi qu’un logit pour la nuit, nul ne sait à quoi vont ressembler les routes si leur seigneur n’est plus.
Matinée suivante :
Il reste quatre lieues avant ma destination. L’auberge dans laquelle j’ai dormi était infestée de vermines… J’ignore qui a dit que l’hygiène illyriène était la meilleure mais alors là, clairement pas. Même un taudis de la bourgade est plus propre.
Au marché, j’ai rencontré un vieux pêcheur prêt à me faire traverser le fleuve Türvivkötszk pour une bouchée de pain. Il m’assure la présence d’une tour de garde non loin du rivage. Il ne me restera donc qu’une lieue à marcher et je serai arrivé à la forteresse. Et enfin je pourrai résoudre le mystère !
Soirée :
Mais quel vieux débris ce pêcheur !
Sa tour de garde appartenait au précédent détenteur de la province. Ca fait bien longtemps qu’elle n’est plus utilisée ! J’ai donc dû poursuivre mon chemin à pied et forcément, je suis tombé sur deux vilains. Mais ils se prenaient pour qui ?! Je suis pas un Claidh pour rien ! Je leur ai montré comment tenir et manier une épée avant de leur couper les mains. Passons, je me remets en route. Je peux apercevoir la forteresse d’ici. Je devrais y arriver d’ici peu.
Merkor dernier, une nouvelle dramatique est arrivée à notre petite bourgade. Celle-ci concernait la disparition du comte Gargamel ainsi que de notre gouverneur Gleitch.
Je me suis rendu sur place dans le but d’investiguer le matin suivant et suis arrivé à la forteresse durant la nuit d’après dans le but de vous apporter la vérité.
La vérité est qu’il n’y eut aucun mort. À mon arrivée au fort, j’ai certes été accueilli assez rudement mais le gouverneur s’y trouvait bel et bien.
Celui-ci, toujours bien vivant, semble avoir eu un problème à la selle de son cheval qui dut recevoir une réparation. Ne se sentant pas pressé, il demanda un service de qualité, même s’il fallait attendre quelques jours.
Afin de ne pas alarmer ses hommes, il demanda à ce que soit envoyée une lettre à Okutama notifiant le retour délayé de sa personne.
Vous avez bien compris, il s’agit de la lettre maladroite annonçant les disparitions obscures…
Il s’avère que la forteresse soit habitée à la fois par des hommes du comte Illyrien ainsi que par des rescapés du feu vicomte Strategio, ancien détenteur de la forteresse ayant disparu plus tôt cette ère.
Ces derniers ahuris illettrés se sont chargés de la lettre et en ont fait une bouillie de mots. Il a d’ailleurs nécessité plusieurs minutes à son lecteur pour qu’il en déchiffre le message qui finalement était erronée.
En voilà donc une bien bonne leçon ; si lettre, vous devez envoyer, écrivez la de votre main.
Même si la nouvelle était fausse, celle-ci rassemblait toutefois des informations véridiques. Le comte Gargamel n’a peut-être pas disparu, mais il est bel et bien parti. Non pas vers une destination inconnue, mais en pèlerinage. Décidément, cette pratique est de plus en plus populaire.
Il est donc allé chercher la foi dans le pays barbare de Osterlich tout comme notre bon seigneur avant lui. Un jour ou l’autre, il faudra que la noblesse comprenne qu’il n’y a pas qu’un dieu, mais dix principaux.
Le comte, en reniant ses origines, naquit à nouveau et abandonna son nom saxon pour revendiquer ses origines illyriennes ainsi que le nom qui va avec. Il se fait à présent connaître en tant que comte Bardylis d’Illyrie, comte des Illyries, barde des plaines, fidèle du dieu qui mange-l’or, the brave but not as much as sir Lancelot, le pourfandeur de rats géants, le propriétaire des droits miniers illyriens, le geolier des galleux, le paranoïaque de l'est, le père des Illyriens, le traitre de la Saxe et l’hérétique de l'Appeltreöw.
Berkeley Claidh pour la gazette illyrienne saxonne de Okutama.
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