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Pour ceux qui ne connaissent pas le premier RP
Il avait fui.
Il s'était caché.
Il les avait suivi.
Et pour sa plus grande honte, il les avait perdus.
Ce n'était plus qu'une ombre.
Une ombre presque invisible, dans le noir. Que cela soit fait exprès, ou malgré lui.
Une ombre de lui-même, dévasté par les évènements.
Et enfin, l'ombre d'une vengeance froide et destructrice, une haine contre le monde et le destin, qui l'envahissait progressivement.
Il avait suivi de loin le groupe des exilés tout le long de leur périple au sud. C'est lorsqu'ils avaient pris la mer, dans une très lointaine ville du sud, bien loin des terres qui l'avaient vu naître, nommé Rahishak-Zal qu'il avait perdu leur trace.
C'est la mort dans l'âme qu'il avait décidé de repartir vers Okord, remontant le nord durant plusieurs mois, lui laissant tout le temps de ruminer sur les évènements passés.
Il esquiva les villes et villages au fur et à mesure qu'il se rapprochait du royaume, et une fois en son sein, devenant une ombre, comme il avait si bien appris à l'être durant ces dernières années.
Il se cacha à chaque présence humaine lorsqu'il fut près de son but, et ce n'est que lorsqu'il se trouva devant la forteresse en ruine, au beau milieu de la province de Nouvelle-Saxe, jadis les Marches des Vents de l'Extrême Est, qu'il s'autorisa une pause.
Dernière modification par Ixarys (2016-08-01 18:11:35)
Logan respira profondément en se tenant devant les portes ouvertes de Fort Drakel, la mémoire remplit de souvenirs.
Cette forteresse était le seul fief de la famille Ixarys encore debout, toutes les autres villes ayant étés rasées par les Sherelaz.
Les habitants avaient tenu bon, espèrant le retour d'un membre du clan Ixarys, mais les années tombant inlassablement, et une forteresse isolée étant peu tenable isolée comme l'était Fort Drakel, ses habitants avaient fini par partir.
Un silence de catacombes accueilli Logan lorsqu'il entra dans le fort.
Pas un corbeau, pas un oiseau, pas un animal. Aucun bruit.
La nature n'avait pas encore reprit ses droits, les lieux étant pourtant à l'abandon depuis plusieurs années.
Il traversa la cour intérieure, observa les déchets décomposées, signe d'une ancienne présence humaine.
Là, une charette vide. Ici, un tas de déchets. Là-bas, un cadavre desséchée.
Un cadavre ?!
Il n'y avait pourtant aucun signe de bataille sur les murs, et il ne voyait aucun autre corps.
Logan entra dans la caserne, servant également d'armurerie.
Il se dirigea immédiatement vers cette dernière, pour se chercher une lame
L'arme qui pendait à sa ceinture était une vieille épée rouillée récupéré sur un brigand.
Une fois qu'une lame du bon acier des Marches fut ceinturé, il remarqua sur une table à sa gauche un journal, dont la couverture était éclaboussée de sang séché. Et sur une chaise devant le journal, un autre cadavre sec et poussiéreux, dont les armoiries de la famille Ixarys se devinaient encore sur sa tunique abîmée.
D'un mouvement, Logan poussa le cadavre, qui s'écroula au sol et prit sa place.
Il aurait juré avoir entendu un grognement de la part du corps à sa chute.
Le journal craquela à son ouverture, autant à cause des pages racornies que le sang séché qui l'imprégnait en partie.
Journal du Lieutenant Oril
8e-VI-16 : Il est temps que je mette sur écrit ce qu'il se passe... Ça fait plus de deux ans qu'on attend le retour des Ixarys, et le capitaine ne parvient plus à faire taire les rumeurs qui courent depuis plusieurs mois. Qu'ils reviendront pas. Qu'ils sont morts.
11e-VI-16 : Le capitaine a prit une décision : les civils vont fonder des villages dans des terrains cultivables. Les premiers sols fertiles sont à une bonne demi-journée de marche d'ici. C'est vrai que c'est pas une vie ici, à se tourner les pouces en attendant le retour d'une poignée de nobliaux. Le capitaine aurait dû donner l'ordre plus tôt. On en était au rationnement. Le capitaine va rester ici, à Fort Drakel. On est pas plus d'une trentaine désormais, que des soldats de garnisons.
On dort dans des petits dortoirs à quatres lits. On a plus de problèmes de place maintenant ! Je la partage avec Adepos, Iog et Rastan.
13e-VI-16 : J'entend des bruits pendant la nuit. Des chuchotements. Quand je dis aux gars de la fermer, ils me répondent qu'ils parlaient pas. On me regarde bizarrement maintenant.
15e-VI-16 : Adepos et Iog les entendent aussi depuis hier. En fait, on est une bonne dizaine à les entendre désormais.
16e-VI-16 : De plus en plus les entendent. Rastan dit n'entendre toujours rien et le capitaine non plus, et cinq-six autres non plus. Ils ont de la chance. Les bruits nous empêchent de dormir, et quand on y arrive, on fait des cauchemars horribles. On est tous crevés le matin, et l'humeur est massacrante.
J'ai l'impression que les murmures sont plus forts.
17e-VI-16 : Rastan est mort la nuit dernière. Leril, qui montait la garde, l'a vu se jeter du haut des remparts. Il a pas eu le temps de l'empêcher. Bordel.
Et les chuchotements qui deviennent encore plus forts.
18e-VI-16 : Leril a massacré tous les membres de son dortoir durant la nuit, et tué deux autres gars des cellules voisines venu voir avant de s'empaler sur son épée.
Déjà trois gars qui ont déserté dans l'après-midi, et de plus en plus qui veulent partir de la forteresse. Le capitaine dit qu'il va réfléchir.
Les chuchotements sont assez forts pour que je comprenne ce qu'ils disent. Je crois que c'est "Bientôt", ou un truc dans ce genre. Iog entend la même chose, mais Adepos entend "Matail". On sait pas ce que ça veut dire.
J'ai les jetons. J'ai hâte de me tirer de cet endroit hanté.
19e-VI-16 : On a retrouvé le capitaine. Enfin, je suppose.
On a retrouvé un cadavre crucifié et écorché dans la grande salle, et le capitaine est introuvable. Les veilleurs n'ont rien vu ni entendu durant la nuit.
Et putain de bordel de merde, quelqu'un a bloqué les portes de l'extérieur. Toutes les portes. On est enfermé.
J'ai peur. On a peur. Yggnir, Podeswa, tout le putain de panthéon des Dieux, faîtes quelque chose. Y'a un truc pas naturel ici.
ILS ARRIVENT
IOG S'EST FRACASSÉ LE CRÂNE À MORT
LE FORT EST MAUDI
Logan fronça les sourcils au mot non terminé et tourna la page.
MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL MATAIL
Des pages entières recouvertent de ce mot, avec la couleur de l'encre ressemblant à s'y méprendre à du sang.
Logan ferma le journal et se releva.
- Traître fit une voix rauque dans son dos.
Logan se tourna vers le cadavre.
- Silence, répondit-il, avec le flegme d'un homme n'ayant plus grand chose à perdre.
Il se sentit idiot de parler dans le vide.
- Je suis mort à cause de tes actes. Parjure. Traître.
- Silence, répéta Logan.
Il vacilla.
Les paupières du mort se rouvrirent, révélant des yeux vitreux le fixant sans le voir.
- Lieutenant Oril ? continua-t-il en essayant de garder sa contenance. Merci d'avoir attendu tout ce temps.
Il dégaine son épée et ouvrit la tête du cadavre en deux.
- Puéril.
La voix, qui venait de sa gauche, était rocailleuse, et profondément mauvaise. Logan le savait. Le sentait.
Il respira en tremblant et tenta une répartie.
- Ce n'est pas moi qui fait parler les morts.
- Ils ont tellement de choses à vous apprendre, mortels, dit la voix, lourde de mépris dans son dernier mot. La voix était derrière lui.
- Ah oui ? Alors enseignez-moi ! fit Logan en pivotant vivement sur lui-même.
- Je sens ta peur comme si tu puais l'urine. Cesse d'essayer d'être brave, loque charnelle. Je vois ton âme.
Logan se figea. La voix était repartie dans son dos.
- Je te connais. Je sais ce que tu as fait. Cela te rend un peu moins ordinaire que le reste. Un peu.
Il sentit le regard de la chose se détourner de lui, et ses épaules se redressèrent légèrement de soulagement.
- Qu'en pense Nerkhulum ?
- Tu es brisé, intervint une voix nettement plus douce que l'autre. Malgré les airs que tu te donnes, tu es brisé.
- Il est teigneux et têtu, fit une troisième voix, aux intonations plus gargouillante, comme si la gorge était emplie de fluides. Comme tu les aimes, Matail.
- Tu devrais incarner des chiens de rue plus souvent.
Des rires aux sonorités graves emplirent pleinement la salle.
- Un chien ne tue pas son maître s'il se sent trahi. Et n'entraîne pas des centaines de mortels vers la mort, répondit Matail. Il ne souhaite pas simplement se venger sur n'importe qui. Si c'est un chien, c'est un chien fou.
Logan resta immobile.
- Nous avons déjà vu des mortels ayant des envies similaires. Mais peu on les moyens que tu as. Que tu pourrais avoir, sussurra Nerkhulum.
- Ouvre ton esprit, et cela sera moins douloureux ! gronda Matail.
Logan fixa toute son attention sur une pierre au sol.
- Sois volontaire, et tu garderas le contrôle de ton corps. Tu ne quitteras pas cette salle inchangé. Tu n'as rien à perdre. Et tout a gagner. Des pouvoirs te donnant les moyens de tes ambitions, continua Matail.
La défense de Logan vacilla. La chose avait raison. Il était prisonnier de ces ténèbres étouffants, et n'avait plus rien à perdre.
- Parfait, fit une autre voix, qu'il n'avait pas encore entendu jusque là.
L'entité envahit son être, si pleinement qu'il ne pouvait penser à rien d'autre.
Logan se mit à hurler sans s'en rendre compte, tomba et convulsa sur le sol.
Il perdit la notion du temps, et finalement, reprit conscience de lui-même.
Il sentit que quelque chose d'autre était en lui, quelque chose qu'il ne pouvait contrôler.
Et Logan se demanda s'il n'avait pas fait une erreur.
Raum, se présenta l'entité. Ses paroles allaient aussi vite qu'un dialogue intérieur, comme il avait pu connaître auparavant.
Voyons jusqu'où pourrons-nous jouer.
Un jeu ?
Je suis éternel. Tu n'es qu'un jouet pour moi.
Un jouet dont tu as besoin pour t'incarner.
Tu n'es qu'une coquille charnelle. Tu as juste voulu revenir ici, sans savoir ce qu'il adviendra ni ce qu'il y aurait ensuite. Tu veux avoir les moyens de tes ambitions ? Suis mes conseils.
Logan encaissa les remontrances du démon, qui touchait au but sur tous les points.
Quel est le plan, alors ?
Va trouver un village non loin. Dis-leur ce que tu es : l'ancien commandant des Gardes Pourpres, la dernière incarnation des Ixarys sur ces terres. S'ils ne te suivent pas, trouve un autre village qui le fera. Une fois cela fait, trouve trois autres personnes, des robustes, et emmène-les à Fort Drakel. Matail, Nerkhulum et Dvos se réincarneront en eux.
Pourquoi ne pas me posséder entièrement ? Me laisser le contrôle de mon corps ?
Car tu es volontaire. Car tu connais mieux les coutumes mortels. Car contrôler pleinement altère ton corps pour mon confort. Il existe beaucoup de raisons, relier à des actes de ton monde, qui te paraîssent stupides, mais qui sont lourdes de sens pour nous. Va faire ce que je t'ai dit.
Logan s'exécuta et sortit de la grande salle, puis du fort.
Une fois dehors, il entama une longue marche vers le village le plus proche.
Raum... Tu n'as pas prit la parole dans la salle.
J'observe et j'agis. Dvos est idiot, Matail est une brute et Nerkhulum est fourbe. C'est notre nature.
Ah, vous avez chacun vos caractères. Comme nous, "mortels".
Ne te moque pas. Les différences s'arrêtent là. Ça te parle, l'Empire d'Ohm ? fit Raum, sautant d'un sujet à un autre.
C'est très lointain, que je sache.
J'ai possédé un mortel du nom de Krelg. Un chasseur de ces temps-là, un volontaire, lui aussi. Mais qui effectuait déjà de sacrifices sans même nous avoir déjà vu. Des lapins, des écureils, des petites bêtes, le fruit de sa chasse. Nous avons répondu à ses appels lorsqu'il sacrifia un mortel.
C'est... Barbare.
Tu as tué pour un homme des dizaines de mortels. Au moins, nous, nous valons la peine de tuer une peau de papier.
Logan ne répondit pas à cette mention sur son passé.
Vos croyances nous considére sans doute comme des démons. Bande d'idiots... Les dieux que vous vénérez ne sont pas plus miséricordieux que nous ! Vous n'êtes que des pions à leur échelle. Vous devrez déjà vous montrer honoré d'avoir leur attention lorsque vous l'avez.
Comme des insectes...
Comme des insectes, oui, répéta Braum.
Alors vous êtes quoi ?
Des... entités spirituelles inférieures. Attirer et relier à certains endroits de votre monde par des émotions et évènements forts.
Je préfère dire des démons. Vous étiez donc reliez à Fort Drakel ?
Logan devina le sourire du démon.
Oui. C'est Rastan, le mortel qui a sauté depuis les remparts qui nous a attirés. Le désespoir ambiant était un vrai nectar. Nous nous sommes bien amusés à attiser leurs peurs profondes.
Et les chuchotements ? Le propriétaire du journal disait les entendre avant votre arrivée.
Aucune idée, fit Raum, qui paraîssait sincèrement stupéfait. Nous avons été coincés dans le fort après la mort du reste des peaux de papier. Bloqués par tout ce sang et leur terreur. Comme des débutants. C'était très frustrant, à devoir attendre une enveloppe charnelle.
À ce propos, concernant les moments où tu me contrôleras...
Les batailles. J'ai soif de sang. Laisse-moi m'incarner pleinement pour les batailles. C'est une maigre demande comparé à ce que moi et mes frères pourront t'apporter.
À savoir ?
Tu le découvriras. Réveille-moi s'il y a urgence.
Te réveiller... ?
Raum quitta progressivement la conscience d'un Logan interloqué, bien que celui-ci sentit toujours l'entité dans son esprit.
L'ancien commandant de la Garde Pourpre grogna de frustration, ayant toujours autant de questions sans réponse et reprit sa marche.
Eh, réveille-toi. On est arrivé.
Raum reprit conscience en un clin d'œil.
J'observe. Je ne me lasse jamais de voir la crédulité des mortels
Je suis mal placé pour m'en moquer également...
Une fois arrivé dans ce qui servait de grande place du village, Logan lança une pièce à un gamin.
- Va annoncer un rassemblement dans la place du village.
Tandis que l'enfant courait déjà en criant à tue-tête, Logan s'adossa à un muret et attendit.
Lorsqu'il compta environ 50 personnes, il décida de quitter son mur et se posta sur une charrette, légèrement en hauteur.
- Peut-être me reconnaissez-vous, amorça-t-il.
Silence dans l'assemblée.
- Apparement pas, fit Logan en secouant la tête
Tu allais souvent dans des petits patelins dépassant à peine les 100 âmes ?
Garde tes sarcasmes pour plus tard
- Mais peut-être vous souvenez-vous de ceci, continua-t-il.
Il ouvrit sa sacoche et en sortit une vieille cape pourpre, arrachée sur plusieurs côtés, poussiéreuse et élimée.
Il la secoua afin que tous puissent voir le double trikell, symbole des Ixarys, provoquant de ce fait un nuage de poussière.
Cette fois-ci, la réaction ne se fit pas attendre. Les gens du premier rang toussaient encore à cause de la poussière que des murmures parcouraient l'assistance.
- J'étais Logan Grel, commandant des Gardes Pourpres et bras droit d'Oméril Ixarys. Le reste de cette maison a fuit et est parti en exil. Je suis désormais leur dernier représentant, Logaraum Ixarys !
Logaraum ? Merci d'avoir pensé à moi.
Ma générosité me perdra...
Le joug de la famille Ixarys avait marqué les Marches de l'Est, positivement. De nombreux villages comme celui-ci vivaient leur vie sans suzerain direct. D'autres patelins ne manqueraient pas de réagir comme celui-ci à l'annonce d'un héritier des Ixarys.
Les habitants quittaient déjà la place pour vaquer à leurs occupations.
Il nous en faut trois, des costauds... Ceux-là, là-bas.
Raum prit le contrôle des yeux de Logan, et les posa sur plusieurs paysans.
Celui-ci se dirigea vers les hommes désignés, et se planta devant eux.
- Vous trois, suivez-moi. Vous savez monter un cheval ?
Les paysans bredouillèrent une réponse probablement négative, mais Logan s'en moquait.
Il continua son chemin pour réquisitionner des chevaux, que ses trois compagnons enfourchèrent maladroitement, et eûrent plus encore de mal à rester stable une fois en route.
Logan se déposa au sol, pour se tenir pour la seconde fois devant la porte de Fort Drakel.
Et maintenant, que devons-nous faire ?
Dirige-toi vers la grande salle, et je m'occuperai de la suite.
L'ancien Garde Pourpre ne se fit pas prier, tandis que les trois hommes le suivait diligemment.
Logan ouvrit la porte et ordonna d'un mouvement de tête à ses suivants d'entrer.
- J'espère ne pas avoir était trop lent, fit Raum
Le crâne de Logan résonna douloureusement tandis que Raum s'exprimait non pas à travers sa bouche, mais directement depuis l'intérieur de lui.
Les trois paysans pivotèrent vivement vers lui, paniqués par la voix de Raum.
- Ah ! Enfin... répondit Matail d'une joie difficilement réprimée.
Les trois démons, visibles uniquement comme des ombres humanoïdes de grande taille, se jetèrent simultanément sur les paysans, qui s'écroulèrent en hurlant, secoués de spasmes. Des flammes bleues parcouraient leurs corps.
Logan referma la porte.
Raum ? Les hurlements ont enfin cessé.
Plusieurs heures étaient passées
Ils sortent
Logan eût tout juste le temps de se relever de son rocher que Matail sortait déjà du bâtiment. Il semblait être un peu plus grand et large que l'original. Ses pupilles luisaient d'un éclat rouge, et la peau de son visage et de son cou était déjà en train de s'écailler.
Dvos fut le suivant. Le visage et le cou de l'enveloppe charnelle avait gagné en graisse, et le démon se raclait régulièrement la gorge, pour en cracher un liquide corrosif.
C'était Nerkhulum qui fermait la marche. À première vue, son corps n'avait pas changé, bien que ses yeux luisaient d'une lueur maligne qui n'avait rien à faire chez un paysan.
- Bien. Nous voilà tous réunis. Pourquoi les avez-vous pleinement possédé ?
- Nous n'avons pas besoin de leurs... "Compétences sociales" avec ton espèce, grogna Matail
- Il faudra vous engoncer dans des armures complètes, afin de ne pas affoler la populace...
- Logan, l'interrompit Nerkhulum. Il faudra nous faire rejoindre davantage de nos frères. Nous n'aurons pas le luxe de d'offrir des faibles à nos frères. Ils prennent trop de temps à... Reformer leur corps pour nos besoins, et leur mental n'est pas prêt à nous accepter. Nous avons mis plusieurs heures pour ces trois peaux de papier.
- Nous avons trouvé une solution bien plus intéressante, continua Matail. Les adeptes d'Yggnir infestent Okord. Leurs huscarls sont baignés dans la guerre et le sang. Ils sont parfaits ! termina le démon en gloussant.
- Ils seront nos Khatovars. Nos guerriers de pierre. compléta Raum, l'entonnant telle une litanie.
Logan sentit Raum brusquement se tendre, en alerte.
Que ce passe-t-il ?
Quelqu'un très puissant arrive.
Quand ?
Il est encore très loin dans le sud. Mais il vient nous chercher.
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