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#1 2016-06-30 01:58:25

Eugenie Morgan

Les préparatifs d'une guerre violette

La petite fille courrait dans la fraicheur matinale de l'automne. Ses cheveux longs dansaient et ses rires retentissaient dans le parc. Son Père la regardait, se démener pour essayer d'attrapper une poule qui visiblement n'était pas d'accord. Il souriait de voir son enfant heureuse. Puis elle le vit et la poule pu s'en retourner tranquillement au poulailler.

" Papa ! Papa ! cria-t'elle en accourant vers son Père. Tu es enfin revenu !"

Elle sauta dans ses bras. L'homme tourna sur lui-même offrant à sa fille quelques tours de sensation de vol. De retour de la guerre il appréciait partager ces moments tendres. Elle grimpa sur son dos et lui s'adonna au jeu du destrier qui devait suivre les consignes de cette jeune cavalière de 7 ans.

Soudain, le ciel s'obscurcit, étrangement. L'enfant, inquiète, descendit du dos de son Père qu'elle regarda ensuite, fixement, les yeux dans les yeux. Le tonnerre gronda une première fois. Le sourire de son Papa avait disparu, et dans ses yeux des larmes semblaient se former tandis que son visage se fermait, comme s'il s'éloignait. L'orage gronda à nouveau, Eugénie tendit une main tremblante vers son Père dont la vision devint trouble puis disparu.

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" Papa ! s'écria Eugénie qui se réveilla en sursaut !"

Eugénie resta un moment immobile, les yeux grands ouverts, le souffle haletant. Puis les larmes vinrent, qu'elle essuya fébrilement en entendant un domestique toquer à la porte de sa chambre et l'appeler. Elle était attendue à la grande salle car des visiteurs importants l'y attendait.

Eugénie s'apprêta en vitesse, sortit de la chambre, couru dans le long couloir poursuivi par le domestique qui tentait en vain de lui parler des visiteurs. Elle descendit le grand escalier central quatre à quatre, s'arrêta un instant sur la dernière marche pour reprendre un peu de contenance. Le domestique en profita pour le rejoindre et tenter de dire un mot mais Eugénie reprit son chemin marchant droit vers la large porte à deux battants et pénétra dans la grande salle.

Tandis qu'elle se dirigeait vers les étrangers, elle jeta un regard vers l'ancien trône de son Père qui avait pu être retrouvé dans les ruines du Fort Arald. Ce trône désespérement vide...

Ses yeux se détournèrent afin d'éviter de nouvelles larmes, elle les posa sur les visiteurs qui la regardait arriver. Le blason de l'un des deux hommes lui sauta aux yeux, un lion doré et ailé sur fond orangé ! C'était l'homme de la taverne des bons rieurs, celui qui avait attiré son oeil et l'autre, il devait sans doutes s'agir de son compagnon, celui qui avait osé passer devant tout le monde en hellant Grinzu Kralle. Que venaient-ils faire ici ?

Dernière modification par Eugenie Morgan (2016-07-11 00:43:43)

#2 2016-07-07 19:06:04

Arhimeas

Re : Les préparatifs d'une guerre violette

Le voyage fut long mais ils y étaient enfin arrivé. 2 hommes, 2 amis d'enfance étaient partis des contrés par delà les mers, à l’extrême sud-est d'Okord pour arriver en cet endroit précis. La généalogie est une science obscure, et leurs disciples font preuves d'une logique redoutable.

Arhimeas et Niono venaient tout juste d'acquérir 2 fiefs dans le Nord d'Okord, ils les avaient fait prospérer et se sentaient maintenant un âme de seigneur. Malheureusement les arcanes de la gestion restaient obscures à leurs yeux. Il leur fallait un moyen d'apprendre, de comprendre comment transformer un lopin de terre en une nation prospère.
Ils s'étaient renseignés et le nom du "Duché d'Arald" revenait sans cesse, ainsi que le nom de sa dirigeante, Eugnénie Morgan.

Cependant ils n'avaient rien à offrir et Okord était une terre hostile, ils patientèrent jusqu'à ce qu'une occasion se présentât. Celle-ci se nommait Grinzu Kralle. Les 2 chevaliers avaient entendu parler de l'histoire du duché, et cela les avait beaucoup marqué. Ils étaient persuadés qu'une personne comme Eugénie allait être intéressé par la proposition du chef mercenaire.

Ayant accepté la proposition de Grinzu ils se mirent en chemin pour arriver au petit jusqu'au palais de la vicomtesse. Ils se présentèrent à la porte et les titres de noblesse fonctionnèrent très bien pour arriver jusqu'à la salle du trône et demander audience la maîtresse des lieux. Pendant l'attente une mis au point s'engagea et c'est Arhimeas qui prit la parole.

"Tu vois mon brave Niono, peut-être qu'un jour nous aussi nous aurons un palais comme celui-ci, sens-tu le poids des âges qui pèse en ces lieux ?"

"Ca c'est sur on doit pouvoir en mettre une belle armée ici. Par contre j'ai toujours du mal à comprendre ce qu'on vient faire là, depuis quand des chevaliers rentrent ainsi chez une vicomtesse ? Si elle ne nous jette pas ça sera exceptionnelle"

"Le temps nous manque mon cher, un conflit se prépare et nos connaissances en seigneurie et gestion sont rudimentaires. Nous ne sommes encore que des roturiers dans l'âme et elle une sectatrice d'une philosophie qui a su créer un Roi."

Les yeux de Niono s'écarquillèrent, il se passait souvent ça dès que trop de mots compliqués étaient utilisés. Arhimeas oubliait souvent que les 10 années qui les séparaient étaient à prendre en compte. Mais Niono compris l'idée et résuma fort bien.

"En clair on combat pour elle, on lui fait honneur, on gagne la guerre, on revient et elle devient notre professeur et protecteur"

Ce fut au tour d'Arhimeas de s'en trouver bouche bée. Son fidèle Niono grandissait de jour en jour. Il n'eut pas le temps de le féliciter qu'il entendit des pas venir vers la salle. Ils mirent leur casque sous le bras et à peine Eugénie eut elle pénétrer dans la salle qu'ils se courbèrent comme la tradition le voulait.

En se redressant ils virent les yeux rougies d'Eugénie, qu'Arhimeas prit pour un signe de colère. Il fut tout d'abord surpris en constatant le jeune âge de la vicomtesse, elle semblait avoir le même âge que lui et pourtant un monde les séparait. Il s'empressa de calmer les ardeurs supposées d'Eugénie.

"Bonjour vicomtesse, permettez-moi tout d'abord de m'excuser de notre intrusion. Je me présente, je suis le chevalier Arhimeas et voici le chevalier Niono. Nous avons fait un long chemin pour venir vous voir et nous présenter à vous. Nous possédons de nombreuses terres dans votre province."
Arhimeas posa son regard sur le trone au fond de la salle.
"J'ai le sentiment que nous cherchons tous à atteindre un objectif qui peut sembler inatteignable, mais je suis sur que tous ensemble nous pourrions arriver à faire de grandes choses."

Et ce fut encore Niono qui résuma au mieux la situation
"Nous sommes persuadés qu'une entente mutuelle serait profitable à tous, laissez nous mettre notre épée à votre service pendant le conflit des violets. Ainsi nous pourrons nous montrer digne d'Arald."

Arhimeas et Niono se regardèrent brièvement. La tension qu'ils ressentaient à cet instant était telle qu'ils arrivaient à sentir leur cœur battre dans leur poitrine.

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