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Abzalon s'étouffa avec sa bière en entendant les paroles suivantes
Si vous engagez avec vous vos vassaux, signifiez le moi et je vous donne ma parole que vous n'aurez pas à les affronter.
Il se leva de sa table et s'adressa au voyageur.
"Je ne connais pas vos coutumes à Träkbäläard mais sachez qu'en Okord, les suzerains n'attaquent pas leurs vassaux ! »
Abzalon entendit quelques personnes réagir à ses propos, il continua
« Je vous donne ma parole seigneur Grinzu Kralle que jamais je n'affronterai les vassaux ni même les vavassaux de mon seigneur."
Miles lui n'avait pas bronché et regardait Grinzu Kralle d'un regard noir.
Il pensa au parchemin de son seigneur qu’il avait tendu au voyageur.
Le Duc Seb y avait noté que les chevaliers Miles et Abzalon étaient les représentants de sa maison et avaient tous 2, les pleins pouvoirs de décisions et militaires pour cette mission.
Le colosse prit son amulette, ainsi que le jeune freluquet. Bien. Grinzu acquiesça d'un air approbateur, alors que son fidèle Hsin lui apportait une missive. Une réponse du Roi d'Okord qui l'autorisait à s'adresser à la tribune du royaume. De mieux en mieux. Les choses allaient s'accélérer un peu et il n'était pas fâché de quitter cette taverne crasseuse où plus d'okordien venaient le défier qu'accepter la bannière la plus crainte et respectée d'Ohm. Rester encore un peu ou chevaucher en Déomul... il hésitait encore.
Je note votre défi Toward et sachez que mes hommes se battront pour les deux à la fois. Un mercenaire honore toujours ses contrats, même s'ils viennent de deux adversaires. Entravez mes missions autant que vous le voudrez, nous verrons où seront vos amis de Gundor lorsque vous serez enferré par un Violet.
Puis il se tourna vers l'homme qui lui tendait un parchemin. Il prit son parchemin.
C'est bien ce que je dis, je ferai en sorte que les maisons féodales, puisque qu'elles sont chères à vos yeux, n'auront pas à se combattre elles-mêmes. Sachez qu'en Träckbäälär un guerrier n'attend pas après un autre pour sa protection. Il fait sa propre protection à la pointe de son épée. Mais soit, vous ne combattrez pas les vôtres s'ils s'engagent aussi. En revanche, s'ils ne le font pas, je ne peux être tenu responsable pour tous les débordements que les Violets pourraient causer... un sourire malin parcouru son visage. Serez-vous Violet le jour où le destin frappera à votre porte ?
Il sorti une autre amulette qu'il posa sur la table et se leva cédant sa place à Hsin, un de ses plus anciens frère d'arme, un ancien général d'Ytesen. Grinzu ne pouvait rester plus longtemps, il avait une tribune à rejoindre.
Seras-tu des nôtres guerrier, pour ta fortune et la guerre ?
Dernière modification par Grinzu Kralle (2016-06-24 08:23:18)
Un jeune homme, baron d’après son accoutrement, poussa les portes de la taverne, il sentait déjà les regards des puissants le dévisager mais n’en avait cure. D’un pas décidé il se dirigea vers la table où maintenant Hsin remplaçait Grinzu
« Je serais bref, la baronne Faral m’a fait part de la raison de votre présence. Je n’ai rien à perdre, ni terres, ni richesses, par contre j’ai une poignée d’hommes fidèles qui comme moi se nourrissent d’aventure et n’ont peur de rien. Si vous en avez à offrir alors ils vous suivront et je serais en première ligne ! »
Le messager Grinzu Kralle venait de disparaître derrière la porte de la taverne, remplacé par un autre homme. Eugénie semblait troublée, derrière la capuche de sa tunique qu'elle avait conservée sur sa tête depuis son entrée dans la taverne afin de n'être pas reconnue. D'un bond elle se leva à la surprise de son haut conseiller. Le temps qu'Arturius réagisse, elle était déjà sortie de la taverne. Eugénie s'empressa de rejoindre Grinzu Kralle qui sellait sa monture et s'apprêtait à prendre congés.
" Messire, attendez, hella Eugénie en courant vers lui tandis que l'homme tournait la tête vers elle, visiblement surpris d'entendre une voix féminine. Je suis Eugénie Morgan, du Duché d'Arald et je veux mettre ma bannière à votre service. S'il vous plait donnez-moi une de vos amulettes."
Dernière modification par Morgan (2016-06-23 12:11:18)
Le seigneur Jacquouille s'installa a une table, demanda une portion de ragoût accompagnée d'un alcool local. Il demanda au tavernier: "Pourriez-vous servir un verre à ce mercenaire quand il sera disponible? En lui disant que le Marquis Jacquouille souhaite s'entretenir avec lui. Je vous remercie mon brave.
Hsin sorti une nouvelle amulette de la boite et la tendi vers Kifu. Le respect dû aux braves se lisait dans son regard.
Grinzu saura se souvenir de votre engagement, il est fidèle aux siens.
Le tavernier s'approcha de Hsin d'un pas un peu hésitant et lui tendu une choppe débordante de sa meilleure bière. Mieux valait servir ses bonnes bières aux clients encore sobre et réserver sa merdasse aux poivrots du coin.
- Le seigneur assit de l'autre côté souhaite vous entretenir. Dit-il en montrant discrètement la direction vers le seigneur Jacquouille.
Hsin se leva, pris la boite aux amulettes d'une main, sa choppe de bière de l'autre et alla s’asseoir lourdement sur une chaise en face de Jacquouille. Étonnamment elle tient bon.
Au nom des Violets, je vous écoute.
Cela avait le mérite d'être direct et rapide, ce qui résumait plutôt bien Hsin.
Eugénie Morgan, du Duché d'Arald, je vous remercie de votre engagement et saurais m'en souvenir.
Lui dit-il tira une amulette de sa poche. On ne sait jamais quand on peut tomber sur une bonne recrue ! Grinzu lança l'amulette d'un tir du pouce et mis sa monture en marche. Il regarda s'éloigner la silhouette d'une jeune femme en armure, pensif.
Décidément, ce royaume est plein de surprises...
Grinzu disparu au détour d'un chemin, direction, la tribune du royaume où tous pourraient entendre son offre.
Si vous souhaitez l'indispensable soutien de Bürlocks et de ses invincibles guerriers Saxons,il va me falloir des garanties.
Premièrement,je réclame une prime immédiate de 1 million d'or.
Deuxièmement,je réclame trois provinces riches (minimum 5 plaines fertiles) adjacentes.
Troisièmement,toute perte parmi mes soldats devra être intégralement remboursé en or.
Quatrièmement,je me réserverais 50% du butin.Vous pourrez prendre le reste.
Cinquièmement,vous me fournirez toutes les armes de sièges dont j'aurais besoin.
Sixièmement,je me réserve le droit de me retirer à tout moment si vous ne respectez pas ces conditions.
J'espère que vous verrez dans toute sa grandeur ma générosité.Refuser mes conditions serait irraisonnable.
" Mademoiselle, mademoiselle ! s'écriait le haut conseiller Arturius en rejoignant Eugénie qui restait le regard figée vers l'horizon où venait de disparaître Grinzu. Mais qu'avez-vous fait ? Que lui avez-vous dit ?
- C'en est fait Arturius, nous serons violets ! répondit Eugénie en lui montrant l'amulette et en s'amusant à la lancer en l'air pour la rattraper de l'autre main.
- Quoi ? Mais, nous ne sommes pas des mercenaires ? Que va-t-on penser d'Arald maintenant, qu'est-ce qui vous a pris ?
- A vrai dire je ne sais pas trop. J'ai senti que nous devions entrer dans cette aventure, le regard de ce messager...
- Vous êtes folle, rattrapons-le et rendons-lui cette amulette ! Arald ne peut...
- Arturius, nous ne pouvons plus reculer. Nous serons violets. As-tu remarqué que nous ne sommes pas les seuls Seigneurs d'Okord à choisir cette voie ? Je ne sais pas vraiment pourquoi mais je me dois d'en être et si nous récupérons des terres, ce sera bon pour Arald, non ? le coupa Eugénie.
- Bien Mademoiselle, mais je persiste à considérer que c'est une erreur et que nous le regretterons !
- C'est possible, mais je veux prendre ce risque. Je te dis qu'il y avait quelque chose dans ses yeux... je ne sais pas, je me sens appelée à le suivre, c'est tout. Allez, rentrons, nous n'avons plus rien à faire ici et les troupes doivent être parées."
La vicomtesse et son intendant cessèrent le débat. Lentement ils détachèrent leurs montures, et grimpèrent dessus, après leur avoir proposé un peu d'eau. Puis ils reprirent leur route vers la grande forteresse de Hardor, coeur du Duché d'Arald.
Dernière modification par Morgan (2016-06-23 21:17:57)
Hsin observa Bürlocks, incrédule.
- Je ne sais pas si tu me fais une blague de ton crû ou si tu crois vraiment ce que tu racontes, mais dans le doute, je vais te répondre : continue sur ce chemin et tu connaîtras la générosité des Violets : un rire et une épée dans le ventre. Reviens quand tu auras les idées en place.
Reviens quand tu auras les idées en place.
Sur ces mots,Bürlocks,déjà irrité par l'insolence du mercenaire,s'écria :
SALE CHIEN DE TRÄKBÄLÄARD
Il mima une courte série de crachats dans sa direction,avant de continuer :
Comment oses-tu me tutoyer,être inférieur ?
Sans mon aide,toi,et tes "violets",crèverez comme des rats face aux troupes du Royaume de Gundor.
Lorsque tu t'en rendras compte,ne viens pas implorer mon aide,non.Je ne te sauverais de la mort qu'en échange de conditions encore plus lourdes.Tu ferais mieux de te dépêcher.
Dernière modification par Bürlocks (2016-06-24 00:29:24)
Hsin ouvrit sa large mâchoire et rit à gorge déployée.
Oui oui, c'est ça, allez passe ton chemin l'ami d'autres on peut être des choses sérieuses à dire.
L'imprudence de certains okordiens et leur méconnaissance des puissances d'Ohm en disait long sur leur jeunesse...
Dernière modification par Grinzu Kralle (2016-06-24 08:55:24)
Raymond d'Alanver se tenait tranquillement dans son coin.
Le vieux chevalier observait avec délectation le spectacle de cette taverne et de ceux qui s'y agitaient. Il avait réussi à s'emparer de la chopine d'un braillard, gonflé comme une outre de son propre orgueil, qui était parti invectiver le copain du mercenaire. Ce dernier lui répondait sur le même ton.
En même temps le saxon n'avait pas tort et ses demandes étaient raisonnables. Mais il était inutile de s'énerver et de jouer aux matamores. Surtout quand on parlait à un sous-fifre qui n'était même pas décideur en la matière. C'était aussi grotesque que les marchandages dans le souk des villes du Sud. Ils ressemblaient à deux coqs déplumés s'invectivant et se promettant chacun les sept plaies de Waldan.
En tous cas, il avait déjà vu mieux comme recruteur. En même temps, que fallait-il attendre d'un Trakbouillère?
Le seigneur Jacquouille eut un sourire en coin puis s'adressa au mercenaire :
Alors, pas trop déçu?
...
Plus sérieusement et maintenant que nous sommes un peu plus au calme, je peux vous faire part de ma volonté d'intégrer les violets.
Je peux vous amener une expérience quasi inégalable en ce royaume. Allez dans la cour du château et vous y verrez la plus grande bataille intérieure d'okord... Que j'ai menée et gagnée.
J'ai pendant très longtemps fait parti de la légendaire ligue des mercenaires d'Okord, intégrant la main de celle-ci et en effectuant les principaux contrats.
Votre proposition paraît alléchante, c'est pourquoi, si vous m'acceptez, je souhaiterai y prendre part.
Mon temps de mobilisation sera de une semaine, pour information.
Le regard de Hsin s'alluma à l'évocation des faits d'arme du seigneur Jacquouille. Voilà un meneur d'homme qui pouvait faire la différence sur le champ de bataille. Intéressant.
Il posa une amulette au creux de sa main qu'il tendis face visible à l'okordien. Les deux hommes se regardèrent un instant, de ces regards complices entre gens d'arme qui ont surmontés mille périls.
Nous vous attendions mercenaire Jacquouille.
Un jeune homme portant les armoiries du Cygne entra dans la taverne et reconnut sans mal le mercenaire, attablé avec un seigneur d'Okord. Il reconnut le blason de l'Okordien : le blason du Duc Jacquouille, qui avait été son adversaire lors de la dernière guerre, mais la paix avait été signée, donc il n'avait rien à craindre. En revanche, ne s'imaginant pas que le Duc Jacquouille en personne viendrait dans un tel endroit, et ne l'ayant jamais vu, il ne lui adressa rien de plus qu'un signe de tête en guise de salutations.
Il se tourna ensuite vers le mercenaire.
"Messire, je suis Loth d'Orcanie, fils du Marquis Andior, co-dirigeant de la confrérie du Cygne. Il est navré de ne pas pouvoir venir en personne, mais vous envoie son héritier ratifier cet accord pour vous montrer à quel point il trouve votre proposition intéressante."
Il tendit une missive cachetée au mercenaire. Si tout se passait bien, il repartirait avec une poignée d'amulettes.
Dernière modification par Andior (2016-06-24 18:49:54)
(HRP : chronologiquement ce message fait suite à celui de Grinzu jeudi à 6h43)
Miles regarda Grinzu Kralle poser l’amulette, se lever et s’éloigner de la table.
Miles se retourna donc vers Hsin.
« Il serait bien de dire à votre ami, qu’ici il n’est pas à Träkbäläard mais à Okord... De plus quand il dit : »
Mais soit, vous ne combattrez pas les vôtres s'ils s'engagent aussi. En revanche, s'ils ne le font pas, je ne peux être tenu responsable pour tous les débordements que les Violets pourraient causer..
« Je lui répondrai en le citant »
Je serai l'unique responsable des tords diplomatiques causés.
« J’ai parfaitement compris à qui m’adresser au cas où.. »
La porte de la taverne s’ouvrit et on entendit Abzalon beugler « Gaston de Carvallo, mon ami, nous sommes ici ! »
Gaston se dirigea vers la table d’Abzalon, il vit Miles parler avec une personne à une table, Miles le regarda et ils se firent un signe de tête.
Miles prit l’amulette sur la table. « Vous en n’avez pas une deuxième pour mon ami Gaston de Carvallo qui vient ici représenter le seigneur Messire François ? ».
Miles se rapprocha de Hsin et lui susurra à l’oreille « Vous avez tout à y gagner à nous mettre dans la même équipe ! ».
Dos à l'encadrement de la porte, je regardais l'intérieur de la taverne avec attention. Mon compagnon Arhimeas fit un pas en avant et pénétra en ce lieu. Je décortiquais chaque centimètres de la pièce, à gauche, plusieurs groupes de personnes discutaient. Ils avaient l'air d'être hautement gradés. Leurs habits étaient imprégnés de richesse et d'honneur.
En face de moi je vis Arhimeas en train de prendre une bière, comme à son habitude. Plus loin, dans un endroit isolé je vis une Dame accompagnée d'un homme. Ils avaient l'air de parler de nous mais je ne saurai en dire plus.
A côté de Hsin se trouvait une caisse remplie de nombreuses amulettes. J'avais entendu que, si l'on prenait une de ses amulettes on s’engageait dans un bataille sanguinaire et sans merci.
Nous vîmes la Vicomtesse partir, nous devions prendre une décision rapide si nous voulons la rattraper pour discuter de vassalisation.
« Bon Arhimeas, on fait quoi là, moi j'ai une envie pressente d'aller casser des têtes ! »
Arhimeas ne prit pas le temps de répondre, il demanda a Hsin de nous rejoindre. Il lâchât sa bière, prit une des amulettes et couru vers la sortie. Je m’empressai de le rattraper. Juste avant de sortir de la taverne à toute vitesse, je pus entendre cette phrase qu'il disait a Eugénie : « Nous nous reverrons bientôt en Arald ! »
Dernière modification par Niono (2016-06-25 11:07:05)
Hsin sorti une deuxième amulette, l'air satisfait. Ces deux seigneurs de la plume Noire étaient réputés pour être de fiers guerriers. Grinzu serait ravi de ce recrutement.
En voici une seconde pour votre ami Gaston de Carvallo, j'ai hâte de marcher avec vous pour la guerre et la gloire. Puis il ajouta plus bas, vos demandes seront transmises à Grinzu, n'ayez crainte.
Soudain, un chevalier qu'il n'avait pas remarqué pris l'amulette sortie pour Gaston au son d'un "nous vous rejoindrons" et sorti précipitamment. Tant de vigueur parmi les barons de ce royaume ne pouvait être que bon signe. Si ces Okordiens se révélaient de fidèles et vaillantes recrues, Grinzu ferait certainement appel à eux à nouveau.
En voilà un qui ne manque pas d'ardeur, voilà pour vous Gaston.
Il sortit une nouvelle amulette. Ses gros doigts effleurèrent pour la première fois le fond de la cassette. Le recrutement prendrait bientôt fin...
Hsin se leva en prenant sa lourde hache et se dirigea vers la porte de la taverne. Le recrutement était terminé, l'heure était aux derniers préparatifs avant la campagne.