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Dans cette salle seront présentées les conférences de la Faculté d'Etude des Civilisations.
A l'issue de chacune d'entre elles, cet espace sera ouvert aux questions jusqu'à la présentation de la conférence suivante.
Le Professeur Henri Cocher était le premier à présenter sa conférence à ceux qui le souhaitaient, au sein de l'Académie Royale. Lorsqu'il arriva dans l'amphithéâtre qui lui était réservé, il ne vit pas une grande foule amassée pour voir cela, malgré les efforts de communication effectués par Dame Helyanor, mais espérait que cela changerait rapidement. Conscient de cela, il avait décidé de centrer son sujet sur l'origine d'un peuple arrivé en Sudord plusieurs années auparavant, et qui s'y était installé en nombre.
Après s'être présenté, il commença son cours :
Origine des Peuples de Sudord
Comme vous le savez-tous, le Sudord a été conquis par Okord à Österlich lors de l'an 4 de l'ère 15. La composition de sa population est assez hétéroclite.
Si la majorité de ceux-ci sont des Österlichois ayant décidé de rester sur place après la colonisation Okordienne, il y a également une bonne partie d'Okordiens sur place. Enfin, le Sudord a vu arriver plusieurs groupes importants de population provenant de l'île d'Agomeux, entre l'an 6 et l'an 9 de l'ère 15. Ces trois peuples ayant des religions drastiquement différentes, cela a parfois causé des problèmes importants, mais nous en parlerons lors d'un autre cours. D'autres groupes plus petits provenant de royaumes lointains et méconnus se sont également greffés à la population Sudordienne.
Le cours d'aujourd'hui concernera la population d'Agomeux, qui reste très méconnue en Okord. Tout d'abord, nous allons aborder sa géographie.
L'île d'Agomeux possède en son centre un volcan imposant, bien plus que tout ce qu'on peut trouver en Okord. Elle est de taille très réduite par rapport à Okord : on peut assimiler sa taille à celle de l'île des Dieux. A la différence de cette dernière, il n'y a pas de terre à moins de plusieurs semaines de bateau, rendant toute traversée dangereuse, et parfois définitive. Les échanges entre Agomeux et les continents alentours sont donc extrêmement limités : une seule cité possède la technologie nécessaire pour faire la traversée en relative sécurité. Le reste de l'île est essentiellement composé de forêts et de champs, le tout sur des sols très vallonnés.
Il y a neuf cités en Agomeux, que nous allons classer du nord au sud : Saarthal, Menegroth, la cité du clan du Hibou, Vaux (où je suis né), Mzulft, Rkund, Bthalf, Raldbthar, et Kemel-Ze, à la pointe sud de l'île.
L'île a été unifiée à deux reprises seulement : l'époque de l'Empire d'Ohm, puis l'époque de l'Unificateur, que je servais à l'époque, et que je sers encore aujourd'hui. Je parle du Seigneur Andior.
La majorité des tribus d'Agomeux étaient des fidèle d'Yggnir, même si leurs rites différaient légèrement des rites Okordiens qui lui sont consacrés. Une seule cité résistait à cette religion : celle du Clan du Hibou, qui ne croyait qu'en ses recherches, et à qui on doit la fondation de l'Académie Royale dans laquelle vous vous trouvez aujourd'hui. Oui, Dame Helyanor est avant tout la Matriarche du Clan du Hibou, qui a retrouvé une seconde vie en Sudord.
Nous ne savons que peu de choses de l'époque de l'Empire d'Ohm, car les conflits incessants entre les cités qui composent l'île d'Agomeux ont détruit quasiment toutes les traces de cette époque. Il semblerait, en tout cas, que la grandeur de l'île était maximale à cette époque, et qu'elle n'ait cessé de décroître jusqu'à l'arrivée au pouvoir de l'Unificateur.
L'Unificateur était membre de la tribu de Saarthal, et a réussi en quelques années à rassembler tout Agomeux sous sa bannière. Quelques années après cela, il fut cependant victime d'une tentative d'assassinat qui le força à disparaître de la circulation, et l'île retomba dans le chaos.
Finalement, le clan du Hibou se rendit compte que le volcan d'Agomeux, endormi depuis de nombreuses décennies, se préparait à entrer en éruption, et une grande partie de la population rejoignit Saarthal pour aider à la construction de bateaux supplémentaires, et fuir l'île. Quelques chefs barbares du Sud refusèrent de suivre Andior, qui ne voulait plus être appelé l'Unificateur, et massacraient tous leurs paysans qui souhaitaient le faire.
Finalement, quelques heures après le départ, le volcan entra dans une éruption plus violente que tout ce que vous pouvez imaginer, et l'île devint rapidement inhabitable. En effet... Plus aucune cité n'existe sur l'île d'Agomeux, et plus aucun homme ne vit là-bas.
Tout ce qui reste de la population d'Agomeux s'est disséminé entre le Sudord, l'Österlich, et les royaumes plus au sud encore. La majorité a toutefois suivi Andior et Helyanor jusqu'à chez nous, et c'est pour cela que je trouvais intéressant d'aborder ce sujet.
Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille l'excellente biographie "Les exilés de l'île perdue" qui est disponible dans la grande bibliothèque d'Okord.
Le prochain cours portera sur les Österlichois ayant décidé de rester en Sudord après l'annexion de ce territoire par notre royaume.
Je vous remercie à tous d'être venus, et reste disponible pour d'éventuelles questions.
Le professeur resta un moment en place, attendant une éventuelle réaction de son audience.
Dernière modification par Andior (2016-04-07 22:57:52)
LeRoux avait fait le déplacement dans l'académie Royale, savourant la moindre goutte de savoir sur le Sudord, esperant une mise en bouche, avant une conférence sur le Nord.
Puis posa 2 questions au professeur: Professeur, pensez Vous qu'un Jour, Le Sudord, pourrait se soulever et Entrer en Rébellion ouverte contre Okord pour retrouver son indépendance Osterlichoise ?
Il semble, qu'au Sudord, L'Honneur, soit une Valeur très mise en avant par ses habitants, d’où cela viens t'il ?
Henri Cochet sourit en voyant que sa conférence avait attiré la curiosité de certaines nobles d'Okord, d'autant plus qu'il s'agissait d'un homme du Nord.
Votre première question est très pertinente, et j'espère que ma prochaine conférence pourra répondre à votre question de manière plus précise que je vais le faire ici. Il y a toutes les raisons de penser que le Sudord ne se rebellera pas contre Okord, car les Österlichois, bien que largement majoritaires sur ces terres, sont, selon les provinces, soit confinés à des postes mineurs, soit redevables d'Okord pour une raison ou pour une autre.
Qui plus est, il faut savoir que le Sudord a pu être conquis assez facilement car il était, de base, assez peu peuplé, et très instable du fait des tensions extrêmes entre Okord et Österlich.
Je ne peux pas vous en dire plus, sinon ma prochaine conférence serait caduque, mais j'espère que ma réponse vous conviendra.
Pour votre seconde question, il faut savoir que tout cela est extrêmement lié à l'Ordre Protecteur de Sudord, et que ses membres sont essentiellement implantés dans l'Ouest et le Centre de Sudord. Les seigneurs de l'Est de ce territoire ne sont pas particulièrement sensibles à cela.
Comme je vous le disais, le Sudord était initialement assez peu peuplé, et fut, pendant quelques temps, boudé par les Okordiens. C'est la raison pour laquelle de nombreux jeunes seigneurs souhaitant tirer leur épingle du jeu décidèrent de s'y installer, et de nouer de bonnes relations avec leurs congénères. Le destin a fait que tous avaient en commun le désir de faire du Sudord une terre d'honneur, et ils s'attelèrent donc à la tâche.
Peut-on dire que l'honneur est plus important en Sudord qu'ailleurs? Pas forcément. En revanche, on peut clairement affirmer que certains seigneurs du Sudord se revendiquent comme défenseurs des valeurs de l'honneur, et ont prouvé, aux yeux de nombreux nobles, que cela n'était pas que des paroles.
Dernière modification par Andior (2016-04-07 22:57:15)
Je Vous Remercie Professeur, pour vos réponses qui ont éclairer ma curiosité.
*Prise de Notes: Honneur important au Soudord, Soudord stable, Ordre Protecteur du Soudord, Est Soudord peu Sensible*
En effet, LeRoux prenait des Notes, car il savait très bien, qu'on ne retenait pas tout oralement...
O'Chou Neen pensa:
"Encore une fois, voilà qui est prouvé: la nature est le seul ennemi qu'il est impossible de vaincre."
Le professeur Henri Cocher se présenta à nouveau à la Faculté des Civilisations, afin de donner son second cours. Il fut ravi de voir que l'amphithéâtre était un peu plus rempli que pour sa première conférence, et espérait que cela continuerait comme ça.
Il s'installa sur l'estrade, et commença à parler.
Bonjour à tous. Je vous remercie d'être présent pour cette deuxième conférence qui sera consacrée à la conquête du Sudord par notre royaume, et plus particulièrement sur les Osterlichois ayant décidé de rester sur place malgré le changement de souveraineté.
Tout d'abord, il convient de parler du contexte historique durant lequel se sont passés les faits. Cela a commencé il y a quinze ans. Tout d'abord, lors du troisième règne de Wanderer "l'Ancien", les troupes d'Yselda, et notamment ses célèbres cavaliers, ravagèrent le Sudord avant d'envahir Okord. Le Roi Baldir XXXII alors en place ne fit rien pour arrêter Yselda, et retira même ses armées du Sudord, laissant ses serfs sans défense. De nombreux massacres, pillages, et viols, eurent lieu durant cette période. Les Osterlichois surnomment ce moment "l'année noire".
La noblesse Osterlichoise n'a pas respecté ses engagements : elle devait défendre les paysans qui, en contrepartie, doivent la nourrir et lui donner la richesse nécessaire pour les défendre. Cela a entraîné une cassure entre les paysans et la noblesse Osterlichoise, et les révoltes populaires furent durement réprimées par la force, alors qu'au même moment, Yselda était vaincue par l'armée Okordienne.
La victoire d'Okord contre l'armée légendaire d'Yselda, malgré la fuite de cette dernière, plût beaucoup au peuple du Sudord qui commença à regarder l'autre côté du Grand Canal avec espoir. Certains tentèrent de le traverser, mais ils restaient minoritaires, et bien peu réussissaient à survivre au voyage. Pourquoi étaient-ils si minoritaires, me demanderez-vous? Eh bien, en Osterlich, la population entière est convertie à Podeszwa. Le Roi Baldir est appelé "Grand Témoin de Podeszwa", et a béni les Strolatz qui sont sa garde rapprochée. Un certain nombre de paysan voyait donc les Strolatz comme les exécuteurs d'une décision divine, et acceptait son sort sans broncher.
La situation de la région resta malgré tout tendue, et le Roi y maintenait l'ordre grâce à d'importants contingents de Strolatz présents sur place. Comme toutes les armées de cette taille, des débordements eurent lieu. La plus connue est le massacre et la destruction totale du village de Lizböl, la nuit du 15e-III-15, qui mit définitivement fin aux révoltes.
Le Roi Baldir XXXII mourut le 29e-III-15 dans son palais, et le royaume d'Osterlich tomba alors dans un grand chaos, aucun souverain ne prenant clairement le pouvoir là-bas. Le Roi Godefroy, successeur de Wanderer, décida d'envahir le Sudord et l'Osterord, suite aux rumeurs d'horribles persécutions que subissait la population par les Strolatz.
C'est un peuple soulagé d'être libéré de son oppresseur qui l'accueillit, mais les Strolatz défendirent leurs terres pendant de nombreux mois, et cette guerre fut une des plus sanglantes jamais connue en Okord. Malgré tout, le manque d'organisation des barbares Osterlichois causa leur perte, et les territoires furent définitivement acquis par Okord aux environs du 8e-IV-15.
La faction du Lys colonisa l'ouest, et la faction du Coq et ce qui deviendrait plus tard la Plume Noire colonisa le centre et l'est du Sudord. Durant quelques temps, il y eût de malheureuses persécutions contre les Osterlichois en raison de leur religion, mais le Roi demanda que cela cesse, et la paix arriva enfin dans le royaume.
Le Roi Baldir XXXIII tenta, quelques années plus tard, de récupérer ses terres, mais ce fut un échec cuisant pour lui, et il renonça définitivement à toute prétention dessus.
Petit à petit, le peuple Osterlichois s'accommoda de leurs homologues Okordiens, et furent heureux d'être mieux traités que par le passé, et de voir leurs églises tolérées, voire rebâties sur certaines provinces, par notre noblesse. Encore aujourd'hui, ils n'oublient pas par où ils sont passés, et sont fiers de servir nos seigneurs respectables, qui les traitent bien mieux que leurs prédécesseurs. On estime à 80% de la population, le taux d'Osterlichois présent en Sudord, mais une révolte est inenvisageable dans les circonstances actuelles.
Cela termine ma conférence sur la conquête du Sudord, et la part Osterlichoise des Sudordiens. Si vous avez des questions, je suis toute ouïe.
Dernière modification par Andior (2016-04-16 15:21:15)
Le comte Enguerrand de la Pétaudière était venu en curieux assister à cette conférence. Lui qui avait vécu les évènements de la conquête de l'Austrasie, sa province sise à l'extrème Ouest du Sudord, voulait savoir ce que ce professeur avait à en dire.
A la fin de la conférence, il se leva et apostropha l'érudit.
Si je puis me permettre une rectification Messire Henri Cocher, puisque j'ai assisté aux évènements dont vous parlez.
L'intervention de Godefroy dans le Sudord et l'Osterord était dicté par un désir de sécuriser les fiefs Okordiens, frontaliers du grand canal, qui faisaient l'objet de fréquentes razzias de la part de Strolatz en mal de pillage mais aussi de barbares du sud qui avaient profité du chaos de l'Osterlich pour s'installer dans la région.
L'idée était de constituer des marches. Une sorte de zone tampon qui nous préserverait de ces attaques.
Nous pensions que la brutalité des Strolatz nous faciliterait la tâche et que les paysans locaux nous accueilleraient avec des fleurs... et bien je peux vous dire que ce fût tout le contraire et que notre expédition soi-disant salvatrice se transforma en une guérilla ignoble. Nos gens se faisaient prendre dans des embuscades de nuit. On les retrouvait atrocement mutilés le lendemain. Les expéditions punitives n'y faisait rien. Plus nous brulions de village et plus leur haine à notre égard grandissait sans que nous soyons capables de les faire fléchir.
Leur religion était pour beaucoup dans cette attitude. Pour un Osterlichois, vois la terre de son dieu foulé par un incroyant est un crime.
J'ai tué bon nombre de ces gens avant d'avoir la révélation de Podeszwa.
C'est ma conversion et elle seule qui a mis fin à cette guerre larvée. Je sais que dans d'autres province, c'est l'élimination systématique des populations Osterlichoises qui ont prévalues.
Dire que les paysans sont mieux traités qu'ils ne l'étaient auparavant est très abusif. d'une part nous ne connaissions pas vraiment le sort des paysans d'Osterlich, et d'autre part, nos paysans d'Okord sont essentiellement des serfs taillables et corvéables à merci. je ne crois pas que leur sort soit enviable.
Les églises et le traitement fait aux religieux est très variable dune province à l'autre.
En Austrasie on en construit de nouvelles. C'est certainement le cas aussi dans les provinces détenues par des seigneurs convertis au culte de Podeszwa comme les seigneurs Aymar, Piland, Zalfos et Arcadio.
Mais ce n'est certainement pas le cas dans d'autres provinces ou les croyants sont obligés de se cacher pour pratiquer leur culte.
La croisade de Baldir XXXIII a fait beaucoup de tort à la religion et nombre de seigneurs de l'Est du Sudord sont très hostile à une reprise du culte.
Une révolte est certes inenvisageable. D'ailleurs a-t-on jamais entendu parler de révolte paysanne?
Mais il ne faut pas croire pour autant que les populations du Sudord et de l'Osterord sont devenus Okordiennes.
Si vous parlez longtemps avec certains d'entre eux, vous comprendrez deux choses.
Quel que soit le Seigneur qui possède la terre, c'est Podeszwa qui commande et nous ne sommes que de passage.
Le professeur leva un sourcil intéressé, et s'inclina légèrement lorsqu'il comprit qu'il avait affaire au comte Enguerrand de la Pétaudière. Une fois que celui-ci eût terminé son intervention, il lui répondit.
Cher Comte, tout d'abord je tiens à vous remercier de votre présence ici, et de l'intérêt que vous portez à mon travail. Votre intervention, qui est des plus intéressantes, me permet déjà d'annoncer que la prochaine conférence traitera des différences entre les gestions de provinces du Sudord en fonction de leur seigneur. J'ai déjà eu des échanges avec plusieurs souverains locaux à ce sujet, dont votre intendant, messire de Basétage, et n'en dirai donc pas plus à ce sujet dans l'immédiat.
Concernant le récit que vous faites de la guerre, il n'apparaît pas ainsi dans les ouvrages que j'ai consulté, mais votre parole peut sans doute être considérée comme vraie. Pour autant, j'ai passé beaucoup de temps à parler avec de nombreuses personnes, nobles ou pas, en Sudord, y compris des Österlichois. Votre conclusion est juste, mais vous semblez oublier à quel point le traumatisme des sévices subis à cause d'Yselda ont été violents, et à quel point les répressions des Strolatz ont par la suite été sévères.
Je ne pense donc pas qu'il soit abusif d'affirmer que leur sort est plus enviable aujourd'hui, que lorsqu'ils craignaient quotidiennement pour leur vie. Bien entendu, la conquête n'a pas été de tout repos, mais elle est à présent terminée.
Vous me demandez si l'on a déjà entendu parler de révolte paysanne? Bien entendu ! Mais aucune d'entre elle n'a jamais été couronnée de succès, car ils n'ont pas - et c'est bien normal - de compétences guerrières. Il y a une différence entre se révolter pour protester, et avoir réellement le pouvoir de changer les choses.
Pour autant, un métissage entre population Okordienne et population Österlichoise est en cours, depuis quelques années. La génération future ne sera ni purement Okordienne, ni purement Österlichoise, mais appartiendra quand même au royaume d'Okord. Nous pourrons donc directement assimiler cette culture à une sous-culture Okordienne.
Le Seigneur LeRoux, avait écouté attentivement, tout en prenant des notes:
"brutalité des Strolatz", "Le Roi-Coq intervenu dans l'actuel Sudord et l'Osterord pour sécuriser Okord", "Invasion réussi mais transformer en une guérilla ignoble", "Le Seigneur EnGuerrand eu la révélation de Prosterne-Toi",
"La croisade de Baldir XXXIII pour étendre Prosterne-Toi et s'approprier de nouvelles terres, fu une invasion raté D'Okord".
LeRoux esquissait un large sourire, à imaginer, le Enguerrand à ce Prosterner plusieurs fois par jours, les mains en croix, jeûner durant plusieurs semaines, et s'abstiner durant des mois... Ou p'être bien une demi-Gueuse par ci par là...
Mais quand il entendit cela, un vaste éclat de rire se déploya: MOuaaaahahahahahahahahahahahaahaaaaa !!!
C'est ma conversion et elle seule qui a mis fin à cette guerre larvée
Le Fou rire était maintenant incontrôlable, LeRoux se tenant bien les côtes et avait les larmes aux yeux, bien qu'il essayait de poser une question au professeur...
Pro... ahahah... feesse... mouhhaa... eur...
LeRoux reprenait enfin son calme, petit à petit, ce dernier avait bien rit...
Comb...ien aah de sold... mouahahah... D'Okord... mouaahha ien... furent ahahaha... envoyé pour pacifier ces deux régions ?
Combien de Strolatzs et de Osterlichois non Okordiens furent tués ?? Quels furent les pertes Okordiennes ???
Dernière modification par LeRoux (2016-04-18 11:36:24)
Pour répondre à sa question, il faudrait que le vicomte LeRoux nous explique ce qu'est un Osterlichois non Okordien.
Quand on entend de telles inepties dans la bouche de ce seigneur, on ne s'étonne pas de son attitude.
Il est clair que certains concepts échappent totalement à son esprit. Si tant est qu'il en ait un.
Je sais bien que la liberté de parole est un principe fondateur de cette faculté, mais il serait bon que la solennité du lieu ne soit pas troublée par des immixtions déplacées n'ayant pour seul objet que d'insulter les intervenants.
Henri Cocher garda son sourire malgré le désaccord entre LeRoux et Enguerrand.
Allons, messeigneurs, ne nous emportons pas. Je souhaiterais que chacun d'entre vous garde ses a priori sur les autres seigneurs pour d'autres lieux que celui-ci : il est déjà bien difficile d'oser prendre la parole sur des sujets aussi complexes, ne rendez pas cela plus difficile encore !
L'Académie Royale n'est nullement l'endroit pour remettre en question les attitudes et actes d'autres seigneurs, mais uniquement pour comprendre les choses qui nous entourent.
La situation n'est pas aussi simple que vous semblez l'avoir compris messire LeRoux : comme l'a précisé messire Enguerrand, la grande majorité des Österlichois locaux s'est opposé à l'arrivée des Okordiens, qui ont géré cette situation de différentes manières en fonction de leur province. Les Strolatz étaient bien une sorte de milice Österlichoise, malgré le fait que l'Österlich soit décapité à ce moment-là, mais ce que vous appelez "Österlichois non okordiens" regroupe aussi bien certains Österlichois qui sont repartis plus au sud, que des paysans qui se sont fait exécuter, ou encore des paysans qui vivent encore en Sudord aujourd'hui.
Il est difficile de quantifier les pertes de part et d'autres. Nous savons que certaines forteresses ont changé de main à plusieurs reprises, comme ce qui est désormais Fort Kerlann, aux mains du Vicomte Pandolf de Kerroperh, et qui fut à l'époque conquis notamment par le Marquis Piotr. Nous ne pouvons pas donner de chiffres exacts, car tous ces chiffres n'ont pas été au Roi de l'époque, et que la plupart des seigneurs n'ont plus d'informations exactes à ce sujet. Toutefois, les pertes se comptent sans aucun doute en dizaines de millier dans chaque camp.
Ai-je bien répondu à votre question?
LeRoux était aux Anges, s'essuyant avec un mouchoir, les larmes de joies qui coulaient de ses 2 yeux.
Avec un Grand sourire carnassier, il répondit au Professeur Henri Cocher:
En effet Professeur. Je ne m'emportais pas mais que voulez Vous ? ^^ Un Fou rire, ne se d’éclanche pas sur commande et ne s'arrête pas si simplement.
Il est cependant regrettable qu'aucun chiffre d'éffectifs militaires ou de pertes civiles, datant de cette époque ne puisse être à disposition.
Une dernière question et une précision à demander: Selon Vous, est ce seulement l'enrôlement du Seigneur Enguerrand dans cette religion, Prosterne-Toi, qui mit fin à la Guerre de Conquete Okordienne de l'actuel Sudord et l'Osterord ?
Ou ce rôle fu il mineur dans la fin de ce conflit ??
S'il vous est possible de faire un effort, dans ce cas, dans le cadre de l'Académie, ce serait extrêmement honorable de votre part.
Je partage votre constat concernant les chiffres. Je dois vous avouer que j'ai parfois des difficultés pour avoir des entretiens avec la noblesse d'Okord, étant donné mon manque de titre ! Peut-être que vous pourriez obtenir ces informations par vous-même, en demandant directement aux intéressés?
Pour répondre à votre question, comme il l'a précisé, la conversion du seigneur Enguerrand a grandement aidé à rétablir la paix en Austrasie. Cela n'a pas, ou peu, eu d'impact dans les autres provinces. Peut-être dans les provinces alentours, mais j'en doute fort !