Vous n'êtes pas identifié(e).
Expédition Sud-Ouest : Direction Sud-Ouest (Bierni)
troupe de Bierni = 100 cavaliers, 100 lanciers, 100 archers, 10.000 pièces d'or
------------------------------------------------------------------------------------------------
Les rives du fleuve sont envahies par la forêt. Au sud, elle est très étendue. Il s’agit de hautes futaies de chênes et de hêtres. La troupe qui prend ce chemin part sur une route large et bien balisée.
L’ancien empire d’Ohm était traversé par de grandes voies qu’empruntaient les caravanes de marchands aussi bien que les armées. C’est un vestige d’une très ancienne voie Ohmienne, que prennent les explorateurs. Elle longe le fleuve, puis s’en écarte de plus en plus au fur et à mesure que le relief d’élève. Insensiblement les terres que traverse le grand fleuve grimpent jusqu’à devenir un plateau.
Le lit a creusé une vallée en V étroite aux deux versants bien différents. Le versant Sud est toujours à l’ombre et plus humide. La forêt y est très dense.
La voie Ohmienne y circule à mi-pente et, par moments, une trouée permet d’admirer la beauté de la vallée avec le large fleuve d’un bleu de jade en contrebas.
A d’autres moments, par contre la végétation est si dense qu’on a l’impression de rentrer dans un tunnel sombre et sans fin. La voie n’est plus entretenue depuis la fin de l’empire et certains de ses tronçons sont envahies par la végétation ou même coupés par des troncs déracinés.
Les éclaireurs, qui assurent l’avant-garde, reviennent souvent rapporter ce genre de problème et il faut alors jouer de la hache après s’être assuré qu’il ne s’agissait pas d’une embuscade. Ces incidents, s’ils ne sont pas graves, ralentissent malgré tout la marche et la troupe n’a avancé que de cinq à six lieues quand le jour pâlit.
André Belbière a placé sa nombreuse cavalerie en arrière-garde. Les archers sont au centre et les lanciers devant. Mais malgré la largeur de la voie Ohmienne, tout ce monde ne peut avancer qu’à cinq de front pour les hommes à pied et à trois seulement pour les cavaliers, si bien que leur colonne s’étale sur près de trois cent pas et que les derniers ne voient pas la tête de colonne. Le capitaine voudrait bien voir la fin de cette satanée forêt avant la nuit, car il est imprudent de bivouaquer dans ces conditions. La pente qui descend vers le fleuve, ou qui monte sur le plateau est trop abrupte pour les chevaux. D’un autre côté il deviendra difficile d’avancer dans la nuit noire. Le ciel est en effet chargé de nuages et la lune ne sera pas visible.
Ces questions tourmentent le pauvre André.
Expédition Sud-Ouest : Direction Sud-Ouest
Tourmenté par ce choix sans bonne option, André Belbière finit par se dire qu'il vaut mieux se préparer à ce qu'il a que de risquer de se retrouver dans une situation comparable sans pouvoir prendre de dispositions défensives.
Il ordonne à la colonne de s'arrêter et de se préparer à bivouaquer et envoie une vingtaine d'archer trouver du gibier pour le repas du soir.
Afin de sécuriser la nuitée, comme à son habitude, André Belbière envoie 6 éclaireurs monter la garde à l'avant de la colonne 6 autres à l'arrière et 6 autres encore qui feront des rondes ; chaque éclaireurs devant dormir 2/3 de la nuit de sorte qu'il y en ai toujours 2 éveillés par groupe.
En plus de cela, il envoie une petite troupe d'une douzaine d'homme de valeur se barricader sur les hauteurs qui surplombent la colonne en vue non seulement de donner l'alerte mais aussi de ralentir un éventuel assaillant qui viendrait de là.
Le reste de la troupe s'installe tranquillement en attendant la nuit.
Expédition Sud-Ouest : Direction Sud-Ouest (Bierni)
troupe de Bierni = 100 cavaliers, 100 lanciers, 100 archers 10.000 pièces d'or
------------------------------------------------------------------------------------------------
C'est vers cinq heures du matin qu'à lieu l'attaque.
Une troupe hurlante déferle sur la colonne à environ deux tiers de sa longueur. Ils attaquent les chevaux de bats.
En quelques minutes ils massacrent les soldats surpris dans leur sommeil et fouillent les bagages posés à terre. Les chevaux qui étaient parqués et attachés à des racines, pris de panique, rompent leurs liens et s'enfuient en tous sens provoquant un chaos épouvantable. Certains dévalent la pente et tombent à la renverse en se blessant. Les hommes sont réveillés en sursaut et sautent sur leurs armes, mais la confusion est telle qu'ils ne savent pas ou sont les assaillants. Ils en trouvent quelques uns, mais ces derniers refusent le combat et préfèrent s'enfuir.
Quand les gardes arrivent sur les lieux, ils ont déjà disparus. Personne ne peut dire combien ils étaient.
A la lueur des torches, André Belbière, arrivé sur place, ne peut que constater des dégâts.
Sept archers ont été tués, trois autres sont grièvement blessés. Les bagages ont été fouillé mais ils ne contenaient pas l'or que les bandits cherchaient. sans doute. Quelques vivres ont été volées et trois chevaux ont dévalé la pente et gisent à une trentaine de pas, irrécupérables.
Quelques minutes plus tard, on s'aperçoit que sur les douze hommes qui devaient se barricader un peu plus haut, l'un d'eux est porté manquant. On retrouve son corps égorgé.
Les attaquants laissent deux hommes. Un mort et un autre qui s'est cassé la jambe en dévalant la pente dans l'obscurité.
Ils sont habillés de peaux de mouton, comme les bergers et très mal armés. Des gourdins, des couteaux, aucune arme de guerre. Ce sont sans doute des paysans convertis dans la rapine à cause de la guerre.
André Belbière fait immédiatement tripler la garde.
La nuit se passe sans autre incident. Les blessés ne survivent pas.
Pertes = 10 archers, 1 cavalier, 3 chevaux
La perte de vivre est insignifiante.
Une fois l'attaque terminée, l'homme à la jambe cassée capturé et la garde doublée, André Belbière tente de calmer ses hommes :
Ils sont partis, et maintenant, il faut qu'on retrouve nos esprits et qu'on se repose, que tous ceux qui ne sont pas affectés à la garde retournent dormir.
Bien sur, l'explorateur se doute bien que personne ne dormira bien, et il s'abstient d'évoquer les morts... pour l'instant.
Il se rends ensuite là ou est retenu le prisonnier et s'adressant à un des gardes :
Qu'on lui remette sa jambe en place et qu'on lui mette une atèle, je reviendrai l’interroger demain matin.
Au matin, l'explorateur ordonne que les morts soient enterrés décemment, il se rend ensuite chez le prisonnier pour l’interroger.
Sans agressivité, il lui demande :
Qui es-tu ? Pourquoi nous avez-vous attaqué ?
Expédition Sud-Ouest : Direction Sud-Ouest (Bierni)
troupe de Bierni = 99 cavaliers, 100 lanciers, 90 archers 10.000 pièces d'or
------------------------------------------------------------------------------------------------
L'homme se jette aux pieds d'André Belbière.
Pardon vous, grand seigneur! Pardon vous! Pardon vous! Pauvre, très pauvre Igor faim, très faim! Enfant malade, mère malade! Pas pouvoir manger! Strolatz tout pris! Nous cherche manger!
Pitié, vous, grand seigneur! Pas tuer Igor! Igor gentil! Connait pays! Bon guide! Pas tuer!
André Belbière se dit que les explications du prisonnier étaient tout à fait crédibles et que le pauvre bougre serait sans doute ravi de devenir guide si ça lui permettait d'avoir de quoi manger, cependant, il ne veut pas avoir l'air d'accepter trop facilement.
Qu'y a-t-il au bout de cette route ?
Expédition Sud-Ouest : Direction Sud-Ouest (Bierni)
troupe de Bierni = 99 cavaliers, 100 lanciers, 90 archers 10.000 pièces d'or
------------------------------------------------------------------------------------------------
Moi dire à Vous, grand seigneur!
S'empresse le prisonnier
forêt encore dix verstes! Et puis route descend vers fleuve. Encore vingt verstes et là, ville Grossenstadt. Port sur ile au milieu fleuve. Là ou grand eau de l'ouest rencontre grande eau du nord. Beaucoup commerce, Aussi gouverneur province. Duc Gratz. Strolatz terrible! Impôts toujours impôts! prend nourriture à pauvre paysan! Très puissant! Très méchant!
Après Grossenstadt, beaucoup village long du fleuve. Et puis après désert, route perdue dans sable.
Concluant que l'extrême indigence dans laquelle la population semble plongée crée un climat d'anarchie susceptible de mettre en péril une expédition de nature diplomatique et considérant que les informations collectées sont déjà substantielles, André Belbière décide de faire demi tour.
Il se dit qu'il convient de sécuriser le passage par cette route si une nouvelle expédition devait être tentée et que s'assurer la sympathie de la population locale serait un bon moyen.
Il décide donc de laisser une partie des vivres inutilisés pour la population et verse 100 or au misérable prisonnier pour ses informations.
La troupe retourne en Okord.