Vous n'êtes pas identifié(e).
Un messager portant les couleurs de la maison Wolfhart s'approchait de la foule pour prononcer quelques mots.
"Oyez, oyez ! Je suis ici afin de vous annoncez que dame Maria Wolfhart, première de son nom, fille du seigneur Karl Leopold Wolfhart, troisième de son nom, souhaiterait avoir un futur époux partageant la même foi qu'elle, c'est-à-dire, le culte d'Yggnir. De ce fait, si il y a des prétendants qui souhaiteraient proposer leurs mains à ma dame, il faut envoyer une missive pour Mitterdorf. Pour finir, celui qui aura la chance de gagner la main de dame Maria, il aura la chance d'avoir le soutien de ma dame. Merci de m'avoir écouté."
Le message lâchait sa révérence avant de partir.
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À l’attention de Dame Maria Theresa Johanna Wolfhart, Baronne de Mitterdorf et Dame de Wolfdorf,
Dame Maria,
Que ce message vous parvienne en des heures prospères. Je suis Karl de Valdor, Marquis de nos terres qui s’étendent au-delà des frontières du commun, et fervent serviteur du Culte de Père. Cependant, en cet instant précis, je ne vous écris pas en tant que commandant d'armées ni en tant que défenseur des croyances qui façonnent mes terres, mais en tant qu'homme cherchant à établir une alliance avec une femme dont la renommée, le prestige et la détermination résonnent jusqu'à Valdor.
Les échos de votre quête pour un époux fidèle à Yggnir sont parvenus jusqu'à moi. Bien que nos cultes diffèrent, je crois que la force d’une union réside autant dans la sagesse des âmes qui la forment que dans les dieux auxquels elles s’adressent. Le Culte de Père guide mes pas, comme Yggnir guide les vôtres, et pourtant, ce n'est point l'écart entre nos divinités qui m’arrête, mais la possibilité d’unir nos maisons et de bâtir quelque chose de plus grand, un empire basé sur l’équilibre de nos forces et l’harmonie de nos ambitions.
Mon souhait n'est pas de vous convertir, ni d'exiger que vous abandonniez ce qui fait de vous ce que vous êtes. Au contraire, je suis prêt à honorer Yggnir dans vos terres, comme je continue à honorer Père dans les miennes. Peut-être y a-t-il là une voie de respect mutuel, où deux croyances peuvent coexister au sein d’une seule et même maison. Une maison fondée sur le respect, la stratégie, et l’avenir que nous pourrions forger ensemble.
Je ne vous offre pas seulement un mariage, mais un partenariat entre deux esprits affûtés, deux lignées dont l’union pourrait marquer l’histoire. Votre ascendance et la mienne, bien qu’elles suivent des chemins différents, partagent une même ambition : celle d'assurer la grandeur de nos noms et de protéger ceux qui dépendent de nous.
Si vous partagez cette vision, je vous propose d’ouvrir un dialogue plus approfondi pour examiner comment cette alliance pourrait non seulement transcender nos différences, mais aussi offrir un avenir brillant à Mitterdorf et Valdor.
En attendant une réponse de votre part, je vous envoie mes plus sincères respects.
Karl, Marquis de Valdor,
Serviteur du Culte de Père
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À l'attention du Marquis Karl de Valdor
Cher Marquis,
J'ai lu votre lettre avec une grande attention et je tiens à saluer la sagesse dont vous faites preuve. Recevoir une telle proposition de votre part, en tant qu'une des dernières représentantes de la famille Wolfhart, est pour moi un véritable privilège et un honneur.
De nos jours, il est devenu très rare de rencontrer quelqu'un qui, au-delà des rites et des traditions religieuses, aspire à construire un avenir unissant deux cultures et croyances différentes. Votre proposition d'établir une union entre nos lignées tout en tenant compte de nos croyances respectives est particulièrement engageante, et je pense qu'une alliance de ce type serait politiquement très intéressante. Depuis presque deux ans, je recherche une personne digne de ma personne, et je pense que je l’ai enfin, peut-être, trouvé. Même si mon souhait initial était de trouver un partenaire ayant la même croyance que moi, votre lettre a su me séduire et m'inciter à considérer une éventuelle alliance entre nous.
Je partage votre idée de bâtir une alliance fondée sur le respect mutuel et l'ambition, et compte tenu des circonstances actuelles, je crois qu'il est essentiel de construire des partenariats solides. À mon avis, il est primordial que nous nous rencontrions en personne pour engager une conversation franche et libre, ce qui nous permettra d'explorer nos opinions respectives et de fonder un avenir commun solide pour nos deux familles.
Dans l’attente de recevoir votre réponse, cher Marquis, je vous présente mes profondes sincères salutations.
Maria Theresa Johanna Wolfhart,
Baronne de Mitterdorf et Dame de Wolfdorf.
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À l’attention de Dame Maria Theresa Johanna Wolfhart, Baronne de Mitterdorf et Dame de Wolfdorf,
Chère Dame Maria,
Je vous remercie encore pour votre réponse réfléchie et pour l’ouverture dont vous faites preuve. Afin de respecter l’équilibre entre nos deux maisons, il me paraît judicieux de fixer notre rencontre en terre neutre, garantissant ainsi l'impartialité et le respect dû à nos lignées.
Afin de garantir l’équité et la neutralité de notre rencontre, je propose que nous nous retrouvions au Domaine de l’Auréole, un pavillon de chasse anciennement détenu par ma famille. Ce lieu est réputé pour sa tranquillité et son caractère diplomatique, ayant souvent servi de refuge pour des discussions sensibles entre seigneurs.
Situé en pleine nature, entre Valdor et Mitterdorf, il se dresse au cœur d'une vaste forêt, loin des regards indiscrets. Le domaine lui-même est modeste, mais ses grandes salles décorées de trophées de chasse et ses vastes terrasses offrent un cadre sobre et apaisant, propice à des négociations sereines.
Je suggère que nous nous y rencontrions lors de la prochaine pleine lune, un moment qui me semble favorable pour débuter cette conversation prometteuse.
Dans l’attente de cette réunion prometteuse, je vous adresse, Dame Maria, mes sincères salutations.
Karl, Marquis de Valdor,
Serviteur du Culte de Père
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À l'attention du Marquis Karl de Valdor
Cher Marquis,
Je vous remercie sincèrement pour avoir répondu si rapidement à mon message. Votre suggestion, de nous retrouver au Domaine de l'Auréole, me paraît très pertinente, et la description de votre pavillon évoque un environnement calme et propice à la réflexion, en adéquation avec nos discussions.
La date de la prochaine pleine lune me convient tout à fait, et j'aimerais vous confier que j'ai une certaine impatience à l'idée de vous rencontrer et d'échanger avec vous, dans le but d'établir une relation constructive et bénéfique entre nos deux familles.
Je vous remercie pour que le temps que vous accordez à lire cette missive, cher Marquis, et je vous salue sincèrement.
Maria Theresa Johanna Wolfhart,
Baronne de Mitterdorf et Dame de Wolfdorf.
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La préparation du domaine et l'incertitude du Marquis Karl
Alors que le soleil déclinait derrière les arbres imposants entourant le Domaine de l’Auréole, Karl ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de nervosité. Était-ce une erreur d’inviter Maria Theresa Johanna Wolfhart ici ? Ce domaine, autrefois un simple pavillon de chasse familial, semblait soudain bien trop modeste pour une rencontre de cette importance. Il s’agissait d’une alliance politique, certes, mais également d’un mariage. Et derrière chaque accord matrimonial se trouvait une part d’incertitude.
Karl avait supervisé bien des batailles, dirigé des troupes, et malgré toutes ses défaites cuisantes, il s'était toujours relevé. Mais cette rencontre avait une toute autre saveur. Là où les duels sur le champ de bataille laissaient des cicatrices visibles, celui-ci pourrait marquer son avenir d’une manière bien plus intime.
L’ironie ne lui échappait pas. Il se préparait à cette rencontre avec la même tension qu’avant un combat, tout en sachant pertinemment qu’il perdait bien souvent ses duels. Il espérait simplement que cette fois-ci, la défaite ne serait pas au rendez-vous. Il avait déjà échoué dans tant de batailles, serait-ce de même pour ce rendez-vous ? Le Marquis Karl, toujours l’homme de guerre, espérait que la diplomatie de cette rencontre s’avèrerait moins douloureuse que ses derniers affrontements.
Tandis que ses serviteurs s'activaient pour préparer la salle de réception, Karl se demandait si cet équilibre entre alliance politique et union matrimoniale était vraiment à sa portée. Pourrait-il se fier à cette rencontre, à cette union qui semblait tout autant une stratégie qu’une chance de consolider son pouvoir ? Il voulait que ce mariage soit une alliance solide, mais il savait aussi que derrière chaque manœuvre politique se cachait une opportunité de bâtir un avenir plus personnel.
En silence, Karl décida de s'isoler sur les marches du pavillon, regardant la cour vide. Il laissa ses pensées dériver un instant, espérant que cette rencontre ne soit pas qu’un autre duel de plus à perdre.
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L'arrivée de la baronne de Mitterdorf qui calmera, peut-être, l'incertitude du Marquis
Maria était consciente qu'elle devait s'appliquer pour susciter une bonne impression auprès du marquis Karl. À vingt-six ans, la jeune femme n'avait pas l'habitude de se sentir inquiète, pourtant, la perspective d'une possible alliance et d'une expérience intime nouvelle la poussait à se questionner sur la manière dont cette rencontre pourrait se passer. Elle n'avait jamais connu une telle rencontre auparavant, c'était une première pour elle. En effet, elle n'était pas habituée à ce type de situation, ayant été une simple bâtarde jusqu'à sa légitimation, il y a seulement deux ans, fille d'un seigneur qu'elle n'avait jamais rencontré et d'une servante qui l'avait élevée, tentant de cacher la honte liée à sa naissance illégitime. Durant ces deux années, elle a été contrainte d'apprendre à se comporter en digne dame de son statut, au lieu d'agir comme une modeste servante s'occupant du linge de son maître et de sa famille.
La baronne avait réalisé un périple à cheval, monté sur un beau bestiau, comme le disent les péquenauds, ayant une fourrure noire aussi intense que l'ébène. Pour arriver à la renommée demeure, elle avait opté pour un trajet à cheval, accompagnée de quelques gardes de Mitterdorf, garantissant ainsi la protection de la belle dame contre tout risque durant le voyage. Ses yeux bruns commençaient à voir le fameux domaine que le Marquis avait décrit dans les missives. C'était un endroit magnifique, idéal pour une rencontre diplomatique, une rencontre qui déterminera aujourd'hui son avenir, ainsi que celui du célèbre Karl. Maria ne voulait pas paraître trop extravagante ni exploiter à outrance son attrait. Elle était venue comme elle était tous les jours, et elle ne mentirait pas sur sa manière d'agir aujourd'hui. Arrivant enfin à destination, elle descendait de son cheval avec facilité, donnant les reines à un des gardes. La femme aux cheveux bruns s'approchait doucement, admirant presque ce qui était anciennement un pavillon de chasse. Et là, elle le voit: le marquis. Il y a eu un long silence, la dame regardait l'homme, le seigneur regardait la femme. Et Maria décida d'ouvrir sa bouche, commençant à parler:
- Je suis ravie de pouvoir vous rencontrer en personne, Marquis Karl. J'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre.
Disait elle, d'une voix un peu douce, bien qu'elle n'adoucissait pas trop sa voix. Elle devait tout de même faire attention à qui elle parle.
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La perfection du Marquis
Lorsque Maria Theresa Johanna Wolfhart descendit de son cheval avec aisance, le marquis Karl sentit une vague de tension l'envahir. Tout devait être parfait. Il s’était préparé à accueillir une baronne vêtue de ses plus belles tenues, arrivant en calèche, avec toute la grandeur que son titre imposait. Pourtant, la simplicité avec laquelle elle était venue, dans une tenue de tous les jours, déstabilisa Karl.
Le marquis, qui avait passé des heures à peaufiner les moindres détails de cette rencontre, ressentit une légère gêne monter en lui. Il avait voulu tout contrôler, orchestrer chaque aspect comme s’il s’agissait d’une bataille à gagner, et voilà que cette simplicité inattendue remettait en question tous ses efforts. Un instant, il contempla son propre reflet dans une fenêtre proche, notant que sa tenue impeccable tranchait presque trop avec la décontraction de la baronne.
Alors qu’elle s'approchait, il fit un geste rapide et discret pour froisser légèrement sa veste, espérant ainsi réduire l'écart de formalité entre eux. Il ne voulait pas paraître trop rigide, trop distant, surtout face à une femme qui portait déjà tant de responsabilités. Lorsque leurs regards se croisèrent, le silence sembla s’étirer, chacun jaugeant l'autre avec une attention particulière.
Maria prit la parole la première :
« Marquis Karl, je suis ravie de pouvoir vous rencontrer en personne. J'espère que je ne vous ai pas trop fait attendre. »
Karl, sentant la pression s'alléger légèrement, répondit avec une courtoisie mesurée, tout en tentant de détendre l'atmosphère :
« Dame Maria, votre arrivée en ce domaine honore les terres de Valdor. Je dois avouer que je craignais que ce vieux pavillon de chasse ne soit pas à la hauteur, mais il semble que la simplicité sied à nous deux. »
Il esquissa un léger sourire en s'approchant.
« Venez à l'intérieur, ne restons pas ici sur les marches. Le voyage a dû être long et pénible, j'ai préparé une table pour vous, avec du thé ou toute autre boisson à votre convenance. »
Le marquis sentit de légères gouttes de sueur perler sur son front, mais il tendit néanmoins sa main pour guider la dame à l'intérieur du domaine.
Il s'inquiétait de l’aspect intérieur du pavillon. « Trop de perfection, se dit-il. Suis-je bête au point de penser qu'elle arriverait avec un convoi de reine ? »
Dernière modification par Aokairu (2024-09-26 22:32:05)
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Une baronne qui n'oublie pas d'où elle vient
La baronne regardait de haut en bas l'homme qui était en face d'elle. Bien habillé, plutôt beau, toutes les femmes devaient sûrement courir après lui, et pourtant, il ne semblait pas encore marié. Elle fit un sourire, un sourire qui n'était pas moqueur, loin de là.
- Votre pavillon est impressionnant, cher marquis. Quand j'ai lu votre lettre, je me suis imaginé à quoi cela ressemblait et je ne suis point déçue.
Répondit-elle doucement, alors que ses yeux bruns regardaient l'homme.
- J'espère que ma venue simple ne vous a point offensé. J'ai décidé de venir comme je suis, ne souhaitant pas créer un mensonge sur ma personne, en vous faisant croire que je suis la femme...Un peu trop parfaite.
Expliquait elle, avant de prendre doucement la main du marquis, qui commençait à la guider vers l'intérieur du pavillon. Maria se demandait si elle n'aurait pas dû faire un léger effort vestimentaire... Non. Elle ne devait pas changer ses convictions : elle doit être, au moins, honnête sur sa basse naissance. Maria admirait l'intérieur, c'était impressionnant, elle ne pouvait pas s'empêcher d'être admirative. C'était bien la première fois qu'elle allait dans un tel endroit qui a dû sûrement connaître par le passé de nombreux événements importants. Ils arrivaient dans une salle où tout était préparé, spécialement pour elle. Le marquis lui offrait une place, et elle s'assit, avant que l'homme se mit en face d'elle. Maria ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu nerveuse, bien qu'elle soit confiante.
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Les premiers échanges
Le Marquis Karl, ayant perçu la sincérité de Maria, décida de ne pas trop insister sur la simplicité de sa tenue. Après tout, leur rencontre allait bien au-delà des apparences. Il se redressa légèrement sur son siège, essayant de se détendre et de faire avancer la conversation vers un terrain plus profond, plus personnel.
« Vous savez, Dame Maria, en arrivant ici, j’imaginais notre rencontre comme un moment d'échange politique, d’alliance, mais je me rends compte que ce serait une erreur de ne nous voir que sous cet angle. Nous sommes bien plus que nos titres et nos devoirs, vous et moi. Il y a tant de choses que j’aimerais découvrir à votre sujet, en dehors de nos statuts. »
Il fit une pause, son regard se posant sur le paysage à travers la fenêtre avant de revenir sur elle.
« Parlez-moi de vos terres, de Mitterdorf. J’ai souvent entendu parler de sa beauté, des paysages qui s’y étendent à perte de vue. Cela doit être un endroit fascinant, empli d’histoire et de richesses. Vous devez être fière d’y avoir grandi. »
Karl chercha à approfondir la conversation, mais d’une manière qui permettrait à Maria de s'exprimer librement, en partageant quelque chose de plus personnel. Il ne voulait pas se limiter aux formalités ou aux convenances, mais au contraire créer une connexion authentique. Il espérait que découvrir davantage ses expériences pourrait non seulement l'aider à mieux la comprendre, mais aussi établir un lien plus sincère entre eux.
Il se pencha légèrement en avant, ses mains posées sur la table, dans un geste invitant.
« Dites-moi, qu’est-ce qui vous fait vibrer, vous inspire, au-delà des responsabilités que vous portez ? Vous semblez être une femme de caractère, mais j’imagine que, comme moi, il y a bien plus que ce que les autres voient en vous. »
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Mitterdof: un endroit impressionnant cachant ses secrets
Maria regardait le marquis, alors qu'un serviteur lui avait servi une tasse de thé. Elle le prenait avec plaisir la tasse, buvant une gorgée, et écoutant d'une oreille attentive l'homme qui était en face d'elle. Elle était bien d'accord avec les propos du marquis, il avait raison sur le fait que cette rencontre était bien plus qu'une rencontre politique. Elle acquiesçait doucement de la tête, avant de réponse à la demande de l'homme concernant ses terres.
- Oh oui, je suis fière. J'ai grandi et élevé par ma mère au abord de la forêt dans un petit hameau à Mitterdorf. Je me rappelle de ma tendre enfance, où je jouais dans la forêt, surtout près du ruisseau, malgré les avertissements de ma mère de ne pas trop m'y approcher. Les habitants de Mitterdorf sont des personnes bienveillantes, les fêtes culturelles sont impressionnantes, et je pense, cher marquis, que cela pourrait sûrement vous plaire, si ce genre de festivité vous plaît. J'ai vécu dans l'ignorance, si je peux dire ceci, et ma vie a eu un changement au moment où le précédent seigneur de Mitterdorf est décédé.
Répondit-elle, elle avait eu une enfance simple mais douce, avec l'amour d'une mère qui cachait malgré tout sa honte d'avoir engendré un enfant illégitime. Elle se rappelait comme si c'était hier, quand on lui avait annoncé qui était son père, et comment son rang de simple servante est devenue dame.
- Je pense que vous aimerez visiter Mitterdorf, marquis. La culture est belle, les habitants sont dotés d'une bonne hospitalitée, les forêts sont belles, et notre bibliothèque a terminé ses rénovations suite à un incendie datant d'il y a quelques années. Si vous aimez chasser, je pense que nous pourrons, éventuellement si cette première rencontre se passe bien, chasser ensemble.
Proposait elle, alors qu'elle reprit une gorgée du thé. Ses yeux bruns regardaient les yeux du marquis, alors qu'elle répondait ensuite à la question de celui-ci.
- En dehors des responsabilités qui sont tombées sur mes épaules et de la supervision de ma tante, sœur de mon père, j'aime prier et être proche de mes croyances. Je pense que ce n'est pas un secret que vous et moi ne partageons pas les mêmes convictions religieuses, mais mes croyances sont très importantes à mes yeux, ayant grandis avec la foi de ma mère. Et quand je ne fais pas la prière, j'aime bien errer dans les alentours de Mitterdorf, me promener, découvrir les petits détails que je n'ai jamais remarqué auparavant. Depuis que je suis devenue, en quelque sorte, une personne importante à Mitterdorf, j'ai pu découvrir de nombreuses choses, des secrets, des bouquins que seule la famille Wolfhart a accès cachant un curieux savoir. Chaque jour est une nouvelle découverte, et je pense que vous ferez, un jour, la même expérience que moi. Beaucoup de personnes me perçoivent comme une personne ayant du caractère et affichant une certaine fermeté, alors qu'en réalité, cela ne représente qu'une façade que j'ai construite. Et vous marquis ? Qu'est-ce qui vous aspire vraiment ?
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La partie de chasse du Marquis
Le Marquis Karl écoutait avec une attention croissante les paroles de Maria, bien qu'il n'ait pas l'habitude d'une telle sincérité. Son regard restait fixé sur elle, notant ses expressions, ses gestes délicats alors qu’elle parlait de son enfance, de la simplicité de ses débuts et de sa fierté pour Mitterdorf. Il esquissa un léger sourire, dissimulant une certaine nervosité derrière une façade de contrôle, et hocha la tête à plusieurs moments, marquant son intérêt. Pourtant, quelque chose d'autre l'occupait également, une pensée qui le tira brièvement de la conversation.
Alors qu'elle mentionnait la chasse, Karl baissa les yeux un instant, se tournant discrètement vers les trophées accrochés aux murs de la salle. Les têtes de cerfs, les peaux de loups, tout cet arsenal qui symbolisait la maîtrise de la chasse… mais pour lui, ces décorations avaient un goût amer. Karl n'avait jamais vraiment chassé pour le plaisir ou pour prouver sa noblesse. Les seules fois où il avait levé une arme dans ce contexte, c’était pour traquer les « hérétiques de Yggnir », ces dissidents qu’il considérait comme un fléau pour la foi. Ses lèvres se plissèrent en un sourire pensif, une nostalgie étrange traversant son regard. Il aimait se souvenir de ces poursuites, des cris de ceux qu’il considérait comme des traîtres à la vraie foi, mais il se reprit rapidement, ses yeux se relevant pour croiser ceux de Maria.
Il afficha une expression joviale, comme pour approuver silencieusement l’idée d'une future chasse en sa compagnie, préférant éviter de se perdre dans ses souvenirs sanglants. Karl joua de cet instant de complicité pour laisser croire qu'il était prêt à accepter son invitation. Après tout, une chasse à Mitterdorf ne serait peut-être pas si mal, surtout si elle était l'occasion de renforcer une alliance.
Il prit une profonde inspiration, son expression se faisant plus grave mais toujours respectueuse. Le parcours de Maria l'impressionnait sincèrement. La manière dont elle avait grandi dans un environnement modeste, pour finalement prendre la place de dirigeante de Mitterdorf, l’avait touché. Cela résonnait étrangement avec sa propre histoire, bien que marquée par la violence et les conflits incessants.
Karl ajusta légèrement sa posture et croisa ses mains sur la table, choisissant ses mots avec soin.
« Ce que vous me racontez est inspirant, Maria. Votre parcours n’a pas été simple, et j’apprécie que vous me l’ayez partagé. De mon côté, mon histoire est... plus brutale. J’ai grandi au milieu des armes et du sang. Le Culte de Père n’a jamais vraiment été accepté dans certaines régions, et nos croyances ont souvent été la cause de tensions, de batailles, même entre voisins. Ma vie, jusqu’à présent, a été celle d’un soldat, plus que celle d’un seigneur. »
Ses yeux s’assombrirent un moment, la dureté de son passé refaisant surface, mais il n’entra pas dans les détails. Il se savait dans un moment délicat. Parler de son ambition de faire prospérer sa religion était risqué, surtout avec une femme dont la foi divergeait profondément de la sienne. Pourtant, c’était là son essence, son but, et il ne pouvait pas l’ignorer.
« Pour moi, faire grandir et prospérer notre foi est une mission sacrée, même si, vous savez, tout le monde ne partage pas cette vision… même au sein de mes propres conseillers. » Il sourit légèrement, tentant d’adoucir ses propos sans les diluer pour autant. « Mais c’est ce qui me motive, ce pourquoi je me lève chaque matin. Je ne souhaite pas entrer dans des détails qui pourraient, disons, heurter certaines sensibilités. »
Il laissa sa phrase en suspens, ne souhaitant pas aller plus loin, conscient que cela pourrait ternir l’atmosphère cordiale de cette rencontre. Son sourire se fit plus doux, presque complice, et il décida de changer légèrement de sujet pour faire avancer ce "rencard".
Après un court silence, il se pencha légèrement vers elle, toujours avec cette lueur d'intérêt dans le regard.
« Mais assez parlé de moi et de mes batailles... » Il marqua une pause, avant de poser la question qui trottait dans son esprit depuis le début de cette rencontre. « Si nous devions poursuivre cette alliance, comment envisageriez-vous l’avenir ? Entre vos terres de Mitterdorf et les miennes à Valdor, que souhaiteriez-vous pour nos deux maisons, au-delà des accords et des formalités ? »
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Proposition d'une alliance économique et commerciale, respect de la foi, et pacte de non-agression
Et Maria écoutait, avec une oreille attentive, l'histoire de Karl. La baronne avait bien compris que l'enfance de l'homme n'était absolument pas la même que la sienne: alors qu'elle avait eu une enfance douce et modeste, celle du marquis était bien plus sombre et sanglante. Ils étaient différents, que ça soit dans l'éducation, l'enfance, la religion, la foi, leurs motivations, ils n'avaient rien en communs, et pourtant, Maria ne pouvait pas s'empêcher d'être intéressé par l'homme. Est-ce que c'était son ambition qui prenait le dessus ou bien la curiosité ? La belle dame voulait en savoir plus, elle voulait découvrir ce qui se cachait derrière la façade du marquis, connaître ses secrets, comme si elle recherchait des secrets dans les sombres recoins de la demeure familiale qu'elle a obtenu il y a deux années plus tôt.
- Votre enfance semble avoir été difficile pour vous, marquis, et j'imagine que cela a dû vous laisser des cicatrices dans votre esprit. Bien que cela a l'air d'être tragique, je pense que votre expérience, mais aussi la mienne, pourraient construire les façades de notre alliance, s'il y a.
Disait elle, alors qu'elle buvait son thé avec grâce, le thé était délicieux malgré l'amertume. Puis, elle posait la tasse de thé sur la table, doucement, alors que son regard ne lâchait pas celui de Karl.
- Je peux comprendre l'importance de votre foi, cher marquis, et c'est pour cela que je suis venue. Je suis prête à être tolérante, seulement si vous l'êtes à mon encontre, et à l'encontre de Mitterdorf. Nous avons tous les deux des avis divergents, un culte différent, est-ce que vous seriez prêt à agir à respecter ma foi, marquis ?
Demandait Maria, sa foi était importante pour elle, et elle ne serait pas prête à l'abandonner. Si le marquis n'était pas d'accord d'être au moins tolérant envers Mitterdorf et elle, alors tant pis, un de moins, dix de retrouver comme on dit, elle rechercherait une alliance autre part. Mais la dame espérait un peu que le Karl serait prêt à faire cette concession, même si cela devrait être contraire à la foi du marquis.
- Marquis, que je vous propose, d'instaurer un pacte de non-agression et de travailler ensemble pour défendre nos territoires contre les potentielles menaces que nous pourrions faire face dans le futur. La sécurité est essentielle pour le bien-être de nos sujets, mais aussi pour nos deux maisons, et une coopération étroite serait bénéfique pour eux et pour nous. Cette alliance serait un symbole de paix, mais aussi de tolérance, nous pourrons faire montrer au monde entier que tout est possible, même avec une foi divergente. Nous pouvons également apporter l'échange de ressources, les champs de Mitterdorf sont riches et avec le port Karl Leopold III, qui a achevé sa construction l'année dernière, cela vous facilitera l'échange entre Mitterdorf et Valdor, mais aussi la prospérité entre nos deux maisons.
Elle suggérait, tout en manipulant la chevalière en argent, qu'elle mettait généralement sur son pouce, entre ses doigts, cela semblait l'aider à s'exprimer sans bégayer, comme si avoir un objet à travers les mains lui permettait de mieux se concentrer.
- Pour moi, le plus important restera le respect. Si nous arrivons à instaurer du respect parmi les miens, mais aussi les vôtres, alors, nous pourrons avoir une relation de confiance marquis. Une relation qui j'espère vous donnera envie de découvrir une autre vision d'une personne ne partageant pas la même vision que la vôtre.
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La tolérance du marquis Karl
Le Marquis Karl accueillit les paroles de Maria avec une attention particulière. Chaque mot était soigneusement pesé dans son esprit, mais plus la baronne parlait, plus une certaine clarté se dessinait en lui. Il avait passé toute sa vie dans la méfiance, entouré d'ennemis et de batailles pour défendre ses terres, ses croyances et son honneur. L’idée d’une alliance avec Maria, avec sa finesse et son raffinement, semblait une opportunité de souffler dans un monde marqué par la violence et l’hostilité.
Tandis qu'elle terminait sa proposition d’alliance, Karl se redressa légèrement sur sa chaise, les traits de son visage se détendant dans une expression de satisfaction. Une alliance était non seulement logique, mais aussi rafraîchissante pour un homme qui n’avait connu que la guerre et les conflits. Maria représentait une rare combinaison de grâce et d'intelligence, et l’idée de marcher à ses côtés, loin du chaos de Valdor, était soudainement très tentante.
Les deux territoires, reliés par l’eau, offraient effectivement des perspectives commerciales intéressantes. Il voyait déjà le potentiel des échanges prospères entre les ports de Valdor et de Mitterdorf. Les ressources agricoles de Mitterdorf pouvaient nourrir ses troupes et sa population, tandis que Valdor pourrait fournir des armes et des biens de haute valeur. Cela donnerait aux deux seigneuries une force économique sans précédent dans cette région.
Karl leva lentement sa tasse de thé, la faisant tourner dans sa main, avant de prendre une gorgée. Ce n’était pas seulement une proposition pratique, mais un véritable symbole de paix et de tolérance entre deux maisons qui, autrement, auraient pu être ennemies.
Le respect de la foi, cependant, était une question plus délicate. Karl avait bâti sa vie autour de la défense du Culte de Père, et pourtant, il savait que la force d'un chef reposait parfois sur sa capacité à s'adapter. En tant que maître de Valdor, il avait le pouvoir d'imposer la tolérance au sein de ses terres. Si cette alliance pouvait garantir la sécurité et la prospérité des deux domaines, alors il était prêt à le faire. Ce ne serait pas un simple geste politique, mais un symbole fort de son engagement à protéger Maria et son peuple.
Le marquis prit un instant pour contempler Maria, mesurant l’importance de ce qu’elle venait de proposer. Elle lui offrait bien plus qu’une alliance commerciale ; elle lui proposait de dépasser leurs différences, d’unir leurs forces malgré leurs croyances divergentes. Cela demandait du respect mutuel, et Karl comprenait maintenant qu’il en était capable.
Il posa finalement sa tasse et s’inclina légèrement vers elle, un sourire sincère sur les lèvres, prêt à faire avancer ce « rencard » d’une manière significative.
Il laissa un moment de silence planer, comme pour renforcer l’importance de ses prochains mots.
« Je suis d’accord pour cette alliance, Maria. » Ses yeux se firent plus doux, moins durs que lorsqu'il parlait de guerre et de conquêtes. « Le respect de nos croyances et de nos terres est essentiel. En tant que chef de Valdor, je m’engage à faire en sorte que vos droits, vos croyances, et vos terres soient respectés par mes gens. Nous pouvons construire quelque chose de grand ensemble, quelque chose de prospère, quelque chose qui symbolise la tolérance et la force. Et je suis curieux de découvrir votre monde, de marcher à vos côtés. »
Il marqua une pause, observant la réaction de Maria avant de conclure avec un ton un peu plus léger, presque complice.
« Mais avant de signer des pactes et des accords, il y a une chose que j’aimerais savoir... Maria, auriez-vous l’envie de découvrir Valdor avec moi, avant que nous commencions à parler de commerce et de stratégies ? »
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Peut-être un nouvel avenir entre le marquis et la baronne ?
Maria se retenait de soupirer de soulagement, elle avait réussi à convaincre le marquis avec beaucoup de succès. La dame ne s'attendait pas vraiment à cela, mais elle pouvait se sentir un peu fière de ce grand succès. Elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire en entendant les paroles de Karl, c'était un sourire doux. Elle remettait sa chevalière sur son pouce, arrêtant de jouer avec le bijou, avant de reprendre la parole :
- Alors, dans ce cas, si vous tenez votre parole de me respecter ainsi que de respecter mes sujets, je vous donne ainsi ma parole, moi, Maria, de faire de même avec vos sujets et vous. Je respecterai votre foi, vos coutumes, vos traditions, ainsi que vos terres.
Disait-elle solennellement promettant de ne rien faire en retour et de tenir sa parole si Karl était prêt à tenir la sienne.
- Je suis ravie, que dis-je, heureuse, que vous acceptez cette alliance, et je souhaite vous remercier. Vous remerciez pour avoir écouté mes arguments, et vouloir avoir un avenir de paix et de tolérance. J'en suis profondément reconnaissante.
Exprimait Maria de sa reconnaissance envers Karl pour accepter les concessions qu'il pouvait faire, accepter d'être tolérant, d'accepter ses demandes. La baronne de Mitterdorf était devenue légèrement curieuse, en entendant la proposition de Karl à propos de visiter ses terres. Elle doit reconnaître qu'elle s'y intéresse, se posant des questions sur ce à quoi cela pourrait ressembler, sur la vie des gens là-bas, ainsi que sur les paysages, les coutumes et les traditions. Elle fit un sourire, avant de répondre:
- La découverte de Valdor, telle que vous la proposez, pique ma curiosité. Je suis impatiente de voir à quoi ressemblent vos terres, et visiter Valdor avec vous serait une magnifique façon de renforcer nos liens au-delà des mots. Ce serait un vrai plaisir de partager ces moments avec vous.
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Le voyage en Valdor, partie I
Après que leur discussion dans le grand salon s’acheva sur une note positive, Karl se leva avec une certaine aisance, esquissant un léger sourire à Maria. Il ne s’agissait pas simplement de quelques pas vers la cour, mais plutôt d’une traversée délibérée à travers la demeure. Il tendit la main à Maria, l’invitant à le suivre, et ensemble ils commencèrent à marcher en direction de la cour intérieure, située de l’autre côté du domaine.
Ils passèrent par des couloirs simples mais élégants, bordés de fenêtres qui donnaient sur les jardins, la lumière naturelle filtrant doucement à travers les rideaux légers. Chaque pièce qu’ils traversèrent était soigneusement entretenue, mais sans ostentation. Les murs étaient ornés de quelques tapisseries représentant des scènes pastorales ou des symboles de la foi, mais rien ne trahissait une richesse excessive. Le domaine de l’Auréole, bien qu’imposant par sa taille, restait sobre dans sa présentation.
Après avoir traversé un long couloir aux fenêtres en arcades, ils arrivèrent enfin à l’autre côté de la demeure, où la cour intérieure s’étendait devant eux. Une calèche attendait déjà, attelée à deux robustes chevaux bruns. Autour d’elle, quelques soldats de la garde personnelle de Karl se tenaient prêts à les escorter, la posture droite et les visages concentrés, mais sans ostentation.
Avec une élégance naturelle, Karl se dirigea vers la calèche, ouvrant la porte pour inviter Maria à s’y installer. Une fois qu’elle prit place, il monta à son tour, s’asseyant en face d’elle tandis que la petite troupe se mettait lentement en route.
Le voyage à travers les terres de Valdor fut long, traversant des plaines vastes et fertiles. Les champs s’étendaient à perte de vue, cultivés avec soin, les fermiers visibles au loin s’affairant à leurs tâches quotidiennes. Des vergers apparaissaient çà et là, les arbres en pleine floraison, projetant un parfum doux dans l’air. Le paysage, plat et verdoyant, semblait interminable, ponctué par quelques villages et routes de terre serpentant entre les cultures.
Karl, observant les champs à travers la fenêtre, laissa passer un long moment de silence avant de poser une question à Maria.
« Ces terres sont nourricières pour Valdor, les vergers y prospèrent depuis des générations. Que pensez-vous des paysages que nous traversons ? »
Il tourna son regard vers elle, mais sans insister, préférant laisser la conversation évoluer naturellement. Le marquis voulait faire de ce voyage une expérience agréable, où elle pourrait découvrir la tranquillité et la prospérité de ses terres.
À mesure qu’ils approchaient de Verdelaine, l’atmosphère changeait subtilement. La campagne cédait lentement la place à des routes plus larges et à une activité agricole plus dense. Loin du centre religieux de la capitale, ils étaient entourés de fermes et de granges, de vastes champs de blé ondulant sous la brise. Les quelques bâtiments anciens qu’ils apercevaient étaient surtout des églises de campagne, vestiges du passé, et des habitations modestes.
Karl, sans parler des temples imposants du centre de Verdelaine, continua son discours.
« Avant d’entrer dans la ville, je voulais vous montrer ces terres agricoles et les vergers. Vous comprendrez ainsi mieux l’importance de ces lieux pour Valdor. Nous éviterons le centre pour l'instant. Si cela vous intéresse, nous pourrons aussi visiter Nerdane, la ville forteresse, un endroit lié à l’histoire militaire de la région. D’ailleurs, je me demande, avez-vous un intérêt pour les récits de guerre ou l’organisation des armées ? Ou préférez-vous des paysages plus calmes ? »
Le temps s’écoulait paisiblement tandis qu’ils traversaient ces paysages plats et sereins, avant que la silhouette imposante des remparts de Verdelaine n’apparaisse à l’horizon. Le convoi s’arrêta enfin devant les grandes portes de la ville. Karl descendit de la calèche avec fluidité, prêt à aider Maria à descendre à son tour.
Deux soldats de la garde personnelle de Karl, postés là en prévision de leur arrivée, les attendaient pour assurer leur sécurité. Ils saluèrent le marquis et s'apprêtèrent à les escorter, avec discrétion mais vigilance.
Karl, se tenant devant les portes de la ville, se tourna vers Maria et lui adressa un sourire.
« Avant de vous mener à travers Verdelaine, j’ai jugé qu’il serait plus prudent et agréable de passer par les quartiers agricoles. Vous y trouverez plus de sérénité, loin de l’agitation. J’espère que cela vous conviendra, ainsi que la présence de mes hommes pour vous assurer un voyage en toute sécurité. »
Il se tourna vers Maria avec une expression rassurante, ajoutant :
« Bien sûr, je tiens à vous préciser que ces quartiers, comme le reste du domaine de Valdor, sont parmi les plus sûrs de la région. Nos alliances avec nos voisins assurent une paix durable. À l’est, le seigneur Peyrus, un allié de longue date, veille sur nos frontières communes, et au nord, l'Emir, de l'Emirat d'hérydr, Tuğrul al-Mughīrah, un ami personnel, assure également la stabilité. Nos relations solides avec eux garantissent la sécurité de nos terres, et je suis convaincu que vous vous sentirez en parfaite tranquillité ici. »
Après ces mots, ils se préparèrent à entrer dans la ville, les portes s’ouvrant devant eux pour révéler les vergers et les terres agricoles qui entouraient la capitale.
Dernière modification par Aokairu (2024-09-29 11:30:38)
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Le voyage en Valdor partie I: curiosité et émerveillement, le marquis donne envie de voyager
Maria ne s'attendait pas à ce que le marquis avait tout prévu depuis le début sur ce voyage à Valdor. Avait-il déjà envisagé depuis le début de l'emmener sur ses terres ? Maria en fut surprise, mais en même temps, elle avait hâte de découvrir les terres du marquis. Une fois dans la calèche, la dame commençait à regarder le paysage défilé, observant avec ses yeux bruns, le changement de décor. Et elle n'était pas déçue, au contraire, elle était captivée par ce qu'elle voyait, suscitant sa curiosité et son émerveillement.
Aux paysages verdoyants jusqu'aux champs et vergers exploitaient par des paysans, habituaient par ce quotidien, suscitaient de la curiosité et de l'émerveillement chez Maria, voyant à quel point le marquis avait des terres riches et impressionnantes, bien plus impressionnantes que ses terres de Mitterdorf, qui sont à ce jour, bien plus petites que Valdor. Elle pouvait sentir le doux parfum des arbres en floraison, ce qui donnait presque un air paisible à cet endroit. Puis, elle détournait du regard le merveilleux paysage qui s'offrait à elle, en entendant Karl lui parler.
- Vos terres sont absolument impressionnantes, marquis ! C'est encore plus paisible que Mitterdorf !
Répondit-elle avec un léger sourire, avant de retourner son attention sur le paysage, comme une enfant qui découvrait un nouvel environnement. Honnêtement, Maria avait très peu voyagé jusqu'à aujourd'hui. Durant son enfance, sa mère n'avait pas vraiment eu le luxe de la faire voyager, découvrir les environs de Mitterdorf, et en grandissant, Maria n'avait jamais pensé au fait de voyager dans des contrées plus lointaines. Et ce petit voyage à Valdor lui fit prendre conscience qu'elle aimait cela, s'aventurer et découvrir des nouveaux paysages, des nouvelles villes, découvrir des traditions et cultures. Cela lui donnait envie de visiter bien plus que Valdor.
Elle remarquait rapidement qu'il y avait eu un changement de paysage rapidement, passant de la campagne à un nouvel environnement avec une activité agricole bien plus importante. La baronne continuait d'observer, les champs de blé bien plus impressionnants que de ce qu'elle avait vu, des grandes et fermes, ainsi que des habitations et les bâtiments anciens tels que les églises. Cela avait l'air si ancien, presque un peu mystique aux yeux de Maria. Elle continuait son observation, comme une personne qui analysait une oeuvre d'art, avant d'entendre la voix de Karl lui expliquait certaines choses. Ses yeux bruns continuaient de regarder le paysage, sans s'arrêter, alors qu'elle reprit la parole pour répondre à l'homme :
- Et bien, même si le militaire n'est pas mon point fort, j'aime entendre les récits de guerre et découvrir l'organisation des armées. Je considère cela comme un point important à découvrir.
Répondit-elle, avant de regarder de nouveau Karl. Malgré son éducation très modeste, les points forts de Maria restaient l'économie, le commerce et un peu la diplomatie. Pour ce qui était du reste, elle se faisait aider par sa tante et sœur de son père, qui avait refusé de recevoir par héritage la baronnie de Mitterdorf, le laissant à elle, sa nièce. Sans l'aide de sa tante, mais aussi de ce qu'elle a pu lui inculper et ancienneté durant ces deux dernières années, Maria n'aurait pas pu en arriver là. Son regard fut de nouveau attiré par l'extérieur, voyant les gigantesques remparts qui entouraient et protégeaient Verdelaine. Sentant la calèche s'arrêtait, elle regardait le marquis descendre, le suivant à son tour, descendant du véhicule à l'aide de l'homme. Une fois que ses pieds touchaient le sol, elle regardait autour d'elle, ses yeux brillaient légèrement d'excitation, prête à découvrir les terres merveilleuses de Karl.
- Vous avez des alliances très importantes à ce que j'entends, vous avez bien choisi en ayant des alliés dans le nord et à l'est.
S'exclamait-elle, alors que son regard continuait à observer les alentours. Maria était autrefois un des vassaux du marquis de Peyrus, avant de rompre ce serment datant d'il y a des années, sûrement fait par son père ou grand-père, pour le donner au marquis Athernor, préférant avoir un seigneur lige partageant la même foi qu'elle. Mais, attention, pas d'amalgame hein, elle n'avait rien contre les personnes qui ne partageaient pas la même foi qu'elle...
- Et bien, commencer par passer les quartiers agricoles est une bonne idée. Je dois avouer que j'ai hâte de découvrir d'abord vos impressionnants quartiers agricoles.
Elle regardait ensuite les portes s'ouvrir devant eux, voyant les vergers et terres agricoles entourant la capitale du marquis. Elle commençait à avancer, suivant l'homme, alors qu'elle commençait par découvrir peu à peu ces terres qui lui sont inconnues. Elle regardait les vergers, bien plus impressionnante que celles de Mitterdorf. L'idée de faire un commerce entre Mitterdorf et Valdor n'était pas une terrible idée, elle pourrait obtenir les produits apportés des terres du marquis, et en échange, elle pourrait offrir ce que ses terres pouvaient donner.
- Je vois que vos arbres fruitiers sont toujours en floraison, que produisez vous généralement ici ?
Demandait-elle d'une voix intéressée, observant les arbres fruitiers qui étaient toujours en floraison.
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Le voyage en Valdor, partie II : La tempête
Le Marquis Karl marcha lentement à côté de Maria, les vastes vergers s'étendant à perte de vue. Il s'arrêta un instant pour désigner d'un geste les arbres fruitiers en pleine floraison.
« Ici, nous produisons du jus de prune, une spécialité locale que j’espère vous pourrez goûter. Plus loin, vous verrez nos vignes. Nous aimons la boisson ici, du moins, nous savons faire de bonnes cuvées. Verdelaine est également réputée pour son jambon, grâce aux élevages de porcs que vous apercevrez tout à l’heure. À l’ouest, dans les autres villes de Valdor, c’est le fromage et les cultures qui dominent. Chaque ville est autonome, mais les échanges entre elles sont nombreux. »
Karl poursuivit, alors qu'ils traversaient les vignobles et arrivaient aux abords d'un petit élevage de porcs, où l'air portait une légère odeur de terre humide. Tout en avançant, il ajouta :
« Si vous le souhaitez, nous pourrions un jour utiliser nos bateaux pour visiter Mitterdorf. Il y a un port qui permet de rejoindre le fleuve au nord, bien pratique pour les échanges. Cela dit, une tempête est prévue pour ce soir et demain. Je vous conseille donc de rester ici pour la nuit. Cela vous permettra de visiter mon château, situé plus au centre-ville. Il y a des chambres pour les invités, et en tant que mon invitée, le repas sera bien sûr compris. »
Le coup de la tempête, c’est un peu banal, pensa-t-il en jetant un coup d’œil vers Maria. J’espère qu’elle ne pensera pas que c’est une ruse pour prolonger son séjour.
Ils continuèrent leur marche en direction de la ville, traversant progressivement les différentes zones de Verdelaine. Les vergers laissèrent place aux vignobles, puis aux élevages. Peu à peu, l'ambiance agricole se transforma en une activité plus commerçante, les marchands et artisans s’affairant dans le quartier du commerce. Karl s’arrêta un instant pour expliquer :
« La ville est divisée en quatre quartiers. Nous venons de quitter celui des élevages, et nous voici dans le quartier du commerce et du port. C'est ici que nous faisons la majorité de nos échanges. Plus loin se trouve le quartier des nobles, et au centre, l'hypercentre religieux. Mon château est situé entre le deuxième et le troisième cercle, afin que je puisse rester proche des villageois. »
En avançant vers le petit port, ils croisèrent un groupe de soldats en uniforme rouge, saluant respectueusement leur seigneur. L'un des chefs de peloton, en armure noire, s’approcha pour s’entretenir brièvement avec Karl.
« Tout se passe bien ici ? » demanda Karl.
« Oui, Marquis. La garde est renforcée près des docks à cause de la tempête qui approche, mais rien d'inquiétant. Nous veillons à ce que tout soit sous contrôle. »
Karl hocha la tête, satisfait, et adressa un dernier regard à Maria avant de reprendre leur marche.
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Le voyage en Valdor, partie II: Le calme avant la tempête
Maria écoutait Karl énumérait les spécialités que produisaient Valdor, avec un air intéressait. La jeune femme appréciait beaucoup les prunes, c'était un de ses fruits préférés, bien qu'elle favorisait énormément les cerises.
- Les spécialités que vous produisez sur vos terres ont l'air d'être particulièrement délicieux, surtout le jus de prune. J'aime beaucoup les prunes, donc, je pense que je ne vais pas être déçue de goûter ce jus que vous me parlez tant.
Répondit-elle, alors qu'elle avançait en même temps que Karl, regardant les vergers et vignobles, analysant les produits agricoles qui étaient produits avec soin par les paysans de Valdor. Elle continuait sa marche, écoutant Karl parler, alors qu'elle arrivait avec lui aux abords du fameux petit élevage de porcs. En entendant sa proposition de passer par bateau pour aller à Mitterdorf était une bonne idée selon Maria.
- Votre idée de passer par bateaux est merveilleuse ! Vous pourrez apprécier le port qui a été construit très récemment. Mes sujets ont beaucoup travaillé pour accueillir les bateaux et marchandises, mais aussi accueillir les voyageurs.
Puis, elle entendait la nouvelle qu'il y avait une tempête qui se préparait pour ce soir et demain. Est-ce que c'était un coup des dieux ? Est-ce qu'ils avaient décidé de provoquer une tempête pour qu'elle prolonge son séjour à Valdor, aux côtés du marquis ? Elle prenait cela comme un coup du destin, trouvant cela bien amusant que le hasard faisait une telle chose pour elle, mais aussi, pour Karl.
- Une tempête, vous dites ? J'espère qu'il n'y aura pas trop de dégâts dans ce cas... Mais, je vous remercie pour m'inviter dans votre humble demeure, cela me donnera un peu plus de temps pour vous découvrir un peu plus.
Disait-elle avec un léger sourire, alors qu'elle recommençait sa marche, traversant la zone agricole pour arriver vers une zone bien plus commerçante, entre les marchands et artisans qui vendaient et négociaient aux acheteurs leurs produits et marchandises. Maria marchait toujours aux côtés de Karl, ses mains derrière son dos, analysant et regardant le quartier commerçant et le port.
- Votre ville est très bien organisée, à ce que j'entends, cela doit être bien pratique pour vous d'avoir organisé ainsi vos quartiers.
Remarquait-elle, alors qu'ils arrivaient devant le petit port. Elle regardait le groupe de soldats, parlant au marquis, et assurant que tout se passait relativement bien, pour l'instant. Quand Karl adressait son regard sur elle, elle hochait doucement la tête, recommençant sa marche avec lui.
- Votre port est-il très fréquenté, marquis ? Je suis bien intéressée de savoir ce que vous recevez généralement ici.
Demandait-elle avec intérêt, alors qu'elle continuait de marcher aux côtés du marquis.
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Le voyage en Valdor, partie III : Le port, plaque tournante de la ville.
Karl se tourna vers Maria avec un léger sourire, interrompant légèrement leur discussion. « Je m'excuse de vous avoir coupée, mais je suis obligé de m’occuper de mes soldats. Il y a toujours un fou qui finit par débarquer avec des armes de siège pour tenter de défoncer mes murs. Des vrais malades, je vous le dis. »
Il reprit ensuite sur un ton plus sérieux, changeant légèrement de sujet : « La structure hiérarchique de Valdor a été pensée pour que chaque quartier fonctionne en autonomie, sans que les puissances voisines ne s’influencent mutuellement. C’est un héritage des chevaliers Teutoniques, un ordre ancien qui a su instaurer une discipline rigoureuse. Cela permet à chacun de connaître son rôle sans être influencé par un voisin plus puissant. Les artisans, les nobles, les religieux et les militaires savent exactement où se situer et comment interagir sans générer de conflits d'intérêts. »
Il observa le port qui s'étendait devant eux, avant de répondre à la question initiale de Maria. « Notre port est un élément clé de Verdelaine. Il sert principalement à acheminer des marchandises essentielles, comme le bois, les métaux et les denrées alimentaires. Nous échangeons souvent avec nos alliés mais c’est principalement nous qui leur fournissons des ressources, mais en retour, ils nous approvisionnent en pierre, une ressource que je cherche désespérément. Ces charognards me la font payer plein pot, mais je n’ai pas trop le choix. La pierre est vitale ici. En plus de cela, je reçois aussi pas mal d'armes et d'armures, que nous ajustons pour nos soldats.
Les échanges maritimes nous permettent de diversifier nos réserves et de pallier les éventuelles pénuries. Les cargaisons varient en fonction des saisons, mais nous avons régulièrement des embarcations transportant du poisson, des céréales ou encore du bétail. C'est une porte ouverte vers l'extérieur qui assure notre autosuffisance. »
Ils reprirent leur marche et Karl désigna une petite brasserie locale. « Voici une des meilleures brasseries de la région. Ils y servent du jus de prune et nos vins locaux. Ce serait un bon endroit pour faire une pause et goûter quelques spécialités. Vous pourrez aussi essayer notre fameux jambon de Verdelaine, réputé dans tout Valdor. »
Dernière modification par Aokairu (2024-10-02 22:59:53)
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Le voyage en Valdor, partie III: Cailloux et brasserie locale
En entendant l'excuse de Karl, Maria se demandait presque s'il ne faisait pas référence à une personne qui aurait tenté, sûrement de multiples fois, d'assiéger les terres du marquis. Elle hochait doucement la tête, avant de répondre:
- Oh non, ne vous excusez pas, je comprends que vous avez du couper notre discussion. La sécurité est une priorité avant tout.
La baronne de Mitterdorf écoutait avec attention le changement de sujet, elle écoutait comme la structure hiérarchique de Valdor fonctionnait, trouvant cela intéressant. C'était plutôt intéressant, même un peu unique, elle n'avait jamais vu un système qui fonctionnait ainsi auparavant, et cela semblait incroyablement fonctionné.
- Ce système est plutôt intéressant, je dois avouer que c'est bien la première fois que je vois ce genre de chose.
Répondit-elle honnêtement, peut-être que Maria était légèrement ignorante, peut-être que d'autres personnes fonctionnaient également ainsi. Mais ce n'était pas vraiment de sa faute, elle n'était que grande dame depuis maintenant deux ans, presque trois, elle n'était pas vraiment habituée à vivre dans la noblesse. Mais cela lui donnait un acheminement de pensée, est-ce que ce système fonctionnait tout le temps ou bien, il y avait malgré tout une faille ? Elle regardait avec Karl le port, regardant les bateaux qui étaient accostés.
- Et bien, vous avez une grande chance de recevoir de la pierre. Mitterdorf est en difficulté d'en avoir, à croire que c'est devenu une ressource rare...
Répondit-elle, évoquant le fait que Mitterdorf éprouvait des difficultés d'avoir des pierres. C'était un peu frustrant, mais Maria faisait son possible pour avoir au moins un peu de pierres, et même Wolfdorf, une ville aux abords d'une montagne, avait des difficultés d'avoir des bonnes ressources en pierre, car l'endroit n'était pas adapté à produire cette ressource si chère et nécessaire, au risque de créer un éboulement et avoir une terrible catastrophe... Elle ne pouvait pas s'empêcher de soupirer doucement, alors qu'ils reprenaient leurs marches, arrivant désormais devant une petite brasserie locale.
- Et bien, l'idée de faire une pause ne me déplaît pas.
Répondit-elle, alors que l'homme et la femme rentraient à l'intérieur. Elle pourrait enfin goûter ce fameux jus à la prune, un ou deux vins locaux, ou encore, le merveilleux jambon de Verdelaine qui avait l'air d'avoir une excellente réputation.
Dernière modification par wolfhart_ (2024-10-02 23:48:28)
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Le voyage en Valdor, partie IV : La brasserie
Alors qu’ils franchissaient la porte de la brasserie, l'odeur des viandes fumées et des épices flottait dans l’air, promettant un repas somptueux. Cependant, à peine avaient-ils posé le pied à l’intérieur qu’un nain au visage renfrogné s’avança d’un pas lourd vers eux, les mains croisées sur son tablier graisseux. Son regard dédaigneux se posa d’abord sur Maria, puis sur Karl, avant qu’il ne prenne la parole d'une voix rauque et râpeuse :
« Qu’est-ce qu’on veut ici ? Je vous préviens, on n’est pas une taverne à la mode, hein. Ici, c’est pour manger, pas pour bavarder ! Alors, vous commandez vite, ou vous dégagez. »
Son attitude était aussi acide que son ton, mais Karl, habitué à ce personnage peu aimable, esquissa un sourire discret avant de répondre calmement.
« Un jus de prune pour mademoiselle, du vin pour moi et bien sûr votre spécialité. Je ne voudrais pas déranger votre précieuse tranquillité plus longtemps. »
Alors que le nain revint brusquement avec les commandes, ce n’était pas seulement quelques verres et une assiette qu’il posa sur la table, mais un véritable festin. D'un geste brusque, il disposa une grande planche de jambon fumé, finement tranché, accompagné de légumes de saison marinés et d’une généreuse corbeille de pain fraîchement cuit. À côté, des plateaux de fromages locaux, à la croûte dorée, et une carafe de vin rouge profond furent placés devant Karl, tandis qu’un grand pichet de jus de prune trônait devant Maria.
« Voilà. J’espère que ça ira pour vous deux, sinon, la porte est toujours là », grogna le nain avant de s’éloigner d’un pas lourd.
Karl sourit en coin, prenant son verre de vin et le faisant légèrement tourner avant de le porter à ses lèvres. Le vin, d’un millésime local, exhalait des arômes de fruits rouges et d’épices, contrastant parfaitement avec le jambon salé et le fromage crémeux.
« Le vin ici est l’une de nos plus anciennes spécialités, » déclara-t-il en savourant une autre gorgée. « Tandis que ce jus de prune, que j'ai réservé pour vous, Maria, a une renommée tout aussi respectable. Il est fabriqué à partir de nos vergers les plus anciens, et chaque année, il fait la fierté de nos récoltes. »
Les plats disposés devant eux formaient un véritable banquet, parfait pour un dîner d’affaires ou de détente après une longue journée.
Tout en entamant son assiette, Karl continua d’un ton plus posé.
« Il est intéressant de noter que les habitants de Valdor ne se soumettent pas à l’autorité royale. À leurs yeux, le Conseil des Doyens est la seule autorité légitime, et moi, en tant que marquis, je suis leur unique seigneur. En quelque sorte, vous n’êtes pas seulement en visite diplomatique, mais dans ce qui est perçu ici comme un royaume indépendant. »
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Le voyage en Valdor, partie IV : Délicieux repas en tête à tête
Maria ne pouvait pas s'empêcher de faire un léger sourire en entendant le nain aigri et peut-être aussi grincheux. C'était un homme particulier avec un ton de voix particulier qui avait une personnalité particulière. Mais malgré la personnalité peu aimable du gérant, ils ont eu le droit à un repas digne d'un banquet royal. La jeune femme regardait ce qui représentait la gastronomie locale de Valdor, et cela semblait être complètement appétissant. Alors qu'elle écoutait avec attention le marquis, elle prit son verre de jus de prune, sentant d'abord la douce odeur fruitée du breuvage tant complimentée, avant de prendre une gorgée pour goûter.
C'était absolument délicieux ! Le goût était exquis, cela se voyait que les prunes étaient vraiment d'une très bonne qualité, méritant absolument cette réputation et d'être la fierté des récoltes de Valdor.
- Ce jus est absolument délicieux, Karl ! Cela le mérite, en effet, d'en être la fierté des récoltes de Valdor !
Répondit-elle, avant de goûter les autres spécialités de Valdor, grignotant et goûtant les saveurs qui allaient parfaitement avec le jus de prune. La baronne n'était absolument pas déçue avec ces produits incontestables et méritants la réputation positive. Maria écoutait toujours le marquis, mentionnant sur le fait que les habitants de Valdor ne se soumettent absolument pas avec l'autorité royale.
- Est-ce que cela ne pose pas le problème avec le roi sur le fait que vos habitants ne considèrent pas l'autorité royale comme seule autorité légitime ?
Demandait Maria, curieuse de bien savoir si cela posait problème ou non. Maria était bien intéressée de savoir, elle n'avait jamais mis les pieds sur un territoire qui ne considérait pas le roi comme légitime à être la seule et unique autorité dominante aux yeux des habitants de Valdor.
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Le voyage en Valdor, partie V : Séance de questions réponses
Karl laissa échapper un léger sourire en entendant Maria complimenter le jus de prune. Il leva son verre de vin, satisfait de voir que leur repas se déroulait sous les meilleurs auspices.
« Je suis ravi que le jus vous plaise. C’est une petite fierté locale, un symbole de notre autonomie, comme bien d’autres choses ici. »
Il prit un moment pour savourer une bouchée de jambon fumé avant de répondre à la question de Maria sur la position de Valdor vis-à-vis du roi.
« Pour être franc, cela ne pose pas de véritable problème. Le peuple de Valdor est habitué à cette indépendance. Il sait que le roi n’a aucun intérêt à s’occuper de ce domaine. Et pour lui, admettre l'existence de Valdor serait un aveu de faiblesse. Cela signifierait qu’il accepte l’idée que certains seigneurs échappent à son autorité. Alors, il préfère nier notre existence, et cela me convient très bien. »
Il haussa légèrement les épaules, détendu, mais toujours vigilant.
« Ici, je ne participe plus aux décisions royales. J'ai mes propres alliés, des relations solides avec les seigneurs de l'Est et du Nord. Je préfère ça à la politique de la cour, où les intrigues et les luttes de pouvoir prennent plus de place que les véritables besoins du peuple. »
Karl se tourna à nouveau vers Maria, l’observant avec une pointe de curiosité.
« Vous voyez, en Valdor, nous avons appris à nous débrouiller seuls. Et cette autonomie, nous ne la troquerions pour rien au monde. Et vous, vos relations avec le royaume ? Comment gérez-vous vos alliances et vos interactions avec les différents seigneurs ? »
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Le voyage en Valdor, partie V : Interrogatoire surprise de la part de monsieur le marquis
Maria continuait de déguster les produits locaux, alors qu'elle écoutait parler Karl. Elle était impressionnée par cette merveilleuse qualité, et elle espère que Karl en sera tout autant satisfait quand il viendra à Mitterdorf pour découvrir la région et les produits locaux, comme l'orangerie de Mitterdorf... Elle était légèrement surprise que le roi ne disait rien sur cette "indépendance". En soit, tant mieux si le roi ne faisait rien pour tenter de pencher la balance à sa faveur, il ne semblait pas être très apprécié non plus ici. Même si les habitants de Mitterdorf se sont soumis à l'autorité royale, ils regardaient d'un très mauvais oeil le roi, et sa popularité dans le fief de Maria est basse.
- Et bien, tant mieux si il fait rien pour tenter de récupérer, en quelque sorte, sa popularité au sein de ses vassaux et ses habitants. Le roi n'est pas très bien populaire chez Mitterdorf.
Répondit-elle, alors qu'elle reprenait du jus de prune pour boire une nouvelle gorgée, le goût du fruit était tellement exquis. En entendant les questions de Karl, elle prit soudainement un air un peu plus sérieux.
- Bien que j'interagi pas énormément avec les autres seigneurs et dames, j'ai des très bons alliés et je peux absolument compter sur mon suzerain, le duc Athernor, ainsi que de mon cher ami, le duc Ulfarks par exemple. Etant donné que je n'ai pas eu la même éducation que la plupart de nos chers seigneurs et dames, et que parfois, c'est compliqué de gérer une baronnie, ils ont su m'aidé, parfois.
S'exclamait-elle concernant ses alliances et interactions. Bien que c'était très peu, elle avait réussi à avoir des interactions avec certains seigneurs partageant la même foi qu'elle.
- Enfaite, je pense que la seule visite, en quelque sorte, diplomatique que j'ai eu, c'est avec vous, Karl.
Dernière modification par wolfhart_ (2024-10-07 16:48:02)
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