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#26 2024-04-08 11:38:57

Bohémont de Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Les cavaliers pénétrèrent la cité d'Oseberg dans la matinée. Reposés sur des montures fraiches la troupe en imposait.

Les portes furent passées aisèment grâce au sésame du Prince-Régent de la Maison des Troff. C'était entendu pendant la chevauchée, Dame Vespasia et ses gens s'en retournaient à la bibliothèque. Le chevalier s'en fut lui à travers les rues de la cité.

A la bibliothèque, la noble dame chercha et trouva son bonheur en consultant après quelques recherches, un ouvrages sur les tatouages des fils de Träkbäläärd.

En fermant l'ouvrage quelques heures plus tard La Siostry était convaincu qu'ils étaient bien sur la bonne piste et que l'homme recherché était bien celui que le général Huskarl avait perdu. Avant de quitter les lieux, elle s'enquiert auprès de la préposé à la bibliothèque si la cité d'habitabat Sylva lui est connu.

- Oui c’est une cité Trof assez éloignée mais magnifique. Si vous avez l’occasion d’y aller vous verrez c’est superbe et reposant, les maisons sont très anciennes et on dirait que les arbres ont poussé par dessus. Il y a même des habitations en bois dans les arbres ! C’est pour ça surement qu’il y a des centres de repos là bas.

- Nous partons pour là bas justement.

- Ha ? Vous allez prendre quelques jours de repos ?

- Nous allons y retrouver quelqu'un, en repos justement.

- Ha d'accord, hé bien bon voyage alors.

Conclue la bibliothécaire en souriant, sans doute pour la première fois, à la Siostry. Dame Vespasia alla retrouver Bohémont.


Ce dernier avait parcouru la cité avec ses gens. Tous en armes il avait fait ce que tout jeune gens se trouvant désœuvré à de mieux à faire. Ils avaient traîner en ville. Se montrant sous leur meilleur jours, l'allure fière, l'œil vif et la mine altière.
Au détour de leur pérégrination ils se trouvèrent nez à nez avec un beau carosse dorée. Et aux cris de "Place Place au Seigneur de la Maison des Troff".

Les chevaliers sans avoir l'air d'y toucher s'écartèrent, de part et d'autres en haie d'honneur. Main posé qui sur la bride du cheval, qui sur la poignée de l'épée. L'écu fermement sanglé. Avec cet air farouche qui les quittaient jamais vraiment. Sans cette indolence d'une journée de chôme l'on eut cru les voir prêt à la charge. Quelques hommes d'armes de l'escorte eurent sans doute cette sensation mais l'esclandre attendu ne vint pas et les regards du chevalier ne croisèrent point celle du Prince qui aurait pu être surpris de le trouver dans la cité.

Les heures passèrent et Bohémont et ses gens lasse de battre le pavé du fer de leur chevaux prirent la direction de la bibliothèque pour y retrouver la noble dame et ses cavaliers.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#27 2024-04-11 11:09:27

Roscelin Fitz De Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Personnage : Bohémont de Painel


L'heure était encore précoce et le marquis de Vivesource n'était point attendu, aussi chacun chacune ayant rempli ses devoirs décision fût prise d'aller saluer, non point le doyen puisque celui ci avait quitté la cité sous les yeux du Chevalier, mais tout du moins d'autres éminent membre du Conseil des Troff.


Le sésame du doyen présenté leur permit après quelques échanges d'être conduit par des gardes de la cité jusqu'à la salle du conseil. S'y trouve trois personnes, si le premier qui détourne le regard et se cure les dents de sa lame est le célèbre Landry de Mizar les deux autres sont inconnu tout autant du chevalier que de la siostry.

Une femme et un homme, si l'homme tourne les talons et s'assied près de la cheminée la femme est plus accorte. Elle se dirige vers les visiteurs.

- Bonjour, je suis Rose-Marie Von Festung. Que nous vaut votre visite en ces lieux ?

- Mes hommages, je suis la Siostry Vespasia. Je venais saluer le Doyen Rainier de Bellebourse mais vos gardes viennent de m'informer de son absence. Von Festung, Von Festung... Ce nom me dit quelque chose.

La Von Festung est surpris de la présence d'une éminente membre des Siostry.

- « Siostry Vespasia ? Enchantée, j’ai beaucoup entendu parler de vous, en bien évidemment. Mon nom vous dit forcément quelque chose, je ne doute pas que vous ayez déjà lu quelques récits d’un de mes ancêtres. Je m’essaie moi même à l’écriture, mais je ne crois bien ne pas avoir le talent de mon aïeul.

- Von Festung... Von Festung... Cela me rappelle des choses que j'avais lu du temps de mon grand-père et de son père... Estybril... Votre maison a été liée à la mienne, fut un temps jadis. Je suis heureuse que le créateur m'ai amenée jusqu'à vous. Je reconnais le bourru Landry de Myzar, mais qui est cet homme fuyant là-bas ?

Termina la Siostry pendant que le chevalier en retrait assisté à l'échange et s'était contenté d'incliner la tête pour saluer la Von Festung.

Non sans pointe d'humour et avec belle humeur, Rose-Marie répondit que pour dérider le bourru Landry il fallait lui demander de conter sa dernière chasse. A ce mot le regard du chevalier s'alluma quelques peu, toqué et féru de gibier et comment le tuer qu'il était. Mais la Von Festung ne laissa point le temps et continua.

- Quand à l’autre personne c’est un autre membre du conseil, pas très loquace et un peu … fatiguant. Il voit le mal et des complots partout. Il a dû passer trop de temps avec Rainier, pour sûr. Mais tout ceci ne me dit pas ce que vous vouliez en ces lieux ?

- Voir le Doyen, le tenir informé des avancées d'une affaire dont le chevalier de Painel et moi même sommes chargés par le roi d'Astaffort et auquelle Messire Rainier participe.
Mais aussi, je dois l'avouer, je voulais découvrir la maison Trof de l'intérieur. Voilà de longues lunes qu'aucun né Trof n'a pris la direction de tout ça. La stabilité d'une naissance rassure le peuple et les puissants d'Okord. La maison Trof est puissante et riche, mais elle ne brille pas d'une stabilité rassurante. Un général disparu. Un maître marchand. Un chasseur.

Et vous, Dame Von Festung. Comment êtes vous arrivé ici ? Comment le créateur a pu éclairer votre chemin jusqu'Oseberg ? Et vous, Dame Von Festung. Comment êtes vous arrivé ici ? Comment le créateur a pu éclairer votre chemin jusqu'Oseberg ?

-  Aucun né Trof effectivement. Mais le doyen n’est que le représentant du conseil où nous décidons beaucoup de choses, même si vous ne les voyez sortir de la bouche que d’une personne.
C’est peut être une meilleure gestion de nos cités que le simple fait d’avoir le sang d’un héritier qui coule dans des veines. Ne croyez vous pas ?
En ce qui me concerne je suis une descendante directe de celui qui fut appelé le cuisinier, à une époque où un Von Festung fit choir une reine de son trône.  Les livres racontent la fuite du cuisinier, mais personne ne s’intéressa à sa famille… Le créateur a amené mon grand père sur la route de l’empereur Taas Trof, et me voilà.

- Par le créateur, je ne peux être que d'accord avec vous. Le sang bleu n'a jamais été assurance d'une gestion vertueuse. Mais je suis loin d'avoir le même état d'esprit que la noblesse okordienne. C'est la stabilité qui rassure.
Voyez l'homme fuyant là-bas qui ne peut par une telle attitude que provoquer la méfiance et le doute, voilà ce qui peut faire peur dans le conseil des Trofs. Vous avez l'air avisée et pouvez visiblement avoir toute ma sympathie. Le chasseur aussi, par sa singularité, donne le sentiment de rassurer par sa sincérité.
Mais un conseil est formé de plusieurs personnalités, ce qui induit indubitablement au moins un élément éveillant le doute. Et c'est là que la défiance peut naître.  Le peuple préfère aimer ou détester une et une seule tête. Pas de surprise.

Ayant laissé un silence bref la sisostry prend la main de Rose Marie

"Mais ne vous méprenez pas de mes intentions, car si je me permets cette légère critique c'est que les Siostry sont et demeureront les amies des bienfaiteurs d'Okord. "

Soit que la mention du sang bleu eut fait réagir, soit que le verbiage des femmes commençait à le lasser le chevalier de Painel prit la parole.

-  Pourtant nous gouvernons tous avec le conseils d'hommes et femmes avisés. Sans mon connétable mon sénéchal et mes capitaines je n'aurais point assez d'heures dans une journée pour la charge du pouvoir.

Le débat ouvert, la noble Vespasia y répondit

"Mais, Chevalier, qui dans votre maison a le dernier mot ? Qui fait le choix d'engager l'avenir des de Painel ? Vers qui vont se tourner les sénéchal, les connétables, les capitaines lorsque discorde il y aura ? Les conseillers et les gestionnaires ne sont que le prolongement de votre bras es vaisseaux nerveux qui vous permettent le toucher, le goût, l'odorat Qui vous permettent d'exercer le pouvoir. Mais finalement, il n'y a qu'un seul cerveau, un seul architecte."

Le chevalier pour qui la médécine se limitait à une rasade de calvok ou une bonne saignée et n'avait connaissance de l'anatomique que lorsqu'il s'agit de servir une bête ou occire un homme acquiesça distraitement.

Rose-Marie, un sourire tendre aux lèvres reprit le fil du discours.

-  Excusez moi mais Vous n’êtes pas venu pour que nous discutions organisation du conseil Trof tout de même ?

- Non, Dame Von Festung, je m'égare. Nous devons, de toute façon, vous laisser. Nous repartons chercher Hjörvarr Vafᚦrúdson. Nous nous reverrons plus tard, Dame Von Festung. Ce fut un plaisir. Chwala Podeszwa. "

Au nom de l'étranger la Siostry avait habilement haussé le ton afin d'être audible de tous dans la salle, bien lui en pris puisque la réaction ne fit point attendre. Ce fut Rose-Marie la première.

"-  Vous cherchez Vafrudson ? Comment cela ? Vous ne savez pas où il est ? Mais…

Rose-Marie ! " La Coupa aussitôt le braillard Landry. « Laisse dont ces gens tranquilles ! » 

- Gardez votre calme et ne lui parlez pas ainsi, Landry de Myzar !  Nous suivons sa piste, Dame Von Festung. C'est qu'en plus de vingt ans chez les Trofs, il a beaucoup bougé. Peut-être auriez vous des informations ?

Appuyant son propose, la siostry chuchote à l'oreille de Rose Marie des propos que nul n'entends.

Confuse, la Von Festung esquive. « Oui… enfin non. Je vous souhaite bonne recherche, nous avons peu de temps pour déjeuner avant que le conseil se réunisse. »

Sur un geste du chasseur les gardes s'approchent et montrent la sortie.  « Allez Allez ».

Rose Marie saluant " Bon courage dans vos recherches. Au revoir."

Elle retourne s’assoir tandis que les gardes accentuent la pression. Vespasia jouant son va tout sort le laisser passer.

"Peut-être pourrions nous rester quelques instants, non ? "

Un garde prend le parchemin puis appel  « Seigneur De Myzar ? »  le garde montre le parchemin. Landry de Myzar peste mais s’approche et lit. « Hmmm. Mouais bah c’pas une bibliothèque ici. C’est l’heure d’passer à table. La bibliothèque c’est là bas. »

De Myzar montre la porte de sortie, puis s’en retourne. « Pis si vous zetes pas content z’avez qu’à vous plaindre au vieux… au doyen !"


La dame Vespasia et le chevalier sortent de la salle du conseil, puis à peine passé la porte, dans un murmure inaudible de ceux de l'intérieur le chevalier propose à la siostry de laisser un billet à la Von Festung l'invitant à se confier. Rapidement déchirant un vélin la Siostry donne rendez vous, après le souper devant la bibliothèque. Puis assorti d'une joli bourse bien rebondi elle confie le billet à un jeune garde.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
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#28 2024-04-16 22:06:08

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

L'auberge du "repos du lecteur" accueillit décemment le chevalier et la Siostry pour un repas. Par la suite, ils attendirent près de la bibliothèque, espérant soit la visite de Dame Von Festung, qui leur avait laissé un curieux sentiment après le conseil Trof, soit l'arrivée tant attendue du Sieur Aguilar, qui les avait pourtant conviés plusieurs jours auparavant au même endroit.

Mais en vain, personne ne vint. Ils décidèrent alors de laisser un message sur place et de partir chacun de leur côté. Vespasia tenta de rencontrer les religieux Podeszwites locaux pour interroger sur un éventuel étranger fréquentant le conseil des Trofs, sans succès.
Pendant ce temps, le chevalier de Painel rumina une phrase prononcée par la Siostry, évoquant l'intérêt qu'une union avec Dame Von Festung, héritière d'une des plus riches et puissantes maisons d'Okord, pourrait lui apporter. Il perdit le fil de ses pensées, cherchant un moyen de courtiser la promise. Après plusieurs heures et sans Aguilar ni Von Festung en vue, ils décidèrent de quitter définitivement Oseberg pour se rendre à Habitabat, dernier endroit sur leur piste, en laissant des indications pour Aguilar.

Le voyage fut long et éreintant. La chevauchée de près de 8 heures fut éprouvante, le cheval du chevalier de Pinel manqua même de le désarçonner en se blessant lourdement.

Ils traversèrent la cité des architectes des Trofs sans s'y attarder, et arrivèrent à Habitabat par hasard juste après la voiture du Doyen Rainier de Bellebourse.

habitabat-png.png

La cité était presque cachés dans la forêt tellement les arbres étaient imposants. Plus ils s'avançaient dans la cité plus ils constataient que les habitations etaient presque construites de façon à éviter les arbres, comme si les arbres étaient plus importants que le confort et le style des bâtisses. Ils arrivèrent jusqu'à la place centrale où le carrosse s'arrêta.

Le hasard de cette rencontre, le sentiment amer partagé par Vespasia et Bohémont après le conseil des Trofs, ainsi que la fatigue du voyage, firent éclater la colère du chevalier : "Que cachez-vous Doyen ? Quelles sont les connexions entre l'homme que nous cherchons et le conseil des Trofs ?"
Après que les esprits se furent calmés, ils envoyèrent tous les trois des valets chercher dans toutes les maisons de repos de la ville, car c'était la spécialité locale, une ville de convalescence.

Et cette fois-ci, ils eurent de la chance !

Dernière modification par HernfeltMayer (2024-04-17 09:39:13)

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#29 2024-04-18 02:14:30

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Début du troisième jour de recherche pour Aguilar de Vivesource . Il s'apprête à quitter la forteresse de "Ruines de 
Gamaltrée" pour aller , pense-t-il , retrouver la Siostry Vespasia et de Painel à "Oseberg" comme cela était convenu pour 
continuer l'enquête .


Contrairement à son réveil dans la grange , cette fois ci Aguilar s'était réveillé tôt . Sitôt debout et apprêté , il alla directement vers la cuisine où il entendait déjà des bruits d'activité . Le cuisinier était déjà au travail et nettoyait des patates pour le plat du jour .

  - Bonjour , sire cuisinier ! Je viens à vous car j'ai un dernier service à vous demander .
  - Bonjour , messire marchand! Vous voila bien matinal. Avez vous bien dormi en mon auberge? Et que puis je donc faire pour votre service ?
  - J'ai fort bien dormi , bien au calme , je vous remercie . Avant de m'en retourner chez moi , je passerais dire au revoir à dame Bernadette et je voudrais la remercier de sa gentillesse en lui apportant un petit présent . Avez vous du maïs ??
  - Bien sur que j'ai du maïs , pardi ! Depuis que le seigneur Mordread nous a donné les graines , tout le monde en raffole par ici .
  - Parfait ! Alors , je vais vous montrer une recette dont vous me direz des nouvelles et qui vous attirera surement du monde à l'auberge . Et j'offrirais ce maïs préparé de cette façon à dame Bernadette
.

Aguilar mis du gras à chauffer dans une poêle , quand celui ci fut bien chaud , il jeta les grains de maïs dans la poêle . Rapidement on eu dit que les grains prenaient vie , ils éclataient en sautant dans tous les sens , prenant une belle couleur parfaitement blanche et provoquant la stupeur , puis l'amusement du cuisinier . Aguilar recouvrit la poêle avec une seconde poêle pour éviter que les grains ne sautent dans l'âtre et ne se perdent . Puis il retira la poêle du feu et fit gouter le maïs soufflé au cuisinier .

  - Vous pouvez les assaisonner avec du sel , ou un peu de miel , à votre convenance , c'est encore meilleur .

Le cuisinier était stupéfait et conquis .

  - Haha ! Quelle magie est ce donc la , messire marchand ! Vous en savez des choses . C'est extraordinaire .... et délicieux . La nouvelle va attirer du monde , c'est sur , et nous n'avons pas fini de rigoler dans cette cuisine à regarder sauter les grains dans tous les sens . Grand merci , messire marchand , nous nous souviendrons de vous . Pour sur !

Aguilar paya ce qu'il devait à l'aubergiste , pris congé et , ayant emballé son précieux maïs soufflé dans un torchon , se rendit chez dame Bernadette . La grand'mère se chauffait un peu les os aux premiers rayons du soleil , sur un banc adossé à la maison . Aguilar la salua joyeusement .

  - Bonjour grand'mère ! Je suis venu vous dire au revoir . Mais je vous ai aussi apporté une surprise pour vous remercier de votre aide et de votre gentillesse . Vous gouterez cette recette toute nouvelle que personne par ici ne connait encore , à part le cuisinier du "Cochon pendu" chez qui je viens de la préparer . Il pourra vous en donner la recette . C'est simple à faire , et assaisonné avec un peu de sel ou de miel , c'est délicieux , vous verrez . Je dois prendre la route maintenant . Je suis bien content de vous avoir rencontré . Prenez soin de vous , dame Bernadette .
  - Tu es un bon gars , va , je l'avais bien senti tout de suite . Merci à toi . Je suis contente d'avoir pu t'aider . Bonne route ... et fais attention dans ces satanés marrais
.

Le temps était au beau . Les gardes de la forteresse , toujours aussi apathiques , avait à nouveau regardé passer Aguilar sans réaction particulière . Il marchait maintenant d'un bon pas dans ce paysage où alternaient marrais , petits bois ou prairies . Quelques heures de marche et il arriverait au bourg de "L'oisellière" , où il avait laissé son cheval et ses deux servants . De là , ils repartiraient tous trois à cheval vers la cité de "Oseberg" où il avait rendez vous avec la Siostry et le seigneur de Painel pour continuer l'enquête .

Aguilar arriva sans encombre à "L'oisellière" vers midi , comme il l'avait prévu . Il appris là que Grinzuson avait lancé son attaque sur la capitale du royaume , la cité d"Astaffort" , et que le Roi avait décrété la veille un Ost royal . Dans tout le royaume , des troupes faisaient donc marche rapide vers la capitale et ils en croiseraient surement durant leur périple vers "Oseberg" . Son cheval et ses deux servants retrouvés , tous se mirent sans plus tarder en route vers "Oseberg" .

Aguilar avait hâte de retrouver ses compagnons d'enquête , aussi allaient ils donc bon train . Soudainement , sans doute apeuré par on ne sait quelle bestiole dissimulée dans les taillis du bas coté , renard ou marcassin , le cheval d'un des servants fit un brusque écart , se cabrant violemment en hennissant . Le servant pu rester en selle , puis calmer son destrier . Hélas , dans l'incident , le cheval avait du se tordre une patte antérieure et boitait bas . Aguilar fit un massage de la patte blessée et les trois hommes firent une pause dans l'espoir que le cheval pourrait après un temps reprendre la route à peu près normalement . Mais après une bonne heure de pause , il n'en était toujours rien .

Aguilar avait pu réfléchir pendant cette pause forcée et sa décision était prise . Même en partant à deux avec les chevaux valides , ils n'auraient plus le temps d'arriver pour l'heure du rendez vous , l'heure du souper , devant l'entrée de la bibliothèque "d'Oseberg" où il était convenu que ses compagnons devaient l'attendre , chaque jour au besoin . Par chance , il se trouvait que la route depuis "Ruines de Gamaltrée" vers "Oseberg" passait tout près , tout juste quelques verstes , de la cité de ...... "Testa Libri" !!!

Aguilar décida donc de ne plus se rendre le soir même à "Oseberg" mais le lendemain seulement . Ce soir , ils iraient tranquillement à pieds ensemble jusqu'à "Testa Libri" , ce qui leur permettrait de soigner le cheval blessé d'une part , mais surtout , ce qui permettrait à Aguilar de chercher sans perte de temps l'hospice de la cité , celui là même où Afdrudson avait vraisemblablement été amené blessé après la bataille pour y être soigné . Peut être apprendrait il la suite de l'histoire et où continuer de chercher le disparu .

la petite troupe arriva à "Testa libri" vers la fin de l'après midi . Ils purent entrer sans soucis dans la ville . "Testa Libri" était une citée jeune , aux maisons en bon état , parfois assez cossues , les rues y étaient plus larges que dans les cités plus anciennes et on sentait partout régner un dynamisme certain . L'agitation y était encore accrue en raison de l'appel à l'Ost royal lancé la veille par le Roi . Quelques groupes de soldats encore en attente de leur départ vers l'Ost s'interpellaient goguenardement sur les places , des chars de ravitaillement circulaient lentement , des transporteurs , chargés à plein , marchaient ployés sous leur fardeau . Tout cela créaient une certaine effervescence supplémentaire .

Aguilar chargea un de ses servants de s'occuper du cheval blessé , de lui trouver un palefrenier pour le faire soigner , et lui donna consigne de retourner en son fief "d'Alezan bonvent" quand le cheval serait remis . Lui même avec son dernier servant entrèrent dans la première taverne venue , "La corne des bons amis" , pour y demander où se trouvait l'hospice de la ville .

  - Hola , tavernier ! Pourras tu m'indiquer où se trouve l'hospice de la ville afin que je puisse y visiter un ami ? Si tu peux me répondre , je gagnerais un temps précieux que je serais heureux de passer en offrant une tournée générale de cornes à toi , tes clients et moi même !
  - Haha ! Voila qui est parlé seigneur . Dit le tavernier en s'inclinant respectueusement . C'est un honneur de renseigner un seigneur comme vous , et une grande joie de partager une corne en votre compagnie
.

Les quelques clients présents manifestent bruyamment leur enthousiasme , mais n'en restent pas moins respectueusement , et sans doute aussi par prudence , à quelques mètres de distance . Car c'est bien la première fois qu'ils voient un vrai seigneur dans une taverne , ils se méfient et sont impressionnés . Le tavernier sert tout le monde , puis passe dans son arrière boutique pour y chercher quelque chose . Il en revient avec une carte .

  - Avec ca , sire , vous connaitrez la ville mieux que moi ! Et il étale un plan de "Testa Libri" sur la table . L'hospice se trouve ... ici , au sud ouest de la cité derrière les murailles du fort .


                    Plan de "Testa Libri"

  - Parfait ! Merci à toi , tavernier . Je lève ma corne aux habitants de cette ville . Prospérité à eux !

Aguilar vide sa corne . Les clients présents sont ravis et Aguilar sort avec son servant sous leurs vivats . " Bien , voila une affaire promptement menée . Allons directement à l'hospice voir si nous pouvons trouver quelqu'un qui puisse nous mettre sur la trace de Afdudson " .

Dernière modification par Max (2024-04-18 02:17:40)

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#30 2024-04-18 11:10:29

Bohémont de Painel
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Un jour plus tard en cité d'Habitabat Sylva.


De la chance, car enfin un servant revenaient avec l'information qu'en la maison de repos des blessés de guerre un homme correspondait à la description. Promptement la compagnie s'y rendit. Impatient de découvrir l'homme pour qui ils avaient parcourus tant de lieu.

Sur place, un haut bâtiment clair aux larges fenêtres et à l'atmosphère douce, parmi nombres des guerriers Trofs ayant été trop gravement blessé pour reprendre du service. La Siostry et ses compagnons traversent une grande cour où la végétation diffuse une chaleur bienvenue pour les pensionnaires.

A l'accueil, un employé au physique de lutteur les prends en charge et les mène dans un grand réfectoire. Pour l'heure nombre d'anciens soldat y tape le cartons ou font rouler les dès. Le brouhaha discret des discussions de ces abimés emplit l'espace.

Le trapu guide la compagnie dans un coin de la salle, devant une fenêtre sur une chaise à bascule.

"Le voici, je vous préviens, il n'est pas très loquace. A vrai dire cela fait des années qu'il n'a pas parlé. Moi même je ne l'ai jamais entendu parler."

C'est un homme d'une cinquantaine d'année, une vieille couverture lui recouvre le torse et les jambes, lui donnant l'allure d'un vieillard. Il doit être grand et ses cheveux mi long sont gras. Son regard ne cille pas et fixe un point imaginaire au plafond. Un léger mouvement de tête constant donne au fauteuil un léger mouvement.

Le doyen s'enquiert auprès du trapu si c'est bien leur homme. Le guide délace le haut de la chemise de l'homme dévoilant le tatouage et repoussant les cheveux désigne les cicatrices nombreuses sur son crâne.

La Siostry se penche vers Vafdrusson.

"Heilsa, Hjörvarr Vafᚦrúdson. Skilr þú minn orð?"

L'homme n'a pas un geste d'intelligence. Et la siostry sort une pipe et de la racine d'Yggsal ramené par les écuyers de Bohémont. Avec des geste précis elle la prépare et l'allume, passant ensuite devant l'homme la fumée qui s'en dégage.

Pas un geste, le guide fataliste complète.
"C'est peine perdue, même pour s'alimenter il faut le faire, et il fait sur lui. Son tatouage est un signe distinctif ou bien est ce commun aux gens de sa race ? Si vous aviez retrouvé sa famille, cela nous débarrasserait bien."

Le Doyen lui coupe la parole l'invitant au silence et à laisser la Siostry mené ses observations et tentatives.

Cette dernière, marmonne tout en inspectant le tatouage. "C'est trop simple".

Le tatouage semble correspondre à la representation qu'elle en a.

"Chevalier de Painel, il semble que nous ayons trouvé notre homme. Doyen, pourrions nous nous isoler avec cet homme et nous trois ?"

Bohémont, circonspect, demande à voir les marques que laissent une vie passé derrière un bouclier tenant une lame. Le groupe est mené par le guide dans une pièce où le chevalier se livre à son étude. Il y  a bien des traces d'une vie de batailles et d'entrainement.

La Siostry, passant près de l'étranger, reprend dans sa langue :

"Gerðu mér merki og ég tek yðr út hér, annars skulu hinir færa yðr til Grinzus"

Bohémont cessant son étude. Lâche
"Et bien il est beau l'architecte de la cité des dieux. "

Puis dans un élan, dégaine lentement sa lame et y glisse le pommeau dans la poigne usée de l'homme. Qui ne réagit à aucun de tous ces stimulus.

Après quelques palabres l'ordre est donné d'aller vérifier si il n'a aucun objet personnel dans sa chambre, mais le trapu envoyé revient les mains vides. Personne ne vient jamais le voir. C'est l'immense fortune des Trofs qui paye pour tous les hommes présent ici donc aucun bienfaiteur anonyme.

Vespasia comme en aparté s'adresse au chevalier.
"Comment peut elle le connaître"

Comprenant qu'il est fait mention de la Von Festung Bohémont répond sur le même ton.

"Il y a un loup je le crains, et ma croyance est que ce simplet n'est pas notre homme."

Ce a quoi la Siostry acquiesce. "Il serait dangereux de duper Grinzuson. "

Après quelques échanges le ton s'élève quelque peu entre les trois seigneurs.

- Qui pourrait vouloir brouiller les pistes ? Une maison qui aurait la fâcheuse habitude de sauver les derniers descendants des anciennes maisons, des survivants de gamaltré volutariens, des Siostry de Träkbäläärd... Qui sait.
J'aurai pu faire cela !

- Vous auriez pu faire quoi ? Un faux tatouage ? Encore fallait il savoir qu'il en avait un, a quel endroit et quel motif. Est ce que vous savez quel tatouage j'ai ? Et où ?  Quant à vos suppositions ridicules, je vous ai laissé accès à mes cités. Je l'aurais fais tout en cachant ce ... légume ... au sein d'une des cités Trofs ? Soyons sérieux je vous prie. Essayons plutôt de voir si ce tatouage nous suffit.

- Prince, n'avez vous point dans votre conseil des gens aux avis divergent et avec quelques ressources pour ourdir dans votre dos ?
Nous avons surpris le sieur Myzar fort peu courtois et pressé de nous voir tourner bride.


Roscelin Fitz de Painel, Intendant de Nortmannie pour son maître
Bohémont de Painel, Seigneur de Nortmannie. Chevalier du Royaume.

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#31 2024-04-18 18:32:28

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Suite et fin du troisième jour de recherche pour Aguilar qui se trouve dans la cité de "Testa Libri" . 


Aguilar traversa rapidement la cité et trouva aisément l'hospice . Deux bâtisses mitoyennes d'assez grande taille se tenaient légèrement à l'écart des autres constructions , la proximité des malades faisaient toujours un peu peur et l'on préférait laisser un peu de distance entre soi et les malades . Aguilar entra par la plus grande porte et se retrouva dans la grande pièce d'accueil de la maladrerie .


Maladrerie



L'ambiance était assez particulière et assez inquiétante . Des blessés ou malades arrivaient , assez sérieusement atteints pour être pris rapidement en charge . D'autres , moins gravement touchés , attendaient assis ou allongés au sol , gémissant parfois faiblement , que les soigneurs viennent s'occuper d'eux . Inhabitué à fréquenter ce genre d'endroit , Aguilar manquait de repères et ne savait vraiment distinguer les compétences des uns et des autres , qui allaient et venaient . Ayant repéré une dame assise sur un tabouret à coté d'une table monumentale , qui elle au moins n'allait pas de droite et de gauche , Aguilar se dirigea vers elle . En le voyant approcher , la dame remarqua de suite les riches vêtements du seigneur de Vivesource .

  - Bonjour Messire , que vous arrive t il ??
  - Bonjour , ma dame , fort heureusement je ne viens pas pour me faire soigner . Je viens pour une affaire un peu inhabituelle . Je suis à la recherche d'un blessé illustre , un seigneur , qui se serait fait soigner ici même il y a fort longtemps , plus de 20 ans . Il s'appelait Hjörvaar Vafdrudson et de plus il aurait été amené en ce lieu par le seigneur Aposs Troff lui même , dont vous connaissez sans doute le nom . J'aimerais rencontrer un soigneur , ou quelqu'un de l'hospice , qui aurait connu cette époque et pourrait me renseigner sur ce qu'il est advenu du seigneur Afdrudson . Croyez que ceci est d'une grande importance pour notre royaume . Pourriez vous me dire où  et comment je pourrais rencontrer une telle personne qui pourrait me renseigner ??
  - Un médecin il y a 20 ans ? Qui aurait un lien avec Aposs Trof ? Je sais qui il vous faut, il était son médecin de famille. Patientez quelques minutes je vais voir son planning
" . La dame prend quelques secondes pour aller voir un classeur plus loin puis revient. "Il est en train d’opérer une petite fille qui s’est cassée la jambe, mais je peux dire au docteur Mamhour de passer vous voir juste après si vous n’en avez pas pour longtemps ?
  - Cela serait vraiment bien , merci . Cela ne sera pas long , juste le temps de lui poser ma question et d'écouter sa réponse . J'attendrais ici qu'il soit disponible
.

Aguilar ayant patienté plus d’une demi heure, la dame arrive accompagnée d’un homme dépassant la cinquantaine, voir la soixantaine, portant une courte barbe blanche.

  - Docteur Mamhour, voici l’homme dont je vous ai parlé .
  - Merci . Monseigneur, vous vouliez des informations sur une personne amenée ici par Aposs Trof c’est bien cela ? Je suis le docteur Mamhour, j’ai été le médecin de famille des Troffs durant de longues années. Pourriez vous me donner plus de détails sur votre recherche je vous prie ? Mais rapidement, j’ai encore plusieurs patients à voir.
  - Merci à vous , docteur Mahmour , de prendre un peu de votre temps pour moi . Je suis le Marquis de Vivesource et dans l'intérêt du royaume , je cherche des renseignements sur une personne que le seigneur Aposs Troff lui même a amenée blessée ici pour y être soignée . Les faits se seraient produits il y a plus de 20 ans , après la bataille de la forteresse de Gamaltrée , et le nom de cette personne est Hjörvaar Afdrudson . Pourriez vous me dire ce qu'il est advenu de cette personne dans cet hospice , et peut être ce qu'il est devenu , où il serait allé après son séjour en ces murs ? Ou peut être pourriez vous m'indiquer un endroit ou une personne qui serait susceptible de me renseigner à son sujet ?
  - Ha oui ... je me souviens de lui . C’était un ami d’Aposs Trof, il avait été blessé dans une bataille et était devenu un peu fou . Ses blessures physiques ont été soignées mais on n’a rien pu faire pour ses délires. Il ne faisait que parler de la Cité des Dieux, le grand projet d’Aposs Trof. Je me souviens qu’il avait été transféré dans l’asile de "Habitabat Silva" . Mais je vous parle de cela, cela fait des décennies, je ne sais pas ce qu’il est devenu. Mais il y a certainement un dossier à son sujet dans les archives de la cité "d'Habitabat" .
  - Ces renseignements me sont très précieux , Docteur . Vous me permettez de continuer de suivre la trace de sire Afdrudson et d'espérer le retrouver . Je vais pouvoir m'en aller dès demain en quête de sa personne dans les archives de la ville "d'Habitabat" ou de son asile . Je vous remercie grandement de votre aide et je ne vous retiens pas plus longtemps puisque des malades vous attendent . Sachez que je ne manquerais pas dès mon retour chez moi de faire un don à votre hospice afin de lui permettre de fonctionner au mieux et de continuer son œuvre généreuse .
  - Merci pour nos malades , seigneur de Vivesource . Je vous salue et retourne à mes soins
.

Aguilar était ravi . La trace d'Afdrudson se poursuivait , vers la cité "d'Habitabat" maintenant . Jusque la , ce périple n'était pas inutile . Comme le soir pointait , lui et son valet se mirent en quête d'une hostellerie afin d'y passer la nuit . Les deux hommes n'eurent guère à chercher puisqu'ils trouvèrent une auberge correcte qui ferait l'affaire non loin de l'hospice . Le lendemain ils pourraient retourner à "Oseberg" retrouver leurs compagnons d'enquête pour leur faire part de leurs découvertes .

Dernière modification par Max (2024-04-23 17:49:10)

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#32 2024-04-18 19:28:01

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Début du quatrième jour de recherche pour Aguilar . Il s'apprête à quitter "testa Libri" où il a passé la nuit pour se 
rendre à "Oseberg" afin d'y retrouver ses compagnons d'enquête .


La nuit fut bien agitée , entre la jeunesse qui s'amusa et fit ripaille fort tard d'un coté , et de l'autre plus encore à cause des cris terribles et parfois surprenants que poussaient les malades en crise tout au long de la nuit . C'est à peine reposés , mais avec un certain soulagement de pouvoir s'éloigner de l'hospice et de ses malades , qu'Aguilar et son servant quittèrent au matin l'auberge .

Aguilar avait réfléchi sur la suite du voyage pendant la nuit . Plutôt que de se rendre directement à "Habitabat" pour poursuivre de suite l'enquête , il décida de plutôt rejoindre "Oseberg" pour tenter de retrouver ses compagnons d'enquête . En effet , d'une part "Oseberg" était sur la route , non loin de "Testa Libri" , et d'autre part , plus le temps passait et plus il serait difficile de retrouver la Siostry et le seigneur de Painel . Il semblait à Aguilar qu'il valait mieux tenter maintenant de reformer l'équipe pour partager leurs découvertes respectives et faire le point sur la suite à donner aux évènements . C'est donc vers "Oseberg" qu'ils s'apprêtaient à faire route .

Ils traversaient lentement la ville pour gagner la porte nord qui ouvrait sur la route qui les ramènerait vers "Oseberg" , tout en profitant du spectacle de l'animation des rues , des camelots vantant leurs produits sur leurs étals , admirant les bâtisses les plus remarquables , le pont sur la rivière . Un spectacle les retint quelques minutes tant il les surprit . Une personne faisait faire toutes sortes de tours et pitreries à un furet qu'il avait dressé . L'animal semblait comprendre ce qu'on lui disait et tournait sur lui même , sautait sur place ou se cachait dans les vêtements de son dresseur , faisant rire la foule . Mais le clou du spectacle laissa la foule , ainsi qu'Aguilar et ses servants,  pantois . En effet le furet non seulement défit les nœuds de lacets des chausses de son maitre quand il le lui demanda , mais incroyablement il réussit aussi à les renouer , s'aidant des dents et de ses petites pattes étonnement agiles . "Ca alors" !!! Tout le monde en resta coi et les piécettes tintèrent dans le bonnet du dresseur . 


 montreur d'animaux




Soudain , un appel derrière eux qui semblait leur être adressé : "Monseigneur ... Monseigneur ..." . Par chance , le second servant d'Aguilar parti de son coté pour soigner le cheval blessé venait de réussir à les retrouver dans la foule .

  - Messire , vous voila , je vous cherchais , par chance je vous retrouve à temps . Au lieu d'attendre que le cheval guérisse , j'ai finalement pu l'échanger avec quelques pièces en plus pour les soins contre un valide . Ca ne vous coutera pas plus cher et cela gagne du temps . Et puisque j'ai pu vous retrouver , je puis continuer le voyage pour vous servir .
  - Fort bien ! C'est une bonne initiative . Mettons nous donc en route sans plus tarder
.

Ils cheminèrent sans problème jusqu'à "Oseberg" . La cité était assez proche de "Testa Libri" et ils arrivèrent vers le midi à la porte sud de la ville . Depuis deux jours que la bataille était en cours à Astaffort , les gardes à l'entrée des villes ne craignaient plus guère une attaque ailleurs , et la surveillance des portes en était assouplie . Ils entrèrent donc à "Oseberg" sans soucis , comme depuis deux jours dans les autres villes où ils étaient passés . Demandant son chemin de loin en loin , Aguilar se rendit directement vers la Grande Bibliothèque . Il voulait sans attendre le rdv du soir y demander si un message l'attendait , au cas où ses compagnons avaient dû modifier leur plan et partir "d'Oseberg" sans l'attendre .

Arrivés sur la grande place , monté sur une petite caissette de bois , dominant tout juste la foule , un crieur de rue lançait régulièrement à la ronde ses messages : "Messire Dupré cherche des hommes de taches et les attend à la Taverne du gros rieur" ...  "Le sieur Dolemme fait savoir qu'il sera de retour le 22-IV-24" ... "Un message attend le seigneur Aguilar de Vivesource à la grande bibliothèque" . Les compagnons d'enquête d'Aguilar avaient sans doute du quitter "Oseberg" et lui avaient laissé un message pour l'en informer .

Aguilar se rendit à la bibliothèque , pris le message qui l'attendait à l'accueil et le lut sans attendre :


///Seigneur de Vivesource ,

les premiers renseignements que nous avons pu recueillir ici nous amènent à nous déplacer tous deux vers la cité d'Habitabat .

Nous vous invitons donc à nous y rejoindre dès que possible .

Siostry Vespasia , Bohémont de Painel . ///


Il était encore tôt , pas plus de midi , et les chevaux étaient encore assez frais pour chevaucher encore un moment . La décision fut prise instantanément .

  - Messieurs , nous repartons immédiatement pour la cité "d'Architectus" , sur la route de "Habitabat" . Le temps presse , nous mâchouillerons un quignon de pain tout en chevauchant pour nous occuper un peu l'estomac jusque la bas . Arrivés à "Architectus" , nous casse-crouterons rapidement pendant qu'on nous prépare des chevaux frais afin de repartir prestement pour "Habitabat" où j'aimerais ne pas arriver trop tard pour y retrouver mes compagnons . En route ...

Le sort semblait prendre un malin plaisir à retarder les retrouvailles avec la Siostry et de Painel . il ne chevauchaient guère que depuis une paire d'heures qu'à nouveau un cheval se blessa . Un mauvais trou du chemin , dissimulé par les mousses et les feuilles mortes , avait fait chuter le cheval et le servant qui le montait . Sans dommage pour le servant , mais il n'était évidemment plus question de continuer la route à trois , le cheval ne pouvant plus se déplacer que sur trois pattes et demie . Une fois de plus , pour ne pas se retarder , Aguilar décida de continuer la route à deux , avec consigne pour le second servant de mener le cheval se faire soigner au plus près , puis de le ramener en son fief d'Alezan dès que ce serait possible .

Ils arrivèrent sans plus d'encombre à "Architectus" . La ville était assez particulière . On avait sélectionné pour les constructions des pierres plus claires que d'ordinaire , ce qui faisait que la ville semblait plus propre , il s'en dégageait comme une impression de luminosité , de pureté . De plus , l'architecture des constructions était aussi particulière , celles ci étaient plus hautes qu'à l'accoutumé et semblaient s'élever vers les cieux . Le visiteur non habitué entrait dans la ville fortement impressionné , marchant sans oser troubler par des bruits inconvenants la magie des lieux , pris par une sorte de mysticisme qu'inspirait la ville . "Architectus" avait été conçue et construite pour être un modèle réduit du grand rêve de Aposs Troff , la "Cité des Dieux" , qui n'avait finalement jamais vu le jour . On peut dire que son architecte avait plutôt bien réussi ce modèle réduit .


ville



Les deux hommes trouvèrent un relais dans lequel ils demandèrent qu'on leur prépare deux chevaux frais pour continuer leur route , et se rendirent dans l'auberge attenante pour y casse-crouter rapidement pendant la préparation des chevaux .

  - Bonjour aubergiste ! Pendant qu'on nous prépare deux chevaux frais pour continuer notre route , nous aimerions avaler vite fait de quoi occuper nos estomacs pendant la route . Une miche , un saucisson et un pichet suffiront . C'est il possible ?
  - Bien sur , seigneur , je vous sers ca de suite
.

L'homme revint avec la commande . Aguilar posa une pièce sur la table et la fit glisser vers l'aubergiste . "Ceci pour le casse croute" . Puis il posa une seconde pièce sur la table , mais la laissa cette fois devant lui . L'aubergiste avait empoché la première pièce , et son œil restait fixé sur la seconde . Aguilar dit en élevant la voix pour être entendu à la ronde : "Cette pièce là , c'est pour celui qui saura me dire s'il a entendu parler d'un dénommé Hjörvarr Afdrudson , qui serait passé par là il y a plus de 20 ans , en provenance de l'asile de "Habitabat" . C'était un noble okordien , ami du seigneur Aposs Troff , dont l'esprit était un peu égaré . Tout ce qu'on pourra me dire à son sujet sera récompensé" .

L'homme se mit a rire . "Mais oui ! Il est connu votre type là ! C’est à partir de ses plans que la cité que vous voyez là a été édifiée". Il tend la main vers Aguilar et prend la pièce posée sur la table tout en continuant . "Bon c’est vrai que tout s’est pas passé comme prévu, la vraie Cité des Dieux n’a jamais été construite parce qu’Aposs Trof s’est tiré d’Okord, mais Afdrudson c’est un nom ici, "l’architecte" qu’on l’appelle ! Mais de là à vous dire ce qu’il lui est arrivé a lui, ça … !"

Les yeux d'Aguilar s'étaient arrondis aux propos de l'aubergiste , et pas un son ne sortait de sa bouche entr'ouverte . Passé le moment de stupeur , il se reprit , posa une seconde pièce devant lui sur la table et dit :

  - Vraiment ? Vous n'en savez pas plus ?
  - Baah , mais non , monseigneur , vraiment pas plus
" . Se tournant vers les clients présents dans la salle . "Et vous aut' , y'en a tis qui en saurait plus que moi , parmi vous , par hasard ? il y a une pièce à gagner" . Mais personne n'en  savait plus long sur Afdrudson . l'homme réfléchit et reprit : "Je sais pas trop qui pourrait vous aider. Peut être la doyenne du village, elle a dû connaître Aposs Troff et le déroulement des travaux. A cette heure , vous la trouverez forcément et facilement sur la place centrale , là où il y a de nombreux temples . Elle passe son temps à donner à manger aux pigeons et autres oiseaux" .

Aguilar se leva , pris la pièce et la mis dans la main de l'aubergiste en lui claquant l'épaule . "Tu l'as bien méritée aussi cette pièce . Je m'en vais de ce pas trouver la doyenne sur la place et lui faire la causette sur l'ancien temps . Ma compagnie la changera de celle des pigeons ! Merci ,  mon brave" .

Dernière modification par Max (2024-04-18 19:32:11)

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#33 2024-04-22 02:10:21

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Suite et fin du quatrième jour de recherche . Aguilar a quitté "Oseberg" au matin et fait halte en la cité  
"d'Architectus" , avant de poursuivre sa route vers "Habitabat" .


Ils sortirent et après avoir prévenu le relais de leur garder les deux chevaux frais jusqu'à leur retour , ils se rendirent jusqu'à la grande place . Il n'était bien sur pas question d'aller à "Habitabat" sans avoir vu cette doyenne qui pouvait peut être leur dire ce qu'Afdrudson dit "l'architecte" était devenu après la construction de cette cité .

Ils trouvèrent sans difficulté la grande place puisque la cité avait été conçue de façon à ce que les différentes rues mènent toutes , plus ou moins directement , vers cette place qui semblait être le cœur de la cité . Cette place était vraiment grande , permettant à de nombreux temples de l'encadrer . Les deux hommes déambulaient en admirant les superbes temples édifiés pour louer de nombreux dieux , dont certains étaient totalement inconnus à Aguilar .



place



"Petits , petits , petits ... viens mon petit ... " . Une femme fort vieille se trouvait assise la , sur un banc de pierre , appelant les oiseaux qui s'étaient posés à proximité , leur lançant quelques miettes pour les attirer . Aguilar reconnu sans peine la doyenne qu'il était venu consulter . Il s'approcha , effarouchant les oiseaux . La doyenne leva lentement vers lui un regard manifestement chargé de reproches .

  - Excusez moi d'avoir fait fuir les oiseaux , dame . Je suis à la recherche de la doyenne de la cité , que l'on m'a dit pouvoir trouver sur cette place , donnant à manger aux oiseaux . Serait ce vous , dame ?
  - Je suis vieille , il n'y a pas de doute , et je suis la seule à donner des miettes aux oiseaux . Je suis donc surement celle que vous cherchez
" . Répondit elle avec ironie . "Et qu'est qu'un seigneur comme vous peut bien me vouloir pour venir ainsi me déranger en plein ... travail ?
  - Rassurez vous , je ne vous dérangerais pas longtemps et vous laisserais reprendre votre ... travail bien vite . Et pour me faire pardonner , j'envoie derechef mon servant que voici acheter quelques graines de tournesol chez le premier épicier venu afin que vous puissiez régaler vos oiseaux .
  - Mmm ... bien ... au moins , pour un seigneur , vous avez de belles manières . C'est bien . Que me voulez vous donc , messire ?
  - On m'a dit que vous aviez connu l'époque de la construction de la cité par Hjörvaar Afdrudson dit "l'architecte" . Pour une affaire d'importance pour le royaume d'Okord , je cherche à retrouver cet homme . Peut être sauriez vous me dire ce qu'il est devenu après la construction de la ville ? Vit il toujours par ici ? Est il parti pour ailleurs , et pour où , en ce cas ? Est il mort , peut être ? Sauriez vous quelque chose à son sujet , doyenne ?
  - Holala ... mais vous en avez des questions ?! Tout ce que je peux vous raconter date de l’époque où cette cité a été agrandie et rénovée sous l’impulsion d’Aposs Trof. Dès lors qu’il a quitté Okord, les travaux se sont poursuivi mais sans plus de continuité. Il devait y avoir d’autres quartiers mais cela ne s’est pas fait, sans autre régent intéressé par le projet c’était évident que cela se terminerait comme cela.
  - Et Afdrudson "l'architecte" , que vous rappelez vous à son sujet ?
  - L’architecte je me souviens l’avoir vu quelques fois, toujours accompagné d’Aposs Trof, mais pas aussi présent que lui. Vous savez il était un peu dérangé, je me souviens d’une fois où en pleine réunion publique il s’est mis à dessiner à même le sol de grands dessins tout en marmonnant ses idées. Enfin moi je dis que c’était ses idées mais d’autres vous diront qu’il faisait des rêves et que toutes ces constructions n’étaient que le résultat de ses visions. Tient d’ailleurs je me rends compte que c’est la dernière fois que je l’ai vu , l’architecte
.

Tous deux gardèrent le silence un instant . La doyenne semblait faire le tour de ses souvenirs , pour s'assurer que non , décidément , elle n'oubliait rien dans un coin de sa mémoire . Les pigeons commençaient à se rapprocher à nouveau . La doyenne reprit :

  - Aussi je ne sais pas vous aider plus que cela. J’ignore s’il est vivant ou mort. Je m’étonne qu’il ne soit pas revenu au moins une fois, mais qui sait, peut être qu’il n’y avait qu’Aposs Trof pour canaliser sa folie ? Alors quand Aposs Trof a quitté, peut être l’aura t il emmené avec lui ? Ou l’aura t il placé dans un lieu propice à le canaliser ? Vous devriez avoir plus d’informations que nous autres simples mortels. Il y a forcément quelqu’un de la maison Trof qui soit au courant de ce qu’il s’est passé à l’époque ?
  - Les Rois et les seigneurs savent beaucoup de choses , doyenne , mais ils ne savent pas tout . Et il arrive que les simples mortels en sachent plus qu'eux , croyez moi . D'autant plus qu'une chose est sure , les rois et les seigneurs sont tout aussi mortels que vous même !
  - Enfin, tout ceci ne sont que les simples suppositions d’une vieille dame qui passe son temps avec des oiseaux , hihihi .
  - Doyenne , vos souvenirs et vos suppositions m'ont bien aidé à y voir plus clair dans cette histoire . Je vous en remercie . Ayez la gentillesse de m'excuser de vous avoir perturbée dans votre journée . Veuillez également m'excuser auprès de vos amis pigeons de les avoir effarouchés . J'espère que cette livre de graines de tournesol que mon servant vient de ramener vous permettra de leur faire plaisir et de réparer le mal . Je vous souhaite longue vie , chère doyenne .
  - J'ai eu plaisir à vous causer , messire. Et mes pigeons vous pardonneront tout assurément grâce à ces graines. Bonne chance dans votre recherche de l'architecte
.



 vieille dame aux pigeons



Hum ! Si la doyenne était charmante et bien bavarde , elle n'avait malheureusement pas appris grand'chose à Aguilar . Au moins savait il maintenant que Afdrudson n'avait plus été vu à "Architectus" depuis bien longtemps . Et que probablement quelqu'un de la maison Trof devait savoir ce qu'il était devenu . Probablement ...

Il était temps de reprendre la route pour "Habitabat" afin d'y retrouver ses compagnons de quête , peut être en sauraient ils plus que lui ? Ils devraient pouvoir arriver la bas dans la soirée .

Cette fois la route se fit sans soucis , Aguilar et son servant arrivèrent dans le courant de la soirée à "Habitabat" , comme ils l'avaient escompté . Vu l'heure tardive , les deux hommes se mirent en quête d'une auberge où passer la nuit , il n'était plus temps de chercher la siostry et de Painel dès maintenant . Cela se ferait le lendemain . Quelques minutes de recherche les menèrent à "l'auberge du bon repos" , ce serait parfait et Aguilar y loua deux chambres pour la nuit . Il demanda aussi à tout hasard à l'aubergiste s'il n'avait pas vu la Siostry Vespasia accompagnée du seigneur de Painel dans les environs , et comme l'aubergiste lui répondait négativement , ils mangèrent la soupe du soir avant de monter se coucher . Les recherches continueraient le lendemain .

Dernière modification par Max (2024-04-22 02:16:59)

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#34 2024-04-24 22:58:22

Aguilar de Vivesource
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Matin du cinquième jour de recherche . Aguilar est arrivé la veille au soir à "Habitabat" pour y poursuivre ses recherches .


En ce matin du cinquième jour de recherche , après avoir petit déjeuné d'un bol de chicorée avec une tartine de miel , Aguilar et son servant se mirent à la recherche de l'hospice de "Habitabat" . Ils espéraient y trouver des nouvelles de Vafdrudson , mais aussi de la Siostry et du seigneur de Painel .

Située en pleine forêt , la cité de "Habitabat" était très particulière . La première chose qui frappait était franchement stupéfiante , puisqu'il n'y avait aucune fortification édifiées autour de la ville . En cas d'attaque , il était donc impossible de défendre efficacement les maisons et leurs habitants . Mais une autre chose frappait à "Habitabat" , il était évident que tout avait été fait pour éviter l'abattage des arbres qui semblaient en cette ville bénéficier d'une sorte de caractère sacré . Les habitants semblaient vénérer non pas seulement un arbre particulier , mais tous les arbres , et où qu'ils poussent .

Ainsi la ville donnait l'impression d'avoir été construite au milieu d'une forêt sans pour autant qu'on ait abattu le moindre arbre . Il y avait des arbres partout et n'importe où . Les maisons elles mêmes était construites en fonction des arbres , parfois amputées d'une partie pour épargner une branche , parfois totalement difformes afin d'épouser le houpier de quelque if centenaire . Plus sidérant encore , certaines maisons étaient construites carrément dans les arbres , et sans avoir coupé la moindre branche , ce qui faisait qu'une grosse charpentière pouvait très bien passer au milieu de votre cuisine ou de votre chambre à coucher , traverser le plafond et continuer de pousser librement et intacte vers les cieux . Aguilar et son servant allaient d'étonnements en étonnements .


 maison dans les arbres



Suivant la rue par laquelle ils étaient arrivés et qui semblait aller vers le centre du bourg , ils arrivèrent sur une place centrale , sise au pied d'une petite citadelle , emmurée elle . Autour de cette place , plusieurs bâtiments semblant être des hospices , deux auberges et une taverne se trouvaient . Aguilar choisit de commencer ses recherches par la taverne , pensant que c'était en ce lieu de rencontre où les nouvelles et les potins avaient le plus de chance d'échouer un jour ou l'autre .

C'est alors que le sort décida d'intervenir . Débouchant à vive allure d'une rue adjacente , Aguilar voit filer sur lui le carrosse des Trofs , dont les portes sont ornées du blason à flamme sur fond noir du Prince Rainier de Bellebourse . Plusieurs cavaliers précèdent l'attelage pour lui ouvrir le chemin et il est évident qu'ils sont positionnés pour faire évacuer la rue afin de ne pas ralentir le convoi .

Mais pour Aguilar l'occasion est inespérée d'obtenir des nouvelles de ses compagnons et de peut être les retrouver , tant la probabilité pour que la Siostry Vespasia et le seigneur de Painel soient à "Habitabat" en même temps que le Prince de Bellebourse sans que celui ci ne le sache était infime . Quasiment instinctivement et sans réfléchir , Aguilar se jette au devant du convoi , les bras en l'air , pour le faire stopper malgré les risques .

Tout en évitant les chevaux des gardes qui vont sur lui et en se méfiant des coups qui pourraient être portés , il s'exclame qu'il est le seigneur de Vivesource , qu'il n'est pas une menace et qu'il a un besoin urgent de parler au Prince . La manœuvre surprend bien entendu les cavaliers d'escorte et sème d'abord une belle cohue dans le convoi , mais le cavalier qui dirige manifestement l'escorte arrête le convoi et rengaine son épée . La poussière dégagée par l'échauffourée se dissipe à peine qu'Aguilar se rend compte que ce cavalier n'est autre que .... Bohémont de Painel !!!

  - Ohé , messire Bohémont ! Vous avez donc décidé que j'avais suffisamment vécu et qu'il était temps pour moi de rejoindre mes ancêtres ? Haha ! Je suis bien content de vous voir .
  - Haha ! Voila une manière bien peu orthodoxe d'aborder les gens , messire Aguilar , et qui ne vous ressemble guère . J'ai bien failli vous couper la tête en vous prenant pour un manant aviné .
  - Merci de m'avoir loupé , en ce cas .

la Siostry avait passé la tête par la fenêtre du carrosse et avait invité les deux hommes à monter . Aguilar confia son cheval à son servant et monta , suivi du seigneur Bohémont , dans le carrosse .

  - Seigneur Aguilar , nous vous retrouvons enfin . Voici l'exilé de Träkbäläar , ou du moins ce qu'il en reste . Le pauvre homme a perdu entièrement l'esprit. La lumière de Podeszwa l'a complètement abandonné. Le voilà prisonnier quelques part dans les limbes. Abandonné du créateur, abandonné de ses idoles. Il n'y a pas pire châtiment que celui-ci. La mort est parfois libératrice. C'est tout ce que nous pouvons lui souhaiter.

Aguilar découvre un homme d’une cinquantaine d’année, grisonnant, qui ne parle pas et fixe continuellement le plafond.


vieux


Dame Vespasia reprend : "Nous avons voyagé ces derniers jours de cité des Trofs en cité des Trofs , d'une bibliothèque à un hospice en passant par une administration Trof ultra organisée jusqu'à arriver ici, dans ce mouroir. Nous cherchions un fier seigneur ayant bravé les traditions de Träkbäläar, ami de l'empereur Aposs Trof, grand architecte d'un des plus gros projets avorté de l'histoire du royaume. Et nous avons trouvé ça. Cette pauvre enveloppe. Il a sur son torse un tatouage, ce tatouage." Vespa montre un dessin de tatouage à Aguilar et reprend : "Après vérification auprès des soignants qui l'ont accueilli il y a plus de 20 ans et un ouvrage trouvé à Oseberg, il s'agit du tatouage tribal lié à la famille des Vafᚦrúdson . Nous avons peu de chance de nous tromper. Il ne nous reste plus qu'à traverser une bonne partie d'Okord pour rejoindre Astaffort" . Dame vespasia hésite un peu , puis reprend :

  - Nous vous avons attendu, Messire de Vivesource. Nous avons laissé des messages, nous aurions eu besoin de vous.
  - Chère Siostry , je suis bien aise de vous retrouver . Surtout que je vois que vous avez été plus efficace que moi puisque voila notre homme ... le pauvre !
" Dit Aguilar qui découvrait l'infirme qu'était devenu Vafdrudson . "J'ai de mon coté suivi la piste que m'indiquaient mes découvertes successives sur Vafdrudson , elles m'ont retardé d'un jour par rapport au rendez vous que nous nous étions fixé à la bibliothèque d'Oseberg . Mais j'ai bien reçu les messages que vous aviez laissés à mon intention et m'indiquant ce que vous faisiez , ce qui m'a permis au final de tomber sur vous aujourd'hui . Tout cela a bien fonctionné , Dame Vespasia ! Filons maintenant à Astaffort sans trainer , vous avez raison . Nous nous raconterons les détails de nos aventures en route .
  - Fort bien. Ne tardons pas.

Dernière modification par Max (2024-04-25 00:07:52)

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#35 2024-04-25 22:17:15

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Voyez vous, messire Aguilar de Vivesource, ce qui nous a donné le plus de fil à retordre c'est plus la nature politicienne et intrigante du conseil des Trofs. Savez vous qu'ils ont une fâcheuse tendance à accueillir et protéger les derniers survivants des vieilles familles... Le chevalier et moi même avons même douté de l'homme que nous avions trouvé, malgré les marques et malgré le tatouage... Bref, une fois les doutes sur une éventuelle magnigance et une dissimulation de l'exilé par les Trofs écartés, nous avons pu récupérer leur plus beau carrosse. Et avouez le, voilà une voiture fort confortable...

IMG-20240425-221336.jpg

La voiture avançait lentement à travers les routes cahoteuses d'Okord, se frayant un chemin entre les étendues verdoyantes et les forêts ombragées.

À son bord, le seigneur Aguilar de Vivesource et la Siostry Vespasia prirent le temps d'échanger sur leur enquête. Le vieil exilé, silencieux et immobile, restait dans son état léthargique tant bien que les deux seigneurs discutèrent sans lui porter attention.
À la tête du cortège, le chevalier Bohemont de Painel chevauchait fièrement, son armure étincelante reflétant les rayons du soleil. Derrière lui, quelques cavaliers montaient, vigilants, prêts à défendre le carrosse et ses précieux passagers.

Le voyage n'était pas sans péripéties. Ils rencontrèrent des villageois en détresse, des brigands sur les routes et même une troupe de jongleurs ambulants qui leur offrirent quelques instants de divertissement bienvenu.

À leur arrivée à Astaffort, cependant, une vision bien différente les accueillit. La cité était en fin de siège, ses remparts marqués par les assauts récents. Les assaillants s'étaient retirés dans leurs tentes, laissant derrière eux un paysage de destruction et de désolation. Dans les rues, des hommes et des femmes s'affairaient à panser les blessés, à éteindre les flammes et à rendre hommage aux morts.

Le seigneur Aguilar descendit du carrosse, son visage grave, prêt à offrir son soutien et son aide à ceux qui en avaient besoin. La siostry Vespasia suivit, son regard empreint de compassion, tandis que le vieil homme restait à l'intérieur du carrosse, ses yeux vides fixés sur l'horizon lointain.

Trouvons le roi.

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#36 2024-04-26 20:34:49

Francis d'Astaffort
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

La capitale du royaume avait un peu souffert des combats mais heureusement c'était l'armée de Landry de Myzar qui avait perdu le plus de monde. Une quête de prestige qui allait permettre au doyen des Trofs de porter quelques jours la couronne.

Heureusement pour la maison d'Astaffort, les troupes de Grinzuson avait amené avec eux bien plus de nourriture que ce qui leur était necessaire pour un combat  arrangé. Une bataille en partie simulée pour que les vrais perdants soient les Strolatz que Baldir avaient imposés aux hommes du Träkbäläard.

Le roi Francis se retrouvait donc principalement occupé à devoir gérer le stockage, la mise en vente et la distribution de millions de rations alimentaires. Au moment ou les enquêteurs devant lui amener des nouvelles de l'exilé. L'entourage du roi s'affairait à recruter des centaines de nouveaux transporteurs.

"Sire voici la dame Siostry et le Marquis de Vivesource qui demandent audience."

"Hum faites les entrer, je présume qu'ils ont terminé leur enquête chez le vieux Bellebourse. Proposez leur un tas de nourriture avant que nous discutions de cette affaire"

Quelque jours plus tot, la couronne avait été mise au courant de la somme importante que la Siostry avait du verser au doyen. Rainier avait sans doute du profiter une nouvelle fois d'une occasion de se faire de l'argent. Ce qui ne manquerait sans doute pas d'en faire un roi impopulaire au pouvoir fragile.

Déjà le Marquis Cesare de Septimanie avait changé d'allégeance, en ne supportant plus de devoir servir un marchand avide et il était probable que le fringant comte Bedwyr finisse par faire de même. L'or n'achetait pas une loyauté durable, c'était une leçon que Francis avait apprit dans sa jeunesse au temps du roi Pons. Une époque ou le riche royaume d'okkord était rempli de seigneurs fat accumulant égoistement des ressources dans leur coin. Pendant que le reste du royaume se mettait sur la gueule dans les guerres religieuses du fantasque duc Burlocks...

Décidément les mentalités okordiennes n'avaient pas totalement changée en trente-cinq années. Même si sous son régne, les nobles avaient enfin fini par plus collaborer. C'était essentiellement parce que le royaume dépeuplait avait rapetissé ne pouvait plus se permettre le gaspillage des vieilles querelles internes.

Dernière modification par firewolf216 (2024-04-26 20:50:50)

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#37 2024-04-27 21:03:54

Siostry Vespasia
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Sans vouloir vous offenser, Roi Francis d'Astaffort. Ce que je donne au Doyen Raynier de Bellebourse ne regarde que moi même et la maison Trofs.

Le Siostry Vespasia fut surpris du discours du Roi. Elle ne le cacha point.

Pour reprendre... le Chevalier Bohémont de Painel, le Marquis Aguilar de Vivesource et moi même avons effectivement traversé Okord à la recherche de l'exilé. Sans le concours du Doyen et de l'ensemble des ses gens, Sire, ce serait peut être des Huskarls ou des Strolatz qui feraient actuellement cette basse besogne de compter les sacs de blés et d'organiser des transports.

Permettez moi de ne pas prendre de repas pour l'heure.
Si le trajet m'a été très éprouvant, il l'a aussi et surtout été pour Hjörvarr Vafᚦrúdson.
L'homme que cherche le Prince Grinzuson n'est plus que l'ombre d'un grand seigneur.
Il est prisonnier d'un état léthargique abandonné par son âme depuis longtemps.

Nous devrions livrer la pauvre créature au plus vite.
Je pense aussi que vous pourriez vraiment jouir d'une victoire totale que si les tentes des Huskarls disparaissaient définitivement des plaines Okordiennes.

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#38 2024-04-29 07:43:40

Francis d'Astaffort
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Re : A la recherche des exilés de Träkbäläard

Le roi Francis semblait assez las d'avoir remporté un combat arrangé mais surtout du fait que l'ost royal avait été peu nombreux. Le surnombre et l'efficacité apparente de ce combat biaisé ne suffisant pas à cacher une triste réalité au yeux du vieux souverain.


"Vous avez raison comtesse. Cette montagne de nourriture du Träkbäläard nous encombre. Je la donnerait volontier. Si seulement cela pouvait nous donner une dizaine de barons motivés et faire rester les nombreux croisés qui repassent par le royaume sans vraiment s'y attarder...

Ce pauvre exilé semble malheureusement l'image de ce qu'est devenu le royaume d'Okord. Nous avons perdu notre flamme et bien trop de bons combattants.  Si mes efforts ont reussi à enfin apporter une paix et une stabilité intérieur. Le dépeuplement inquiétant du royaume semble lui inexorable.

Une victoire totale ? Je crois que vous revez, ce n'est qu'un repit. Okord est plus que jamais en sursis. Si à l'avenir nous devenions dépendants d'utiliser Grinzuson comme mercenaire pour nous sauver contre les Baldirs. Ce serait un nouveau signe de déclin et le début de la fin.

Quand les okordiens avaient des najars, ils ne les ont pas utilisé intelligement oh non !

Ils les ont gaspillé pour s'entretuer et nous en sommes là dans une situation désastreuse. A manquer de chefs de guerres. De forts d'Yggnir qui pourraient utiliser des huskarls suffisament bien pour ragrandir Okord lui faire conserver son indépendance pour encore cinquante ans. Devrions nous devenir une province du Träkbäläard ?

Staras, Cynomric et Aposs Trof. Si tous ces anciens rois ont quitté le navire pour une retraite dorée à l'étranger au lieu de revenir investir leur fortune dans la protection du royaume. C'est mal barré.

J'avais espéré le double des nobles qui ont participé à l'ost contre Grinzuson vous savez...

J'aimerais pouvoir me convaincre que je ne suis le roi du crepuscule. Celui dont le long régne n'aura suffit à rattraper des décennies de guerre civile, d'indépendantisme, de bétise et de folle Pirouette."

Francis d'Astaffort haussa les épaules avec fatalisme. Il semblait blasé et mélancolique de cette victoire effémére. Comme s'il savait que même un Tokva ne peut battre la fatalité.

Dernière modification par firewolf216 (2024-04-29 19:54:06)

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