Vous n'êtes pas identifié(e).
Cher Intendant,
La maison Staras, se joint à ce tournoi. Bien que je serais présent pour voir le tournoi, je ne participerai point mais le plus jeune et bien meilleur au maniement de l’épée, nommé récemment général de mes armées, Athlon représentera ma maison.
Bien à vous
Staras
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Moi, Mannfred, baron de Varsse, combattrai en personne. Je me présenterai sur le site du tournoi avec mes 4 plus fidèles fantassins pour escorte.
Mon destrier Chwal m'accompagnera dans la première épreuve et je choisirai la massue Crabouille pour la seconde.
Au titre de nos exploits, nous avons déjà envahi la forteresse de Cent-Gardes, profitant du couvert de la nuit et d'un chariot de foin. Nous sommes repartis au petit matin pour des raisons qui ne vous regardent pas.
Dernière modification par Mannfred de Varsse (2020-02-12 19:32:47)
Guyard Phauques déambulait sur les hautes murailles de Chateau Ygör tout en récapitulant dans sa tête la liste des choses qui nécessitaient préparation pour le Tournoi. A quelques jours du grand début, tout semblait cependant presque prêt.
Du haut de son perchoir, il venait de voir une caravane militaire arriver dans la cour intérieur. Se hâtant, il descendit la volée de marches qui le conduisit jusqu'à la poterne qui marquait l'entrée de la forteresse. Levant le bras et souriant, il salua le Seigneur.
Bien belle journée, mon ami. Quel plaisir de vous voir parmi nous ! Avez-vous fait bonne route ?
L'émissaire et porte-parôle des Huan s'avança.
- Le représentant de la noble dynastie Huan participera au tournoi. Le champion du seigneur Qian Jin sera le commandant de la garde Song Hu. Il sera équipé de l'épée Jian "Tranche-argent" et chevauchera un étalon à la robe Bai nommé Lance. Le commandant Song Hu est un épéiste accompli ayant reçu ses enseignement du maître d'arme Yan Ju, formateur des troupes d'élites de Baoliang. Song Hu représentera, pour la première fois, la dynastie Huan dans un tournoi royal.
L’Intendant suprême du royaume traverse la grande salle de la forteresse des Glaces. Une foule de courtisans s’y presse. Il s’agit, pour la plupart des seigneurs locaux, mais d’autres sont venus des quatre coins du royaume pour prendre part à la grande joute, ou accompagner le champion qui les représentera. Des échafaudages escaladent les murs de la salle. Ce sont les tréteaux des artistes qui décorent les murs de fresques colorées. Depuis qu’il a décrété que la ville, qui s’est bâtie autour du château, sera la capitale d’Okord, le roi Godefroi dépense sans compter pour l’embellir.
Une rumeur insidieuse parle même de détournement des fonds récoltés à l’occasion du tournoi pour fortifier et développer la ville. A terme le roi voudrait transformer la lugubre forteresse en palais et pouvoir y accueillir avec faste tout ce que le royaume compte de grands seigneurs.
Pour le moment L’Intendant cherche, parmi les visiteurs, un seigneur en particulier. Il ne l’a vu qu’en de très rares occasions mais sa tunique frappée du dragon rouge en forme de P est facile à reconnaitre dans le fouillis chamarré des blasons.
« Messire Enguerrand, je suppose.
- Lui-même, Messire Phauques !
- Vous m’avez reconnu ?
- Ma foi, qui d’autre que vous pourrait s’agiter à ce point en pareil lieu. De même il n’est pas difficile de reconnaitre le seaux royal d’Okord que vous portez en sautoir. J’espère que mon or vous est parvenu sans autre difficulté. Il me déplairait d’apprendre que mon trésor finance les brigands qui infestent nos régions.
- Tout va bien de ce côté, Monseigneur. Si je vous aborde, c’est pour une toute autre affaire.
- Une affaire personnelle, Messire Phauques ? Ou bien l’intérêt du royaume est-il en jeu ?
- C’est l’Intendant suprême qui vous parle, Messire et qui s’adresse au Grand Maître des gardiens du sanctuaire de Podeszwa. Pourriez-vous intercéder auprès des instances supérieures de votre culte pour organiser une sorte de cérémonie d’inauguration des lices où se tiendront les joutes. Comme vous avez pu vous en rendre compte, sa majesté est en train de remodeler cette ville de fond en comble et depuis plus de trois mois, des artisans venus d’un peu partout, y compris des royaumes voisins, l’embellissent et y bâtissent les monuments qui accueilleront les grands évènements du royaume. Les lices sont pratiquement achevées et il nous faudrait un genre de bénédiction religieuse pour les consacrer. Le roi y tient beaucoup.
- Mais n’est-il pas adepte de la religion des anciens dieux ?
- Certes. Mais sa foi est, comment dire, aussi changeante que les saisons. Quand on honore un panthéon d’une centaine de dieux majeurs et de divinités mineures, on n’est pas à un dieu près. Sa majesté a pensé qu’associer ce culte récent, venu d’Osterlich, à cet évènement pouvait s’aliéner les grands seigneurs qui en sont les principaux dévots et ainsi fortifier sa couronne. C’est aussi un geste destiné à faire savoir, après cette malheureuse affaire de Damas, que le roi entend honorer toutes les religions en son royaume.
MJ d'Okord.
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Taugal déambulait dans les rues Ygör, la ville était en pleine effervescence. Des charpentiers, des ardoisiers, des menuisiers, s'activaient un peu partout. Les maisons, boutiques poussaient comme des champignons au pied du château devenu capital Royale.
Le Chef était accompagné d'une dizaine de guerriers.
« Erk, comment, s'est passé le transfert du présent pour le tournoi ? »
« Sans encombre Chef, nous avons bien croisé un groupe de voleurs en route, mais nous les avons facilement écrasés. Le présent a été livré en temps et en heure. »
« Comment a réagi le clan à la taxe royale ? »
Jägr, un guerrier relativement jeune, avec de longs cheveux blonds s'avança à hauteur du chef.
« Rulf a convaincu sans difficulté les chefs des différents Sept de payer. L'argent des comptoirs et du pillage des brigands est largement suffisant pour payer cette taxe. »
« Bien! Le Roi en sera ravi. »
« Chef ! »
Taugal, s'arrêta et se retourna. Un guerrier d'un âge bien plus avancé que lui, s'avança.
« Feïrn, un plaisir de te voir ici mon frère d'arme, tu as accompagné la caravane ? »
« Oui Taugal, le voyage a été long pour un vieux guerrier comme moi, mais je souhaitais être à tes côtés pour ce combat. »
« Je serais seul, mais je sais que vous serez tous avec moi pendant les combats. Tu as l'air préoccupé mon vieil ami! »
« J'ai ouï dire que le Roi allait faire consacrer la joute par le dieu Podeszwa! Rituath aurait été plus approprié, tu ne trouves pas ? »
« Mes frères, vous savez que je ne suis pas très pratiquant, pour moi la religion est une question privé entre un individu et les dieux. Feïrn, le Roi aurait été plus avisé de faire consacrer la joute par toutes les religions mais c'est sa décision. Je ne souhaite pas que notre clan prenne part à une quelconque polémique à ce sujet, suis je clair ? »
L'ensemble des guerriers présents acquiescèrent.
« Mes frères une dernière chose! Si vous êtes provoqué, que votre honneur est bafoué en ces lieux, vous pouvez y répondre, mais sans armes et sans porter la mort. Les coutumes ici sont différentes de chez nous. Je ne souhaiterais pas que l'un de vous soit jugé et condamné. Notre seule présence au conseil royal gêne certaines Maison d'Okord. »
Le groupe de Do'anraviirs reprit son chemin à travers le tumulte.
Dernière modification par Escod (2020-02-13 17:51:19)
L'homme se montra peu après l'aube.
Son physique semblait bien plus gracieux que celui des autres nordiques, moins massif, le visage moins angulaire.
Au contraire, sa tenue semblait plus rustique. Un Gambison gris-bleu délavé, des bottes rapiécées à la main et des cheveux accroché à la hâte en queue de cheval. En prenant en compte le sabre et la hache accroché à sa ceinture, il avait tout du chevalier errant ou du vagabond.
Il conduisit son cheval , une jument à peine plus glorieuse au regard que son maitre, d'une main ferme jusqu'au lieu du tournoi.
Il déposa deux documents à l'intendance, cacheté du corbeau.
“Bonjour,
je me nomme Seriv.
Voici une lettre de la générale Nesyan, confirmant que je concours en son nom.
Ainsi qu'un extrait généalogique, prouvant mon attachement à la lignée noble des Arksi.
Pouvez-vous valider mon inscription?”
Il avait parlé d'une voix sûre.
Ce fut les seuls mots qu'il prononça ce jour là, une fois inscrit il alla s'asseoir non loin de la lice.
Et attendit en silence le jour du tournoi.
Se relever.
encore
et encore
et toujours
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Otto somnolait, assis sur son trône, face à une grande salle vide richement décoré de broderies aux fils d'or. La léthargie du sommeil l’emportait doucement lorsqu'un homme entra par la porte. Le jeune seigneur ne daigna même pas relever la tête et se contenta d'ouvrir un oeil afin d'identifier l'importun.
C'était Théodoric. Un homme âgé, arborant une longue barbe peu entretenu et une bure qui ressemblait plutôt à une vieille loque. C'était le prêcheur le plus actif à Ensérune. Nombre de jeunes fidèles d’Yggnir écoutaient ses sermons, et il serait bien mal avisé de renvoyer l'homme sans risquer de perdre la confiance des troupes.
Otto répugnait de dialoguer avec le vieux prêcheur, son odeur de sueur rance le révulsait au plus haut point. De plus sa capacité à réunir les fidèles l’agaçait fortement.
Théodoric s'approcha du seigneur de l'Ouest et ne prit même pas la peine de s'incliner.
"Otto 'Gladio' Septim, fils de Sévère Septim, Glaive d'Aguilar, et fort d'Yggnir vous devez rappeler sans délai votre champion du Tournoi des Glaces !"
Cette fois Otto se redressa vivement. Il sentait la colère monter en lui.. Comment un homme de si basse condition pouvait lui donner des ordres ?
Malgré tout, conscient de l'influence du prêtre, il garda sa fureur pour lui et continua d'écouter.
"Le Roy tyran, Godefroy de Mizar, à décidé de dédier ce tournoi a Podeszwa ! Il est inconcevable pour un vrai disciple d'Yggnir de rejoindre pareil hérésie !"
"Les adeptes du Dieu Fort ne sont-ils pas encouragés à combattre là où il y a combat à mener ?" interrogea Otto.
"Seul le combat en l'honneur du grand Yggnir est véritable ! Et l'échec de la campagne de Damas..."
Otto l'interrompit d'un coup de poing sur l'accoudoir. La rage se lisait sur les traits du jeune Septim.
"Silence ! J'ai bien conscience que ce temple impie est encore debout. Mais nul doute qu'un jour il ne sera qu'un tas ruines fumantes. En attendant, je ne veux plus en entendre parler !"
Un silence glaciale envahit l'atmosphère pendant lequel les deux hommes se toisèrent du regard.
Après un instant Otto reprit la parole.
"Théodoric, adepte et prêcheur d'Yggnir. Voilà plusieurs lunes que je t'ai accueilli pour la première fois dans ma cité. Grâce à toi, et à ton don, nous avons pu combattre pour l'honneur des Forts. En vertu de ton soutien sans faille, ta tête ne finira pas sur une pique aujourd'hui. Mais jamais plus tu ne t'adresseras à moi comme cela, et dorénavant tu m'appelleras "Messire", ou "Monseigneur"."
Otto marqua une nouvelle pause, jugeant la réaction de son interlocuteur. Celui ci ne broncha pas plus qu'un rocher dans un ruisseau. Otto reprit :
"Néanmoins, j'entends tes sages paroles et il est clair que nous ne pouvons donner notre accord pour une célébration en l'honneur d'un Dieu déchu. Je vais faire rappeler immédiatement le Champion."
Théodoric allait dire quelque chose, mais Otto le congédia d'un geste de la main.
Le vieux prêtre s'inclina cette fois-ci, puis fit demi-tour et sorti de la salle.
Le Diakon, Vashem Greznik marche de long en large en proie à une agitation dont il n’est pas coutumier. C’est l’annonce du comte de la Pétaudière qui en est la cause.
« Le roi désire que notre Eglise consacre sa lice de Joutes ? Ai-je bien entendu ?
Le grand maître de l’Ordre des gardiens du Sanctuaire incline la tête en signe d’acquiescement.
« C’est ce que l’Intendant suprême du royaume m’a fait savoir, frère Vashem. Il considère cela comme un geste de réconciliation. Personnellement, je trouve cette démarche très positive. La reconnaissance officielle de notre religion par le royaume est bénéfique. Cela encouragera sans doute les vocations et nos prêches auront plus d’écoute parmi les jeunes seigneurs d’Okord.
- J’entends bien, frère Enguerrand, mais enfin il s’agit d’un endroit ou des champions vont s’affronter. Quand bien même ils le feront à l’arme courtoise, c’est une activité fort violente, bien loin des préceptes que nous nous efforçons d’inculquer au peuple.
- La joute est certes un peu virile, mais c’est un art qui a sa noblesse. Dans la mesure ou il y a rarement des morts, on est bien loin de la guerre. Pensez à tous ceux qui ont péri dans l’affreuse bataille de Damas. N’était-ce pas la volonté de Podeszwa ?
- Allons vous vous égarez, frère Enguerrand. Cette bataille était l’œuvre de Ciemnota. Podeszwa n’a fait que soutenir les armes de nos adeptes afin de préserver ce lieu sacré. On a le droit d’user de violence quand elle vous est imposée par le mal en personne., c’est même un devoir. Mais se battre par amusement ou pour émouvoir le beau sexe, voilà une occupation que notre religion devrait mettre à l’index.
- Il n’y a donc pas de tournoi en Osterlich ?
Le Diakon de Kobolsk fait la moue. Il hausse les épaules.
" Je n’ai jamais prétendu que les Strolatz étaient un exemple à suivre. Le Zwiastun était un saint. Cela ne veut pas dire que tous les Osterlichois le sont.
- Frère Vashem, que dira le roi si nous déclinons son offre. C’est au politique que je m’adresse et non à l’homme d’Eglise. Trop de rigorisme nuit à notre image qui est déjà mauvaise. On nous reproche nos dépenses somptuaires et les fastes que nous mettons à célébrer le dieu créateur de toute chose. Nous avons besoin de faire des émules et on ne peut promouvoir la vraie foi en refusant d’entrer dans les bonne grâces des rois. C’est la seule façon de faire régner la paix de Podeszwa et d’éclairer les hommes de sa lumière et c’est pour cette raison que je vous demande humblement de dépasser votre aversion.
Vashem Greznik soupire longuement.
« Soit, frère Enguerrand ! Je le ferai pour vous et nos frères adeptes. Mais ce sera quelque chose de simple. Ces lices ne sont pas un Katadra, quand même. »
MJ d'Okord.
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JUSQUIAME de SOLOGNE .
- Âge : 31 ans
- Nom de la monture : Armoise ( jument jeune et fougueuse )
- Arme de prédilection : Masse à ailette
- Nom de leur maître d'armes : Parzival.
- Origine : Jusquiame de Sologne est le fils de Jusquiame Noir
- Hauts-faits : Jusquiame de Sologne a remporté le dernier grand tournois de l'ordre du Temple ; puis a terminé 1er ex aequo le 1er tournois des Sentinelles de l'Ombre .
" Messire , Messire , est ce donc vrai . vous partez pour le grand tournois " , c'est ainsi qu' entra , Malfaçon , un des palefreniers du seigneur dans la salle de garde de la forteresse Grimoires de Sorciers .
Effectivement lui rétorqua Jusquiame , à la stupeur général de l'assemblée présente a ce moment .
" est donc raisonnable " , lui lança Galahad des Brémailles , son conseiller , ancien champion de son père Jusquiame Noir . " prenez plutôt un de vos champions pour vous représentez "
" Que nenni " dit Jusquiame . " C'est un grand tournois royal . Il va y a voir moult seigneurs ami , alliés , et même ennemies , mais lors de se tournois , il y aura juste une cause ; celle de festoyer , de tournoyer , et éventuellement de se surpasser afin d'espérer gagner . Il n'est nul besoin d'avoir un champion en ce lieu pour me représenter . Je le ferai aussi bien moi même . De plus il est possible , vu mon age , que cela soit le dernier grand tournois pour moi . J'ai déjà régler tous les préparatifs , nous partons ce jour même . nous feront un saut jusqu'au fief Basilic afin de faire une halte , puis nous irons dès le lendemain au Chateau Ygör "
" Je vous laisse la gestion des domaine ma gente mie , et je vous demande d' aider Hildegarde dans cette tache messire Galahad ".
C'est ainsi que messire Jusquiame de Sologne parti pour le tournoi , emmenant avec lui quelques centaines de cavaliers et autres chevaliers , mais aussi son ami le Père William , emportant moult tonnelets de sa fameuse à base de poires portant son nom .
Dernière modification par Jusquiame Noir (2020-02-14 09:58:59)
Godefroy parcourait les couloirs de château Ygör accompagné de sa garde rapprocher. Le roi voulait présenter son champion à l'intendant suprême .
Mais où est ce vieux grigou de Phauques... Jamais là quand n'ont a besoin de lui.
Quand soudain, sortie de nulle part, le maître espion des sentinelles s'approcha de son roi.
Surpris par l'apparition soudaine du cafard, Godefroy fit un pas en arrière. À la vue de l'épieur le visage du roi se figea.
Mais que faites vous ici!
L'homme s'approcha du roi et lui parla à l'oreille.
Quoi..tu en es sûr...... Guyard...? le visage du roi se crispa.
Oui mon roy. L'intendant suprême a demandé au sieur Enguerrand de célébrer une bénédiction pour l'ouverture du tournoi. Le seigneur Enguerrand est un disciple de Podeszwa...mon seigneur. Les rumeurs vont bon train votre Majesté. Les énervés d'Yggnir commencent à parler mon roi. ils ont eux vent de la demande de Guyard Phauques.
De quel droit se permet-il de demander quoi que ce soit sans mon approbation....
De plus mon Roi... L'espion prend un air embarrassé. L'intendant dit haut et fort que vous dilapider l'or du royaume dans la rénovation du château.
Il n'en fallut pas plus pour mettre Godefroy dans une colère noire.
De quel droit... Je suis le roi et lui un simple intendant!
Comment ose t'il parlait en mon nom!
Gardes!
Pressons le pas, j'ai deux mots à dire à l'intendant suprême!
À peine avait-il fini de parler que le maître espion avait disparu. Godefroy le chercha du regard mais...rien.
Il faudra qu'il m'explique comment il fait ça...
Gardes!
Allons-y, il n'y a pas de temps à perdre. Guyard a perdu la tête!
Au bout de quelques minutes de recherche, au détour d'un couloir. Godefroy aperçut Guyard Phauques en train de discuter avec un homme.
Guyard!
Guyard...ramener vos fesses ici!
En entendant le roi hurler, l'intendant coupa court à son entretien et se précipita vers le roi.
Godefroy semblait vraiment furieux... En fait, l'intendant ne l'avait jamais vu dans cet état.
Guyard!!
Qui vous a demandé d'organiser une bénédiction sans mon consentement!...Qui !
Vous avez perdu la tête ou quoi?
L'intendant prit une position de franche soumission. il se courbât et essaya de placer quelques mots.
Et comment osez-vous faire courir le bruit que je dilapide l'or du royaume.
Votre Majesté, j'ai supposé que... pour le bien du royaume. Mes dires auront surement été déformés.
- Arrêtez de supposer, Intendant !
Gérald, prenez deux de vos hommes.
Ne lâchez pas l'Intendant Suprême d'une semelle. Il a interdiction de parler à qui que ce soit. Sauf à continuer d'organiser le tournoi. Vous avez bien compris! S'il se permet insinuer quoi que ce soit contre la couronne, vous avez ma permission de lui couper la langue.
Sans un mot le chevalier acquiesça de la tête.
Quant à vous Guyard... Vous n'allez pas organiser une célébration mais trois. Il n'y a pas qu'un seul Dieu en okord. Et je serais mal avisé de n'en pas tenir compte.
Vous allez de ce pas envoyer une missive aux prêcheurs d'Yggnir et des anciens Dieux. Pour qu'ils soient avertis de ma volonté.
Le roi s'approcha de Guyard.
Apprenez à rester à votre place, Intendant suprême. J'avais confiance en vous.
Nous réglerons cette affaire après le tournoi. Vous ne perdre rien pour attendre... Guyard.
Gérald! faites quérir le sieur de Karan. Je veux le voir dans mes appartements le plus rapidement possible.
Godefroy fit volte-face et s'en retourna dans ces appartements.
Dernière modification par lauki (2020-02-14 10:38:25)
Merlin arriva dans la nuit, à la lumière de la lune lui Alex et le charretier installèrent une petite tente de campagne. Le chariot de vivre déchargé les chevaux bouchonné et nourrit les trois hommes prirent un repos bien mérité.
Alex combattra avec une épée de cavalerie et avec un jeune cheval "tornado".
Dernière modification par Merlin (2020-02-14 15:13:40)
"Votre message a eu du mal à me parvenir...surement mon manque de renommée dans ce Royaume...j'aurai l'honneur d'envoyer mon Champion s'il n'est pas trop tard"
Le message était court car il fallait se presser pour rejoindre le Tournoi.
Les Ardennais se mirent donc en route dans la précipitation...4 ou 5 de ses hommes étaient susceptibles d'être ce Champion...une bonne rixe entre compagnons d'arme déterminera l'heureux élu...
Staras était dubitatif, un Tournoi organisé en son domaine sans son accord...Une citée royale construite sur ses terres sans aucun dialogue...Il allait avoir une sérieuse discussion avec le Roi et ses sbires. Il se mis en route, bien courte ca au moins c'était positif.
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« Vous comptez me suivre jusqu’aux poulaines, Messire Gérald ?
- J’ai reçu des ordres, Messire l’Intendant. Je ne dois pas vous quitter d’une semelle.
- Vous pensez donc que chaque fois que je pète, je maque de respect au roi ? Allons soyons sérieux. Ce petit morveux de Godefroy est roi depuis peu et l’on sait ce qu’il en est de cette position. Figurez-vous que j’en ai connu d’autres et de bien plus retords. Je suis toujours là et je serai encore là quand cet histrion aura été chassé du trône. Un conseil, mon ami ! Ne faites pas trop de zèle. Préservez votre situation au palais. En attendant je vais aller me soulager. Ce sont les effets des remontrances de sa majesté.
Un peu plus tard, l’Intendant suprême était installé à sa table d’écriture. Il noircissait un parchemin d’une écriture fine et appliquée.
Au Tokva des adorateurs d’Yggnir.
Seigneur, le roi me fait part de sa volonté d’associer les trois cultes principaux d’Okord à la grande joute qui se tiendra bientôt en son château d’Ygor. Il souhaite qu’un haut dignitaire de votre culte vienne consacrer les lices qui verront s’affronter les meilleurs chevaliers d’Okord. Les adeptes de Podeszwa ont déjà accepté le principe de cette cérémonie, et j’en informe aussi les représentants des dieux anciens puisque telle est la volonté du roi.
Veuillez agréer votre éminence, l’expression de mes salutations dévôtes.
Guyard Phauques, Intendant suprême du royaume d’Okord.
A près quoi, il rédige une autre missive, dans les mêmes termes au représentant du culte des anciens dieux.
Voilà ! Godefroi sera satisfait, pense-t-il. Je ne doute pas de la réaction des adeptes de Podeszwa quand ils apprendront que ceux-là même qui ont attaqué leur lieu de culte, sont traités en égal. Inutile d’essayer de discuter avec ce roi, autant essayer de convaincre une mule. J’attendrai le prochain pour qu’enfin on commence à réfléchir dans ce royaume.
Quand il a fini, il se retourne vers Gérald et lui lance une bourse amplement garnie.
« Tenez mon brave ! Allez boire un coup à la santé du roi et lâchez-moi la grappe. Et avant d’essayer de me couper la langue, n’oubliez pas que c’est l’Intendant suprême du royaume qui détient les cordons de la bourse.
MJ d'Okord.
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La bourse tomba sur le sol.
Je n'ai que faire de vos menaces intendant.
Les années vous ont fait oublier à qui vous devez votre statut. Les rois et reines d'okord se sont succédées. Et vous vous pensez intouchable. Mais nul ne peut dire de quoi demain sera fait. Même pas l'intendant suprême d'Okord.
Soyez assuré que vos propos seront rapportés à sa Majesté. Qui j'en suis sûr les appréciera...
Se sert un verre de vin et le pose sur le bureau de l'intendant.
Profitez des choses simples de la vie Guyard Phauques. Car peut-être demain votre tête sera séparée de votre corps.
Les propos du chevalier Gérald avaient amusé le vieil homme. Il le regarda avec intérêt. Il fallait être très riche ou complétement stupide pour refuser de l'or. Après mûre réflexion et en voyant la dégaine de l'homme il se dit que la seconde hypothèse était certainement la bonne.
En attendant, ce joli spectacle. je ne bougerais pas d'ici.
Comme il vous plaira, Messire Gérald. C'était une simple suggestion. Il est évident que je ne peux vous forcer à rien.
L'intendant suprême ramassa la bourse et la rangea dans sa poche de son ample tunique de soie.
Lorsqu’un message de l’intendant suprême Guyard Phauques était venu le voir lui annonçant les préparations, Cynómric était extatique. Cela faisait tellement longtemps qu’un tournoi de grande envergure n’avait eu lieu. Sans doute, en avait-il eu de plus récents mais celui qui lui vint à l’esprit était le tournoi de la belle Ayla. D’une époque si lointaine mais d’un souvenir si bon.
Cynómric était habité de deux missions aujourd’hui. Une donnée par l’organisateur du tournoi et l’autre par les siens. Il s’avança sur la lice, accompagné de deux muscles sur pattes tenant chacun deux bœufs et un lièvre. Alors que Cynómric était déjà armé pour le tournoi avec son haubert et sa cervelière tandis que ses escortes étaient torses-nu.
Mes très chers frères, chers hérétiques,
Je suis devant vous en tant que riche d’Yggnir. On me demande de bénir cette lice sur laquelle nous combattrons d’ici peu et c’est donc ce que je vais faire. Ou du moins, ce que je vais tenter de faire.
Je dis bien tenter car Yggnir aime le sang et alors que les instances royales organisent ce tournoi, le roi en personne envoie ses armées ainsi que de petits alliés méconnus envahir mes terres. Mon or n’était pas assez, il lui fallait plus encore. L’avenir nous dira si Yggnir préfère voir couler le sang ou le métal cogner, sans pour autant que mort s’en suive.
Cynómric et les deux huskarls commencèrent à danser et à courir autour de la lice. Cynómric attrapa un lièvre et lui arracha la tête avec ses dents. Alors que les bœufs courraient, affolés par les cris des huskarls, une tête s’envola à grand coup de hâche, giclant à nouveau du sang sur l’environnement et les hommes. Le dernier bœuf perdit une patte à coups de marteau. Cynómric continua à frapper jusqu’à faire un trou dans son abdomen et y enfonça sa tête afin d’en arracher un gros organe rempli de sang.
Après quelques cris incompréhensibles de la part des trois maniaques, ils se retirèrent. Laissant au serviteur la lice libre afin de retirer les cadavres d’animaux ayant servi à ce rite sauvage.
Seigneur de Galgatré
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Alors qu’il se dirige vers les lices en grande robe de cérémonie et accompagné de ses officiants, Vashem Greznik à la désagréable surprise de croiser trois individus couverts de sang. En apercevant le Diakon de Kobolsk, les trois énergumènes, qu’on croirait sortis d’un asile de fous, s’esclaffent et se mettent à lui lancer des cris d’animaux, puis ils s’approchent par bonds successifs et improvisent une danse grotesque. Ils tournent autour des disciples de Podeszwa en grognant, en faisant des grimaces et des gestes obscènes. Vashem Greznik est effrayé car les trois barbares semblent prêts à n’importe quelle profanation. Il a surtout peur pour sa magnifique tenue liturgique, toute de soie et réhaussée de perles et de motifs rebrodés de fil d’or. Par bonheur les trois sauvageons disparaissent dans un dernier déferlement de bruits incongrus et de tirages de langue.
Horrifié par ce qu’il vient de vivre, Vashem Greznik fait demi-tour.
Il se précipite dans l’hôtel que le seigneur Enguerrand de la Pétaudière loue avec sa suite.
« C’est un scandale, Messire Enguerrand ! Jamais on ne m’avait humilié de la sorte. Alors que je me dirigeais vers ce temple de la violence, que l’Intendant voulait que nous consacrions, je suis tombé sur un groupe de disciples d’Yggnir. Des furieux, sans aucun doute drogués, qui ont probablement effectués leurs rites sataniques sur le lieu de vos joutes. Guyard Phauques ne vous avait-il pas prévenu que ces barbares sanguinaires viendraient, eux aussi, consacrer le bâtiment ? En tous cas on ne m’y reprendra pas à me laisser influencer par des considérations politiques en renonçant à mes devoirs Diakoniques du culte de Podeszwa. Voilà où cela mène de vouloir aider ses adeptes. On se retrouve entouré de malades mentaux, qui vous font d’horribles grimaces et qui ont bien failli souillé ma robe de cérémonie.
- Frère Vashem, vous me voyez désolé de ce qui vous est arrivé. réplique le Comte de la Mortquitue. L’Intendant ne m’avait pas informé de l'invitation d’autres religieux. Vous pensez bien que je ne vous aurais jamais demandé ce rite si j’avais su que des disciples d’Yggnir viendraient le souiller de leur présence.
- En tous cas, il est inutile de continuer cette mascarade. Je m’en retourne à Aguilar et je vous enjoins de quitter cette ville au plus vite. D’ailleurs tous les adeptes de notre culte devraient faire de même. Jouter passe encore mais, dans un lieu imprégné par Ciemnota, autant aller directement en Enfer.
Votre Intendant suprême est un suppôt d’Yggnir à n’en pas douter, et s’il a agi sur ordre du roi, c’est encore pire.
MJ d'Okord.
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Ecthélion hume l’air des lices avec un air satisfait. Des années qu’il a continué d’entraîner son poulain, et il est certain qu’il est fin prêt pour l’honneur que leur fait le seigneur de La Nouë : tenir le rôle de champion de la Malnouë au cours de ce grand tournoi royal, le marquis ayant souhaité pouvoir profiter du spectacle et se recueillir pour son champion plutôt que de participer lui-même.
Près d’une décennie s’était écoulée depuis l’exploit du champion du jour, arrivé second à la Course Déomulienne de Vendavel, pourtant si le jeune homme avait pris de l’âge, de l’expérience, et de l’assurance, sa silhouette reste pratiquement famélique, justifiant plus que jamais le surnom dont il s’est vu affublé : le Fluet. Et s’est tout fier, bombant le torse, que Dromos d’Ataxie entre en lice, juché sur le plus que jamais placide Pudibond de l’Orée, respectable hongre de treize ans.
Et s’il a troqué son attrape-coquin pour une lance de cavalerie pour le tour de joute, hors de question de s’en départir lors de la mêlée ! Cette arme lui ayant valu son succès attend bien sagement près du démarque Ecthélion, et c’est tout juste si Dromos a accepté de s’équiper d’une dague également s’il se retrouvait trop proche d’un adversaire. La Surprise de Vendavel est prêt à en découdre, paré de pourpre et d’argent.
Le gracile okordien pousse un hurlement qu’il veut puissant et autoritaire, fièrement juché sur Pudibond, mais qui se révèle absolument en rapport avec son surnom de Fluet. Et lorsque vient son tour, il charge, lance en avant, rugissant à nouveau comme un lionceau assuré.
Dernière modification par Foulques de La Noue (2020-02-15 21:49:26)
Le jeune Gauderic, il ne devait pas avoir connu plus de 16 hivers, entra discrètement dans la capitale, chevauchant Tachebrün le destrier bai qu’il avait élevé lui-même et qu’il considérait comme son bien le plus précieux, bien qu’il appartînt de fait au seigneur Ribou. Pendue à sa selle, à portée de main, se balançait sa hache d’arçon, « Craquelle », qu’il utilisait lorsqu’il devait combattre en piéton, en complément de sa fidèle « Saillie », une simple épée bâtarde dont il aimait la légèreté et savait enfoncer l’estoc dans les interstices des plates de ses opposants, comme le lui avait enseigné Raymond, l'ancien sergent d'armes d'avant l'arrivée du "dingo", qui avait su canaliser la violence à fleur de peau de ce fils de paysan.
Dans son dos, il sentait les arrêtes du chapel, ou bien étaient-ce les jambières, qui le protégeraient. Oh, il était bien conscient qu’il aurait moins fière allure que la plupart des chevaliers engagés dans le tournoi, avec son vieil haubert recouvert du triste surcot à la licorne saillante dont les couleurs commençaient déjà à passer. Mais, était-ce de sa faute à lui si son seigneur n’avait aucune appétence pour les faits de guerre, et ne lui avait jamais proposé de l’équiper comme son rang de Sergent le requérait.
D’ailleurs, profitant que le tournoi avait été financé grâce à la taxe royale, il s'était chargé lui-même de son inscription et n’en avait aucunement avisé son seigneur. Et si personne ne mettait son nez dans ses affaires, il devrait pouvoir y participer sans encombre.
Il avait également ouï dire que les champions des plus grands seigneurs du Serpent d’Or participeraient... Il n’avait encore aucun haut fait à conter, mais s’il brillait lors du tournoi, peut-être serait-il remarqué et pourrait offrir ses services à de véritables seigneurs de guerre et quitter l’autre farfelu.
En attendant, il lui fallait trouver un logis pour un loyer plus que modique car, bien évidemment, sa bourse ne lui permettait pas ne serait-ce que d’envisager loger dans la plus humble des auberges.
Dernière modification par Ribouldingue (2020-02-16 00:48:22)
Notre Maître d'arme et champion de la famille Narqueau-Leyptic représentera ses seigneurs ainsi que le peuple Sommeillard.
Janus le Noir est un homme renommé dans nos contrée, il a voué sa vie à la maîtrise et la compréhension des armes, en outre il est celui qui enseigne les armes à nos seigneurs.
Il est un maître du combat Flegmatique, un art martial utilisé dans nos contrées, mise au point par Jean-Paulux le Ronfleur il y a 1300 ans.
Nous sommes certains que notre brave Janus saura vous la mettre, dans se tournoi !
-Sa Majesté demande à vous voir.
Liétald de Karan s’interrompit en entendant ces mots murmurés par son intendant. Il remercia Ugo d'un léger signe de tête et joignit ses mains devant sa bouche, visiblement plongé dans une intense réflexion. Le Maître du Palais soupira, reportant finalement son attention sur les conseillers royaux réunis autour de la table.
-Nous poursuivrons nos débats la semaine prochaine. Merci pour votre temps.
Liétald ramassa les deux parchemins qu'il avait amené, non sans saluer une dernière fois les seigneurs convoqués au conseil restreint. Il ne regagna pas ses appartement privés, mais s'engagea en direction des quartiers royaux dès qu'il eut passé la porte.
Le procès ordonné par la Reine Valesni avait été sa résurrection politique. Dans les couloirs rares étaient ceux à ne pas incliner la tête sur son passage ; les autres préféraient se reculer. La présence de Krein Vadir dans son dos y était sans doute pour beaucoup... Le Maître du Palais n'occultait pas pour autant les faux-pas. La bataille des plaines de Velaryon avait été un échec retentissant, laissant l'armée des Karan exsangue.
Arriva sur les murailles est, le Seigneur de Ténare s'arrêta un bref instant, jetant sur la foule vomie par la herse un regard inquisiteur. Ce tournoi ne serait à nul autre pareil. Les plus glorieuses maisons d'Okord s'étaient réunis dans ces murs. Tous ploieraient le genou.
Reprenant sa marche, Liétald passa par la Bibliothèque avant d'arriver aux quartiers du Roi.
La porte était entrouverte. Le Maître du Palais aperçu le souverain et Gérald. Laissant Krein Vadir dans le couloir, Liétald entra dans la salle.
-Votre Grâce. Il embrassa rapidement le sceau royal. Vous m'avez fait mander ?
Seigneur de Ténare ; Marquis de Falcastre
Maître du Palais ; Gardien du Trésor Royal
Chevalier au Léopard ; Chevalier de l'Ordre des Fondateurs royaux
Hors ligne
Le public acclamait le champion du tournoi du Dragon des Glaces. Torguane Azzar, accompagné par Lukwu, recevait les félicitations du Roi Godefroy sur une estrade de bois bâtie au centre de la Grand place de la capitale. Le jeune Marquis Oldjaitu, héraut du Tournoi était également de la partie.
A la droite du Grand Amiral se tenait un jeune garçon, 14 ou 15 ans peut être. La présence de ce jeune homme suscitait de nombreuses interrogations et certaines rumeurs laissaient entendre qu’il s’agissait du fils du baron Freemind assassiné plus d’une décennie plus tôt.
Torguane avait une bonne vingtaine d'année. Contrairement à son frère, Edaine qui était petit et agile, Torguane était de taille normale, plutot athlétique et d'une polyvalence remarquable, un parfait mélange de force physique, de vitesse et d'intelligence.
Comme son frère, Torguane maniait le trident. L'arme la plus adaptée pour représenter le Grand Amiral. Les deux frangins se battaient déjà avec leur fourchette lors de leur plus tendre enfance. Suite au décès d’Edaine lors de la course deomulienne, Torguane s’était entraîné avec acharnement afin d’honorer la mémoire de son frère et de laisser le nom des Azzar à la postérité.
Lukwu félicitait son champion aux côtés du Roi. Le Grand Amiral était fier de cette victoire et offrirait moultes récompenses à celui qui avait si bien représenté sa maison. Il remercia les organisateurs qui avait fait un travail remarquable malgré des critiques Émises de la part d’une minorité bruyante lors de l’organisation du tournoi. Il alla également féliciter les seigneurs Husker, Staras, Zadams et de la Noue pour le parcours de leurs maisons respectives, cela s’était joué de peu, seul la bénédiction de Rituath avait pu donné la victoire à Torguane.
Durant tout le tournoi, Aldar-Ool Koshkendei et les autres hérauts qui le relayaient ne cessaient de braire de tout leur coffre comme un forcené et prenait à cœur sa mission, le protocole : Il annonçait le commencement et la fin des fêtes et des combats, l'exposition des bannières pour le tournoi, les changements dans le programme. Il clamait les noms ou les cris d'armes des combattants à leur entrée dans la lice. Il ne manquait pas de chanter les mérites des participants, de louer la valeur du père et des aïeuls des seigneurs. Il animait l'ardeur des combattants, en leur rappelant la présence des dames qui les regardaient.
Le dernières joutes venaient de s'achever et le suspens était à son comble. Personne ne pouvait deviner le grand gagnant du tournoi, les combattants étaient légion. On ne comptait plus les lances brisées en joute, ni les cris de douleur dans la lice, parfois physiques, parfois morales...
Aldar-Ool s'avançait prestement au bord de la lice après la longue attente des résultats.
Dames et seigneurs, Bonnes femmes et gentilshommes ! Vous venez d'assister au jour final du prestigieux tournoi du Dragon des Glaces !
Aldar-Ool prit quelques secondes pour lire à nouveau le décompte des points.
LE SEIGNEUR VAINQUEUR DE CE TOURNOI PROUVE A NOUVEAU QU'IL EST LE MAÎTRE DE LA JOUTE, IL A REMPORTE LUI-MEME LE TOURNOI IMPERIAL LORSQUE K-TAAS TROF FUT ROI.
Par bien de lances qui ont brisé
Et de l'épée il a triomphé ;
Moult seigneurs il aura battu,
De gloire se couvre le bon Lukwu !
GLOIRE A TORGUANE AZZAR, VAILLANT ET HARDI CHAMPION DE LA MAISON D'ARGUL !
QU'ON CHANTE A TRAVERS TOUT LE ROYAUME QU'IL EST L'HOMME A AVOIR BATTU 42 FAMILLES DE NOBLES
LES PRIX SERONT DONNÉS PAR NOTRE GRACIEUX SIR DE MYZAR
La foule de spectateurs hurla de tous ses applaudissements face à la maison qui prouva une seconde fois qu'elle était la meilleure du royaume dans la lice. La fierté de Torguane pouvait se deviner sans aucun mal, ni celle du seigneur Lukwu qui se tenait à ses côtés accompagné d'un jeune homme, tout juste adulte, la quinzaine.
Une armée d'assistants comptaient les Okors minutieusement pour préparer les prix des 57 participants qui leur seront remis un peu plus tard. La fête battait son plein ce soir-là dans la capitale, la place marchande et les tavernes étaient noires de monde. Compétitions de lancers de couteaux dans certaines tavernes et bien d'autres jeux à travers toutes les rues. Les jongleurs et ménestrels démontraient leurs talents en tout lieux alors que les Dames, seigneurs et champions partageaient un repas dans la salle commune de château. Les jongleurs et ménestrels personnels de Dame Azalaïs auront fait sensation durant le repas. Il était difficile de faire attention à la déception de certain seigneurs, de leur performance ou celle de leur champion tant la salle rayonnait de bonne humeur.
Aux abords de la cité, on pouvait voir depuis les remparts les 1 000 feux de la vie de camp dans la plaine, les serviteurs, pages, soldats... festoyaient eux aussi en ce dernier et glorieux jour de fête avant de reprendre la route vers leurs terres. On entendant les chansons à boire des quatre coins du royaume, la longue promenade autour des tentes aux couleurs des Dames et Seigneurs offraient une ambiance moins bruyante mais tout aussi exaltante que les rues de la capitale.
Il aura fallu plusieurs jours pour que tous les invités prennent la route du retour. Certains le lendemain des fêtes, d'autres goûtèrent à l'hospitalité de la capitale quelques jours de plus.
Dernière modification par Bertrand Du Guesclin (2020-02-19 12:20:02)
Oui sieur de Karan...* prend un air grave.
Asseyez-vous.
Liétald...je vous ai fait venir car l'intendant suprême Guyard Phaulques à dépasser les bornes. Je crois qu'il a perdu la tête. il s'est permis sans mon consentement de faire quérir le sieur Enguerrand. Pour célébrer une bénédiction juste avant l'ouverture du tournoi.
je ne suis pas très croyant...certes. Mais faire venir un grand-prêtre de Podeswa sans mon autorisation. C'est intolérable...*serre le poing.
Vous imaginez une cérémonie ne représentant qu'une seule des trois religions du royaume .
cette ânerie aurait pu déclenche une guerre de religion...je ne peux le permettre . vous connaissez les disciples d'Yggnir?
Il a même fait courir l'idée que je dilapide l'or du royaume pour la rénovation de château Ygor.
*se lève et va se servir un verre de vin.
Avertis de ce complot. J'ai décidé de mettre guyard sous ...surveillance. Gérald ici présent était chargé de la garde de l'intendant.
Marquis de Karan... Pour se soustraire de sa garde, l'intendant suprême a essayé de corrompre l'un de mes hommes. De plus il a tenu des propos injurieux à mon égard. *se retourne vers le grand Maître du palais et lui tend un verre de vin.
Gérald vous le confirmera.
Je ne peux tolérer de tel comportement. Surtout venant de l'un de mes proches conseillers. *serre son verre fermement jusqu'à ce qu'il se brise. Du sang coule de la main du roi. Mais il ne laisse rien paraître.
Liétald... Je dois faire un exemple.
* Pose son verre ensanglanté. et s'essuie la main avec une étoffe de soie.
Hrp: Ce texte fait suite à la demande du roi de voir de Karan dans ses appartements