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#26 2018-01-09 15:48:02

Carmen

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Le marchand achevait de glisser quelques mots à son compagnon strolatz. Celui-ci renâcla.

« Et l'autre merdeux ?
-Je le garde avec moi, il ne posera pas de problème.
-Mouais. Oublie pas que c'est un fils de pute. J'ai pas plus confiance en lui qu'en ce vieux strolatz. Pas nets, ces osterlichois.
-Allons, Hernan... Un expert ès cautèle n'est pas forcément un mauvais bougre. Il saura se rendre utile, tu verras.
-Mmh. N'empêche que j'ai vraiment du mal avec tes choix de compagnons. Pareil pour les autres. »

Le marchand n'essaya pas plus de convaincre Hernan, qui s'en retourna en marmonnant vers les chevaux que "l'autre merdeux" achevait de seller. Le marchand, quant à lui, se joignit aux autres commandants et écouta. Il intervint en réponse à Lord Saad.

« Messire Saad, je doute que nous obtenions des nouvelles de la Horde tant que nous serons dans l'Ouest, ou en tous cas pas par le bas-peuple. Seuls les nobles sauraient nous répondre... Et vous connaissez la sympathie des seigneurs d'Osterlich pour les okordiens. Je pense que notre guide a raison, nous devons nous enfoncer vers l'Est avant d'espérer quoi que ce soit de probant... En revanche, j'ignore si notre troupe passera inaperçue dans les villages. Peut-être faudra-t-il nous séparer. Si vous le souhaitez, je pourrai partir en éclaireur avec mon valet. »
« Quant à l'ordre de marche, je ne suis guère savant en matière militaire, aussi ce que vous proposez me paraît très bien. Cependant, je laisserai mon compagnon Hernan assurer l'arrière-garde, un peu en retrait de vos hommes, messire. C'est un soldat aguerri, et vigilant. Si on nous piste ou nous embusque, il saura en détecter les signes. »

#27 2018-01-09 17:13:12

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Prenant compte des propos du marchand, il eut aussitôt répondu avec un certain contentement.

« Je le conçois, c'est pourquoi je pense en prenant vos dires en compte que nous devrions nous mettre en recherche d'un seigneur Osterlichois ne portant pas la Horde en son cœur. Afin de le questionner, en espérant qu'en parallèle une équipe d’exploration veuille bien se former et aille obtenir un second avis auprès de bandits que la Horde aurait pu poster là-bas ».

Le Lord pris alors l'initiative de demander à Ernst :

S’avançant alors vêtu de sa cape délabrée rouge et de son armure de plate noircie, comme à son habitude,

« Ernst y a-t-il parmi les seigneurs Osterlichois, un homme qui vous déplaît et qui serais susceptible de nous fournir les informations que nous recherchons, réfléchissez bien ».

Prenant une seconde pomme, il s'installa donc sur son siège de bois vernis entre le marchand et Khan Nyrth.

Dernière modification par Lord Saad (2018-01-09 20:50:39)


Est-ce la loi du plus fort, du plus riche ou du plus intelligent??? Pauvre de moi ne faut-il pas être intelligent pour être fort et fort pour être riche ??? ^^

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#28 2018-01-09 21:38:25

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

L'expédition

Ernst écouta les commandants commencer à discuter de leur plan d’action, et ne tarda pas à faire valoir tout haut son avis dans un long pamphlet en österlichois. Il ne recouvra son patois okordien que pour abattre un poing ganté sur la table en riant.
« Vous pas assez confiants. Ça problème. Si vous craindre d’avoir l’air louches, alors vous avoir l’air louches. Et si vous regarder partout comme gibier apeuré, vous aussi attirer chasseurs. »
Il alla ensuite dévisager Saad d’un regard soutenu, et renifla en haussant les épaules.
« Moi soldat, pas diplomate. Je pense que seigneurs österlichois à l’est mieux connaître Horde que ceux de l’ouest, mais c’est tout. Et au nord vivre Grand Duc Wladimir. Lui très grand stratège. Lui sans doute savoir beaucoup de choses sur Horde aussi. »

Sans attendre de réponse, l’imposant strolatz se releva, son armure grinçant et cliquetant à chacun de ses mouvements. Une fois debout, du haut de sa formidable carrure, il croisa les bras.
« Je dis, nous allons Kamdaus déjà. Ça cité fortifiée. Nous apprendre plus de choses là-bas. Et ensuite, royaume très peuplé. Beaucoup de villes. Grandes cités. Plus facile de se cacher. Vous volontaires pour expédition, alors arrêter de craindre votre ombre comme païens apeurés, ya ? Je chevaucher en tête. »

#29 2018-01-09 22:16:14

Galdor
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Le Petit nain prit la parole pour faire suite aux divers propos.

Ernst et  ... et ... il chercha le nom du marchand en vain avant de reprendre et messire le Marchand ont raison. Nous devons aller loin vers l'est. Aussi, ce que vous proposer est du pur suicide Lord Saad. Cessez un peu vos délires. Se présenter comme une fleur, ou aller faire du mal à un seigneur Osterlichois serait du pur suicide, je vous rappelle que nous n'avons qu'une poignée d'hommes. Pour en approcher un, il nous faudra un plan d'approche très réfléchis, et surtout qu'il ne sache a aucun moment que nous sommes Okordiens du debut, à la fin, ou jamais nous ne rentrerons de cette expédition. J'ai bien une petite idée en tête, mais je vous en dévoilerait tout les détails en temps voulu, pour l'heure, il nous faut continuer vers l'est.


->Galdor : Fondateur de la Camorrie (disparu)
- >Kratas Tori: Premier et seul prince de Camorrie, jusqu'à la dissolution de la principauté (Exilé quelque part en Okord)
->Lilwenn Tori : Duchesse de Camorrie, première femme à diriger la Camorrie. (Actuel)
        Personnage annexe : -> Intendant Randolph. Dirige la Camorrie en absence de Kratas, jusqu'à l'arrivée de Lilwenn

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#30 2018-01-09 22:53:21

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Regardant véhément Ducran,

« Oui allons-y, mais il faudra tout de même trouver quelques bandits, il nous faut savoir ce que valent les Osterlichois. Ne serais que par courtoisie de combattant. Je suis sur qu'Ernst voudra lui aussi se frotter à ceux qui étaient autrefois ses alliés. »


Est-ce la loi du plus fort, du plus riche ou du plus intelligent??? Pauvre de moi ne faut-il pas être intelligent pour être fort et fort pour être riche ??? ^^

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#31 2018-01-09 23:21:28

Carmen

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

« Hah ! Vous ne manquez pas d'humour, messire Saad. »

Décidément, les propos du baron l'étonnaient, au sens premier du terme. Ils le laissaient sans voix.

« Je doute fort que messire Von Krugsweild ait fait commerce avec des bandits ! »

Le marchand avait pris le parti d'en rire. Mais si cet homme avait si fort que ça la volonté de saborder l'expédition, à la fois en semant le chaos où ils passeraient, et à la fois en insultant leur guide, il allait falloir faire bande à part plus tôt que prévu.

« Allons, nous n'avons que trop tardé. Si messire le tokva est bien du même avis, nous vous suivons, Ernst ! »

#32 2018-01-10 11:07:28

Khan Nyrth

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Nyrth déjà en selle sur son cheval noir, ses 10 cavaliers à sa suite en forme de triangle, il regarda tout le monde.

"Moi je vous attends la ! J'ai pas à discuté du chemin à prendre, je connais pas la région, le marchand lui si, et le guide aussi, alors allons à l'est ! Puis Sir Lord, taisez vous un peu, car sinon, le combat, ce sera moi contre vous, et vous allez pleurez"

Riant par après.

#33 2018-01-10 16:05:01

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

En entendant ces mots le Lord Saad, fixa Khan Nyrth, le regarder ainsi rigoler le fît sourire.

« Au moins un qui s'amuse » pensait-il.  »

Marchand hors de cette tente entrouverte, il passa près du riant avant d’atteindre son escorte. Agrippant le pommeau, il fit saut d'un pas, afin de faire passer la jambe sur son destrier et se redresser. Il enfourna ces étriers avec force avant de reprendre Khan Nyrth sur son rire continu.

« Il est plaisant de voir un homme qui rit, encore plus devant l'inconnue, mais mes larmes ne vous seront malheureusement jamais destinés mon cher et j'aimerais tout autant vous garder souriant et en forme pour ce voyage en Osterlicht. »


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#34 2018-01-10 21:50:32

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Le boutonneux, au chevalier :
-"Sire, puis-je vous questionner ?"
Paisiblement adossé au mur à demi-affaissé d'une bergerie abandonnée, Mortimer donne son assentiment d'un signe de tête, et crache le brin d'herbe qu'il mordillait :
- Considérant la vitesse de progression de nos amis et puisque tu es à jour de tes tracés...j'y consens.
- Bien. Admettons, sire Mortimer, que je sois le Haut-Diakon de l'église podeswite.
Hausse les sourcils, et sourit.
- Admettons.
- Quel endroit de ce monde me faudrait-il éviter à tout prix ?
- Les terres vouées à Yggnir, sans aucun doute. Surtout, ne pas tenter de mettre un pied sur le fief d'un "Fort". Il serait trop heureux de prendre la tête du chef de l'église osterlichoise. Le trophée ultime...
- Mais si  j'étais contraint de m'y rendre...
- Pauvre prélat, cache-toi !
- Il serait donc très imprudent de crier partout que je suis le prince de l'église, le grand chef des "bouffeurs d'or", le commandeur des vrais croyants ?
- Très très imprudent.
- Et si un guide local,  tatoué jusqu'aux oreilles de symboles de Waldan et d'Orior se proposait aimablement de me conduire à travers sa paisible contrée, serait-il sage d'accepter, et pertinent de lui rappeler ma condition ?
- Faudrait vraiment que tu sois abruti.
- C'est bien ce qui me semblait, seigneur."
Comme le cartographe commence à s'éloigner...
- Seborian !
- Sire ?
- On veillera sur lui, sois tranquille...

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-10 23:52:39)

#35 2018-01-10 21:57:55

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

L'expédition

Leur groupe se mit en route aux premières lueurs de l'aube, d'un trot régulier leur permettant de se déplacer rapidement sans pour autant épuiser leurs chevaux. En remontant la grande route, ils ne tardèrent plus à traverser un petit village en haut duquel flottaient des bannières inconnues : ils avaient quitté Okord. Ils ne s'attardèrent pas là et poursuivirent plus avant, Ernst semblant si possible encore plus joyeux maintenant qu'ils avaient mis les sabots en Österlich.
« Ca sûr fait du bien de retourner au pays. Ici pas de barbares ou de vieux fous. Seulement Podeszwa, richesses et bonne chère ! Jolis monastères, belles femmes, et grands châteaux ! »
Ils filaient désormais à travers une campagne prospère, dans laquelle s'activaient des paysans par dizaines. Ils rencontrèrent des convois marchands, des moines de passage et quelques soldats en patrouille, mais les dépassèrent tous sans s'arrêter, échangeant simplement quelques saluts en österlichois. Comme ils ne portaient pas ostensiblement de bannière étrangère et qu'Ernst chevauchait à leur tête en armure de Strolatz royal, ils ne devaient tout simplement pas paraître pour autre chose que des österlichois en mission urgente.

sunset_at_the_countryside_by_grrroch-d7gjv65.jpg

Ils s'arrêtèrent au milieu de l'après midi sous quelques arbres, afin de souffler et de se restaurer. Ernst en profita pour désigner la grande plaine qui s'étendait encore devant eux, et, à l'horizon, une haute chaîne de montagnes.
« Là-bas rivière Skarn, et passe du roi Baldir. Notre premier arrêt juste avant, à Kamdaus ! C'est ville fortifiée et poste frontière. On pourra alors partir nord ou sud ou vers capitale, mais je ne sais pas où vous préférer. Peu m'importe. Tant que vous restez avec moi et discrets, tout devrait bien aller. »
Le strolatz fronça les sourcils tout en mastiquant un morceau de poisson salé.
« A Kamdaus vivre Magnat. Lui sans doute savoir beaucoup de choses, mais pas aimer Okordiens. Vous devoir continuer plus avant si chercher informations sur la Horde. »

—————   ———   —————   ———   —————   ———   —————   ———
Mortimer

Mortimer fit s'arrêter sa troupe en même temps que celle d'Ernst, en plein après-midi, déduisant rapidement que le strolatz avait bel et bien prévu de s'arrêter à Kamdaus pour la nuit. Le choix n'avait rien de surprenant : les rares cartes que les Okordiens possédaient indiquaient toutes que la cité était un des postes frontières les plus importants de la région, et le seul accès rapide à l'intérieur du royaume.

Néanmoins, un problème de taille existait. La passe qui menait au cœur d'Österlich était lourdement gardée, par une compagnie complète de strolatz qui avaient établi une solide citadelle en haut des montagnes. C'était ces mêmes strolatz qui, des années auparavant, avaient enterrés tant et tant d'Okordiens lors d'une sanglante bataille, qui s'était déroulée à un gué situé un peu plus au sud.
Et si Ernst, en sa qualité d'ancien strolatz royal, pouvait sans doute passer devant ses camarades sans trop attirer l'attention, il en serait tout différent de la troupe de Mortimer.

#36 2018-01-11 01:25:39

Carmen

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

* * *

« Ralf, dit la Belette, fils de... Fils de ?
-Fils de ma mère et de quelqu'un, cherchez pas. »

Le blaireau bien habillé qui se tenait en face de lui dans le cachot du bourg d'Alví s'était contenté d'acquiescer poliment avant d'enchaîner, sur un ton compatissant :

« On m'a dit, pour l'apprenti de l'orfèvre. Mort de sa blessure... C'est pas de chance pour toi.
-Mais je vous dis c'était pas moi ! J'y étais pas ! Je jamais rien volé de ma vie, je vous l'ai dit !
-Tu l'as dit, oui. Tu peux le répéter autant de fois que tu veux, ça ne deviendra pas vrai.
-Mais je vous jure sur la caducée que-
-Tututut. On ne jure pas. Surtout pas si peu de temps avant de mourir.
-Mais je...
-Tuuuttuttut tut tut. J'ai un moyen de t'éviter la corde. »

Toute l'attention de Ralf fut réveillée à ce moment. Ce n'était pas un énième notable du bourg.

« On m'a dit que tu étais réputé, parmi les tire-laine et les détrousseurs du bourg. Il paraît que ta petite gueule passe bien partout où tu la présentes, et que tes petites mains trouvent toujours leur bonheur. Les balourds du guet et mainte jolie bourgeoise ont dû déjà s'y faire prendre : on te donnerait Podeszwa sans confession. Pour quelqu'un arrivé aussi récemment, tu t'es déjà fait une sacrée réputation, un parfait fils de...
-Et, en quoi ça peut vous être utile ?
-D'où est-ce que tu viens ? »

Le type avait changé de ton, tout à coup. Tout son côté suave venait de disparaître très brusquement.

« De Zenthil Keep, en Gergorord, c'est douze lieues d'ici.
-Faux.
-Je vous jure que-
-Tutut tu viens de l'autre côté de la frontière.
-Je-
-Tu es osterlichois.  »

Le type avait dit cette phrase en osterlichois. L'âpreté des consonnes avait accentué la violence du ton. Puis il reprit son insistance en okordien, une lueur vicieuse de chasseur s'était allumée dans son regard.

« Oui, ou non ?
-...Oui.
-De toutes façons, avec un accent pareil je ne sais même pas comment tu peux prétendre le contraire... Très bien ! Tu viens de gagner cinq cent pièces d'or.
-Hein ?
-La marquise Carmen m'envoie pour une expédition en Osterlich, et j'ai besoin de quelqu'un dans ton genre. Donc, tu corresponds. Tu acceptes, j'imagine ?
-Hein ? Mais, attendez, c'est quoi cette histoire ?
-Tu auras l'or une fois que tu seras rentré, évidemment. Et d'ici là, on s'occupera convenablement de ta mère au château, et on lui trouvera une activité plus douce pour son âge. Bien sûr, si l'expédition doit ne pas revenir, cet accord sera quelque peu compromis.
-...Mais. Attendez. Je...
-On part demain aux aurores.
-Je dois faire quoi ?
-Je t'expliquerai ça en route. »

* * *

Ah, ça. Il lui avait expliqué.
"Tu te tais, et tu restes avec nous jusqu'à nouvel ordre. Si on te perd de vue, on te retrouve et on te plante."

Pour un peu, Ralf aurait regretté le cachot d'Alví et le luxe de sa paille sèche. Le trot de la journée l'avait moulu, lui qui était à peine monté sur un cheval avant. Il n'avait même pas osé se plaindre. "Tu te tais."

Rien que le nom de Kamdaus lui faisait froid dans le dos. Si sa mère avait préféré venir accoucher de l'autre côté de la frontière, ce n'était pas pour rien. Même quand il trafiquait de la contrebande, il n'avait jamais osé aller plus loin que les villages de la frontière. "Le magnat de Kamdaus" était l'ogre de son enfance.

Mais au regard de ce type... Souriant, affable... Le parfait marchand... Ralf en venait presque  à se dire que la corde, au moins, c'était une certitude.

#37 2018-01-11 14:54:10

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Zombie demeurait parfaitement immobile, et le hongre favori du chevalier - un modeste quatorze-mains défiguré à l'allure résignée - semblait s'être assoupi sous son maître, qui observait la grande muraille d'Österlich depuis de longues minutes, évaluant ses options.
Un immense rempart de roc aux créneaux couronnés de nuages, une vague scélérate de résineux et de granit se dressait au dessus d'une nef de pierre, posée sur un ruban bleu : Kamdaus, la porte du royaume...
Des pics et des arêtes.
Une passe.
Österlich était une catin dangereuse.
Franchir la montagne hors des sentiers ? En été, peut-être, et sans chevaux.
Contourner, alors...
- "Messire cartographe ! Un détour est-il envisageable ? Vos documents sont-ils fiables ?
- Chevalier, les cartes de la région sont plutôt détaillées car les précédentes expéditions en Österlich ont eu le temps d'en dresser un rapide plan avant de se faire massacrer.
Le fait est que plusieurs moyens permettent de contourner la passe si besoin est. Celle-ci part vers le Sud-Est, à travers les montagnes, mais en remontant vers le Nord puis vers l'Est, il est possible de contourner la chaîne de montagnes et d'emprunter un vallon qui sera peut-être moins lourdement surveillé...*

Comme son supérieur demeurait silencieux, digérant ces informations, le jeune magister poursuivit, heureux de pouvoir être utile et soucieux de produire une belle impression :
- Le principal problème qu'induirait un tel contournement reste le temps perdu. La passe est un chemin presque direct, et l'éviter fera nécessairement prendre un retard certain sur le reste de l'expédition*.
- Il faudrait que nous soyons bougrement rapides...
- Considérez également, sire, que nous pourrions nous égarer dans les vallées un peu plus au nord. Elles n'ont elles pas été aussi bien cartographiées que le reste...

L'oeil de Mortimer s'efforça de deviner, entre deux plis de montagne, la lointaine citadelle à la sinistre réputation.
Il avait choisi chacun de ses hommes en anticipant cet écueil. Son groupe était taillé pour la vitesse et pouvait compter sur deux princes en matière d'orientation. Un théoricien d'exception, et le meilleur coureur de bois du vicomte des Armoises.
En réalité, ce n'était pas pour son détachement que le chevalier d'Arcalion s'inquiétait le plus.
C'était pour la troupe hétéroclite que conduisait un strolatz...royal.
Un strolatz voué au chef de la religion podeswite, le plastron tintinabulant de colifichets, menait le tokva d'Okord par la main.
Dangereux, tant pour le Fort que pour ses compagnons.
Mortimer hésita quelques minutes encore, puis annonça d'une voix maussade :
- "Bon, pas le choix...ça ne m'enchante guère, compagnons, mais nous allons devoir nous séparer.
Je garde quatre hommes avec moi. Boutonneux, Trois-Boules, Le Muet et Chaude-Pisse (deux durs au mal, taiseux, cavaliers émérites). Nous avons déjà les chevaux les plus sûrs. Donnez-nous l'intégralité de vos rations et ne conservez d'or que le strict nécessaire.
Nous contournons par le Nord.
Crépin, Dezalp, Trois-Dents et Bavette vous rentrez à la maison. Vous êtes un peu trop... Okordiens, et je ne voudrais pas que vous décoriez le gibet de Kamdaus de vos vilaines trognes.
Reste Saint-Ange.
Rudiments de langue locale, débrouillard, discret, fine lame et podeswite. Le meilleur candidat.
Tu colles immédiatement au train de nos camarades, et tu les suis en ville. Si on t'interroge (essaie d'éviter cette situation), tu es un mercenaire carovarien. Tu as combattu Teodophane et les Okordiens. A présent, tu n'as plus de roi, et plus de patrie. Tu n'auras pas de mal à donner de précieux détails, puisque tu as livré bataille dans l'Ouest.
Ta mission : surveiller le strolatz, et secourir nos amis si nécessaire.
Si le séjour à Kamdaus se déroule sans accrocs, trouve un moyen d'informer notre contact que je contourne par le Nord à vive allure.
Adieu, braves compagnons. Si nous nous revoyons un jour au pays, je vous promets une sacrée beuverie !"
Le sourire fugace de Mortimer accomplit un nouveau miracle, chassant - le temps de quelques battements de coeur - les regrets de la séparation.
Lorsque l'ombre de l'inquiétude regagna les pensées, cinq cavaliers fonçaient vers le Nord, un sixième galopait sur les traces de l'expédition Chester et les quatre autres, le coeur lourd de culpabilité et de lâche soulagement, s'en retournaient en Okord.

5988.png

Saint-Ange, sur les traces de l'expédition, faubourgs de Kamdaus


*Le texte et les informations en bleu sont tirés d'un dialogue avec le MJ

Dernière modification par Des Armoises (2018-01-11 22:44:27)

#38 2018-01-11 15:26:36

Khan Nyrth

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

En écoutant le strostro, comme il les surnommé, il tiqua :

"Je crois que je ne devrais pas venir avec vous en ville, mon accoutrement ressemble trop à la grande horde à mon avis, mes cavaliers et moi ne portons que du cuir et des arcs avec des lances et des épées bâtardes, il y à t'il un autre moyen de passer que je vous rejoigne de l'autre côté ? Mes chevaux sont rapides et mes cavaliers ont l'habitude de voyager des jours et des jours à cheval"

Regardent le strostro ainsi que tout le groupe.

#39 2018-01-13 20:19:54

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer


Les cavaliers de Mortimer filèrent vers le nord aussi vite que leurs chevaux le pouvaient. Ils dépassèrent, une heure avant la nuit, un pont qui enjambait la rivière Skarn. Comme ils passèrent au galop, la douzaine de soldats qui s’était installée devant le pont pour leur repas du soir les regardèrent filer sans même avoir le temps de les arrêter. De l’autre côté, trois hallebardiers vêtus de vert furent tout aussi impuissants, leurs armes hors de portée quand les chevaux leur filèrent sous le nez. Après ça, la route continuait à travers de nouvelles étendues de campagne, plus boisées toutefois. Les montagnes à l’est continuaient de découper l’horizon, indiquant qu’ils n’avaient toujours pas été assez au nord.

Les premiers vallons furent enfin visibles au moment du crépuscule, mais il faisait alors trop noir à la troupe pour continuer au galop. Mortimer n’eut d’autre choix que de prendre quelques minutes pour réfléchir à la suite des opérations. Entre campagne et sous-bois, ils n’avaient plus vu le moindre österlichois depuis leur traversée du Skarn. Les paysans étaient déjà rentrés dans leurs demeures, et marchands comme soldats avaient regagné les villages des environs, si ce n’était Kamdaus elle-même.
Les cartes de la région étaient imprécises. Avancer à la lueur des torches serait lent et épuisant, même s’ils ne risquaient pas d’être interpellés à se déplacer ainsi de nuit. Trouver un endroit pour se reposer était aussi une bonne option, que ses cavaliers semblaient supporter : c’était la deuxième nuit de suite où ils étaient à cheval.

—————   ———   —————   ———   —————   ———   —————   ———
L'expédition

Ernst écouta Nyrth, et fronça ses sourcils. Il semblait en effet convenir que le Khan était très mal vêtu pour une telle expédition, et que sa discrétion laissait très clairement à désirer. Mais il ne se laissa pas démonter pour autant.
« Ach, ça vrai. Plus vrai problème être rivière. »
Le strolatz se tourna et désigna la campagne environnante, et agita un doigt ganté pour désigner les champs et les collines qui s’étendaient au-delà.
« Vous chercher gué au sud. Une fois autre côté de Skarn, longer rivière et remonter nord. Nous vous attendre sortie est Kamdaus, demain matin. Rester discrets. Pas de feu cette nuit. »
Puis, sans plus attendre, le strolatz se remit à cheval et signala à la troupe qu’ils étaient sur le point de repartir.


La cité était impressionnante. Bâtie sur la rive opposée de la large rivière, un vaste pont suivi d’un pont-levis permettant de s’y rendre. Les murailles semblaient avoir été récemment surélevées, car de la pierre neuve surélevait celle, plus marquée et plus ancienne, des anciens remparts. Entre les nouveaux créneaux, on pouvait deviner balistes et catapultes, ainsi que des garnisons où flottaient des bannières d’un vert sombre. Ernst s’arrêta juste avant de mettre les sabots sur le pont, et se tourna vers son expédition.

15188.png

« Kamdaus ! Nous prendre auberge pour la nuit. Vous pas trop trop attirer l’attention, ya ? Et je pense que nous serions mieux servis de discuter en österlichois à partir de maintenant... »
Ils entrèrent par la ville par la grande-porte, traversant ce faisant le large pont-levis sans s’arrêter. Des sentinelles vêtues de vert les regardèrent s’y engouffrer sans un mot, et ils furent rapidement dans les grandes rues pavées de la cité, où des dizaines d’österlichois allaient et venaient, concluant leur journée. Une fois à l’intérieur de la cité, on pouvait également discerner clairement la forme, autrement plus redoutable, d’une large et haute citadelle bâtie bien au-dessus des montagnes qui frôlaient la cité. L’endroit, avec son acéré crénèlement et ses drapeaux noirs, surplombait la cité de toute sa hauteur. Monter jusque là-haut devait sans doute être très difficile — heureusement, la passe du roi Baldir ne montait pas si haut, et serpentait bien en-dessous de la forteresse, dans la montagne qu’elle dominait.

#40 2018-01-14 13:43:42

Carmen

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Kamdaus... Belle ville. Un peu austère. Ralf avait rentré la tête dans les épaules, mal à l'aise comme par superstition. Le marchand, qui suivait directement le nain Chester dans l'ordre de marche maintenant que la troupe du Khan Nyrth les avait quittés, furetait du regard dans les rues larges autour d'eux.

Un attroupement occupait la moitié de la largeur de la rue, un peu plus loin devant. Depuis les chevaux, on discernait les mouvements patauds d'un ours savant, et de temps en temps les imprécations du dresseur étaient couvertes par des exclamations et des applaudissements. Le marchand avisa la porte d'une grande bâtisse à colombages surmontée d'une enseigne, quelques toises avant la foule, et croisa le regard de l'homme qui se tenait devant, un bâton de pélerin à la main.

Le marchand ralentit légèrement sa monture pour se retrouver au niveau de Ralf, et lui confia quelques mots à l'oreille avant de piquer des deux et d'arriver au niveau du nain.

« Je pense que cette auberge sera parfaite », chuchota-t-il en okordien, le plus près possible de l'oreille de Chester. « Vous voyez le pélerin ? Il est avec moi et me fait signe que tout va bien. »

Le marchand se retourna, fit un clin d'oeil à ceux qui suivaient, arrêta sa jument et interpella Ernst en osterlichois.

« Ernst ! Cette auberge ? »

Sans attendre la réponse, il démonta tranquillement avant de se diriger à pied vers le strolatz. Il dût lever la tête pour lui sourire dans les yeux. Dans un osterlichois un peu maladroit, il demanda, aussi bas que possible :

« Vous peut venir avec moi voir s'il y a place ? Je crains mal me débrouiller. Mon valet tiendra chevaux. »

#41 2018-01-14 14:15:53

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

zw8a.jpg

Trois-Boules, aux aguets


Mortimer réduisit l'allure de Zombie à un pas tranquille, et la  colonne de cavaliers silencieux qui progressait dans le sous-bois semblait une couleuvre grise glissant entre les rayons de lune.
Le chevalier mena sa compagnie spectrale à l'orée de la large futaie qui les recouvrait d'ombre et lâcha simplement :
- "Pause".
Une moitié d'heure pour faire les bons choix.
Or, les certitudes de Mortimer avaient été soufflées comme chandelles au vent d'hiver.
Le calme et la prospérité apparente des terres qu'il traversait ne correspondaient en rien aux rumeurs de chaos, de guerre civile et de famine qui avaient couru en Okord.
Autre élément déroutant, la présence massive de soldats et de strolatz sur une frontière occidentale sans pacifiée. Si Baldir se sentait réellement menacé par la Horde, il aurait dû dégarnir ces parages pour envoyer chaque épée disponible sur un front exposé au plus terrible des périls. Österlich affichait ici une sérénité étonnante. Pas de tension particulière, pas d'afflux de réfugiés en ces Marches royales...
Serait-il possible que...
Le chevalier voulut chasser de son esprit la perspective terrifiante d'une alliance Baldiro-hordienne...
Il n'y parvint pas tout à fait.
Son sourire était crispé lorsqu'il réunit ses quatre braves autour de lui.
-"Boutonneux, griffonne-moi illico un plan schématique des collines que nous traversons, pendant que je parle aux soldats.
Ecoutez-moi bien, les gars :
Un groupe de cinq cavaliers a été repéré par les hallebardiers du pont. Nous ne pouvons donc continuer à cinq, dans l'hypothèse où nous serions recherchés.
Par conséquent, Chaude-Pisse, tu rentres à la maison.
Tu apporteras au vicomte les notes de Sebarion. Elles complèteront quelque peu les cartes embryonnaires de ce secteur.
Tu lui diras, aussi, que la situation à l'Ouest d'Österlich est étonnamment calme. Tu répéteras : "Patrouilles nombreuses, régulières, bien équipées. Effectifs ne semblent pas amputés".
Enfin, tu lui signaleras qu'à partir de maintenant, nous endossons le rôle de pèlerins podeswites pour voyager sans dissimulation, et à bon rythme.
Jusqu'en Okord, tu éviteras les routes avec soin et tu franchiras la Skarn à gué, ou à la nage. Tu es un gars solide et un bon éclaireur. Tes chances sont excellentes.
Meilleures que les nôtres, en réalité..."
Mortimer gifla amicalement le vétéran.
- "Va en reprenant la même piste. Brouille et efface autant que tu peux. Si tu tombes sur des pisteurs osterlichois, fuis et ne prends aucune vie, sauf pour sauver la tienne.

Quelques instants plus tard, Chaude-Pisse mène prudemment son coursier vers l'Ouest, tandis que Mortimer, Trois-Boules, Seborian et Le Muet sortent du bois afin de regagner le réseau de chemins royaux.
- "Au premier qui voit une église, je promets un rendez-vous avec la grande brune de l'Hydropathe."
Jamais on ne vit le Boutonneux plus concentré.

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Dernière modification par Des Armoises (2018-01-14 15:43:05)

#42 2018-01-14 22:28:44

Galdor
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Ducran ne parlait pas un seul mot d'Ostelichois, il fit bien gaffe, dès lors qu'ils étaient entrés dans la cité de ne pas parler pour ne pas éveiller les soupçons et se laissait guider par l'ancien Strolatz royal. Dès lors qu'il fit entré dans Kamdaus, il en admira et étudia, de ce qu'il pouvait voir, l'architecture. C'était un style tout autre que le style Okordien, bien qu'il pouvait vaguement se rapprocher de quelques donjons de l'Est. C'était aussi une très grande cité, même avant de rentrer, on pouvait entendre le brouhaha et la vie qui débordait des murailles. Il fut impressionner aussi par le train de vie qu'on y menait à l'intérieur de la cité. Il avait tant à apprendre, et pouvait heureusement profiter de se laisser guider pour observer ce nouveau monde jusqu'à ce que le cortège s'arrête. Il vit le Marchand se diriger vers Ernst et regarder une bâtisse d'où sortait de la musique barbare ainsi qu'une odeur de repas de d'Alcool, en somme, sûrement une auberge. Bien qu'il n'osait demander ce qu'il se passait, et qu'il n'entendait, ni ne comprenait quoi que ce soit, il se doutait qu'ils voulaient se reposer là pour aujourd'hui et passer la nuit  ici. Il réfléchis rapidement, et se dit que s'ils se levaient assez tôt le lendemain matin, ils seraient sûrement un peu en avance pour retrouver Nyrth Khan à la sortie de la ville. Il resta donc en retrait, observa, et attendit

[HRP: Je suis désolé de ne pas avoir trop donné de nouvelles sur ce sujet ces derniers jours, ayant été pas mal malade cette semaine, je n'ai pas trop eu le courage d'écrire.]


->Galdor : Fondateur de la Camorrie (disparu)
- >Kratas Tori: Premier et seul prince de Camorrie, jusqu'à la dissolution de la principauté (Exilé quelque part en Okord)
->Lilwenn Tori : Duchesse de Camorrie, première femme à diriger la Camorrie. (Actuel)
        Personnage annexe : -> Intendant Randolph. Dirige la Camorrie en absence de Kratas, jusqu'à l'arrivée de Lilwenn

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#43 2018-01-15 11:27:06

Lucile

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Les 10 cavaliers et Nyrth prient alors la route pour le sud afin de trouver le gué, pendant le chemin, les cavaliers ainsi que Nyrth prirent tous le même équipement, afin de ressembler à 11 cavaliers, sans chef, sans une personne importante, le Duc jouissait de cette expédition, ce trouver la ou son culte est le plus détesté tout en ce baladant tranquillement.

En arrivant vers le gué, rapidement, Nyrth imposa à ses hommes de s'arrêter afin d'observer si il y à du mouvement, le gué est étroit et cela serait dommage de tomber sur une embuscade, malgré leur rapidité, une lance tuais rapidement un cheval, même un cheval de la horde.

Ils restèrent la jusqu'à la nuit, examinent tout passage et les alentours.

#44 2018-01-15 17:08:41

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Les cinq cavaliers entrèrent en premier, suivis du Lord Saad allongé sur la nuque de son canasson les bras croisés observant son avant garde et son armement.

Les cinq hommes se voyaient en mesure de discuter tout en gardant le rythme idéal, à une réactivité immédiate.

Pensées du Lord :

     - « Ces idiots sont bien entraînés, Mhm... regarde le celui-là avec son couteau en plus de notre glaive. J'aimerais bien un jus d'orange ».

Le Lord examina alors les lieux afin de goûter les denrées de ce pays et par la même occasion évaluer la puissance de leurs économies. Malheureusement les Ostérlichois ne disposaient guère de mets intéressants, hormis un miel de bonne qualité la pauvreté de leurs aliments, ne pouvait que les rendre qu’indéniablement en recherche de plus de goût. Il était en territoire ennemie et le savait pertinemment.

Apercevant un groupe de petits pèlerins à la démarche entraînée, il fit faire un pas plus lourd que les autres à son cheval, Ce qui eut pour résultat d'attirer l'attention de son escorte sur le groupe de voyageurs Podewistes.

     - « Ils n'ont pas beaucoup marché de leur vie ceux-là, ils devraient faire plus de marche, "le Lord les imaginant courir en tuniques" quoiqu'il y ait un début à tout, mais bon c'était des soldats, c'est sur ».

Les cinq hommes n'avaient alors rien changé de leur comportement, au grand ravissement du Lord.

Le groupe avançait alors en retrait de l'ensemble de la population afin de ne pas trop attirer l'attention, le marchand situé plus en avant, s'en allait se diriger vers Ernst en quête de réponses dans une certaine auberge.

     - « Mhm.... ».

.


Est-ce la loi du plus fort, du plus riche ou du plus intelligent??? Pauvre de moi ne faut-il pas être intelligent pour être fort et fort pour être riche ??? ^^

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#45 2018-01-15 22:55:58

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer

Ce fut Le Muet qui apporta à Mortimer la bonne nouvelle, peu avant l’aube. Ils avaient, bon gré mal gré, dépassé l’essentiel des abords forestiers et des contreforts qui longeaient les montagnes. Dans la nuit, il était difficile de se repérer exactement : tout au moins avançaient t-ils toujours bien vers le nord-est comme prévu.
L’accès à la vallée en question quittait la route principale et dépassait quelques bosquets. Avec l’obscurité ambiante et la fatigue, ils avaient de peu manqué de le remarquer. Le chemin continuait dans le val. Ici, le relief semblait s’adoucir, et les pics des environs étaient déjà moins abrupts que ceux des alentours de Kamdaus.

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Ce n’était pas vraiment une église. Plus une sorte de chapelle. Mais l’endroit était définitivement religieux, comme l’en attestaient de réguliers symboles dédiés à Podeswa, gravés au fer dans le bois qui décorait sa façade. C’était une place modeste, agrémentée de quelques maisons d’une écurie et d’une petite tour de guet. Les österlichois avaient là ce qui semblait être à mi-chemin entre un relais de cavalerie et un office pour voyageurs, bâti dans l’étroit vallon. En haut de la tour flottait un étendard représentant quatre carrés blancs sur un fond terne. Mortimer n’avait aucune idée d’à qui appartenait la bannière, mais il put aisément conclure que celle-ci n’avait rien à voir avec les vertes teintes qu’arboraient les troupes du Magnat de Kamdaus. Ils s’étaient probablement éloignés suffisamment de la frontière pour quitter sa juridiction.
Si tôt dans la journée, l’endroit semblait complètement endormi. Personne en vue, et si une brève fumée ne s’était pas échappée paresseusement d’un des bâtiments attenants à l’église, d’aucuns auraient pu penser le lieu complètement abandonné.

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L'expédition

Ernst mit quelques secondes avant de se rendre compte que le marchand s’adressait bel et bien à lui. Comme il baissait les yeux et avisait l’auberge, il sembla convenir que celle-ci ferait tout aussi bien l’affaire que l’autre, et démonta immédiatement.
« Hahaha ! Parfait ! »
Comme il était bottes au sol, il entra immédiatement dans le bâtiment sans même regarder devant lui, poussant la porte de celui-ci à la volée et forçant le marchand à le suivre. À l’intérieur, l’endroit était d’une relative tranquillité, même si on y servait déjà la collation du soir. Rares étaient les clients, à l’exception de quelques soldats en vert qu’Ernst salua bruyamment comme pour attirer l’attention du marchand sur leur présence dans un coin de la pièce. Il se dirigea ensuite droit vers l’aubergiste et échangea quelques mots en österlichois avec lui. L’homme sembla impressionné par la rutilante armure de strolatz royal, et s’empressa de donner à Ernst tout ce que celui-ci exigeait. Quelques minutes plus tard, ils étaient ressortis dehors et indiquaient à l’expédition qu’ils allaient prendre l’endroit.
« Nous avoir places pour la nuit et repas. Laisser chevaux à l’écurie. »

Bien vite, ils furent déchargés de leur barda et installés dans un coin de la grande salle. Leurs armes avaient également été laissées sous clé et ils n’avaient plus que des couteaux de table. Seul leur guide avait conservé son épée, prérogative qui semblait due à son rang dans l’armée österlichoise. Il avait néanmoins abandonné arbalète et armure, même s’il continuait de paraître comme une montagne de muscles entraînée pour la guerre. Dans leurs assiettes, une robuste quantité de viande et de gruau, arrosée d’une bière au goût plutôt prononcé dont Ernst semblait aimer vanter les qualités. Après avoir fait rougir une serveuse beaucoup plus jeune que lui d’un clin d’œil, le strolatz décida enfin de mentionner à voix basse la suite de leur périple. Les soldats du Magnat étaient occupés par une animée partie de dés à l’autre bout de la salle et clairement très éméchés, mais mieux valait sans doute rester discrets.
« Demain, nous continuer dans passe de Baldir. Endroit surveillé, mais je crois pas que garnison en alerte. Une fois autre côté, je continuerai nord rejoindre cousin. Vous pouvoir m’accompagner ou aller voir autres villes du royaume. Loin de frontière, risques moins grands et gens moins méfiants envers Okordiens. »
Ernst siffla d’un trait sa chope, et eut un léger rire.
« Juste nous prier Podeswa que autres pas s’être trop perdus. »

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Le Khan

Le gué était désert. Sans doute impraticable pendant les périodes où la rivière était plus haute, le niveau relativement bas du Skarn permettait de le traverser sans trop peiner. Les troupes du Khan ne relevèrent rien non plus aux environs, et la nuit avait vidée la campagne österlichoise de ses habitants. Ils étaient seuls quand le soleil se coucha.

#46 2018-01-16 15:25:24

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Brakly Taverne, Kamdaus

Le Lord se voyait pensif, qu'allait-il advenir de ses compagnons à qui nous n'avions pas donné de point de ralliement. Ne doutant pas de son travail, l'envoi du pisteur devrait lui permettre de retrouver le Khan, mais le Khan voudra-t-il le suivre. Le Lord n'en pouvait plus de cet homme brave défiant ainsi les notables d'OKORD ; à qui il dévouait un certain respect. « Attendons, donc ».

Dans ces pièces bâties de bois, les membres du groupe se retrouvèrent tous attribué d'un confortable lit et d'une chambre individuel. À l'entrée se trouvait une commode affublé d'un ridicule plateau d'osier, à croire que cela égaillerait la pièce pensa-t-il, au coin droit l'on retrouvait une ouverture mal recouverte de tissu, donnant sur la rue et faite petite elle ne permettait guère plus d'action que celui d'y passer le bras.

« Mhm, ce ne sera pas ce soir ».

Dernière modification par Lord Saad (2018-01-16 16:26:54)


Est-ce la loi du plus fort, du plus riche ou du plus intelligent??? Pauvre de moi ne faut-il pas être intelligent pour être fort et fort pour être riche ??? ^^

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#47 2018-01-17 00:49:08

Des Armoises

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer félicita Le Muet en lui tendant simplement sa flasque de Kramlang gundorien. Les deux autres s'empressèrent de rejoindre le gaillard rayonnant de fierté pour observer le chemin qui sinuait, en pente douce, jusqu'aux bâtiments qui pouvaient constituer un monastère, un relais ou un avant-poste militaire.
On échangea des regards, des paroles à mi-voix. Le lieu intriguait.  inquiétait. Il inspirait aussi l'espoir de trouver un bol de soupe et une bonne flambée.
Mortimer se tourna vers ses hommes, un pâle sourire aux lèvres.
- "Compagnons, voici venu le temps du contact avec ceux d'Osterlich. Rencontrons à présent le Dormeur du Val. Puisse-t-il avoir le réveil aimable...
- Pourra pas être pire que Trois-Boules au matin", ricana Seborian.
Etrangement, l'éclaireur ne décocha en retour ni bourrade ni réplique cinglante, et se contenta de baisser la tête.
Le Muet regardait ses bottes de cavalier.
Le chevalier d'Arcalion posa un regard peiné sur le cartographe, dont le sourire s'était figé.
- "Mon pauvre garçon. C'est l'heure."
Le jeune homme au visage ingrat se contenta de hocher la tête puis vint à lui, le pas résolu, mais ses yeux cherchaient du courage dans ceux de Mortimer.
- "Tu sais, petit...tu as peut-être une tronche impossible, mais tu es le Magister le plus estimable qu'il m'ait été donné de croiser. Et t'as du cran. Quoiqu'il arrive, je suis content que tu sois avec nous.
Trois-Boules et Le Muet grognèrent leur assentiment.
Mortimer se détourna pour sortir de ses sacoches une bourse légère, qu'il dénoua sans hâte, à regrets.
Il eut envie d'éternuer.
- "Une belle saloperie, cette herbe à puces... Seborian, on pourrait...."
- Allons, Chevalier. Nous savons tous que je n'ai pas été choisi pour mes seules qualités de géographe..."
Le garçon saisit une poignée de feuilles vénéneuses. Agent irritant huileux, tenace se souvint-il en les écrasant sur son visage.
- "Pour Okord !"
Eruption bulleuse sur la surface de peau touchée. avait dit l'herboriste.
L'effet sur son visage déjà spectaculairement boutonneux serait absolument saisissant...
La douleur le serait aussi.
Les séquelles, quant à elles, seraient définitives.
D'une voix douce, en rabattant sur le pauvre visage un large capuchon, Mortimer déclara :
- "Nous ne t'appellerons plus désormais qu'Olivier, frère cadet du vicomte des Armoises.
Nous sommes les gardes-malades.
Le Muet, abaisse ta lance."

Juste avant de frapper à la porte qui gardait la maison d'où s'échappait la volute de fumée, Mortimer d'Arcalion se tourna vers ses compagnons.
Deux imposants soldats portant tabard armorié - l'un d'entre eux tenant ferme un oriflamme sable - encadraient la chétive silhouette d'un cavalier voûté sur sa monture, comme écrasé par la sombre capuche qui dissimulait ses traits.
"A Dieu vat" murmura le chevalier, comme son poing s'écrasait sur le bois épais...

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Dernière modification par Des Armoises (2018-01-17 01:00:50)

#48 2018-01-18 22:53:38

Carmen

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

« Il y a donc tant de chances que ça de se perdre dans ce pays ? » chuchota le marchand. Puis, comme mû par une pensée soudaine : « Quelles sont les plus grandes villes, plus à l'Est ? Celles où on peut rencontrer le plus de gens divers ? »

Sous sa curiosité bonhomme -mais non dénuée d'intérêt- le marchand avait la ferme intention de ne pas lâcher Ernst d'une semelle pendant le repas, et ce, pour une tactique bien simple : pendant qu'il discutait avec lui à la table des capitaines, le strolatz royal n'avait aucune chance de se rendre à l'écurie. Et il valait mieux : en ce moment même, à l'écurie, officiait Ralf.

Cette petite frappe de voleur avait pour ordre de fouiller consciencieusement les affaires de l'osterlichois, notamment les papiers. Et, profitant du fait qu'il soit osterlichois lui même, recopier consciencieusement lesdits papiers.

Le marchand préférait être extrêmement méfiant vis à vis de leur guide. La méfiance ne coûtait pas cher, quand l'excès de confiance pouvait coûter la vie. Pour la nuit, son faux pèlerin veillerait dans le couloir, attentif au moindre craquement du plancher.

Le pèlerin avait également transmis discrètement message à leurs trois autres alliés envoyés en amont, et restés sagement anonymes pour le moment, de se relayer à l'extérieur de l'auberge pour guetter le moindre signal que ferait le strolatz à sa fenêtre. Le marchand n'avait malheureusement pas trouvé le moyen d'empêcher l'envoi d'un tel signal sans risquer d'éveiller l'attention du concerné. Et peut-être avait-il suffi qu'Ernst se montre en ville, avec sa carrure de montagne reconnaissable de loin, pour que les éventuelles personnes à qui il souhaitait livrer le groupe soient averties. Nul besoin de signal en ce cas.

Mais bon, pour le moment ils étaient encore libres... Ils pouvaient se faire cueillir cette nuit. Sans leurs épées ni les armures des soldats, ce serait un jeu d'enfant pour les hommes du magnat. Basta. Il faut quand même bien faire un minimum confiance.

Hernan dormirait à l'écurie. Peut-être faudrait-il que le Nain et le baron Saad envoient également chacun un ou deux hommes pour dormir avec les chevaux, en cas de coup dur. Le marchand le leur conseillerait discrètement dès que Ralf serait revenu de sa mission.

C'est qu'il en mettait, un temps... Il fallait entretenir la conversation.

Le marchand acquiesça fermement à la fin de la phrase du strolatz en s'essuyant la mousse de bière qui lui faisait une moustache, et enchaîna sur un tout autre sujet, toujours dans le chuchotis auquel l'usage de la langue okordienne les contraignait :

« Mais vous même, Ernst... En tant que strolatz royal, vous devez avoir bourlingué un peu partout. Y a eu des guerres, ou des tensions, avec le royaume voisin à l'Est, du temps où vous étiez en service ? »

#49 2018-01-19 00:11:35

Eugénée Anet

Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Mortimer

Il fallut attendre quelques instants pour que l’on vienne leur ouvrir la porte de la maison. De l’autre côté, une figure chevelue se tenait, encore ensommeillée. À la caducée que l’homme portait en collier sur sa chemise de nuit, Mortimer comprit qu’il s’agissait d’un strolatz qu’ils venaient probablement de réveiller. Celui-ci examina leur groupe d’un œil endormi, et s’écarta pour crier quelque chose en österlichois. Il s’excusa ensuite et fila jusqu’à la chapelle attenante, d’où il ne tarda plus à tirer un groupe de religieux qui eux semblaient déjà plus réveillés. Leurs cheveux rasés contrastaient notablement avec la tignasse emmêlée du militaire.

Dans l’avant-poste, l’annonce de l’arrivée de voyageurs semblait avoir réveillé tout les dormeurs. Une bonne vingtaine de soldats s’étaient à leur tour levés, et commençaient à réactiver le feu des maisons environnantes. Des hennissements se firent bientôt entendre de l’écurie, et un homme portant un tabard de la même couleur que la bannière de la tour de guet alla y monter, équipé d’un arc et d’un cor d’alarme. Quand Mortimer et son groupe furent invités dans la chapelle par les religieux, tout l’endroit était en pleine activité et l’aube commençait à pointer.

Dans l’édifice religieux, on les amena jusqu’à une pièce qui devait servir de mess pour les moines, où on les invita à partager des bols de soupe chaude — la charité était un élément tenu très à cœur dans les communautés österlichoises, et à plus forte raison envers les malades et les démunis. Le strolatz était également revenu vers eux partager le même repas, ses cheveux attachés et une tenue plus militaire sur les épaules. Il n’avait pas encore enfilé son armure, mais au moins paraissait t-il un peu plus sérieux. À la boucle de métal brillant qu’il arborait sur sa ceinture et aux bandeaux croisés sur ses bras, Mortimer reconnut là un membre du corps des messagers. Cela confirma entre deux gorgées de soupe ses soupçons quant à l’endroit : il s’agissait vraisemblablement d’un monastère isolé, que le seigneur local avait agrémenté d’un poste-relais.

—————   ———   —————   ———   —————   ———   —————   ———

L'expédition

Si Ernst se savait ainsi surveillé, il ne changea en rien son comportement déjà très jovial. Ce fut autour de sa seconde bière qu’il se mit à conter les beautés et merveilles du royaume d’Österlich, son couteau occupé à détacher de vastes tranches de fromage à même la meule que l’on venait de leur apporter.
« Beaucoup de grandes cités il y a ! Irthünwa déjà, belle et grande capitale. Et après, beaucoup de villes fortifiées ou de bourgs marchands. Hauswick, Grundelm, Wergburg, Maerbruck, Stunsweil, Swchensen... et ça seulement celles de la région centrale ! Et royaume immense ! Österlich très grand pays ! Dans villes, vous trouvez beaucoup de gens de Perdiglas. Eux vieux alliés de nous, toujours fidèles. Bonnes relations entre nos peuples, et beaucoup d’échanges. Il y a aussi gens du sud, de Ressyne et des ports marchands. Quelques pèlerins venus du grand désert, parfois. Mais pas d’impériaux. Eux pas les bienvenus en Österlich. Comme Okordiens. »
Le strolatz haussa les épaules, et occupa la minute suivante à engloutir une solide part de fromage agrémentée du fond de sa chope. Ce faisant, il n’hésitait pas à rire d’un air parfois tonitruant, qui résonnait dans l’auberge. Les soldats du Magnat avaient eux quitté les lieux une dizaine de minutes auparavant, titubant tant ils avaient bu. Comme le marchand commençait à aborder les tensions frontalières de sa patrie, Ernst acquiesça avec gravité.
« Il y a toujours tensions avec Ytésen. Ça pas vraiment vrai royaume comme nous, plus... grands espaces occupés par les nomades de la Horde. Normalement, eux se chamailler entre clans, mais parfois Khan plus puissant que les autres attaquer Österlich pour piller butin. Je batailler deux fois contre eux quand j’étais en service dans nord. Bons soldats. Très courageux, très bons cavaliers. Quand eux commencer à cribler vous de flèches, seule armure très épaisse peut vous sauver. La deuxième fois, eux avoir réunis grande armée, alors nous et alliés de Perdiglas s’être aussi réunis pour les repousser. Bataille très violente, mais depuis, plus d’invasions. Enfin... jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, paraître que Khan plus puissant que jamais. Lui avoir réuni tous les clans. Armée plus immense que l’horizon. »
Puis, le marchand comprit avec horreur qu’il avait permis à Ernst d’entamer la conversation sur son sujet préféré : lui-même. Bien vite il se retrouva en pleine reconstitution des sièges auxquels le strolatz avait participé vingt-cinq ans auparavant, lors de la très fructueuse attaque contre la Valésiane. L’heure suivante passa sans qu’Ernst ne tarisse d’histoires et de faits d’armes à raconter, tant et si bien que le marchand fut heureux de pouvoir enfin prendre son congé pour la nuit. Ernst s’en était retourné dans sa chambre en bonne compagnie, l’une des serveuses de l’auberge sous le bras. Lui ne retrouvait que Ralf, qui venait lui faire son rapport.

Selon le voleur, Ernst transportait avec lui un barda digne de son rang. En plus de vingt-deux carreaux d’arbalète, d’un insigne de strolatz, de quatre caducées, d’habits de rechange, de brassards et d’une pierre à aiguiser, leur guide s’encombrait aussi d’objets plus ou moins inutiles, incluant un petit sablier d’origine incertaine, d’un poignard gravé de runes et d’une authentique griffe d’ours. Quant aux documents, il en avait compté huit et recopié sept, ce qui lui avait pris un très, très long moment. Le marchand put se pencher sur eux, et rapidement comprendre qu’il n’y avait là rien de très intéressant : les six premiers étaient des contrats de mercenariat ou de protection datés de l’an précédent, déjà soldés. Le septième papier était une lettre émise par un certain Arbald von Krugsweild, et qui traitait d’affaires courantes et de détails du quotidien — le mariage de la petite Helda était prévu pour le printemps prochain, avec un forgeron maigrelet du village voisin. Le huitième, Ralf n’avait pu le recopier, car le document était encore scellé. Le voleur le décrit cependant comme étant extrêmement vieux, au point que le papier avait subi les effets du temps et que le sceau de cire manquait de se désintégrer de lui-même. Tout au plus s’était t-il contenté de recopier le symbole de celui-ci : une couronne surplombant un arbre sans feuilles. Cela ne dit rien au marchand, et il se faisait tard. La nuit était depuis longtemps tombée sur Kamdaus.

#50 2018-01-19 12:00:36

Lord Saad
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Re : Sur les traces de la Horde [Osterlich]

Les chopes se succédèrent pour le Lord Saad, qui plus par dépit que volonté de voir le marchand porter conversation au bon vieil Ernst. L’intérêt plus que douteux pour la vie d'un Strolatz, qui ne l'est pas plus, ne devrait pas intéresser autant un marchand en territoire hostile. Il est vrai que nous n'avons encore rencontré aucun ennemi depuis notre départ, mais tout de même sa méfiance reste tout de même inconvenante vis-à-vis d'un guide qui n'a pas fini de nous guider.

Dernière modification par Lord Saad (2018-01-20 01:11:08)


Est-ce la loi du plus fort, du plus riche ou du plus intelligent??? Pauvre de moi ne faut-il pas être intelligent pour être fort et fort pour être riche ??? ^^

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