Indépendance d'Okord

Sévère Septim · 2017-12-11 19:39:38

Sévère Septim était assis au bout d'une table, les mains croisées sous le menton, le regard sombre, il écoute le discours de tout des protagonistes.
Lorsque Dame Elverid eu terminé son discours, Sévère se leva calmement et prit la parole :

" -Je me nomme Sévère, de la maison des Septim. Baron de son état.
Mes fiefs sont situés à l'ouest du pays de Karan, une région pauvre et oubliée. Pourtant ses habitants sont braves et ne rechignent jamais à la tâche.
D'ordinaire mon rang ne me permet pas d'interférer dans les affaires des suzerains de ce monde. Pourtant, aujourd'hui, la parole de chacun est requise.
J'ai écouté les arguments que chacun de vous a émis.
L'Empire nous offre calme, prospérité et stabilité. L'unité face la division, la protection mutuel et l'entraide. Pourtant Okord restera dépendante, et sera considéré par tous comme une vulgaire province de l'Empire... Statut que nous avons actuellement.
De l'autre coté, notre actuel Polémarque nous offre quelques choses qui n'a pas de valeur : la Liberté de déterminé notre avenir. Avec le doute, la douleur et la confusion que cela entraîne.."

Sévère fit doucement le tour de la table, attrapant habilement son épée au passage..

" - Je me pose cependant une question :
- Notre Polémarque aura t il la légitimité, ou la force, nécessaire pour maintenir l'unité du pays, dans le cas de l'indépendance ?

C'est une décision difficile, qui changera l'avenir de tout un peuple. Le pour et le contre de cette proposition doivent être pesé avec attention. Il me faut consulter mon suzerain, avant de statuer sur les positions de ma Maison.
Messeigneurs.."

Sévère fit une légère courbette, avant de se retourner et de quitter les lieux..

Jeyangel · 2017-12-12 13:51:48

"Emissaire, vous ne me connaissez pas, ou alors seulement de nom: je me nomme Jeyangel Drak'o Neir, Baron de Dracangia, des maisons De Karan et Arald.
Depuis mes premières lectures des premières lignes des parchemins de rapports des entrevues entre les seigneurs d'Okord et vous, vous m'êtes antipathique... Non pas personnellement, mais parce que vous vomissez des principes que j’abhorre.

Vous prétendez que le royaume à besoin d'être..."encadré".
Précisément, Okord est sujet à de nombreuses querelles, mais ces querelles sont internes au royaume. Cela ne concerne pas l'extérieur...ou cela ne s'appellerait plus "querelle", mais "guerre".
"Nous" ne sommes pas vous. Votre "nous" semble signifier que l'empire aurait toujours fonctionné comme Okord? De toute évidence, non.
Nos différences sont peut-être les principales raisons de nos discordes, mais elles font également la diversité du royaume.
Ce qu'un empire ne peut, par définition, pas comprendre.

"Comprenez bien qu’il va de l’intérêt de l’Empire, qu’Okord soit uni et fort", dites-vous?

Oh, mais moins que de celui d'Okord!

Et en quoi cela importe-t-il à l'empire?
De base, Okord n'en fait pas partie.
Mais s'il tient absolument à annexer Okord, alors oui, le royaume a tout intérêt à être uni...mais pas en faveur de l'empire.

"Ainsi l’Empire est une théocratie, puisque l’Empereur Torkson 1er est Dieu", poursuivez-vous.

Tout est dit:
Je ne plie pas le genou devant un fanatique qui se prent pour un dieu.
Oui, de multiples dieux sont honorés à Okord, mais aucun ne vit physiquement parmi nous.

Dans mes fiefs, on me considère comme un "Protecteur supérieur". Mais moi-même ai conscience de n'être, au mieux, qu'un homme "évolué".

L'empire, comme tout autre que j'ai connu, sait créer de beaux discours, mais qu'en est-il de vos actes?

Tout ce que le royaume sait est,

qu'un jour, un empire, totalement inconnu, prétend qu'Okord lui appartient,
qu'une fois le royaume conquis, il y impose ses lois, parmi celles du royaume,
qu'il ne cesse d'assurer qu'Okord est libre, mais un royaume n'est pas libre tant qu'il doit rendre des comptes,
et enfin, mais pas des moindres, il est tellement facile, lorsqu'on a une puissante armée, de se poser en unique libérateur contre un ennemi commun!
Si l'empire est si puissant, pourquoi ne repoussez-vous pas la horde en approche?
L'empire a besoin d'Okord pour cela?
Dans ce cas, pourquoi l'avoir envahi au lieu de proposer une alliance?

...Je pense, que l'empire n'est plus puissant qu'Okord que parce que le royaume n'est pas assez uni.
Il suffirait donc que le royaume s'unisse, et peu importe vers qui se tourneront ses lames, il fera sûrement face avec honneur!

Vous pensez que Okord a réellement à perdre à rejeter l'empire?
Ce que l'empire semble oublier, ou peut-être préférez-vous le laisser sous silence, c'est que la Horde qui approche ne fera pas de distinction parmi ses ennemis.

...Malgré ses dires, votre empire est-il réellement prêt à affronter deux peuples particulièrement friands de sang...?

Inutile de répondre à cette dernière question, soyez seulement honnêtes avec vous-même...

Dernière modification par Jeyangel (2017-12-13 12:20:42)

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-12 18:52:09

Estun Dorio était un peu embarrassé par les haches. Il avait une sainte horreur des armes. Sans table à proximité pour les poser il s’en débarrassa en les jetant devant lui avec une moue dégoutée comme s’il se défaisait de quelque chose de sale. De fait ces armes devaient avoir emporté la vie de pas mal de monde. Il ne fit aucun commentaire sur la démonstration un peu grotesque du seigneur K-Lean.

La prise de parole de Dame Elverid la reléguait au rang de plaisanterie.

Il ne pût réprimer un sourire quand la dame évoqua l’esprit chevaleresque qui régissait les rapports entre les grands du royaume d’Okord. Il préféra ne pas relever. Il était inutile et contre-productif de faire remarquer que bruler vive la Polémarque de la province n’avait que peu de rapport avec cet esprit chevaleresque qu’elle revendiquait.
A moins que ce ne fut l’idée que la Dame se faisait de la chevalerie...
De toute façon on lui opposerait l’exception qui confirme la règle.

Seigneurs d’okord, je ne vous ferai pas l’insulte de vous rappeler au sens de la vassalité. S’agissant de l’Empire, celle-ci vous semble pesante comme un fardeau. Vous imaginez votre liberté en berne, comme si l’empereur était venu en personne vous dicter ce que vous deviez produire, les troupes que vous deviez former et l’emplacement de vos futurs fiefs. Pourtant j’ai du mal à croire que vos propres suzerains vous imposent quoi que ce soit.

J’ai un peu étudié votre pro…votre royaume, et j’ai cru comprendre que les serments que vous vous échangez n’ont de valeur que tant qu’ils profitent aux vassaux. Ces derniers peuvent renier leurs paroles du jour au lendemain sans que cela n’émeuve quiconque. J’ai même remarqué que certains de vos nobles prêtaient des serments à durée limité, le temps d’une guerre.
Redevenir un royaume à part entière ? Est-ce qu’un comte, vassal d’un duc, ne dirige pas un comté à part entière ? Que fait son suzerain ? L’astreint-il à payer l’impôt, que nenni. Ce sont vos provinces qui récoltent l’impôt dans votre droit coutumier. C’est un impôt sur la terre qui frappe les étrangers à la maison possédant la province.

L’empire ne vous taxe pas puisque vous faites partie de sa maison et n’a pas l’intention de le faire tant que perdure cette situation. Il ne cherche qu’à prévenir la désintégration de votre royaume. Si vous êtes peut-être capables de vous réunir, après vos batailles, pour résoudre un problème qui vous concerne tous, il est dommage que la stabilité du trône n’en fasse pas partie. Mais bien entendu, je ne veux pas m’immiscer dans une coutume qui consiste à considérer que celui qui s’endort un peu trop longtemps dessus, est une chiffe molle.

S’il n’est pas souhaitable de changer cette coutume, qui veut que l’honneur de devenir le souverain d’Okord appartienne, pour un temps limité, au plus violent ou au plus malin de vos seigneurs, il est par contre, nécessaire d’offrir une stabilité, sinon politique ou religieuse, tout du moins administrative à vos terres. C’est ce que l’Empire vous apporte, en plus d’un soutien militaire vous protégeant des velléités de revanche de vos voisins.

Après une petite pause, la voix de l'Emissaire se fit plus tranchante, plus précise.

Vous auriez tout à perdre à nous renier pour un simple problème de vocabulaire pour lequel l’Empereur est prêt à faire un geste.

K-lean · 2017-12-12 19:43:55

D'un signe de la main, K-lean envoie un serviteur récupérer ses haches et les range à sa ceinture.

Emissaire, nous ne sommes aucunement en train de renier le lien entre notre Royaume et l'Empire.
Vous nous avez expliqué que certaines provinces étaient dirigées par des Rois autocrate et qu'ils avaient même tous les pouvoirs.

Qu'avons nous de si différent qui empêcherait notre suzerain d'être appelé Roi ?
Cela n'empêche aucunement de combattre côte à côte contre nos voisins s'ils venaient à passer nos frontières.
Puisque toutes nos coutumes sont inchangées, il ne s'agit peut être effectivement que d'un problème de vocabulaire.

Qu'ont ces Rois autocrates que nous n'avons pas ?
Quels liens ont-ils de particulier avec l'Empereur que nous n'aurions pas et qui empêche notre Polemarque d'être appelé Roi ?

Dernière modification par K-lean (2017-12-12 19:46:22)

Elverid · 2017-12-12 20:12:31

Toujours aussi versatile. Les rares moment où l'Emissaire paraissait montrer un semblant d'ouverture d'esprit ne duraient jamais bien longtemps. Il suffisait d'un rien pour qu'il se referme à nouveau comme une huître. Et à part ça, c'était lui qui venait de traiter les okordiens de girouettes. A moins que ce ne fût une technique toute personnelle pour déstabiliser ses interlocuteurs. Cependant, au milieu des remarques plus ou moins désobligeantes, Elverid avait pu déceler quelques paroles sensées.

"Précisément, un comte vassal d'un duc dirige un bien comté à part entière. Son suzerain ne le prive pas de son titre pour le nommer simple intendant de ses propres terres. Si comme vous semblez le dire, ce point de litige peut être résolu prochainement, si notre souverain retrouve son titre royal, ce sera une avancée majeure.
Concernant vos doutes sur notre stabilité... Si c'est le récent assassinat de Dame Morgan qui les a motivés, sachez que cette exaction est l'oeuvre d'un fou. Il y a toujours eu dans nos rangs quelques hommes de peu d'honneur comme on peut en rencontrer partout, mais aucun d'entre eux, jusqu'à présent, n'avait osé aller aussi loin.
Suite à cela, plusieurs souverains se sont succédé sur le trône en un temps assez bref, mais les conseillers qui constituent le gouvernement sont restés les mêmes, assurant ainsi la continuité de nos efforts collectifs.
A présent, le Sire Antijaky semble installé durablement sur le trône. Je ne pense pas qu'il ait l'intention de remettre en cause ce qui a déjà été accompli dans le sens d'un rapprochement entre nos deux contrées. Sa démarche a déjà eu le mérite de vous ramener en Okord, et nous commençons enfin à dissiper quelques-un des malentendus qui nous divisent. Le dialogue entre nos deux contrées n'en est encore qu'à son début. Poursuivons-le, et nos différences culturelles ne resteront pas longtemps un obstacle."

K-lean · 2017-12-13 21:44:30

"Elle commence à me gonfler la vieille." se disait K-lean.

A peine posait-il une question qu'elle le coupait pour contrer les propos de l'Emissaire.

"Il faut le faire parler, il faut qu'il nous propose des choses, des possibilités, des solutions.
Si nous continuons à le pousser ainsi, même si nos propos sont cohérents, logiques et dénués d'animosité envers l'Empereur, l'ambassadeur pourrait se braquer.
Il pourrait se sentir telle une bête chassée et acculée ; il pourrait fuir, s'emporter et repartir avec son idée en tête sans que nous sachions la teneur de celle-ci."

Enfumé dans ses pensées, le Comte K-lean commençait à perdre son calme.
Les plus fins observateurs remarqueraient que ses doigts jouaient à tapoter sur les manches de ses haches alors que lui-même ne s'en rendait pas compte.

"Il faut absolument que quelqu'un détourne l'attention et fasse taire cette vieille pie.
Il faut faire de l'air à l'émissaire, quelque soit l'utilité de l'intervention."

Les yeux de K-lean passaient frénétiquement d'un seigneur à l'autre, essayant de trouver celui ou celle qui oserait enfin prendre la parole.
Ses yeux terminaient leur balayage et croisèrent le regard d'Elmut...
Se pouvait-il que ce bouffon soit son sauveur ?

"A toi Elmut ! Vas y !"
Elmut comprendrait-il les gros yeux que lui faisait son suzerain ?

Elmut · 2017-12-14 21:28:43

Elmut découvrait les ors de la salle du conseil. Au fur et à mesure des débats qu’il découvrait plus spontanés qu’il l’aurait imaginé, sa réserve et sa prudence s’étaient estompées. Singulier diplomate que ce Sieur Dodrio pensait-il tout en l’écoutant. Que signifiaient ses brusques revirements ? Qui était il vraiment ? Pontifiant orateur ou légat sibyllin d’un empire aux desseins perfides. Elmut tentait de décoder le moindre rictus ou le plus infime mouvement de sourcil de l’orateur, ne prêtant qu’une oreille distraite au brouhaha de la salle qui prolongeait l’intervention d’Elverid. L’invitation soudaine et pressante de K-lean le cloua un instant à son siège. Ses idées s’agitèrent avec confusion, il le fallait, vite, mais prudemment, sans provocations ni sarcasmes… surtout sans sarcasmes… Il se racla la gorge et s’adressa à l’émissaire :

Messire Dodrio nous vous remercions de venir jusqu’à nous. Nous ne pouvons qu’agréer au juste et prestigieux portrait que vous nous dressez de l’empire, nous l’admirons et nous le respectons tous…un peu différemment et… à notre humble manière. Le docte ambassadeur que vous êtes a fort bien exposé tous les augustes avantages que nous aurions,… si nous y étions aptes, à nous civiliser en rentrant dans le giron de l’empire. Nous avons également entendu votre vœu… magnanime, de garder à nos terres leurs spécificités en nous protégeant de nos ennemis.

Cette chose entendue, nous pourrions tous sortir de cette salle, heureux et convaincus, nous tenant par la main et, dans une joyeuse farandole, au son des tambourins, aller annoncer l’heureuse nouvelle en Abrasil. Nous, flattés de savoir que l’empire nous soutien et nous protège tels que nous sommes, sans autre contrepartie que notre allégeance docile. Vous, retournant vers votre seigneur, le devoir accompli de nous avoir fait raison garder.

Mais ne conclurions nous pas là un marché de dupe au plus grand détriment de votre glorieux maître? Ne craignez vous pas que l’aura de l’empereur s’en trouve de nouveau ternie, ici, et au-delà de nos plaines ? Où voyez vous son prestige affirmé à vouloir maintenir en souverain fantoche un polémarque dont le trône vacille quatre fois dans la même semaine ou que l’on sacrifie tel un gibier de Déomul qu’on rôti à la broche ?

Nous n’oserions imaginer de vous un tel manque de discernement ou un quelconque mépris à mal interpréter nos aimables manières... Oui, pour le moindre larcin, la plus insignifiante escarmouche nous aimons guerroyer ! Oui, un souverain d’Okord qui se respecte met au matin sans raison apparente en ordre ses armées car il sait que le soir la providence, ou un aimable et gouleyant flacon, lui auront trouvé un nouvel adversaire… Mais ne vous trompez pas, à la minute même où, sur le sol d’Okord, entrera l’ennemi, tous les seigneurs seront unis comme un seul homme pour défendre le royaume et par conséquent, lui barrer le chemin d’Abrasil. Ils le pourront s’ils ont en suzerain une âme forte et digne et non un laquais qui rampera jusqu’à l’empire pour prendre ses consignes pour le moindre arbitrage.

Comment votre empereur qui par ses lumières en d’autres provinces tolère rois autocrates ou patriciens élus pourrait ne pas discerner dans notre royaume l’opportunité et la nécessité de renforcer son influence et sa sécurité ? L’empereur des savants et du commerce que vous nous décrivez ne mesure t’il pas qu’en rabaissant la fonction de notre suzerain il créé les conditions d’un désordre annoncé qui entache ses lumières ? Ne voit-il pas enfin dans notre noble requête le prestige qu’il aurait à faire triompher ses valeurs plutôt qu’à subir le fardeau d’une province indocile et ingouvernable car trop éloignée de son trône ?

Quels sont donc vos desseins Messire ? A venir séant d’opportuniste étiqueter notre Roy servez vous donc l’empire ? Ou, à prétendre nous unir pour mieux nous diviser, préférez vous œuvrer pour dérouler le tapis aux armées de la horde et de Déomul ?

En stabilisant notre trône vous trouverez grandeur. En développant ce commerce que vous nous ventez mais que nous ne voyons point vous tirerez profits. En sortant vos savants de leur inexpugnable forteresse pour que de leur savoir ils élèvent nos érudits vous agrandirez votre empire. A nous aider avec sincérité et sans tortueux arguments nous vous attendons...

Des Armoises · 2017-12-14 22:18:05

Sous l'une des hautes fenêtres de la Salle du Conseil (opportunément ouverte par un page vêtu de Sable et d'Argent) on entendit - surgissant du jardin - un grand cri enthousiaste, suivi du vacarme d'un poing bardé d'acier cognant sur un écu.
Un tambour armorié acclamait le plus lucide des fous.

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-16 18:10:17

L'Emissaire caresse sa petite moustache d'une main, masquant ainsi un léger tremblement. L'ambiance de la pièce devient pesante tant l'enjeu pourrait changer la vie de tous !

Avant de vous informer de ce que l’Empereur est prêt à faire comme concession, afin d’entretenir les bonnes relations internes à l’Empire, il me faudrait l’assurance que la négociation que nous menons ne le soit pas en pure perte.

En l’absence de votre Pol…du seigneur Antijacky et des princes d’Okord, sauf, bien entendu si la duchesse Elverid et le comte K-Lean sont investis de leurs paroles, j’émets des craintes que cela ne soit le cas.

J’ai entendu vos doléances à propos du Polémarque Rhaegar qui, d’après les dires de la duchesse, ne représentait pas votre peuple. Je ne voudrais pas qu’un autre malentendu de ce genre se produise et qu’un accord passé entre nous soit dénoncé le lendemain par votre nouveau chef au prétexte qu’il n’aurait pas été signé par une autorité représentative de vos territoires.

Depuis que nous discutons, j’ai entendu la parole de bien peu de seigneurs. Les silencieux ont-ils délégué leur droit à s’exprimer aux seuls seigneurs intervenants ? Je voudrais m’en assurer avant d’aller plus loin dans cette négociation. Il en va de la crédibilité de cette entrevue.

Quelques Seigneurs dans la pièce regardent de loin les discussions. Estun Dodrio leur jette un oeil, faisant signe par là qu'il aimerait bien entendre d'autres avis...

Vous comprenez bien que, dans le cadre d’une négociation, le refus de s’exprimer annule toute possibilité d’accord. Dans ce cas, il me faudrait repartir dans notre capitale et faire part à l’Empereur du mépris dans lequel les seigneurs d’Okord ont tenu son émissaire. J’attends donc des principaux chefs des maisons d’Okord qu’ils se manifestent pour affirmer leur présence, qu’ils soient présents ou représentés, afin que l’accord que nous scellerons, si accord il y a, soit valide pour tous les seigneurs.

Mazekeen Rochester · 2017-12-16 19:50:01

L’émissaire nous regarde comme si l’on était des enfants, perdus, confus . Des enfants qui ne savent pas quel parent choisir pendant un divorce.
Et voilà que l’envoyé de l’Empereur nous demande notre avis. Je souris. Comme s’ils allaient le respecter cet avis.

- Monsieur l’Émissaire ...

Je m’avance doucement vers l’épicentre de la foule, je m’approche de la Duchesse Elverid et en signe de respect, j’incline légèrement la tête. Je me mets au même niveau que le seigneur K-lean.
Je fais une petite révérence pour l’Émisaire, avant de le regarder en lui faisant un beau sourire.

- Notre avis ? ...

Vous avez demandé l’avis des seigneurs d’Okord avec l’accession au Trône de feue Eugénie Morgan.
Plus de la moitié ont accepté la soumission d’Okord inconditionnelle à votre Empereur, qui aujourd’hui, est aussi le nôtre ... le mien.
Et NOTRE Empereur, en contrepartie, nous a laissé nos uses et coutumes avec un sens de l’autonomie très large.

Ma Maison, celle de mon neveu et moi, la Maison Rochesterienne est fidèle et restera fidèle à l’Empereur. Non pas parce qu’on le considère comme un bon suzerain ou le meilleur parti pour nous. Non.
Non, nous restons fidèle à l’Empire parce que nous avons donnés notre parole ... et de parole la Maison Rochesterienne n’en a qu’une seule.

Je me retourne vers l’assemblée, je regarde les seigneurs présents. Je reprends mon souffle.

- Mais par contre...
Où sont les seigneurs qui ont accepté la soumission d’Okord à l’Empereur ?
Où est cette moitié qui a dit « Oui » à l’empire ?
Je suppose que le seigneur K-lean et notre soi-disant Roi ont dit « Non » quand leurs avis ont été demandé, du moins je l’espère.

Où sont tous les seigneurs qui avaient dit « Oui » ? Personne ne vient défendre son avis ? Ne me dites pas que tous ces seigneurs sont mort ou disparus.

Donc c’est ça ? Votre parole ne vaut rien ... absolument rien.

Bande d’hypocrites.

Vous n’avez rien à demander.

Plus l’Empereur fait preuve de indulgence envers nous plus vous l’ouvrez.
Peut-être qu’il devrait resserrer les étaux, cela vous donnera moins l’envie de l’ouvrir.

Je me tue pour attendre les excuses que vont donner les seigneurs d’Okord

Lord Saad · 2017-12-16 22:27:49

Taverne des Bons Rieurs

Par l'embrasure de la porte s'avance un écuyer portant et arborant les couleurs sanguines d'un arbre florissant

Lord Saad a écrit :

Cher Estun Dodrio, émissaire de l'Empire,
Par la présente je vous rappel qu'une missive vous est parvenu il y a quelque temps afin de faire pars à ma population qui est l'empereur qui se veux les diriger.
Fessant par intégrante du Duché d'ARALD, vassalisé à la feux Eugénie Morgan, défenderesse du faible et de l'opprimé et de l'Empire, je vous ai demander ce que représentais l'Empire d'ABBRASIL, question rester à ce jour sans réponse.
Je suppose qu'as ce jour vous vous réclamer en bon droit d'obtenir des réponse quant à la réclame d'indépendance d'un royaume dont vous ne vous souciez guère, cependant pourriez-vous vous faire entendre de bon droit avant de nous entendre de telles manière.

Lord Saad.

Elverid · 2017-12-16 22:44:49

Elverid regarda avec étonnement la jeune péronnelle qui prétendait donner des leçons de morale à tout Okord... et qui n'avait même pas jugé bon de se présenter.

"Damoiselle, vous avez l'air bien jeune... Dirigiez-vous déjà une maison okordienne lorsque l'empereur s'est fait connaître ? Vous rappelez-vous les premiers contacts, dans un climat de défiance réciproque, avec un Empire dont nous ne savions rien ? Vous rappelez-vous les armées impériales sillonnant le royaume et nous donnant l'impression d'être sous occupation étrangère ? Et le nom même de notre pays changé arbitrairement après les démarches désastreuses du tyran valyrien ? On peut dire que le choc culturel a été rude. Il a fallu beaucoup de temps et de patience de part et d'autre pour commencer à dissiper les malentendus et à apaiser les tensions.
Mettez-vous un instant dans la situation qui était la nôtre à cette époque. Imaginez-vous face à une montagne infranchissable. Vous ne pouvez emprunter que deux chemins. D'un côté, un sentier étroit, à peine franchissable, entre une paroi abrupte et un gouffre sans fond. Vous savez que très peu survivront si vous vous y engagez. De l'autre, un col. Vous ne distinguez rien de ce qui se trouve de l'autre côté. De nouveaux horizons, sans doute, mais lesquels ? Des plaines verdoyantes, ou un désert aride ? Ou même un autre précipice ? Ne tenteriez-vous pas d'en savoir davantage avant de prendre votre décision ? C'est ce que nous avons fait.
Pour ma part, je n'ai prêté allégeance à l'Empereur que lorsqu'il a montré son ouverture d'esprit en nous assurant que nos coutumes seraient conservées. Je parle bien d'allégeance, et non de soumission.
Je n'ai aucune intention de renier ma parole. Je ne suis pas venue ici pour l'ouvrir, comme vous le dites avec tant d'élégance, mais pour négocier en vue d'éliminer les dernières sources de tension possibles.
Et vous, vous conseillez à l'Empereur de revenir en arrière en balayant les efforts accomplis de part et d'autre et les avancées obtenues ? Cherchez-vous à nous renvoyer tous à l'époque où nous ne parvenions pas à engager une discussion constructive ? On voit bien que vous ne l'avez pas connue."

La matriarche se tourna à nouveau vers l'Emissaire.

"Messire Dodrio, vous avez soulevé un point important : il est nécessaire que davantage de seigneurs Okordiens puissent s'exprimer. N'y voyez pas une marque de mépris à votre égard si nous sommes si peu nombreux à donner notre avis publiquement. Beaucoup n'ont simplement pas envie de prendre part à des discussions qui peuvent vite devenir houleuses lorsque certains se mettent à traiter tout le monde d'hypocrites ou d'autres noms d'oiseaux. Nous pourrions mettre en place une consultation qui permettrait aux Seigneurs Okordiens qui le souhaitent de se prononcer en toute discrétion entre trois choix pour Okord :
- Rester une province impériale,
- être un royaume vassal de l'Empire d'Abrasil,
- être un royaume allié sans lien de vassalité.
Mon vote vous est déjà connu : la deuxième option me paraît la plus rationnelle. Elle nous permettra de retrouver une réelle autonomie sans renier notre parole."

L'idée, c'est de lancer un sondage. A voir si les MJ sont d'accord et si ce n'est pas trop casse-pieds à coder pour Antoine.

Dernière modification par Elverid (2017-12-16 22:47:00)

K-lean · 2017-12-17 02:32:41

" Vous vous êtes cru en démocratie ou quoi ?! "
Le Comte K-lean s'était approché d'un bon de la princesse.

Mon Roi Antijaky m'a déjà demandé de contacter les grandes maisons et factions présentent sur nos terres.
Presque toutes ont répondu. Mais peut être que vous, Emissaire, préféreriez vous recevoir et valider leurs positions ?
Plutôt que d'utiliser mon petit calepin que certains habitués sauront dénoncer comme un faux ou déformation des missives envoyées.

Aussi, je vais m'entretenir avec mon Roi pour savoir ce qu'il pense de cette consultation.
Mais il est presque sûr, à mon avis, que, s'il acceptera surement encore de sonder les principaux dirigeants des factions d'Okord, il refusera d'entendre la position des bébés qui viennent de naitre.
* se tourne et fais quelques pas vers un messager à qui il laisse quelques consignes

Charles de La Pétaudière · 2017-12-18 12:16:24

A qui pensez-vous, seigneur K-lean, en parlant de bébés qui viennent de naître? J'ai quinze ans! Serais-je de ceux-là? Et qu'êtes-vous donc, vous-même, à toujours tripoter vos haches comme s'il s'agissait de hochets! Apprenez qu'aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années et qu'il n'est pas besoin d'être blanchi sous le harnois pour avoir le coeur à juger d'une situation.
Vous vous prétendez le porte parole d'un roi absent, qui n'ose même pas se présenter devant l'émissaire de l'Empereur pour lui crier à la face son désir d'indépendance. Mais quelle parole portez-vous exactement avec vos simagrées et vos roulements d'épaule?
Que n'avez-vous tranché la tête de l'Emissaire pour la renvoyer comme réponse à l'Empereur! Cela aurait été une position claire! Une réponse affirmée de son indépendance! Qu'est-ce qui vous a retenu?
Ah mais vous n'êtes pas le roi!
De même que Dame Elverid ne représente qu'elle même!
Comme tous les seigneurs qui se sont exprimés ici, vous n'avez aucune légitimité à décider. Vous n'êtes qu'un parleur dans le vide et non un plénipotentiaire et c'est la raison pour laquelle vous faites des phrases creuses.
Que les princes d'Okord ne se soient pas encore ligués contre le polémarque ne veut pas dire qu'ils l'admirent et respectent sa parole. Au contraire, tous sont aux aguets, attendant la faute, le moment propice pour lui chiper son trône et parader devant le peuple en jetant aux orties les précédentes ordonnances royales avec le sentiment d'entrer dans l'histoire.
En attendant de passer à la postérité, le polémarque Antijaky ferait bien de ménager le présent pour éviter que son règne ne finisse dans les poulaines de l'histoire.
Je soutiens donc la proposition de Dame Elverid. Demandons aux barons Okordiens leur avis. Le Polemarque Antijaky n'est pas leur maitre ni le propriétaire de leurs terres. Il doit donc les considérer comme ses égaux, y compris les plus humbles d'entre eux, car n'oubliez pas que les osts ne sont pas formés uniquement de grands princes.

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-19 20:19:40

Après un léger silence, l'Emissaire se lève et annonce d'une voix forte.

Okordiens,

Plus je vous écoute et plus j'ai la certitude, que le Sieur K-Lean, dont les lamentations résonnent continuellement sous les plafonds de la salle du Haut-Conseil, ne représente, en définitive, que peu de seigneurs. S'il se flatte de porter la parole du Pol... seigneur Antijaky, sa crédibilité pour négocier n'est qu'illusion.

Dame Elverid, votre réputation d'habile parleuse vous précède. Le récit des exploits tant militaires qu'artistiques du Clan du Hibou dépasse les frontières de la Province et j'apprécie votre présence en ces lieux. Vous remarquerez, néanmoins, que vous êtes la seule Princesse à avoir fait le déplacement en ce lieu, pour défendre l'avis de votre clan.

Estun Dodrio fronça les sourcils, son regard devenant soudainement gris étincellant.

Vous faites bien de rappelez la mansuétude de notre bon Empereur Torkson, qui, par égard pour vos coutumes, a déjà permis de conserver le nom d'Okord pour la Province d'Estybril ! La responsabilité d'un vaste empire oblige à écouter les doléances raisonnables et à accéder à celles qui ne portent pas préjudice à l'équilibre nécessaire à la paix. Mais ne confondez pas tolérance et faiblesse.

Vos voisins de Carovar, pour ceux qui ont survécu à leurs ambitions d'indépendance, doivent vous rappeler ce qu'il en coute de vouloir profiter de l'apparente impuissance d'un Empire... Il est préférable de bien apprécier sa situation avant de la juger intolérable et s'estimer heureux d'avoir affaire à un Empereur bienveillant plutôt qu'à un tyran sanguinaire.

Mais soit. Interrogeons les Seigneurs et Dames d'Okord au sujet de la déclaration de votre Polémarque.
Et pour éclairer le choix que vous ferez, voici les deux seules options qui s'offrent à vous.

L’Émissaire sort alors un parchemin de sa poche et le lit à voix haute:

Premièrement, vous pouvez soutenir le Seigneur Antijaky, dans sa demande d'indépendance, afin de recouvrer la couronne d'Okord, libre de toute vassalité avec Abrasil.

Deuxièmement, vous pouvez apprécier les immenses bénéfices de la protection d'Abrasil et donc, refuser le changement pour conserver vos acquis.

Seuls ces deux choix vous sont offerts.

Un sondage va être mis en place auprès de tous les joueurs d'Okord.
Deux options sont possibles:
- Soutenir la proposition d'Antijaky et sa volonté d'indépendance.
- Honorer la parole donnée à Abrasil, Okord reste vassal de l'Empire. (Choix par défaut)

Le résultat est public, donné en % de puissance.
Le vote est ouvert jusqu'au 1 janvier, 20h.
Le vote est définitif, impossible de revenir en arrière.
La suite de l'évent dépendra du résultat de ce vote.

K-lean · 2017-12-20 10:54:54

Le Comte K-lean leva les yeux au ciel et expulsa un long et las soupir.
Puis, tout en fixant sa botte gauche, qu'il nettoyait d'un peu de terre sèche avec son pied droit, il répondit à l'émissaire :

"Le fait que vous résumiez la quête de noblesse pour les terres d'Okord et de titre de Roi, par mon Suzerain Antijaky, sous ce qui vous semble être un "Révolte contre l'Empire", nous montre bien à quel point vous n'écoutez pas ce que l'on vous explique Emissaire Estun Dodrio."

Il releva la tête et fixa du regard les yeux gris de l'Emissaire. Laissant passé quelques secondes pour y lire quelque chose, sans succès.

"He bien soit, demandons au peuple qu'il se prononce.
J'espère que les Okordiens sauront faire preuve de courage face à votre bien étrange façon de leur proposer ce choix, leur laissant entendre qu'ils vont perdre leurs acquis face à un Torkson soudain devenu tyrannique.
Alors que nous pouvons tout à fait rester en très bon terme, avec nos mêmes coutumes, tout en étant un royaume, tout en étant toujours vassal de l'Empereur.

Okordiens, ne pensez pas aux conséquences !

Ecoutez votre coeur : Souhaitez vous suivre un ROI Okordien, Antijaky ou un autre, et peut être devenir un jour ce ROI ?
C'est la seule question qui vous soit réellement posée aujourd'hui !

Ürtis · 2017-12-20 11:45:25

""Alé'a ya'k ta est", comme dirait une lointaine contrée.
J'ignore la signification exacte de cette phrase, mais il semblerait qu'elle annonce une machine lancée...qu'on ne peut plus stopper.

Je n'ai plus écouté un traître mot -à prendre dans le sens que l'on souhaite- de l’émissaire depuis bien longtemps, car je n'ai jamais accepté l'empire d'Abrasil, pas plus que mon seigneur.
Oui, que le peuple d'Okord prenne sa décision, et soit honnête envers lui-même cette fois!

Si nous restons sous l'emprise d'Abrasil, ceux qui ne se seront pas battu n'auront plus à se plaindre.
Si nous gardons notre indépendance, les rapaces attirés par l'or impérial devront faire profil bas.
L'avenir nous promet de grandes choses..."

Dernière modification par Jeyangel (2017-12-20 11:46:51)

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-21 14:00:35

Accompagné d'une escorte légère, l'Emissaire voyageait de fief en fief afin de récolter les avis de tous les Seigneurs d'Okord. La liste des seigneurs et dames d'Okord, partisans et soutiens du Seigneur Antijaky s'allongeait de jour en jour ... Comme la figure d'Estun Dodrio.

Au dernier comptage, près d'une cinquantaine de seigneurs avaient déjà publié leur volonté de retrouver une indépendance ... Presque un quart du royaume !

C'est la mine songeuse qu'il se présenta devant la forteresse du suivant de sa liste. Un rebelle de plus ? Un fidèle vassal d'Abrasil ? Une déconvenue supplémentaire ou enfin un appuis ?

K-lean · 2017-12-21 16:40:58

Les troupes étaient sur la route du retour.
L'air ambiant, poussiéreux, sec et chaud, n'altérait en rien la vitesse des troupes qui revenaient de leur conquête.
Le sol vibrait au pas des fantassins. Des vibrations bien évidement plus rapides qu'à l'allée tant l'issue de cet assaut avait était incertain.
Les chants de ces guerriers Templiers résonnaient jusqu'à l'avant garde où les seigneurs Templiers étaient postés, tous en retrait de leur Roi Antijaky.
Les sourires étaient sur tous les visages après que les mines s'étaient faites toujours plus sombres à l'approche des murs de Αὐγουστονέμετον.
K-lean se remémorait les rapports à l'approche de cette immense cité, ils s'étaient fait toujours plus inquiétant, cette bâtisse si haute se remplissait de toujours plus de troupes.

Une brise légère sorti K-lean de ses souvenirs et il se tourna sur sa selle pour observer le Duc Ayrald de L'olonnois enfermé là, balloté dans son chariot par les irrégularités du sol. Il ne savait pas ce qu'il devait penser de ce Duc, était il un fou ou bien un un homme de principes particuliers ?
K-lean repartait encore dans ses souvenirs ... les Templiers approchaient de la cité, dès qu'ils avaient été en vu des remparts, Ayrald de L'Olonnois fit évacuer sa cité de toutes ses troupes et de tous ses vassaux...
Mais lui était resté là, avec ses villageois pour tenir ces remparts. Des remparts si haut que les armes de sièges n'y suffirent pas.
Mais les Templiers étaient finalement passés et ils le trouvèrent là, un Duc sans plus aucune défense.

"Roi Antijaky ! Roi Antijaky ! Là ! Regardez !" - Un cavalier montrait du doigt une trace au loin au Nord.
K-lean ne pouvait distinguer qu'une forme qui trainait son nuage de poussière.
Surement un convoi de quelques hommes ... Non, des cavaliers.
"C'est un messager mon Roi, il porte notre écusson !"
Le cavalier mit quelques minutes à rejoindre la troupe toujours en mouvement et se fraya un chemin jusqu'au Roi, à qui il retransmis une missive.
Après quelques échanges verbaux, K-lean observa que son Roi Antijaky redonna la missive au messager puis fit un signe du pouce par dessus son épaule.
Le messager se tourna vers les seigneurs Templiers et fit ralentir sa monture pour parvenir à leur niveau.
"Notre roi veut que je vous transmette cette missive, c'est le comptage des seigneurs qui se sont prononcés en faveur de l'Indépendance d'Okord..."
Alania prit la missive des mains du messager et la lu très rapidement.
Ha ha ! Formidable mes amis ! Sur les deux cents et quelques seigneurs que compte notre territoire, plus de quarante nous ont déjà fais savoir qu'ils souhaitaient de nouveau redevenir un Royaume ! Toi qui aime les chiffres K-lean, ces seigneurs représentent un quart de la puissance d'Okord...
...
Mais qu'est ce que tu regardes là ?
Le seigneur K-lean n'écoutait déjà plus, il était de nouveau dans ses pensées...
Mais cette fois-ci ce sont les atouts d'Alania qu'il regardait être ballotés par le rythme de sa monture.

Dernière modification par K-lean (2017-12-21 16:45:39)

Elverid · 2017-12-22 00:13:41

7"Matriarche ! Un visiteur pour vous. Je crois qu'il s'agit de l'émissaire d'Abrasil.
- L'émissaire Dodrio ? Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir ?
- Il n'a rien voulu me dire. Il attend sur la place principale, juste devant l'arche de l'université.
- Bien. Fais-le conduire jusqu'ici."

Elverid continua à réinstaller les équipements neuf qu'elle venait de recevoir dans son laboratoire fraîchement remis en état. Au bout de quelques minutes, l'émissaire Dodrio entra dans la pièce. Il avait la mine sombre et les traits tirés.

"Bonjour, Emissaire. Je n'espérais plus depuis longtemps une visite de votre part en cette cité. Et encore moins après la manière dont se sont terminées les dernières négociations."

La matriarche fit quelques pas vers son visiteur et reprit la parole sans lui laisser le temps de la saluer.

"Vous avez appelé les seigneurs okordiens à exprimer leur choix en écartant soigneusement la solution la plus raisonnable parmi celles évoquées pendant nos discussions, celle qui aurait eu les meilleures chances de concilier les intérêts de tous : renégocier le statut d'Okord au sein de l'Empire.
De tout ce qui a été dit dans cette taverne, vous n'avez retenu que ce qui pouvait raviver les tensions entre nos deux contrées, et ignoré tout ce qui allait dans le sens d'un apaisement."

Elle marqua à nouveau une courte pause, comme pour chercher ses mots.

"J'ai toujours exprimé clairement mes points de vue, tentė de contribuer à une meilleure compréhension entre nos deux pays. J'attendais la même honnêteté de votre part, et non des flatteries creuses.
Quel but poursuivez-vous exactement ? Servez-Vous réellement l'intérêt général ?"

Dernière modification par Elverid (2017-12-22 02:03:27)

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-22 10:37:00

Un serviteur apporta à l'Emissaire du vin coupé d'eau ainsi qu'une serviette fraiche. Prenant le temps de se nettoyer, Estun Dodrio admira les éléments installés dans la pièce. Il ne pouvait nommer que peu de tous ces instruments, quant à donner leur utilité, cela était bien trop complexe pour lui. Avec un léger soupir, il prit alors la parole.

Merci de me recevoir dans votre laboratoire, Dame Elverid. J'apprécie cet instant d'intimité avec vous, afin de pouvoir échanger sur nos différents.

Pour en revenir à ma présence en ces lieux, je ne fais que demander aux Okordiens de se prononcer sur la déclaration du Polémarque Antijaky. Je ne vois pas en quoi j’ai écarté quel qu’autre choix que ce soit.

Le seigneur Antijaky a-t-il oui ou non déclaré l’indépendance d’Okord de façon unilatérale ?

La réponse est oui, ne vous déplaise. Sachant qu'il est le seul ayant l'autorité pour prendre ce genre de décision au nom d'Okord, il faut donc éclaircir ce point crucial avant d’aller plus loin. Je ne pense pas avoir besoin de vous rappeler tout ce que Torkson 1er a pu faire pour créer des relations cordiales entre nos deux Peuples et voici la récompense pour ses innombrables gestes !

Cependant, j'attends d'en savoir plus, particulièrement si le soutien des Okordiens à leur gouverneur est aussi infaillible que certains le prétendent.

Prenant une gorgée de sa boisson, Estun Dodrio plongea son regard noir dans les yeux d'Elverid.

Il ne s’agit pas de flatteries, ma Dame ! Je sers les intérêts de l’Empire, ce qui m’oblige à ne pas m’offusquer des états d’âme de seigneurs en mal d’identité qui se plaisent à dénigrer mes propos. Si vous aviez le même intérêt pour la sauvegarde de votre clan, vous mesureriez aussi vos paroles.

Maintenant, puis-je prendre votre réponse à ma question ?

A la suite du prochain message d'Elverid, un autre joueur pourra recevoir Estun Dodrio
chez lui, afin d'échanger sur le même principe. 
La décision du joueur peut rester anonyme, en donnant sa réponse par écrit ou
en demandant un délai de réflexion supplémentaire.

Elverid · 2017-12-22 18:07:02

Nullement impressionnée, Elverid se plaça face à l'émissaire et, à son tour, le regarda droit dans les yeux.

"Messire Dodrio, quand je vous ai suggéré de consulter l'ensemble des seigneurs okordiens, j'ai mentionné trois options :
- Rester une province impériale,
- être un royaume vassal de l'Empire d'Abrasil,
- être un royaume allié sans lien de vassalité.
Vous en avez bien écarté une : 'être un royaume vassal de l'empire'. Précisément celle qui avait les meilleures chances de concilier les inérêts et aspirations du plus grand nombre.
Vous n'avez conservé que la première, qui maintient les dispositions actuellement imposées par l'Empire, et la troisième, celle de l'indépendance totale, en y ajoutant une connotation belliqueuse qu'à ma connaissance, le roi Antijaky ne souhaite pas."

La matriarche marqua une courte pause avant de reprendre.

"Je reconnais les nombreuses avancées consenties par Torkson 1er. Ce sont elles, et non les démonstrations de force de vos armées, qui m'ont motivée à faire confiance à l'Empire. Cependant, il reste un point de désaccord dont nous n'avons pas réussi à vous faire mesurer l'ampleur. Recouvrer notre statut de royaume était l'une des choses les plus importantes que notre délégation en Abrasil voulait obtenir. Ce fut le seul échec de Dame Morgan... mais un échec majeur.
Notre nouveau souverain n'a pas expliqué en détail ce qui l'a conduit à déclarer notre indépendance, ni la manière dont il comptait s'y prendre pour la faire accepter par l'empereur. Il a seulement dit qu'il avait mûrement réfléchi cette décision. Mais je pense qu'il n'a pas la moindre intention d'entrer en conflit avec l'Empire, et qu'il cherche simplement à rétablir la monarchie okordienne. L'approche de Dame Morgan ayant échoué, il en essaie une autre, plus hâtive et plus risquée.
Quant à ma réponse...
N'y voyez aucune mauvaise volonté de ma part, mais cette question est en cours de discussion au sein de la confrérie du Cygne. Nous ne voulons pas nous diviser au cas où les choses tourneraient mal.
Comprenez bien : je n'ai pas l'habitude de prendre arbitrairement des décisions qui engagent tout mon clan et tous mes vassaux. J'ai besoin de confronter mon point de vue avec celui de mes pairs. J'ai également besoin d'informations tangibles, précises et aussi complètes que possible sur chacune des deux options, et je ne les ai pas. Vous et le roi Antijaky êtes aussi avares d'explications l'un que l'autre.
En l'état actuel, je peux seulement vous assurer que, quelle que soit l'issue de cette consultation, je ferai tout ce qui m'est possible pour trouver une issue diplomatique.
J'ai déjà exposé mon avis personnel : Okord doit redevenir un royaume, et doit pouvoir y parvenir sans entrer en conflit avec l'Empire."

Dernière modification par Elverid (2017-12-22 18:13:09)

Élias de Kelliwic’h · 2017-12-22 22:12:15

Elias était assis dans son siège à nettoyer sa lame lorsque l'émissaire fut introduit auprès de lui. Le marquis déposa lentement son épée sur ses genoux, observant l'arrivant d'un œil morne.

Certes, je me doutais bien que vous finiriez par arriver ici.

Il gratta inconsciemment l'un de ses cicatrices au visage. Soupirant il se leva,descendit les quelques marches qui menaient a sa parodie de trône et vint saluer l'émissaire. De sa voix inexpressive il annonça:

Bien ne faisons pas trainer les choses Émissaire, il n'y a pas milles raisons possible à votre présence ici, n'est-ce pas? Bien bien, cette histoire est ennuyeuse, cependant quelque chose a attiré mon attention, de-ci de-là on qualifie ce mouvement de rébellion, on parle de serment brisé et autres...Pourtant il ne me semble pas avoir prêté serment à l'empire, et je n'ai trouvé nulle part trace dans les notes des anciens dirigeants d'un quelconque serment fait par l'un d'entre nous. A ce titre vous êtes donc toujours un étranger pour mon peuple! C'est la première fois qu'un représentant impérial met les pieds ici! Comment devrais-je vous traiter? Je n'ai pas vraiment de raison de prendre parti , Roi, empereur... empereur-dieu... quelle différence? Pour nous je ne crois pas que cela fasse une grande différence, alors dites-moi émissaire, pourquoi devrions nous prendre la peine de faire un effort pour vous soutenir? Qu'avons nous à y gagner? A part la décision inutile de savoir quel dindon se pavanera en se déclarant notre chef évidement. Les neiges éternelles ne sont guère intéressées par la politique. Moi de même, je suis un soldat! Ces luttes de pouvoirs ressemblent plus à un fourbi sans intérêt pour moi et mon domaine. Je m'arrêterai là pour ne pas vous endormir sous de vagues paroles! Alors mon propos sera simple.

Il se dirigea vers une table, il proposa un siège à l'émissaire et lui tendis un verre de vin.

Excusez moi, nous recevons rarement! Peut être à boire? Ou en étais-je?..Oui.

Pour résumer: Les neiges n'ont jamais prêté serment à l'empire du temps de Dame Mizuki, et je suis sûr de n'avoir prononcé aucun serment non plus! Le domaine ne voit aucun intérêt à prendre parti dans cette lutte idiote. Alors dites moi, Empire ou Royaume quel intérêt pour le commun des mortels, ou pour les domaines de taille moyenne comme le mien? Pourquoi donc devrions nous faire des efforts pour vous maintenir dans votre place bancale? Et ne me parlez pas des habituelles histoires de horde ou autres que j'ai entendu! Il y à longtemps que les neiges éternelles ne demandent aucune forme de protection. Dites moi plutôt pourquoi je devrais respecter un serment que je n'ai jamais prononcé, dites-moi donc?

Ses yeux fixaient l'émissaire, inexpressif.

Estun Dodrio, Emissaire · 2017-12-23 11:23:14

Estun Dodrio sourit. Il prit le verre de vin, y trempa les lèvres, fit une grimace et s’en débarrassa sur une table.

Messire de Kelliwic’h, vous n’étiez peut-être pas présent lors de la cérémonie qui intronisait Rhaegar de Valyria comme premier Polémarque de la province d’Okord. Votre ignorance ne rend pas ce serment caduc pour autant.

Vous ne vous sentez pas tenu de le respecter, libre à vous. Je ne suis pas ici pour vous demander de renouveler le serment que vous prétendez n’avoir jamais fait. Pas plus que je ne cherche votre soutien. Sans vouloir vous manquer de respect, Messire, l’Empire se moque de votre soutien comme d’une guigne.

Je ne suis là que pour savoir si vous soutiendrez l’indépendance de la province ou non ! C’est tout. Comme je ne vous sens pas très concerné par l’affaire, je ne vous classe donc pas d’office dans les indépendantistes acharnés. Disons que vous êtes un impérial peu convaincu.

Cela vous va-t-il ?

Il salue le Marquis. Au moment de partir, il se retourne.

Au fait, je ne veux pas vous ennuyer avec des histoires de horde, mais si vous voyez la Grand Khan, vous lui donnerez mon bonjour….Avant qu’il ne prenne votre tête.

Élias de Kelliwic’h · 2017-12-23 13:07:36

Il est triste de voir que vous n'écoutez que les parties qui vous intéressent.

Elias se leva pour raccompagner l'émissaire à la grande porte.

Il n'y a nulle ignorance dans mes paroles, Rhaegar à juré fidélité a l'empire.
Cella n'implique que lui, les neiges éternelles n'ont jamais suivi Rhaegar, nous n'avons jamais cautionné ses actes ni ne lui avons juré fidélité.
Son serment n'engage que lui et ceux qui le suivaient. Rien de ce que vous pourrez dire ou de ce que vous pourrez tenter de démontrer par vos habituelles pirouettes politiques ne changerons ce fait.
Je rajouterai également que vous avez tord de sous estimer l'impact que pourrait avoir les Légions éternelles si elles prenaient parti.

Il regarda la lourde porte s'ouvrir sur les étendues neigeuses

Faites donc le rapport qui vous chante, puisque vous semblez interpréter à votre faveur ce que vous entendez

Le bras du Marquis se tendis vers l'extérieur

Revenez quand vous voulez, tant que ce n'est pas accompagné de troupes biens sur.
Et gardez vos comptes de fée pour vous, qu'il existe ou non ce grand Khan n'est qu'un homme comme les autres, nous n'avons pas besoin de nous inquiéter d'un énième envahisseur alors que deux empires se disputent a quelques lieu d'ici.
Mais si vous y tenez tant, le jour hypothétique de son attaque en mes terres sans intérêt, je vous enverrai ses restes par colis pour vous rassurer.

Forum d'Okord

#26 2017-12-11 19:39:38

Re : Indépendance d'Okord

#27 2017-12-12 13:51:48

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#28 2017-12-12 18:52:09

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#29 2017-12-12 19:43:55

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#30 2017-12-12 20:12:31

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#31 2017-12-13 21:44:30

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#32 2017-12-14 21:28:43

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#33 2017-12-14 22:18:05

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#34 2017-12-16 18:10:17

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#35 2017-12-16 19:50:01

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#36 2017-12-16 22:27:49

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#37 2017-12-16 22:44:49

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#38 2017-12-17 02:32:41

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#39 2017-12-18 12:16:24

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#40 2017-12-19 20:19:40

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#41 2017-12-20 10:54:54

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#42 2017-12-20 11:45:25

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#50 2017-12-23 13:07:36

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